Documents Animateurs et Apprenants

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FICHE
SÉANCE
Documents
Animateurs et Apprenants
2
Table des matières
PA
Fiche 0
Modalité B : Préparation longue – Séance courte
Dei Verbum : lecture des numéros 11 à 16, avec questions
Chacun regarde dans sa bible la table des matières et les différents
« outils » qu’elle contient.
Travail sur le Magnificat pour repérer les racines du NT dans l’AT
Prier un psaume dans lequel on peut facilement se reconnaitre. Par
exemple Ps 103 (102) ou 139 (138)
Découverte de la bible : l’histoire Construction collective d’une frise
historique à partir de noms de personnages ou d’événements de l’AT
Frise historique sur laquelle on colle des post’it
Rapide mise en commun du travail de préparation
Diversité et unité de la bible.
Cf. Dei Verbum 11-13: Inspiration et interprétation de l’Ecriture .
•Le « sens littéral » et les genres littéraires.
•Le sens « plénier »
•Relectures…
La Bible aujourd’hui
Comme dans les synagogues au temps de Jésus, à la messe du dimanche
on entend la Parole de Dieu que l’on cherche ensuite à comprendre et à
actualiser…
Apport : petit rappel historique des principes qui ont conduit au nouveau
lectionnaire (de Vatican II).
Conclusion priante – Jésus – autour d’un tableau (Crucifixion de Chagall)
Préparation
personnelle
2 PA ModB Fiche1Anim + App
10 mn
2 PA ModB Fiche2 Anim + App
30 mn
10 mn
20 mn
2 PA ModB Fiche9 App
20 mn
2 PA ModB Fiche10 (Anim)
2 PA ModB Fiche11 (Anim)
2 PA ModB Fiche12 App
20 mn
Evaluation de la séance
28/07/2016
2 PA ModB Fiche3 Anim +App
2 PA ModB Fiche4 App
2 PA ModB Fiche5 Anim + App
2 PA ModB Fiche6 Anim +App
2 PA ModB Fiche7 Anim + App
2 PA ModB Fiche8 Anim + App
10 mn
2 PA ModB Fiche0 Table des matières 1/1
2 PA ModB Fiche13 (Anim)
2 PA ModB Fiche14 (Anim)
2 PA ModB Fiche15 Anim + App
2 PA ModB Fiche16 (Anim)
2 PA ModB Fiche17 App
1
Documents Animateurs et Apprenants
Séance
2
Préparation
Fiche 1
PA - L’ANCIEN
TESTAMENT
Travail préparatoire
• Lire Dei Verbum, N° 11 à 13 : le Concile exprime deux conditions pour bien comprendre un texte de l’Ecriture;
quelles sont elles?
• Lire Dei Verbum, N° 14 à 16, et essayer de répondre à la question : pourquoi faut-il lire l’Ancien Testament?
Feuilleter votre Bible. Repérer et lire la table des matières.
Chacun feuillette sa bible :
A partir de la table des matières, on repère les différents ouvrages qui la composent...
On repère aussi et on examine les divers « outils » que les éditions de la Bible proposent :
• introductions
• liste des abréviations
• références marginales
• notes de bas de pages
• Chronologies
• Index
• Cartes, etc.
On apprend à trouver un texte à partir de sa référence (cf. exercice suivant)
Travail sur le texte du Magnificat (Lc 1,46-55) :
Pour réaliser à quel point les Textes du Nouveau Testament sont enracinés dans l’Ancien, et aussi pour s’exercer à
trouver un texte de l’Ancien Testament à partir de sa référence, on lit le Magnificat et on recherche les textes de
l’Ancien Testament donnés en référence.
(si nécessaire utiliser les pages suivantes qui reproduisent le texte de la TOB)
28/07/2016
2 PA ModB Fiche1 Préparation Mode d'emploi 1/3
2
Le magnificat avec réf. marginales (TOB)
28/07/2016
2 PA ModB Fiche1 Préparation Mode d'emploi 2/3
3
Le magnificat avec réf. marginales (TOB)
28/07/2016
2 PA ModB Fiche1 Préparation Mode d'emploi 3/3
4
Documents Animateurs et Apprenants
Séance
2
PA - L’ANCIEN
TESTAMENT
Prier un psaume
Fiche 2
Séance
Premier temps : Prier un psaume
Durée : 10 mn
But
Prier un psaume dans lequel on peut facilement se reconnaître. Par exemple : Ps 103 (102) ou 139 (138).
Indications :
Préparation
 Le psaume est choisi par l’animateur avant la séance ;
 Le texte est imprimé dans la traduction liturgique. Un document par participant.
En séance





Le texte est distribué à chaque participant
1ère lecture en commun : chacun lit à tour de rôle une strophe ou un verset
puis temps de silence durant lequel chacun relit en silence le psaume
ensuite chacun dit à haute voix le mot, ou groupe de mots, ou verset, qui le touche particulièrement
le psaume est relu (ou psalmodié) à haute voix tous ensemble
28/07/2016
2 PA ModB Fiche2 Prier un psaume 1/2
5
Psaume 103 (102)
01 Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être !
02 Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits !
03 Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ;
04 il réclame ta vie à la tombe et te couronne d'amour et de tendresse ;
05 il comble de biens tes vieux jours : tu renouvelles, comme l'aigle, ta jeunesse.
