Bouriche Presentation

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Les déterminants du chômage en
Algérie : une analyse
économétrique (1980-2009)
Introduction
Selon des statistiques obtenues de l’ONS,le taux
de chômage à sensiblement chuté,
Il a enregistré son taux le plus bas depuis plus
de vingt ans (soit 10,2 % en 2011).
Son évolution entre 1980 et 2009 a été marquée
par un trend haussier depuis le début des
années 80 jusque la fin des années 90 (30% en
1999 , puis un trend baissier à ce jour.
• Parallèlement et dans la même période l’Algérie s’est
engagée dans une phase de transition, passant de
l’économie dirigée et planifiée à l’économie de marché
caractérisée par des réformes entreprises au niveau de
tous les secteurs.
• Sur le plan macroéconomique, ces réformes ont touché
quelques agrégats macro financiers jugés indispensables
pour sortir de la crise engendré par la chute du prix du
pétrole et l’instauration des règles de l’économie de
marché en l’occurrence, l’ajustement du taux de change, la
libéralisation des prix et les importations, la réduction du
rythme de l’expansion monétaire, l’ajustement des taux
d’intérêt appliqués au refinancement des banques et les
taux de réescompte
• Sur le plan institutionnel une nouvelle
législation de travail a été introduite en 1990
dans le cadre de la réforme de l’institution du
marché du travail.
Problématique
• Quels sont les principaux facteurs qui influencent
l’évolution du chômage en Algérie entre 1980 et 2009 ?
• Il s’agit de nous interroger sur les déterminants du
chômage en Algérie, est ce que ce sont :
• Les facteurs relatifs aux institutions du marché de
travail ou bien ce sont
• Les chocs macroéconomiques subis par l’économie
nationale suite aux réformes entreprises durant la
décennie 90
• . Y’ a-t-il un lien de cointégration entre le chômage et
ces variables ?
Les hypothèses
• Le chômage serait influencé aussi bien par des
facteurs institutionnels liés au marché de
travail que par des facteurs
macroéconomiques et financiers relatifs aux
réformes économiques
Méthodologie
• Notre démarche part d’une estimation d’un
modèle général en incluant toutes les
variables qui peuvent influencer le
comportement du taux de chômage et qui
sont en relation avec les hypothèses posées
plus haut ; ensuite nous estimons modèle par
modèle en éliminant les variables les moins
significatives jusqu’ on arrive au modèle le
plus fiable.
Evolution de l’économie algérienne à
partir de 1980
• La structure de l’économie algérienne avant les
réformes : les déséquilibres macroéconomiques
et macro financier
– L’effondrement des recettes d’exportation des
hydrocarbures
– Le déficit de la balance courante
– La lourdeur du service de la dette
– Le fléchissement de la croissance économique
• Les réformes économiques sous l’égide des
institutions financières
– Les premières réformes et tentatives de
restructuration
– Phase de l'ajustement structurel conditionnel
• l’économie Algérienne et le processus des
réformes économiques (1999-2009)
– La reprise de la croissance économique
– L’intégration dans l’économie mondiale : l’accord
d’association avec l'union européenne
– La reconfiguration du système productif et la
promotion des PME
– La consolidation des équilibres
macroéconomiques
La spécification du modèle
• Plusieurs études ont été faites pour expliquer les
variations du taux de chômage surtout dans les pays de
l’OCDE. Ces études ont utilisé des modèles reposant
pratiquement sur l’influence de deux grandes
catégories de facteurs, les uns sont liés aux institutions
du marché du travail et les autres sont relatifs aux
chocs macroéconomiques.
• En pratique, les modèles de base utilisés quant à
l’explication du chômage se centrent principalement
sur l’idée citée plus haut, mais se différencient dans le
choix des variables explicatives selon chaque étude.
Le choix des variables
• En observant l’évolution du marché du travail
Algérien de 1980 à 2009, on s’aperçoit que le taux
de chômage est affecté par plusieurs facteurs, les
uns d'ordre économiques et d’autres d'ordres
institutionnels. Les premiers sont liées
principalement aux réformes économiques, entre
autres la productivité, le taux d’inflation, le taux
de change, le taux d’escompte, les importations
et les dépenses publiques. Les autres variables
sont liées directement à la règlementation du
marché du travail en l’occurrence les couts
salariaux.
