Dépression et maternalité - Bienvenue sur le site de l`association de

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Dépression et périnatalité
Pendant la grossesse
Après l’accouchement
Périnatalité tous les mécanismes inter et
transgénérationnels concernant le désir d’enfant ,
la grossesse , la naissance et la petite enfance
Initiée par les psychiatres anglais
Transdisciplinaire
Centrée sur relations mère – enfant
Travaux récents sur la place du père
Diatkine ,Kreisler ,Lebovici ,Soulé ,Bick,Bolwby
Brazelton,Spitz,Stern
Dépressions prénatales
 Fréquente :prévalence moyenne entre 11% et 14.5% de dépressions
légères à sévères
 Diagnostic difficile troubles somatiques asthénie , troubles du sommeil,
troubles alimentaires attribués à la grossesse , dimension thymique anxiodépressive souvent repérée comme normale :grossesse vécue comme un
stress.
 1% à1.5% état dépressif sérieux
 1% état dépressif sévère état dépressif mélancolique électivement en
deuxième partie de la grossesse
 en majorité des états dépressifs d’intensité légère ou modérée de type
névrotique .surviennent le plus souvent pendant les premiers mois de
gestation en règle générale évoluent favorablement au cours du deuxième
trimestre
 Plus rarement en fin de grossesse et se poursuivent après l’accouchement
 Rareté des états dépressifs sévères en pré-partum plus fréquentes dans le
post partum
Facteurs de risque





Femmes jeunes
Ambivalentes dans leur désir de grossesse
Antécédents d’IVG
Environnement défavorable dissension familiale,isolement affectif
Pas de corrélation avec un deuil parental,ni avec les séparations
précoces dans l’enfance ou de grosses difficultés dans l’enfance
 Corrélations entre les dépressions du pré-partum et
déclenchement artificiel du travail, délivrance artificielle, APGAR <9
 Troubles prédictifs de la survenue du baby-blues du post –partum
et d’une dépression dans l’année qui suit l’accouchement.
Troubles dépressifs
 Liés au vécu psychologique de la grossesse
 perception comme un évènement désagréable, handicapant,modifiant les
relations avec le conjoint, augmentant l’appétit.
 Risque suicidaire plus faible pendant la grossesse cependant première cause de
mortalité maternelle périnatale
 Dépression maternelle associée à risque plus élevée de pré-éclampsie mécanisme
de vasoconstriction lié au stress.
 Nombre plus élevé d’enfants prématurés et de bas poids gestationnel
 Association de la dépression maternelle anténatale avec troubles du
comportement chez l’enfant de moins de 4 ans même en l’absence de dépression
du post partum en particulier deux fois plus de troubles de l’attention et
d’hyperactivité chez les garçons.
Attitude de prescription chez la femme
enceinte
Confirmer l’indication au traitement
Analyser le bénéfice -risque fœtal et maternel
Choisir le médicament le plus sur de sa classe
Adapter la posologie prescrire la plus petite dose
efficace pendant la période la plus courte
Suivre la réalisation de l’objectif thérapeutique
Penser à une prévention spécifique acide folique
Gestation et toxicité médicamenteuse
 Risque théorique de toxicité varie selon l’âge gestationnel
 J1 à J15 une toxicité entrainera un avortement spontané ou
des lésions spontanées compensées par la régénération du
blastocyte risque malformatif minime
 S3 à fin S8 risque malformatif majeur comparable à celui
des malformations spontanées soit 2 à 4%
 Stade fœtal risque pour de nombreux organes dont le
cerveau risque pendant l’allaitement troubles du
comportement et du développement psychomoteur
 Troisième trimestre et accouchement penser au risque
néonatal syndrome de sevrage et risque d’accumulation
chez le nouveau né
Quels antidépresseurs ?