06 Le Seigneur fait œuvre de justice, il défend le droit des opprimés.
07 Il révèle ses desseins à Moïse, aux enfants d'Israël ses hauts faits.
08 Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour ;
09 il n'est pas pour toujours en procès, ne maintient pas sans fin ses reproches ;
10 il n'agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses.
11 Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint ;
12 aussi loin qu'est l'orient de l'occident, il met loin de nous nos péchés ;
13 comme la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint !
14 Il sait de quoi nous sommes pétris, il se souvient que nous sommes poussière.
15 L'homme ! ses jours sont comme l'herbe ; comme la fleur des champs, il fleurit :
16 dès que souffle le vent, il n'est plus, même la place où il était l'ignore.
17 Mais l'amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent, est de toujours à toujours, * et sa justice pour les enfants de
leurs enfants,
18 pour ceux qui gardent son alliance et se souviennent d'accomplir ses volontés.
19 Le Seigneur a son trône dans les cieux : sa royauté s'étend sur l'univers.
20 Messagers du Seigneur, bénissez-le, invincibles porteurs de ses ordres, * attentifs au son de sa parole !
21 Bénissez-le, armées du Seigneur, serviteurs qui exécutez ses désirs !
22 Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le, sur toute l'étendue de son empire ! Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Psaume 139 (138)
01 Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! +
02 Tu sais quand je m'assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres mes pensées.
03 Que je marche ou me repose, tu le vois, tous mes chemins te sont familiers.
04 Avant qu'un mot ne parvienne à mes lèvres, déjà, Seigneur, tu le sais.
05 Tu me devances et me poursuis, tu m'enserres, tu as mis la main sur moi.
06 Savoir prodigieux qui me dépasse, hauteur que je ne puis atteindre !
07 Où donc aller, loin de ton souffle ? Où m'enfuir, loin de ta face ?
08 Je gravis les cieux : tu es là ; je descends chez les morts : te voici.
09 Je prends les ailes de l'aurore et me pose au-delà des mers :
10 même là, ta main me conduit, ta main droite me saisit.
11 J'avais dit : « Les ténèbres m'écrasent ! » mais la nuit devient lumière autour de moi.
12 Même la ténèbre pour toi n'est pas ténèbre, et la nuit comme le jour est lumière !
13 C'est toi qui as créé mes reins, qui m'as tissé dans le sein de ma mère.
14 Je reconnais devant toi le prodige, l'être étonnant que je suis : * étonnantes sont tes œuvres toute mon âme
le sait.
15 Mes os n'étaient pas cachés pour toi * quand j'étais façonné dans le secret, modelé aux entrailles de la terre.
16 J'étais encore inachevé, tu me voyais ; * sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits, recensés avant qu'un
seul ne soit !
17 Que tes pensées sont pour moi difficiles, Dieu, que leur somme est imposante !
18 Je les compte : plus nombreuses que le sable ! Je m'éveille : je suis encore avec toi.
19 [Dieu, si tu exterminais l'impie ! Hommes de sang, éloignez-vous de moi !
20 Tes adversaires profanent ton nom : ils le prononcent pour détruire.
21 Comment ne pas haïr tes ennemis, Seigneur, ne pas avoir en dégoût tes assaillants ?
22 Je les hais d'une haine parfaite, je les tiens pour mes propres ennemis.]
23 Scrute-moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée éprouve-moi, tu connaîtras mon cœur.
24 Vois si je prends le chemin des idoles, et conduis-moi sur le chemin d'éternité
28/07/2016
2 PA ModB Fiche2 Prier un psaume 2/2
6
Documents Animateurs et Apprenants
Séance
2
Histoire… La frise
Fiche 3
PA - L’ANCIEN
TESTAMENT
Découverte de la Bible 1
Construction collective d’une frise historique
Durée : 30 mn
But :
Faire comprendre qu’en racontant des histoires, le but de la Bible est de dire notre foi.
Préparation :




Imprimer les éléments constitutifs de la frise (cf. Fiche 2 PA ModB Fiche4)
En assembler les 4 éléments
Prévoir de quoi accrocher les frises et les éléments à afficher sur les frises
Prévoir les post-it
En séance :
 Afficher la frise…
 Les participants sont invités çà noter sur des post-it des noms de personnages ou d’événements importants ***
de l’Ancien Testament, puis chacun vient placer ses post-it sur la fiche (discussions pour bien situer l’événement
ou le personnage)
*** Par exemple :
 Moïse, Josué, Samuel, Saül, David, Salomon, Elie, Elisée, Amos, Osée, Ezéchias, Isaïe, Josias, Jérémie, Ezéchiel,
Cyrus, Esdras, Judas Maccabée…
 Exode, Juges, premier temple, les deux royaumes, prise de Samarie, prise de Jérusalem, Exil à Babylone, second
temple, achèvement de la Torah (= Pentateuque)…
 L’animateur fait le point en utilisant la frise reproduite dans la fiche 2 PA ModB fiche5 (extraits de G. Billon et Ph.
