SCLÉROSE EN PLAQUES
(Multiple sclerosis)
La sclérose en plaques (SP) est une maladie
neurodégénérative chronique impliquant un
mécanisme immunitaire. Elle résulte d’une
démyélinisation des neurones du système
nerveux central, soit dans le cerveau et la
moelle épinière. Il s’agit de l’affection
immunitaire du SNC la plus commune. Son
origine reste à ce jour imprécise. Plus de 93
000 personnes étaient atteintes de la SP au
Canada en 2010/2011.
DONNÉES POPULATIONNELLES SUR LA SP
Incidence et prévalence
Au Canada, un peu plus de 40 personnes sur 100 000 sont affectées par
la maladie. À l’échelle mondiale, la maladie est plus fréquemment
observée chez les femmes (ratio de 2 à 3 femmes atteintes pour 1 homme).
Facteurs de risques et de protection (hypothèses)
De faibles niveaux de vitamine D;
Le tabagisme peut accélérer la progression de la maladie;
La présence de la maladie dans la famille serait un facteur de risque
(risque 15 fois plus important quand un proche est atteint);
L’exposition aux toxines dégagées par les métaux lourds dans
l’environnement.
ÉTIOLOGIE DE LA SCLÉROSE EN PLAQUES
La sclérose en plaques est d’origine inconnue, de nature auto-immune. Il existe
diverses hypothèses :
Composante infectieuse: l’activation d’un virus latent (p. ex: herpès) déclencherait une
réponse immunitaire secondaire faisant en sorte que le système s’auto-attaque;
Composante héréditaire : une susceptibilité génétique serait l’une des causes de la
maladie alors que des lymphocytes T atteignant le cerveau seraient sensibles à une
composante de la myéline chez les personnes atteintes de SP, expliquant pourquoi les
cellules immunitaires attaquent leur propre système.
Composante protéique : une protéine participant au mécanisme de coagulation
sanguine pourrait être un élément déclencheur de la réponse immunitaire.
Composante environnementale : les populations des régions nordiques semblent plus
susceptibles de développer la maladie (en lien avec l’exposition au soleil et la vitamine
D).
PATHOGENÈSE DE LA SCLÉROSE EN PLAQUES
Processus pathogénique :
démyélinisation des axones provoquant l’accumulation de cellules gliales sous forme
de plaques fibreuses dans le SNC.
plaques nuisent à la conduction nerveuse axonale,
destruction de l’oligodendroglie, tissu formé d’oligodendrocytes (cellules responsables
de la myélinisation des axones);
inflammation des vaisseaux sanguins des tissus adjacents;
changements dans la composition lipidique et protéique de la myéline.
Neurones
normal avec SP
PREMIERS SIGNES DE LA SP
Souvent, les premiers signes de la maladie sont des
troubles de la vision.
La fatigue induite par la somme d’énergie requise
pour la conduction de l’influx nerveux dans les
axones, dont la gaine de myéline est endommagée,
est ensuite le symptôme le plus marquant pour la
plupart des personnes atteintes.
Les autres symptômes de la maladie varient d’une personne à l’autre selon
les régions du système nerveux qui sont touchées par la démyélinisation, la
formation de plaques qui s’ensuit et leur dimension.
La SP est caractérisée, le plus souvent, par des périodes d’exacerbation et
de rémission dont la fréquence et l’apparition varient d’une personne atteinte
à l’autre.
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