 ISRS
 études rétrospectives et prospectives pour citalopram,
escitalopram,fluoxétine ,sertraline
 Paroxetine risque malformatif cardio –vasculaire si possible
au delà du 1er trimestre
 Pas d’augmentation d’avortements spontanés ni un taux
plus élevé de malformations majeures
 Pas d’effet sur le développement neuropsychomoteur des
enfants jusqu’à l’âge de 7 ans
 Prématurité ,faible poids gestationnel
 Détresse respiratoire ,agitation, pleurs incessants
tremblements, troubles de l’alimentation
Tricycliques
davantage de risque pour la mère en cas de TS
Premier trimestre risque malformatif
cardiovasculaire sup a celui des antiépileptiques
pour clomipramine donc déconseillé mais autres
tricycliques possibles amitryptilline ou
imipramine
Deuxième trimestre ras donc possible
Troisième trimestre sevrage chez le nouveau né
donc arret avant accouchement ou dose réduite
Mirtazapine ne pas arrêter brutalement ;
rassurer la patiente et préférer une autre classe
 IMAO déconseillées
Venlafaxine ou IRSNA quelque soit le terme de la
grossesse est possible
Au total ne pas hésiter à traiter efficacement,ne
pas sous doser , ne pas hésiter à augmenter les
posologies en cas d’efficacité moindre ,ne pas
diminuer systématiquement en cas de grossesse
ne pas arreter brutalement lors de la découverte
d’une grossesse.
Allaitement et antidépresseurs
 ISRS taux plus faible que pendant la gestation risque
de syndrome de sevrage il vaut mieux arreter le
traitement quelques semaines avant l’accouchement si
possible , irritabilité, tremblement ,hyperactivité
,coliques ,pleurs incessants
 Si traitement poursuivi doses les plus faibles possibles
accouchement en milieu spécialisé avec présence d’un
pédiatre et allaitement maternel recommandé
allaitement possible avec citalopram ,sertraline
fluoxetine sous réserve du consentement éclairé de la
parturiente .
Post-partum blues
 Manifestations dysphoriques brèves entre le 3eme et le 5eme jour du
post –partum qui se résorbent
 30% à 80% des accouchées dans les dix premiers jours; manifestations
variées :fatigue, anxiété, émotivité, troubles du sommeil ,crises de larmes
et labilité émotionnelle et plaintes somatiques. Les crises de larmes, la
susceptibilité, la crainte d’être délaissée déroutent l’entourage
 N’est pas pathologique doit être considéré comme une phase
d’hypersensibilité
 Intensité et durée facteur de risque de dépression post natale
 Au-delà du 10 ème jour on parle de dépression post -natale précoce
 Vigilance si aggravation des symptômes agitation confusion au delà du 10
ème jour risque de psychose aigue puerpérale
 Facteurs de risque :antécédents personnels et familiaux ,syndrome
prémenstruel invalidant
Modifications endocriniennes chute brutale des
hormones sexuelles et taux élevé de prolactine
semblent capables de provoquer à elles seules un
état réactionnel psycho-endocrinien différent
dans sa cinétique et sa temporalité des
mécanismes dépressifs
Pas de traitement médicamenteux
Relation avec les soignants,mobilisation de
l’entourage, information,attitude chaleureuse et
compréhensive.
Deuil de l’enfant imaginaire période délicate
Retour du refoulé effondrement des défenses
névrotiques « mère transparente » BYDLOWSKI
Ambivalence maternelle KLEIN relation régressive
au bébé projections hostiles et ambivalence
dépressive qui permet l’apparition d’une relation
totale: reconnaitre les besoins du bébé et
apparition d’un besoin de réparation suite aux
projections hostiles .
Dépressions du post partum
Accès dépressifs sévères
Dépression maternelle post-natale d’allure
névrotique
Dépressions trainantes
Psychose puerpérale et dépression
Étude de PITT1968
Clarifier la clinique et distinguer la dépression du
post -partum des troubles immédiats du postpartum regroupés à la même époque sous le nom
de post- partum blues
Évaluation au 7eme mois de grossesse puis entre
S6 et S8 autoquestionnaires et HAMILTON
Pitt met en évidence la prévalence de symptomes
névrotiques et nomme la dépression atypique du
post- partum
Méta analyse de O’HARA
59 études outils élaborés dont un outil
spécifique EDINBURGH POST NATAL
DEPRESSION SCALE (EPDS) de COX qui
requiert pour l’inclusion un score égal ou sup
à 12
Incidence moyenne avec ces études 13 % soit
entre 5%et 20% selon les études
Edinburgh post natal dépression scale
Vous venez d’avoir un bébé .Nous souhaitons
connaitre votre état de santé et sollicitons
votre participation.il suffit de répondre à dix
questions qui permettent de préciser votre
état de santé
Souligner la réponse la plus adaptée à votre
état
Pendant les 7 derniers jours
J’ai ri et pris les choses du bon coté
autant que d’habitude,
moins que d’habitude,
beaucoup moins que d’habitude
jamais
Je me suis sentie en confiance et heureuse en envisageant l’avenir
comme d’habitude
moins que d’habitude
beaucoup moins que d’habitude
très rarement
Je me suis reprochée à tort d’être responsable quand les choses allaient mal
oui presque tous les jours
oui certaines fois
oui rarement
oui jamais
Je me suis sentie inquiète ou soucieuse sans raison de l’être
oui jamais
oui rarement
oui certaines fois
oui très souvent
Je me suis sentie effrayée ou paniquée sans raison apparente
J’ai été dépassée par les évènements
J’ai été si malheureuse que j’ai eu des difficultés de sommeil
Je me suis sentie triste et insatisfaisante
Je me suis sentie si malheureuse que j’en ai pleuré
J’ai pensé à me faire mal
Accès dépressifs sévères
40% des hospitalisations psychiatriques dans les
premiers mois du post –partum sont motivées
par des accès dépressifs sévères .