Gruson « Pour lire l’Ancien Testament », Cerf 2007), ainsi que la fiche 2 PA ModB Fiche6 « Points de repère dans
l’histoire d’Israël, qui pourront servir de « corrigés »
28/07/2016
2 PA ModB Fiche3 Histoire... La frise 1/1
7
Documents Apprenants
Frise historique
Fiche 4
Séance
2
PAL’ANCIEN
TESTAMENT
- 2000
28/07/2016
- 1500
2 PA ModB Fiche4 Pwp Frise 1/4
8
- 1000
28/07/2016
2 PA ModB Fiche4 Pwp Frise 2/4
9
- 500
28/07/2016
2 PA ModB Fiche4 Pwp Frise 3/4
10
00
2000
28/07/2016
2 PA ModB Fiche4 Pwp Frise 4/4
11
Documents Animateurs et Apprenants
Séance
2
PA - L’ANCIEN
TESTAMENT
29/07/2016
Frise « Mille ans d’histoire »
Fiche 5
2 PA ModB Fiche5 Frise - Mille ans d'histoire 1/2
12
29/07/2016
2 PA ModB Fiche5 Frise - Mille ans d'histoire 2/2
13
Documents Animateurs et Apprenants
Séance
2
PA - L’ANCIEN
TESTAMENT
Points de repère dans l’histoire d’Israël
Fiche 6
LES PATRIARCHES
A des dates qu’on ne peut préciser (entre 1900 et 1400 av. J.C.), les « hébreux », des tribus nomades éleveurs de petit bétail,
émigrent de la Mésopotamie vers Canaan. Certaines de ces tribus vont se fixer en Egypte.
Grâce à des traditions longuement répétées de bouche à oreille, ils retiennent le souvenir de grands ancêtres : ABRAHAM,
ISAAC, JACOB (appelé aussi « ISRAEL »), à qui le « Dieu de nos Pères » s’est révélé et à qui il a fait une extraordinaire
promesse de vie : protection, immense descendance, terre fertile. C’est la « bénédiction » promise à Abraham (Gn 12,1-5).
L’EVENEMENT FONDATEUR : EXODE ET ALLIANCE
Vers 1250, une partie de ces tribus, opprimées par les égyptiens, sortent d’Egypte sous la conduite de MOISE. Le moment clé
de cet « Exode » (= sortie, départ) est le passage de la mer où le peuple reconnaît l’intervention miraculeuse de Dieu qui
arrache son peuple à la servitude et à la mort (Ex 14).
Au cours du séjour qui suit dans le désert du Sinaï, le « Seigneur » (YHWH) se fait connaître à son peuple, fait alliance avec
lui, lui donne la loi, moyen de grandir dans la vie qu’il vient de lui offrir.
Exode et alliance, ce double « événement fondateur » restera dans la mémoire d’Israël comme le moment où Dieu lui a
donné naissance, l’a « créé ».
L’INSTALLATION EN CANAAN
Jusqu’aux alentours de l’an 1000, les tribus, dirigées par des « juges », s’installent progressivement en Canaan, luttant contre
certains des habitants, se fédérant avec certaines tribus « cousines » qui ne sont pas allées en Egypte. Cela donnera
l’ensemble des Douze Tribus d’Israël.
Remarque : Les paragraphes ci-dessus résument grosso modo l’histoire des hébreux – jusqu’à l’époque royale – selon la
Bible. En faits, sur ces événements, l'historien ne peut quasiment rien dire… Les choses vont devenir beaucoup plus précises
dans la suite.
DAVID ET SALOMON (de 1000 environ, à 933)
Les tribus décident de s’organiser en monarchie, à l’exemple des peuples voisins. Après l’échec de la royauté de Saül, les
règnes de DAVID et SALOMON ont laissé un souvenir très fort dans la mémoire du peuple. David, qui a fait de Jérusalem la
capitale « fédérale », reste comme le type du roi idéal, fidèle au Seigneur. Salomon est réputé pour sa sagesse. C’est lui qui
fait construire le temple.
LES DEUX ROYAUMES (933 - 587)
Après la mort de Salomon, son successeur ne sait pas maintenir l’unité du royaume qui se divise en deux. Au nord, « Israël »
dont la capitale est Samarie, la partie la plus grande et la plus riche. Au sud, « Juda », dont la capitale est Jérusalem. Pendant
quatre siècles, les deux royaumes vivent chacun de leur coté, tantôt en conflit, tantôt en bonne entente.
L’un et l’autre connaîtront une triste fin, annoncée par les prophètes - entre autres : AMOS et OSEE au nord, ISAIE au sud comme châtiment de leur infidélité au Seigneur et de leur injustice. Israël est envahi par les assyriens (prise de Samarie en
721), Juda par les babyloniens (prise de Jérusalem et ruine du temple en 587). A chaque fois c’est la déportation en
Mésopotamie de l’élite du peuple.
29/07/2016
2 PA ModB Fiche6 Points de repère dans l'histoire 1/2
14
L’EXIL (587 - 538)
La période de cinquante ans pendant laquelle une partie notable des judéens fut en exil à Babylone fut un temps essentiel
de la réflexion, traversée par le travail de l’Esprit, qui donna naissance aux écrits bibliques. C’est à ce moment que sont
rassemblées une bonne partie des traditions qui composent les cinq premiers livres de la Bible (la « Torah » ou
« Pentateuque »).
Ce fut aussi le temps d’une intense activité des prophètes : JEREMIE, EZECHIEL, seconde partie du livre d’ISAIE.
L’exil prend fin quand le perse Cyrus, vainqueur de Babylone, autorise les judéens à rentrer chez eux et à rebâtir le temple
LA DOMINATION PERSE (538 - 333)
Désormais, les juifs (= judéens, cf. « judaïsme ») vivront presque toujours sous la domination étrangère, mais les deux
siècles pendant lesquels ils firent partie de l’empire perse furent féconds et assez heureux, sinon brillants politiquement. A
cette époque furent définitivement rédigés la Torah (activité du scribe ESDRAS) et bien d’autres ouvrages bibliques.