La présentation du modèle
•
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•
•
•
U : le taux de chômage annuel ;
PT : la productivité du travail ;
TCH : le taux de change ;
INF : le taux d’inflation ;
DNB : les dépenses nationales brutes par habitant ;
ESC : le taux de d’escompte ;
M : les importations (%PIB) .
D1 : représente une variable muette qui indique l’évolution
de la situation sécuritaire, elle prend le nombre de 1 dans
l’année où il ya une instabilité sécuritaire et le nombre 0
lorsque la situation est sécurisé et stable.
 Estimation et l’analyse critiques des
résultats
Modèle ( I) estimé
• lnU=24.05 + 0.77lnPT + 0.14lnTCH - 0.04lnINF
(2.57 )
(1.37)
(1)
(-0.87)
-0.21lnESC - 0.51lnM-3.70lnDNB - 0.07lnCS
(-1.46)
(1.15)
( -4.46)
(-1.09)
- 0.05D1
(-0.50)
• R-squared =0.92
• D-W =1.91
• F-statistic= 31.60 ,Prob(F-statistic) = 0.000000
Modèle(II)
lnU=16.25 + 1.30lnPT - 3.30lnDNB - 0.29lnESC
( 8.16)
( 4.77)
( -9.41)
(-3.34)
R-squared =0.90
D-W =1.59
F-statistic = 81.19, Prob(F)=0.00000
On déduit de l'estimation de cette relation de
long terme , la série des résidus et de montrer
que ces derniers sont stationnaires. S'ils ne les
sont pas, la relation estimée est une
régression fallacieuse. Dans le cas contraire, la
relation de co-intégration est confirmée. Nous
appliquons le test ADF et PP sur les résidus de
la relation estimée.
Le graphe de la série des résidus du
modèle (II)
.3
.2
.1
.0
-.1
-.2
-.3
1980
1985
1990
1995
RESID21
2000
2005
• Le graphique des résidus montre clairement
que la série est stationnaire en niveau, donc
intégré d’ordre zéro, I(0).
• La relation définie est une relation de cointégration. Il est alors possible d'estimer le
modèle à correction d'erreur.
∆ lnU = - 1.34∆ lnPT -2.63∆lnDNB - 0.22∆ lnESC
(3.25)
(-6.02)
(-2.12)
-0.081RESID(-1)
(-4.35)
• R-squared=0.67
• Durbin-Watson stat=1.61
• F-statistic =12.37
• Prob(F-statistic)=0.000054
• D'après les résultats de cette estimation, on
constate que le coefficient associé à la force
de rappel est négatif (-0.081) et
significativement différent de zéro au seuil de
5% (probabilité de t-Student est inferieur
0.05). En d'autres termes, les chocs sur la
variable lnU se corrigent .Cela signifie qu'il
existe un mécanisme à correction d’erreur
Conclusion
• Il ressort de cette étude qu’il existe une
relation de cointégration au sens d’Engel et
Granger, entre le taux de chômage et
certaines variables d’ordre économiques et
financières liées aux réformes économiques
engagées en Algérie depuis la fin des années
80. Ces variables sont entre autres, la
productivité du travail, les dépenses
nationales brutes, le taux d’escompte.
• Toutefois, il ressort de l’étude aussi que le taux
de chômage en Algérie est corrélé
positivement avec la productivité du travail.
Ceci explique la faiblesse des performances de
l’économie algérienne en termes de
productivité en dehors des hydrocarbures et
d’investissement privé, où prédominent les
petites entreprises surtout dans le secteur du
BTPH et les services qui, certes, emploient une
grande partie de population active mais dont
les gains de productivité sont infimes.
• D’autre part l’augmentation des importations
n’a pas eu d’un impact sur la performance du
marché du travail, malgré l’ouverture
économique vers l’extérieur entamée depuis
le début des années 90 et concrétisée à
travers la mise en œuvre de l’accord
d’association avec l’union européenne en
2005. Ceci revient au rôle primordial que joue
le secteur des hydrocarbures dans la
couverture des importations et dans la
constitution du système productif tout entier.
• Cependant, en Algérie, les institutions ne
semblent pas expliquer le déséquilibre du marché
du travail comme en témoigne l’inexistence de
relation entre les couts salariaux et le taux de
chômage, malgré les mesures de flexibilisation
mises en œuvre depuis 1990.
• En conséquence, une politique structurelle de
croissance axée sur la stimulation de
l’investissement privé et l’amélioration de la
productivité en dehors du secteur des
hydrocarbures semble contribuer à la
performance du marché du travail et la
résorption du chômage.
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