Inhibition,culpabilité,sentiment d’incapacité et
d’indignité ,désorientation temporo-spatiale se
retrouvent chez toutes les patientes
le délire s’il existe est dirigé sur le bébé
les thèmes peuvent être la conviction de ne pas
être capable d’élever celui-ci ,sa condamnation
comme mauvaise mère,la crainte que le bébé
meure ou ait un destin malheureux par sa faute
La correspondance établie entre la naissance
et tel évènement de vie de la patiente par
exemple le décès d’un parent et la conviction
et que c’est elle qui est responsable de cet
évènement
La certitude que le bébé n’est pas le sien ou
qu’on lui a substitué
La négation de la naissance du bébé
Hospitalisation indispensable risque de raptus
suicidaire ou d’infanticide
Hospitalisation dans unité mère- bébé peut être
indiquée
Il faut rapprocher de ces épisodes les états
maniaques lutte contre la dépression début
brutal dans les deux semaines qui suivent
l’accouchement marqués par une agitation
intense et une production délirante hallucinatoire
à thème de toute puissance ou de persécution ,
parfois état mixte
Dépressions post- natales précoces
 Début entre 4 et 6 semaines après accouchement mais
on parle encore de dépressions post natales au cours
de la première année
 13% des femmes
 Premier épisode chez une femme indemne
antérieurement
 Guérison spontanée en quelques mois ou évolution à
bas bruit pendant plusieurs années
 Conséquences sur le développement de l’enfant
quelques mois de dépression suffisent si milieu
économique défavorisé, ou caractéristiques
particulières de l’enfant
 Dépression d’intensité modérée avec humeur labile ,
anxiété et irritabilité associées à un sentiment
d’incapacité et de découragement, des plaintes
somatiques insistantes céphalées douleurs
abdominales , phobies d’impulsion crainte de faire du
mal au bb,évitement du contact et des inquiétudes
centrées sur le nourrisson en dehors de tout contexte
pathologique réel
 L’atypicité du tableau dysphorie modérée et asthénie
explique que seules 15 % seraient prises en charge .
 Ces femmes consultent peu 3% et ont tendance à
s’isoler.
 Antécédents marqués par une enfance empreinte de
carences affectives de séparations précoces et une
grossesse émaillée d’évènements douloureux deuils
séparations ou de conditions psychologiques difficiles
solitude , conflits conjugaux soutien conjugal
insuffisant ou inadéquat.
 Jeunesse de la mère ,primipare de 30 ans,attitude
négative vis-à-vis de la grossesse .
 Prévoir un suivi rapproché lorsque ces éléments ont
été repérés pendant la grossesse
 Forte culpabilité et atypicité du tableau rendent
diagnostic et prise en charge parfois difficile
Hypothèse chaque mère à chaque grossesse subit
un afflux de tendances dépressives qui se
manifeste par des expressions d’anxiété qu’elle
se formule ou pas et qu’elle ne verbalisera pas
nécessairement. Va-t-elle allaiter? son
développement sera-t-il harmonieux? Aura-t-elle
suffisamment de lait ? Son attitude à ce moment
là est-elle adaptée à ce que demande son bébé
?les cris de son bébé sont-ils l’expression d’un
malaise qu’elle devrait savoir apaiser?son
développement l’amènera t-il à être nerveux ou
apathique?
Femmes qui si elles ne viennent pas aux
consultations prévues doivent être rappelées et
soutenues
Attitude ferme ni dramatisante ni moralisatrice
Prise en charge des difficultés sociales
Antidépresseurs
Recours aux services sociaux
Risque de chronicisation
Dépressions trainantes
 C’est la prolongation dans le temps et en intensité du
tableau précédent ou des suites du post partum blues.