A partir de cette époque une partie importante du peuple juif continue à vivre en dehors de la Palestine. C’est la
« diaspora ».
LA DOMINATION GRECQUE (333 - 63)
En 333, Alexandre conquiert le Moyen-Orient et étend son empire jusqu’en Inde. Désormais les juifs seront sujets de ses
successeurs : la dynastie des Ptolémées (les « lagides », régnant sur l’Egypte), puis celle des Séleucides (régnant sur la
Syrie). Une crise qui faillit être fatale fut provoquée en 167 par le roi syrien Antiochus Epiphane qui voulut forcer les juifs à
adopter la culture et la religion grecques. La révolte des frères MACCABEES surmonta ce danger (cf. le livre de DANIEL).
Sous la direction de leurs descendants, la Judée connaît pendant un siècle une certaine indépendance.
LA DOMINATION ROMAINE (à partir de 63 av. J.C.)
En 63, le général romain Pompée prend Jérusalem. La Judée est désormais province romaine. Progressivement la tension
monte entre les romains et les juifs ou au moins une partie d’entre eux (les « zélotes »). Cette tension aboutira à deux
guerres dont les dénouements seront tragiques : en 70 le temple est détruit par les armées de Titus. En 135, sous
l’empereur Hadrien, Jérusalem est rasée et remplacée par la ville romaine Aelia Capitolina. Désormais, Israël a perdu les
signes territoriaux de son identité religieuse (ville, temple), ainsi que toute réalité politique.
LES HERITIERS
A partir de 70, le Judaïsme prend un nouveau départ dans la ville de Jamnia, non loin de Jérusalem. La religion ne repose
plus sur le temple, ni sur les prêtres, mais sur la « Torah », la « Loi », c’est à dire l’Ecriture Sainte. Sous la direction des
rabbins on étudie et on célèbre la Torah dans les synagogues, en Judée et dans la diaspora, de Rome à Babylone. Cet
enseignement donne naissance à la Mishnah (vers 200) puis au Talmud (Talmud de Jérusalem, puis Talmud de Babylone, le
plus important, vers 500). Les chrétiens, disciples de Jésus, crucifié le 7 avril 30 (date la plus probable), se caractérisent par
le fait qu’ils affirment que Jésus est ressuscité, qu’il est le Messie attendu et le Fils de Dieu, et qu’en lui toute l’Ecriture
trouve son aboutissement. Ils furent d’abord un groupe juif parmi les autres puis, de plus en plus, accueillirent des païens.
Le conflit avec le reste des juifs s’accentua et la séparation devint définitive après la crise de 70.
.
29/07/2016
2 PA ModB Fiche6 Points de repère dans l'histoire 2/2
15
Documents Animateurs et Apprenants
Séance
2
Retour de la préparation
Fiche 7
PA - L’ANCIEN
TESTAMENT
Séance
Durée : 10 mn
Rapide mise en commun du travail de r=préparation …
Au sujet du canon (ou « table des matières) de l’Ancien Testament, cf. la fiche 2 PA ModB Fiche8
On recueille les questions qui se posent en vue d’éventuelles mises au point …
29/07/2016
2 PA ModB Fiche7 Retour de la préparation 1/1
16
PA -Séance 2
Documents Animateurs
et Apprenants
La « Table des matières »
(Le Canon) de l’Ancien Testament
Fiche 8
A droite : l'ordre de la Bible latine, qui suit la Bible grecque. C'est l'ordre adopté par la Bible de Jérusalem
A gauche : l'ordre, plus ancien, de la Bible hébraïque, adopté, avec quelques modifications, par la TOB
Bible hébraïque
Bible latine
(Torah)
« Au commencement »
« Et voici les noms »
« Et il appela »
« Dans le désert »
« Voici les paroles »
(Pentateuque)
Genèse
Exode
Lévitique
Nombres
Deutéronome
Gn
Ex
Lv
Nb
Dt
LES PROPHETES (Nebiim)
Josué
Juges
(livres historiques)
Josué
Juges
Ruth
Samuel
Rois
Chroniques
Jos
Jg
Rt
1 & 2 Sm
1&2R
1 & 2 Ch
Samuel
Rois
Isaïe
Jérémie
Ezéchiel
12 petits prophètes (cf. note)
LES ECRITS (Ketoubim)
Psaumes
Job
Proverbes
Ruth
Cantique
Qohèlet (Ecclésiaste)
Lamentations
Esther
Esdras
Néhémie
Tobie
Judith
Esther
Maccabées
(Psaumes / livres sapientiaux)
Job
Psaumes
Proverbes
Ecclésiaste
Cantique
Sagesse
Ecclésiastique (Siracide)
Esd
Ne
Tb
Jdt
Est
1&
Jb
Ps
Pr
Qo
Ct
Sg
Si
Daniel
Esdras / Néhémie
Chroniques
(prophètes)
Isaïe
Jérémie
Lamentations
Baruch (+ lettre de Jérémie)
Ezéchiel
Daniel
12 petits prophètes
En italiques: livres qui sont seulement dans la bible grecque
« Petits prophètes » : Os, Jl, Am, Ab, Jon, Mi, Na, Ha, So, Ag, Za, Ml
29/07/2016
2 PA ModB Fiche8 Le Canon de l'Ancien Testament 1/1
Is
Jr
Lm
Ba
Ez
Dn
17
Documents Apprenants
Séance
2
PA - L’ANCIEN
TESTAMENT
Diversité et unité de la Bible
Inspiration et interprétation
Fiche 9
Cf. Dei Verbum N° 11-13:
La Bible, nous dit le Concile, est inspirée, en ce sens qu’elle est complètement parole divine et complètement
parole humaine. Ces livres « ont Dieu pour auteur et qu'ils ont été transmis comme tels à l'Eglise elle-même.
