
Chapitre IXB, page 3
GENERALITES
Etiologies
Anévrismes athéromateux
La maladie athéromateuse est l’étiologie la plus fréquente de la dégénérescence pariétale.
Il s’agit de sujets masculins (sex ratio de 10/1), âgés de plus de 60 ans. Un bilan des facteurs de
risque d’athérosclérose s’impose à la recherche d’une hypertension artérielle, d’un diabète, d’une
hypercholestérolémie, d’une obésité, d’un tabagisme, d’un contexte de stress, d’une sédentarité ou
de la prise d’une contraception orale.
L’examen doit s’attacher à mettre en évidence d’autres localisations athéroscléreuses : lésions
coronariennes ou des artères des membres inférieurs, bilan vasculaires des troncs supra-aortiques,
autres anévrismes.
Anévrismes non athéromateux
Anévrismes liés à une anomalie pariétale
L’anomalie de la média peut être d’origine congénitale. Il s’agit des dysplasies héréditaires
conjonctivo-élastiques : syndrome d’Ehlers-Danlos, maladie de Marfan, neurofibromatose de
Recklinghausen. Ils apparaissent chez l’enfant ou l’adulte jeune.
La paroi peut être atteinte par des processus inflammatoires au cours des maladies de Kawasaki,
Takayashu ou de la péri-artérite noueuse.
Des anévrismes infectieux peuvent se développer par diffusion pariétale d’infections intra- ou
extra-vasculaires. Les contaminations intra-vasculaires surviennent sur des anévrismes préexistants
au décours d’un décharge septique (infections dues aux salmonelles). Elles compliquent parfois les
endocardites bactériennes (à staphylocoques, entérobacter ou protéus). Les infections extra-
vasculaires sont dues à une effraction pariétale septique iatrogène ou par proximité d’un foyer
septique (abcès). Les risques évolutifs principaux sont alors la rupture et la dissémination septique
métastatique.
Anévrismes d’origine mécanique
Les perturbations hémodynamiques en aval d’une sténose artérielle serrée sont à l’origine
d’anévrismes post-sténotiques.
Des faux-anévrismes artériels peuvent se révéler à distance de traumatismes pariétaux, iatrogènes
(ponctions artérielles) ou accidentels (traumatismes ostéo-artériels, plaies vasculaires).
Par ailleurs, il existe des faux-anévrismes anastomotiques prothéto-artériels.
Anévrismes associés à des anomalies anatomiques
Ils se développent notamment sur une artère sciatique persistante ou sur une artère sous-clavière
droite rétro-oesophagienne.
Localisation
Les anévrismes extra-aortiques isolés sont rares. Ils siègent dans 15 à 18 % des cas sur les membres
inférieurs. Ils sont en général symétriques.
Anévrismes poplités
Ce sont les plus fréquents : 70 % des anévrismes périphériques.
L’étiologie athéromateuse est la plus fréquente. Ils sont bilatéraux dans 40 % des cas et associés à
une localisation anévrismale aortique dans 35 % des cas, ilio-femorale dans 35 % des cas. Les
complications thromboemboliques sont fréquentes (30 à 70 % des cas).
D’autres causes plus rares sont possibles : compressions artérielles musculo-tendineuses du creux
poplité (artère poplitée piégée, anneau du 3ème adducteur), anévrismes infectieux.