 Pèse sur la relation mère bébé
 Difficultés d’élévage du bébé apparaissent insurmontables
à la maman qui consulte fréquemment le médecin
généraliste ou le pédiatre l’équipe de PMI en raison de
pleurs prolongés qu’elle ne réussit pas à calmer , de
troubles du sommeil permanents ou de difficultés de
nourrissage .
 Devant ces demandes répétées pour les troubles
fonctionnels du bébé porter son attention non seulement
sur le bébé mais sur la mère qui présente une dépression
plus ou moins manifeste
 La dysharmonie dans les relations mère- bébé est
souvent l’indicateur le plus fort de la souffrance
psychique de la mère
 Femmes de structure hystérique ou phobo
obsessionnelle ou marquées dans leur passé par des
ruptures ou des carences affectives précoces et qui
n’ont pas pu expérimenter étant bébé un sentiment de
sécurité leur permettant d’intégrer des pulsions
contradictoires amour agressivité.
 Plus rare elles ont été placées en familles d’accueil ou
en foyer et garde un sentiment d’insécurité et de
mésestime d’elle- même
La régression qu’impose le processus de
maternalité les confronte à une image
maternelle insatisfaisante et persécutrice
qu’elles tentenet de répareren vainet ne leur
permet aps d’accéder à la position de mère
suffisamment bonne WINNICOTT
Risques de maltraitance importants dans ces
dépressions trainantes.
Psychoses puerpérales et dépression
 Concept français objet de controverse
 Mérite de mettre en avant la spécifité du post- partum
en reliant la symptomatologie psychotique au conflit
psychique que représente pour la mère la conception
et la naissance de ce bébé réel issu à la fois de son
corps et de ses représentations imaginaires
 1à 2 femmes pour mille
 Dans les six premiers mois du post- partum les troubles
psychotiques sont pour 80% des troubles bipolaires
 Sémiologie :des particularités
 Désorientées ,agitées ,intense labilité émotionnelle
 Femmes bipolaires ont un risque de rechute de 20 à
40% qui augmente au fil des grossesses lorsqu’il y a eu
un épisode 20 à 30 % à chaque grossesse .
 60 % des psychoses puerpérales sont les premiers
épisodes d’un trouble bipolaire qui évoluera par la
suite
 Facteurs de risque :antécédents personnels et de
troubles psy notamment de troubles bipolaires
 facteurs de stress ,primiparité et célibat maternel .
Effets de la dépression maternelle sur
le développement du bébé
 A 18mois les bébés de mère dépressive sont deux fois
moins nombreux à présenter un attachement sécure à leur
mère
 Ils présentent des troubles du comportement troubles du
sommeil, crises de nerfs,difficultés de séparation,ils
échouent plus souvent sur le plan cognitif
 Phase de vulnérabilité précoce et orientation de l’évolution
future
 Qualité des interactions à deux mois prédictif de la
performance cognitive à neuf mois et à 18 mois
 Qualité de la communication précoce entre mère et bébé
explique les associations entre dépression post-natale et
évolution du nourrisson
 À 5 ans évolution cognitive des enfants montre une association
significative avec la qualité de la communication précoce continuité
avec les performances à 18 mois
 Sur le caractère interactions significatives entre dépression post
natale et le sexe de l’enfant garçons plus hyperactifs filles moins
distraites
 Comportement prosocial garçons moins bon score; filles score
excessif qui est prédictif d’une vulnérabilité à la dépression
 Observations à l’école score plus faible de jeux créatifs pour les
garçons plus de jeux mécaniques moins de chance de s’engager
dans des relations positive avec l’enseignant et moins de chance
d’être approché par d’autres enfants
 Expérience que le nourrisson acquiert des contacts interpersonnels
peut jouer un role central dans la mise en place des modes de
fonctionnement psychologique
conclusion
Importance du dépistage ,du diagnostic et du
traitement des états dépressifs pré et postnataux
Véritable problème de santé publique
Apaisement de la souffrance maternelle permet à
la mère de s’engager dans le processus de
maternalité et de répondre aux interactions
nécessaires à son bébé
Dépression maternelle induit des troubles du
développement psychique durable que l’on peut
espérer prévenir en intervenant sur la relation
précoce mère-bébé .
Merci de votre attention
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