En vue de composer ces livres sacrés, Dieu a choisi des hommes auxquels il eut recours dans le plein usage de
leurs facultés et de leurs moyens, pour que, lui-même agissant en eux et par eux , ils missent par écrit, en
vrais auteurs, tout ce qui était conforme à son désir… »
Donc, pour bien comprendre ces textes, il faut le considérer de deux points de vue, complémentaires et tout
deux nécessaires, à savoir le point de vue « écriture humaine » et le point de vue « parole de Dieu »
D’une part, « puisque Dieu, dans la Sainte Ecriture, a parlé par des hommes à la manière des hommes, il faut
que l'interprète de la Sainte Ecriture, pour voir clairement ce que Dieu lui-même a voulu nous communiquer,
cherche avec attention ce que les auteurs humains ont vraiment voulu dire… » C’est ce qu’on appelle le sens
« littéral » de l’Ecriture. Et le concile continue : Pour découvrir l’intention de ces auteurs, « on doit, entre
autres choses, considérer aussi les « genres littéraires ». Car c'est de façon bien différente que la vérité se
propose et s'exprime en des textes diversement historiques, en des textes, ou prophétiques, ou poétiques, ou
même en d'autres genres d'expression… »
On trouvera dans les pages suivantes, une explication et des exemples de ce que sont les genres littéraires
(extraits de G. Billon et Ph. Gruson, « Pour lire l’Ancien Testament », Cerf 2007, pages 22 et 23).
Mais il est tout aussi nécessaire de considérer le texte biblique en tant que Parole de Dieu : « Cependant,
puisque la Sainte Ecriture doit être lue et interprétée à la lumière du même Esprit qui la fit rédiger, il ne faut
pas, pour découvrir exactement le sens des textes sacrés, porter une moindre attention au contenu et à
l'unité de toute l'Ecriture, eu égard à la Tradition vivante de toute l'Eglise… » En effet, situé dans l’ensemble
de l’Ecriture et de l’histoire du salut le texte que nous lisons prend un sens nouveau, inouï et nous dit le
mystère de Dieu et de son projet pour l’humanité (sens plénier).
29/07/2016
2 PA ModB Fiche9 Diversité et unité de la Bible 1/3
18
29/07/2016
2 PA ModB Fiche9 Diversité et unité de la Bible 2/3
19
29/07/2016
2 PA ModB Fiche9 Diversité et unité de la Bible 3/3
20
Documents Animateurs
Séance
2
La Bible aujourd’hui
Fiche 10
PA - L’ANCIEN
TESTAMENT
Séance
La Bible aujourd’hui
Durée : 20 mn
But
Faire prendre conscience qu’aujourd’hui, on continue à faire ce qui se faisait dans les synagogues au temps de Jésus :
lire des livres dans lesquels on entend la Parole de Dieu que l’on cherche ensuite à comprendre et à actualiser. C’est
toujours ce qu’on continue de faire à la messe du dimanche. Jésus est la Parole de Dieu en personne. Pour cela, un
topo et un exercice d’écriture d’une homélie.
Préparation
 L’animateur imprime le petit rappel historique des principes qui ont conduit au nouveau lectionnaire (de Vatican
II) « 2 ModB Fiche12 App lectionnaire des dimanches ». Un document par participant.
 L’animateur imprime la première lecture, le psaume, la seconde lecture du dimanche suivant (traduction
liturgique).
En séance
 «2 ModB Fiche11 Anim lectionnaire des dimanches » et 2 « ModB Fiche12 App lectionnaire des dimanches »
la fiche est distribuée à chaque participant.
L’animateur lit la fiche.
29/07/2016
2 PA ModB Fiche10 La Bible aujourd'hui 1/1
21
Documents Animateurs
Séance
2
Lectionnaire des dimanches
Fiche 11
PA - L’ANCIEN
TESTAMENT
Fiche pédagogique Nouveau lectionnaire
La proposition de ce sixième temps est de regarder les textes liturgiques du dimanche à venir. Il faut donc avoir sous
la main un missel ou une revue qui les proposent (Magnificat, Prions en église …).
L’apport qui précède peut simplement être résumé oralement aux participants et leur être remis en fin de séance
pour qu’ils l’emportent chez eux.
