management des entreprises

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L’ENTREPRISE
Management et pilotage
des entreprises
Université Lyon 1 – Faculté des Sciences et technologies
Patrick MONASSIER 2011-2012
La logique Entrepreneuriale
L’entrepreneur est la personne qui assume
les risques et les responsabilités liés à la
création et à la gestion d’une entreprise qui
produit des biens et/ou des services. On parle
également de « Porteur de projet »
L’entrepreneuriat
est la volonté et l’action
d’une ou de plusieurs personnes de mobiliser et de
gérer des ressources (humaines, matérielles et
financières) pour créer et développer des
entreprises et d’assumer tant les risques que les
bénéfices
1 - L’état d’esprit de l’entrepreneur
Besoin d’indépendance et de réalisation de soi
Volonté d’être autonome et de ne pas dépendre d’un supérieur hiérarchique
Volonté et courage de réussir
Grande capacité de travail
Goût du risque …
2 - La dynamique de l’entrepreneur
Un environnement économique et culturel favorable
Une idée originale
Une clientèle et un marché
Aides à la création d’entreprises : aides fiscales, sociales, financières …
Conditions d’un environnement favorable : formalités simplifiées, financement de projets …
3 - Les compétences de l’entrepreneur
Savoir convaincre
Communiquer
Savoir décider
Savoir guider l’équipe …
Les étapes de la création d’entreprise
Les différentes formes de l’entrepreneuriat
Il y a plusieurs façon de créer une entreprise :
• La création pure : l’unité est créée de toute pièce
• La reprise : rachat d’une entreprise existante
• Le redémarrage : l’entreprise est réactivée
• La création en franchise : contrat de distribution, de production, de service
• L’essaimage : entreprise existante qui favorise la création par ses salariés
Site de l’agence pour la création d’entreprise : http://www.apce.com/
Finalité de l’Entreprise – sa raison d’être
Dimension SOCIETALE = SOCIALE + ENVIRONNEMENTALE
Dépend :
– Des clients à satisfaire
– Du profit et des ambitions des dirigeants et des actionnaires
– De la culture d’entreprise, de son histoire et de sa forme juridique
– Des attentes du personnel
– De l’Etat et de ses normes
– De son environnement géographique, économique, social, culturel …
Courant libéral => la maximisation du profit
Valeur ajoutée = chiffre d’affaire – consommations intermédiaires
Actionnaires : dividendes
Salariés : salaires / primes
Etat : impôts et taxes
Entreprise elle-même : autofinancement
Prise en compte de nouvelles préoccupations
Les parties prenantes
Leurs préoccupations
Les consommateurs
Satisfaction des besoins individuels
Etre informés objectivement sur les biens consommés
Bénéficier d’innovation
Les fournisseurs
Avoir des relations loyales
Eviter les abus de pouvoir, les pratiques abusives
La société
Respecter la planète
Favoriser le développement durable
Soutenir et aider : actions de mécénat
Les salariés
Préserver l’emploi
Améliorer les qualifications
Respecter les conditions de travail
Promouvoir l’égalité professionnelle hommes/femmes
Combattre les discriminations de toute nature
Favoriser l’emploi des hadicapés
Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (la RSE)
– Social : bonne gestion des ressources humaines
http://www.novethic.fr
– Environnemental : responsabilité écologique
– Ethique : bonne conduite et respect des valeurs morales
Management des entreprises
La performance de l’Entreprise
Objectifs
PERTINENCE
A-t-on les moyens de
ses objectifs ?
EFFICACITE Les résultats sont-ils
conformes aux prévisions ?
Ressources
Résultats
EFFICIENCE
L’utilisation des moyens est-elle optimale ?
La performance globale
PERFORMANCE SOCIETALE
Performance
économique
et financière
Performance
sociale
PERFORMANCE GLOBALE
Performance
environnementale
Le Tableau de Bord Prospectif
Quels regards les actionnaires portent-ils sur nous ?
AXE FINANCIER
Comment nos clients
nous considèrent-ils ?
AXE CLIENT
En quoi sommes-nous
les meilleurs ?
VISION et
STRATEGIE
AXE PROCESSUS INTERNE
AXE INNOVATION ET APPRENTISSAGE
Continuons-nous à nous améliorer et à générer de la valeur ?
