Maths en Ligne Déterminants UJF Grenoble
écrire son orbite
Fin Tant que
Dans l’exemple ci-dessus, on commencera donc par écrire l’orbite de 1:[1,9,4,7,11].
Le premier élément non rangé est 2. Son orbite est [2,5]. L’élément 3n’a pas été rangé,
son orbite est [3]. Le plus petit élément non rangé à ce stade est 6, dont l’orbite est
[6,12,8,10]. Tous les éléments ont alors été rangés, et la décomposition en orbites de s
est :
[1,9,4,7,11],[2,5],[3],[6,12,8,10]
Définition 3. Soit s∈ Snune permutation et
[1, . . . , sk1−1(1)],...,[ih, . . . , skh−1(ih)]
sa décomposition en orbites. On appelle signature de la permutation set on note ε(s):
ε(s) = (−1)(k1−1)+···+(kh−1) ,
où k1, . . . , khsont les longueurs des orbites successives dans la décomposition de s.
Toujours sur le même exemple, les longueurs des orbites successives sont 5,2,1,4,
la signature est donc ε(s)=(−1)4+1+0+3 = +1.
Soyons honnêtes : sachant décomposer une permutation en orbites et en déduire sa
signature, vous en savez assez pour calculer des déterminants, ce qui après tout est
bien le but de ce chapitre. Il serait dommage de vous en tenir là, car vous perdriez le
sel algébrique du groupe des permutations. Voici le résultat principal de cette section.
Théorème 1. L’application signature, de (Sn,◦)dans ({−1,1},×)est l’unique homo-
morphisme surjectif entre ces deux groupes.
La démonstration comporte plusieurs étapes, qui sont autant de résultats intéres-
sants. D’abord, nous allons enrichir les orbites pour donner un sens plus précis à la
notion de décomposition.
Définition 4. Soit kun entier supérieur ou égal à 2, et i1, . . . , ikkéléments tous
distincts de {1, . . . , n}. On qualifiera de cycle de longueur ket on notera (i1, . . . , ik)la
permutation σtelle que :
σ(i1) = i2, . . . , σ(ik−1) = ik, σ(ik) = i1,
et pour tout i /∈ {i1, . . . , ik},σ(i) = i.
L’inconvénient de cette notation est que plusieurs écritures différentes peuvent dési-
gner le même cycle : (1,2,3) et (2,3,1) par exemple. Comme ci-dessus, nous convenons
d’écrire en premier le plus petit élément du cycle. Ceci permet d’associer de manière
unique un cycle à une orbite. Observez que dans la décomposition en orbites du cycle
(i1, . . . , ik)on trouve [i1, . . . , ik], et n−kpoints fixes. La signature du cycle (i1, . . . , ik)
est :
ε((i1, . . . , ik)) = (−1)k−1.
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