L’exercice proposé est que chacun donne une idée pour bâtir une homélie. On les écrit toutes sur un tableau et,
dans la discussion, on garde celles qui paraissent les meilleures et on en fait un plan rapide en leur accolant un
numéro (1, 2 ,3…)
Il se peut que les idées fusent… Si ce n’est pas le cas, on peut choisir l’une ou l’autre question pour stimuler les
participants. Par exemple : Voyez-vous un ou plusieurs liens entre la première lecture de l’Ancien Testament et
l’évangile ? Y a-t-il un lien avec le temps liturgique (Avent ? Carême ?...) ? Y a-t-il, dans les lectures, des choses qui
soulignent certaines formules ou tel ou tel moment de la messe (Seigneur prends pitié, Gloire à Dieu, Hosanna au
plus haut des cieux, l’offrande, l’élévation, l’encensement, le geste de paix, etc.) ? Qu’est-ce qui, dans les lectures,
peut inciter à communier ? Est-ce certains événements du monde ou de notre vie personnelle sont éclairés par la
parole divine ? Quelle est la grâce principale dont nous parlent les textes et qui nous est donnée aujourd’hui
gratuitement par notre participation à la messe ?
Cet exercice doit être très rondement mené. Il ne s’agit que d’esquisser une homélie ! Si le temps manque ou si les
cerveaux sont fatigués, on peut se contenter d’une des deux activités suivantes.
La première activité, toute simple (?) est de reprendre an main sa Bible et d’aller y rechercher où se trouvent les
quatre textes du lectionnaire du jour. Et de mettre quatre signets pour bien matérialiser l’endroit où ils se trouvent.
On comprendra mieux ainsi que les lectures sont des « extraits » de livres et qu’on gagne à avoir une idée, même
très sommaire, de leurs « contextes ».
Une seconde activité peut se concentrer uniquement sur le psaume du jour. Pourquoi les auteurs du lectionnaire
ont-ils choisi ce psaume plutôt qu’un autre ? Est-ce qu’on le connaît ou est-ce la première fois qu’on l’entend ? A-t-il
un lien (ou plusieurs) avec la première lecture ou l’évangile ? Avec le temps liturgique en cours ? Y a-t-il dans les
lectures du jour des citations de psaumes ? Le psaume nous fait-il penser à tel ou tel événement de l’actualité, de
nos vies collectives ou personnelles ?
La matérialisation de la réflexion serait ensuite de demander à un participant d’en faire une lecture un peu
solennelle (ou de le psalmodier). Une première fois en nous mettant dans la peau d’un israélite (ou du couple de
Joseph et Marie). Une seconde fois en écoutant Jésus le prier. Une troisième fois en priant nous-mêmes le psaume
au nom de toutes les maisons qui nous entourent et des familles qui les peuplent.
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2 PA ModB Fiche11 Lectionnaire des dimanches Anim 1/1
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Documents Apprenants
Séance
2
Lectionnaire des dimanches
Fiche 12
PA - L’ANCIEN
TESTAMENT
L’Ancien Testament dans la liturgie catholique – Le lectionnaire des dimanches
Avant le concile Vatican II
Le lectionnaire actuel des dimanches remonte à 1969. Avant cette date, dans l’église catholique, la liturgie était en
latin. Le missel romain ancien proposait le dimanche deux lectures réparties sur une seule année. La première était
tirée principalement des épîtres de Paul. Rarement des Actes des Apôtres ; quasiment jamais de l’Ancien Testament.
La seconde était un passage d’évangile (principalement de l’évangile selon saint Matthieu), lu en latin, puis traduit
en français. En dehors des temps « privilégiés » (Avent, Noël, Épiphanie, Carême et Pâques), les deux lectures
n’avaient pas de lien, ni entre elles, ni d’un dimanche à l’autre.
Les catholiques ignorants de la Bible ?
Il faut cependant noter que l’ancien missel romain, par de nombreuses prières et « antiennes », était déjà très
biblique et que les fidèles apprenaient l’ « histoire sainte » au catéchisme ou dans des livres illustrés. Les
traductions françaises de la bible ont par ailleurs toujours existé. Mais, c’est surtout après la guerre, à partir des
années cinquante, que la bible trouva toute sa place dans les bibliothèques des familles catholiques.
Après Vatican II, un nouveau lectionnaire
La Constitution sur la liturgie, promulguée le 4 décembre 1963, demande que l’on donne aux fidèles « l’essentiel
des Saintes Écritures ».
La nouvelle organisation distingue les lectures de la semaine (sur deux années, paires et impaires) et les lectures du
dimanche (sur trois années, A, B, C). Celles-ci correspondent à la lecture semi-continue des évangiles de Matthieu,
Marc et Luc. Jean est lu surtout lors des temps « privilégiés » et durant l’été de l’année B (en complément de
l’évangile selon saint Marc qui est plus court que ceux de Matthieu et de Luc).
Deux lectures de l’Ancien Testament
La grande innovation du lectionnaire est l’introduction d’une « troisième » lecture. Désormais la première lecture
est tirée de l’Ancien Testament (sauf durant le temps de Pâques où on lit les Actes des apôtres). Pour cette lecture
on a choisi le principe, non pas d’une lecture continue au fil des dimanches, mais d’extraits choisis pouvant éclairer
l’Évangile.
L’Ancien Testament est aussi présent dans le psaume qui «répond » à cette première lecture ou à l’évangile. Sans
totalement revenir à la coutume des premiers siècles chrétiens où le psaume était chanté en entier, on en proclame
ou chante désormais de larges extraits, entrecoupés d’un refrain.
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2 PA ModB Fiche12 Lectionnaire des dimanches App 1/2
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La « fraction » de la Parole
Tout comme il y a « fraction » du pain, il y a donc « fraction » de la Parole. Dans chaque morceau d’écriture, Dieu se
donne à nous totalement, d’une présence réelle, tout comme il se donne totalement dans chaque hostie. Écouter un
passage de l’Écriture, c’est communier à la bible toute entière ! La fonction de l’homélie est d’ailleurs d’accompagner ce
passage entre la « table » de la Parole et la « table » du Pain. En déployant le sens des textes, elle doit susciter l’envie de
communier.