Le tableau de bord prospectif (TBP) ou tableau de bord équilibré (en anglais, Balanced Scorecard
ou BSC), est une méthode lancée en 1992 par Robert S. Kaplan et David Norton visant à mesurer
les activités d'une entreprise en quatre perspectives principales : apprentissage, processus, clients
et finances.
Le point le plus sensible est celui des capacités stratégiques, ou apprentissage. Il consiste en effet
à adapter l'organisation, pour la rendre apprenante, afin qu'elle s'enrichisse de nouvelles
connaissances par des effets d'interaction entre les décideurs, les opérationnels, les clients, et les
autres parties prenantes.
Quelques indicateurs financiers
Bénéfice ou profit
Bénéfice ou profit
Chiffre d’affaire
Capitaux utilisés
ou investis
Chiffre d’affaires
Capitaux utilisés
ou investis
Rentabilité des capitaux
Marge
Rotation des capitaux investis
EVA : La valeur économique ajoutée (Economic Value Added) est l'excédent de résultat dû à l'activité d'une
organisation par rapport au coût du financement des apporteurs de capitaux.
 Si la différence est positive, l’entreprise crée de la valeur ajoutée économiquement au profit de
l’actionnaire et sa valeur boursière augmentera à terme
 Si la valeur est négative, elle détruit de la valeur économique et réduit sa valeur boursière
Le ROCE (Return On Capital Employed) est utilisée dans le domaine de la
finance pour mesurer le retour qu'une compagnie réalise en fonction des
capitaux investis.
Les styles de direction
Taille de l’entreprise
Equipe dirigeante
STYLE DE MANAGEMENT
Secteur d’activité
Structure d’organisation
simple
Niveau
technologique
complexe
Style autoritaire
Style consultatif
Style paternaliste
Style participatif
être
Attente des salariés
devenir
Selon Rensis Likert (1903 – 1981) psychologue américain
Les styles de direction
Leadership centré
sur le dirigeant
Leadership centré
sur l’employé
AUTOCRATIQUE
Expression de
l’autorité du manager
Le manager
prend et
annonce les
décisions
Le manager
« vend »
ses
décisions
DEMOCRATIQUE
consultatif
Le manager
présente
ses idées et
sollicite les
questions
D’après R. Tanenbaum et W Schmidt, 2008
La maturité professionnelle, qui informe
sur la compétence, la motivation et le
désir d’assumer des responsabilités
La motivation psychique, qui correspond à
l’amour propre, à la confiance en soi
participatif
Le manager
présente un
projet de
décision sujet à
modifications
Le manager
présente un
problème et
recueille les
suggestions et
prend sa
décision
NON INTERVENTIONNISTE
Zone de liberté des
employés
Le manager
définit des
limites et
demande au
groupe de
prendre les
décisions
Le manager
laisse ses
employés
travailler
librement
dans le cadre
de limites
prédéfinies
4 styles de management :
• Directif
• Persuasif
• Participatif
• Adaptatif
D’après Hersey et Blanchard, 1972
Classification des décisions
Selon Igor ANSOFF
Décisions stratégiques
IMPORTANCE DE
DECISION
DIRECTION GENERALE
NIVEAU
HIERARCHIQUE DU
DECIDEUR
Décisions tactiques
DIRECTION FONCTIONNELLE
Décisions opérationnelles
EXECUTION
ECHEANCE
ENVISAGEE
PLANIFICATION
Décisions stratégiques
Quelques années
Quelques mois
PILOTAGE
Décisions tactiques
Niveau de décision suivant
le champ couvert et
l’échéance envisagée
Quelques jours
Quelques heures
REGULATION
Décisions opérationnelles
Très local et limité
CHAMP COUVERT
Très global
Niveaux de décisions
Décisions de PLANIFICATION
Elles concernent les objectifs d’évolution à
moyen et à long terme de l’organisation
(emplacement de locaux, fusion…)
Décisions de PILOTAGE
Elles reposent souvent sur des objectifs de
performance inférieur à 1 an ou cherchent à
adapter l’organisation à l’évolution de
l’environnement (campagne de communication…)
Décisions de REGULATION
Elles agissent sur le fonctionnement quotidien de
l’organisation (commandes, approvisionnements…)
Le processus décisionnel
selon A. SIMON – prix Nobel d’économie 1978
INTELLIGENCE :
Identification du problème
à traiter « un problème bien
posé est un problème à
moitié résolu »
MODELISATION :
recensement
des possibles
CHOIX :
Etablissement des
critères puis choix
de la solution
EVALUATION
Les contraintes qui pèsent sur la prise de décision
Le TEMPS
Le manager doit agir vite donc augmenter les