Deux testaments inséparables
L’Ancien Testament est beaucoup plus qu’une simple illustration de l’évangile du jour. Il fait partie intégrante de la
révélation chrétienne. Jésus y a puisé le sens de toute son existence. Les textes du Nouveau Testament en sont pétris.
Dans la liturgie, la multitude des auteurs et des croyants de ces textes prient avec nous et Jésus. C’est avec lui et avec
eux que nous continuons de dire « Amen », « Alléluia », « Hosanna »…
Parfois, certaines lectures de l’Ancien Testament (ou des épîtres) sont particulièrement courtes : le lecteur doit alors ne
pas se presser et bien marquer chaque mot, chaque virgule et chaque point ! Ne peut-on pas même parfois, se
permettre de rajouter quelques versets ?
En union avec le peuple juif
Dans les synagogues, au temps de Jésus, au cours de la semaine mais surtout le matin du Sabbat, on lisait d’abord (Cf
Actes 13,15, Paul à la synagogue d’Antioche de Pisidie) un passage choisi du Pentateuque puis une lecture tirée des
Prophètes, susceptible de mieux faire comprendre la pensée de Moïse. D’où le prédicateur tirait un message
d’exhortation. Il pouvait s’inspirer également de traditions orales. Les premières communautés chrétiennes suivront
cette façon de faire et nous en avons hérité dans notre liturgie de la messe.
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2 PA ModB Fiche12 Lectionnaire des dimanches App 2/2
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Documents Animateurs
Séance
2
Conclusion priante
Fiche 13
PA - L’ANCIEN
TESTAMENT
Séance
Cinquième temps : Conclusion priante
Durée : 20 mn
But
Terminer par une exploration priante d’une œuvre d’art (Crucifixion de Chagall) faisant le lien entre l’Ancien
Testament, objet de cette séance, et le Nouveau Testament, objet de la séance suivante
Préparation
 L’animateur s’assure qu’il dispose d’un video projecteur, d’un ordinateur, d’une surface de projection correcte et
de la possibilité de moduler l’éclairage (bonne visibilité de la projection, et possibilité pour l’animateur de lire les
explications).
 L’animateur imprime la feuille explicative « 2 PA ModB Fiche14 ». Un document par participant.
 L’animateur télécharge le diaporama « 2 PA ModB Fiche15 Crucifixion blanche Pwp »
En séance
 Pendant la projection, l’animateur lit au fur et à mesure de la projection les explications.
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2 PA ModB Fiche13 Conclusion priante 1/1
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Documents Animateurs
Séance
2
Chagall – Crucifixion blanche
Fiche 14
PA - L’ANCIEN
TESTAMENT
Chagall – Crucifixion blanche
Quelques indices sur le peintre
Marc Chagall est un peintre juif, né en Russie, à Vitebsk (Biélorussie) en 1887. Il a connu le sort de beaucoup de
juifs durant cette période troublée du début du XXème siècle. Persécuté successivement par le régime tsariste,
puis par les communistes russes et enfin par le nazisme, il va fuir et séjourner successivement à Paris, New-York,
puis s’installer dans le sud de la France à Saint-Paul de Vence où il meurt en 1985. Il a consacré une part
importante de son œuvre à des sujets bibliques et religieux.
L’œuvre
La Crucifixion blanche a été peinte en 1938, alors que Chagall, de retour d’un voyage en Pologne, a pris
conscience de l’ampleur que prenaient et prendraient encore les persécutions anti-juives. C’est un résumé de
toutes ces persécutions qu’il a voulu représenter autour d’un Christ juif.
Le tableau de grande dimension (155x140 cm) est visible à Chicago – Art Institute.
Au centre, un Christ juif, ceint du châle de prière hébraïque, le Tallith. Au-dessus de sa tête, sous les lettres
traditionnelles I.N.R.I. (Jesous Nazoreus, Rex Judeorum – Jésus, Nazaréen, Roi des Juifs) on peut lire, en araméen,
les mots « Roi des juifs ».
Autour de lui, un mouvement centrifuge qu’il semble tenter de retenir en écartant les bras :
D’un côté le « juif errant » (Ashaverus) fuit en piétinant la Torah en flamme ; de l’autre un autre juif lui tourne le
dos en emportant les rouleaux de la Torah. Un troisième porte au cou l’écriteau « je suis juif » imposé aux juifs par
le pouvoir tsariste, ancêtre de l’étoile jaune.
Dans le bas du tableau, comme pour sortir du cadre, une mère s’enfuit en protégeant son enfant ; à l’autre
extrémité, un vieillard pleure.
De part et d’autre de la croix, des scènes de destruction et de pillage :
A gauche des soldats bolcheviques incendient un village sous la neige (peut-être Vitebsk, le village natal de
Chagall), tuent et pillent, tandis que des fuyards s’entassent sur un bateau.
A droite, ce sont les nazis qui profanent et incendient la synagogue, dont on reconnaît le fronton avec ses Lions de
Juda et les Tables de la Loi, ainsi que le mobilier éparpillé, jusqu’aux précieux rouleaux de la Torah.