risques de se tromper
Le POUVOIR
Les décideurs sont soumis à des influences
- Directrices : hiérarchie par exemple
- Indirectes : actionnaires par exemple
Le VOLUME
d’INFORMATIONS
L’INCERTITUDE
La maîtrise de l’information est capitale
Il faut savoir rechercher, trier et vérifier
l’information
Il n’est pas possible d’éliminer l’incertitude
L’entreprise peut faire du knowledge
management (de la gestion des connaissances)
qui consiste à s’appuyer sur les savoirs déjà
accumulés par l’entreprise
Les facteurs déterminant d’une décision (1/2)
La répétitivité
de la décision
Une décision qui se répète entraîne un choix
plus rapide de solutions. Une décision non
répétitive entraîne un processus plus long de
résolution
Le domaine de
gestion concerné
Les décisions stratégiques nécessitent de
réfléchir, de raisonner… alors que les décisions
administratives se prennent mécaniquement
Le degré de risque
La perception du risque joue un rôle important
dans la prise de décision et les attitudes face au
risque des décideurs sont très différentes
La structure
de l’entreprise
Les décisions sont très dépendantes du modèle
d’organisation des modes de circulation de
l’information dans l’entreprise
Suite….
Les facteurs déterminant d’une décision (2/2)
Le style de direction
Les décisions sont dépendantes des personnes
qui les prennent. Le style de management a une
influence sur les décisions prises. On distingue
deux attitudes face à la décision :
- L’attitude offensive : le décideur montre de la
témérité et du courage
- L’attitude défensive : le décideur fuit devant
ses responsabilités
Le niveau de rationalité
(modèle de comportement
du décideur isolé)
Un décideur rationnel (isolé) évalue toutes les
possibilité avant d’opter pour un choix. Il faut
des choix grâce à un système de préférences
stables. La décision adoptée sera simplement la
plus satisfaisante compte-tenu des informations
dont dispose le décideur et de sa vision
forcément limitée du problème à résoudre.
(théorie de la rationalité limitée)
Les modèles de comportement décisionnel de l’organisation
Très souvent les décisions ne reposent pas sur une seule personne. Il existe trois modèles
principaux de mécanismes décisionnels et de comportement au sein de l’organisation…
La multiplicité des objectifs
(CYERT et MARCH)
Chaque décideur, chaque service a des intérêts et des buts qui sont différents de
ceux de l’organisation. Cette dernière doit donc mettre en œuvre des techniques de
résolution des conflits d’objectifs (nomination d’experts, de médiateurs, de
conciliateurs…)
La réduction d’incertitude
(Théorie comportementale de la firme)
Toute organisation cherche, en priorité, à éviter l’incertitude et le risque et ne saisit
donc pas toujours les opportunités qui s’offrent à elle. Dans ce schéma, c’est la
logique managériale qui l’emporte sur la logique entrepreneuriale.
La théorie de la poubelle
(MARCH, COHEN et OLSEN)
Certaines théories de décisions vont jusqu’à rejeter toute idée de rationalité dans
les processus décisionnels des organisations. Ceux-ci dépendraient avant tout du
hasard et de la nécessité
Les parties prenantes et les contre-pouvoirs : la gouvernance de l’entreprise
Parties prenantes internes
Propriétaires, dirigeants et managers, cadres et employés.
Parties prenantes externes
Actionnaires, clients, médias, distributeurs, fournisseurs et sous-traitants, banques,
consommateurs, prescripteurs, concurrents, collectivités publiques...
Parties prenantes primaires
Ceux qui ont des relations contractuelles avec l’entreprise . L’entreprise ne peut pas
se passer de ces groupes, leur participation continue aux activités de l’entreprise est
vitale : Parties prenantes internes + actionnaires, fournisseurs et sous-traitants,
banques.
Parties prenantes secondaires
Ceux qui peuvent influencer l’entreprise et ses performances ou la toucher dans ses
activités. Ils ne sont pas nécessaires à la survie de l’entreprise : les consommateurs,
les prescripteurs, les concurrents, le public, les collectivités publiques…
Intérêts divergents et contre-pouvoirs
Les parties
prenantes
Leurs apports
Leurs attentes
Leur contre-pouvoir
Les actionnaires
Capitaux contre parts
sociales et actions.