Au-dessus de la croix, prophètes, patriarches, rabbins en pleurs se lamentent sur la scène. Faut-il voir dans la
femme qui les accompagne une évocation de Rachel pleurant ses enfants : Matthieu 2,18 citant Jérémie 31,15 :
« Un cri s’élève dans Rama, pleurs et longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être
consolée, car ils ne sont plus ». A son époque, le prophète Jérémie faisait allusion aux populations du Royaume du
Nord vaincues et déportées par les armées assyriennes en –721, dont le noyau était constitué par les tribus
d’Ephraïm et Manassé, fils du patriarche Joseph et celle de Benjamin, tous deux fils de Jacob par Rachel.
L’évangéliste Matthieu applique cette citation au massacre des innocents par Hérode lors de la naissance de
Jésus.
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2 PA ModB Fiche14 Crucifixion blanche Chagall 1/3
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Contre la Croix, une échelle dans laquelle la tradition reconnaît l’Echelle de Jacob (voir Gn 28,12 sq.) Sur cette
échelle que Jacob voit en songe, montent et descendent les anges qui font le lien entre le ciel et la terre.
Cette échelle est devenue le symbole du chemin qui nous conduit jusqu’à Dieu. La tradition chrétienne y
reconnaît le Christ. Saint Jean reprendra cette image dans son évangile quand il fera dire au Christ : « Vous
verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’Homme » (Jn 1, 51). C’est
le thème d’un Négro spiritual célèbre : « Jacob’s ladder »
Et pourtant, il descend du haut une lumière sur la croix qui se prolonge jusque sur la Torah, même piétinée.
Sous la croix, la lumière de la Ménorah, le chandelier à 6 branches – les 7 sont réservées au Temple de
Jérusalem – dont une bougie est éteinte. Permanence du judaïsme, malgré les entreprises d’extinction ?
Dans ce tableau, le Christ récapitule toutes les persécutions, toutes les souffrances, d’abord du peuple juif,
mais aussi de tout homme. Ce n’est pas le sauveur chrétien, mais le martyr universel.
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2 PA ModB Fiche14 Crucifixion blanche Chagall 2/3
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2 PA ModB Fiche14 Crucifixion blanche Chagall 3/3
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Crucifixion blanche
Marc Chagall
Dominique Maerten
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2 PA ModB Fiche15 Crucifixion blanche PwP
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Crucifixion blanche
1938
Chicago
Art Institute
155 x 140 cm
Marc Chagall
• Vitebsk : 1887-1910
• Paris : 1910-1914
• Vitebsk : 1914-1922
• Paris : 1923-1941
• New-York : 1941-1947
• Saint-Paul de Vence : 1947-1985
Chagall
portrait par Chaïm Gross
1971
Un Christ juif
Revêtu du châle de
prière, le Tallith.
Au-dessus de sa tête,
les lettres I.N.R.I. et
l’expression en
araméen : « Roi des
juifs »
A ses pieds, un mouvement de fuite centrifuge :
Un juif portant
l’écriteau « Je suis
juif », ancêtre de
l’étoile jaune.
Un vieillard
en pleurs
Un autre
emporte un
rouleau de la
Torah
Le « juif errant »
(Ashaverus) fuit en piétinant
la Torah qui brûle
Une mère fuit
avec son enfant
Des bolcheviques détruisent et
incendient un village (Vitebsk ?)
Des soldats nazis profanent et
incendient une synagogue.
Au fronton, les Lions de Juda et les
Tables de la Loi
Le mobilier saccagé est dispersé
Prophètes, patriarches, rabbins se lamentent sur la scène.
Peut-être « Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être
consolée, car ils ne sont plus » (Matthieu 2,18 = Jérémie 31,15
L’échelle « de Jacob » : Gn 28, 12 sq
Chemin qui relie le ciel à la terre et
permet d’accéder à Dieu.
« Vous verrez le ciel ouvert et les
anges de Dieu monter et descendre
au-dessus du Fils de l’Homme » (Jn
1,51)
Pour un chrétien, l’échelle de Jacob,
c’est le Christ.
Thème d’un Négro spiritual célèbre:
(Jacob’s ladder)
Une coulée de lumière descend
jusqu’au pied de la Croix où brûle la
Ménorah, Chandelier à 7 branches,
symbole de la présence de Dieu.
6 branches – parce que les 7
branches sont réservées à Jérusalem.
Une bougie éteinte.
Permanence du judaïsme, malgré les
tentatives d’extinction.
Le Christ, juif, n’est
pas le Sauveur
chrétien, mais
récapitule toutes
les souffrances du
peuple élu et, audelà, de tous les
hommes
Documents Animateurs
Séance
2
Evaluation en séance
Fiche 16
PA - L’ANCIEN
TESTAMENT
Séance
Evaluation
Durée : 10 mn
But
Faire une évaluation à chaud de la séance et s’assurer que personne ne repart avec des questions non prises en
compte (ce qui ne veut pas dire nécessairement que l’animateur a su répondre à tout !).
Préparation
L’animateur imprime les feuilles d’évaluation en nombre suffisant
En séance
L’animateur distribue les feuilles et laisse le temps de les documenter aux participants.
L’animateur s’enquiert des questions restées en souffrance.
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Documents Apprenants
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TESTAMENT
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Fiche Evaluation en séance
Fiche 17
2 PA ModB Fiche12 Fiche Evaluation en séance App 1/1
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