Parts aux bénéfices et
droits de vote aux
assemblées
Attendent des
managers qu’ils ont
désigné la
fructification de leur
capital
Peuvent s’opposer aux
décisions des manager.
Peuvent révoquer les
dirigeants
Les clients
Font le chiffre d’affaire
de l’entreprise
Produits et services de
qualité au moindre
coût
Sensibles à la
réputation de
l’entreprise
Peuvent se regrouper
pour influer sur les
décisions de
l’entreprise
Les salariés
Contribuent
directement à la
production
Attendent une
rémunération et sont
sensibles à la qualité
de vie au travail
Contestation privée et
groupées (syndicats)
Gouvernance de l’entreprise
MODES de GOUVERNANCE
Gouvernance actionnariale
Gouvernance partenariale
shareholders
stakeholders
Le gouvernement de l’entreprise
désigne l’ensemble des règles de
fonctionnement qui permettent
de s’assurer que les dirigeants
salariés des entreprises agissent
en conformité avec les intérêts
des actionnaires propriétaires
La gouvernance ne donne plus un
rôle central aux actionnaires mais
repose sur la recherche d’un
compromis entre les intérêts
des différentes parties de
l’entreprise.
Stratégie d’entreprise
Des choix globaux
Des objectifs
Des ressources
Orientations de l’entreprise
à long terme en liaison
avec sa finalité
Expressions quantifiées des
buts à atteindre. Ils
concrétisent la stratégie
poursuivie par l’entreprise
Moyens mis en œuvre pour
atteindre les objectifs
+
+
STRATEGIE D’ENTREPRISE
La réflexion stratégique
POURQUOI :
Les missions de l’entreprise
- Que sommes nous ?
- Dans quelle activité nous
situons nous ?
- Que devrait être l’entreprise ?
QUOI :
COMMENT :
BUTS : Intentions générales
de l’entreprise
Actions devant permettre
l’atteinte des objectifs et
l’accomplissement des buts
de l’entreprise
OBJECTIFS : Résultats que
l’entreprise veut atteindre
FORMULATION DE LA STRATEGIE DE L’ENTREPRISE
La détermination des objectifs de l’entreprise
Les objectifs peuvent être définis de manière
évoluer le positionnement de l’entreprise) ou
augmenter la part de marché de 5 points)
QUALITATIVE (par exemple, faire
QUANTITATIVE (par exemple,
Modèle de Harvard, la matrice LCAG (Learned, Christensen, Andrews, Guth)
Un des premiers modèles (1960) qui sert encore aujourd’hui de référence
Analyse de
l’environnement
Valeurs et
voyances de la
direction
Evaluation
externe
Identifier les
objectifs, la
stratégie et les
politiques
Opportunités et
menaces
stratégiques
majeures
Analyse des
ressources
Evaluation
interne
Identification
des stratégies
alternatives
Identification des stratégies possibles
Prise de
décision
stratégique
Objectifs,
stratégies et
politiques
révisées
Responsabilité
sociale
Choix d’une stratégie
Modèle SWOT
(FFOM) - Prolongation du modèle LCAG
Strenghts (Forces) – Weakness (Faiblesses) – Opportunities (Opportunités) – Threats (Menaces)
 L’analyse des forces et faiblesses (diagnostic interne)
 Analyse des opportunités et menaces (diagnostic externe)
Diagnostic interne
Diagnostic
externe
FORCES
FAIBLESSES
OPPORTUNITES
Exploiter
Chercher
MENACES
Affronter
Eviter
FACTEURS STRATEGIQUES
BON
MAUVAIS
Modèle SWOT
… peut aussi être présenté comme suit
DIAGNOSTIC EXTERNE
Menaces, opportunités
issues de l’étude de
l’environnement
BUTS
DIAGNOSTIC
DIAGNOSTIC INTERNE
Forces, faiblesses issues
de l’étude de
l’organisation
CHOIX STRATEGIQUE
DOMAINES
D’ACTIVITES
OBJECTIFS
PLAN D’ACTION
PROGRAMME ET
PREVISIONNEL
Contrôle de la Stratégie
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