3,66 Mo Manifestations neurologiques au cours de l`infection VIH

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Manifestations neurologiques
au cours de l’infection VIH
Dr Patrice BARASUKANA
NEUROLOGUE-CHUK
Plan
1. Sémiologie neurologique
2. Manifestations liées aux infections
opportunistes
3. Manifestations liées au VIH lui-même
4. Manifestations liées au traitement
Atteinte du système nerveux et VIH:
Mécanismes principaux
• Neurotropisme du VIH
 SNC: encéphalopathie liée au VIH
 Neuropathies périphériques
• Immunodépression
Infections opportunistes
 Néoplasies
• Traitement ARV
Directement : Neurotoxicité (neuropathies,
myopathies….)
 Indirectement : Sd de restauration immunitaire
(IRIS)
Manifestations neurologiques de la
primo-infection
• Primo-infection : symptomatique dans 50% des
cas
• Tableaux neurologiques variés
• Syndrome méningé
• Méningo-encéphalite
• Méningite aiguë lymphocytaire
• Paralysie faciale Périphérique
• Polyradiculonévrite (SGB)
• Neuropathie périphérique
• Myélopathie
• Régression en quelques semaines
1. Sémiologie
neurologique
Grands syndromes neurologiques
A. Présence de manifestations
centrales
▫ Encéphalopathie : vigilance, altération mentale, DTS
▫ Déficit neurologique systématisé
▫ Syndrome d’hypertension intracrânienne
B. Présence d’un syndrome méningé
C. Atteinte médullaire
▫ Polyradiculonévrite
▫ Myélite
D. Présence de signe évocateur d’une
atteinte périphérique
 Importance +++ de la séméiologie neurologique
A. Sémiologie neurologique centrale
• État de conscience :
▫ normal, somnolent, obnubilation, coma,
▫ stimulable, propos incohérents, hallucinations,
désorientation TS, confusion
▫ En cas de gravité : Glasgow score
• Convulsions
• Céphalées
▫ Associées à des vomissements en jet, une altération
des fonctions supérieures : évoquer une hypertension
intracrânienne
• Troubles neurocognitifs
▫ Attention, mémoire de travail, de langage …. Et leur
répercussion sur la vie quotidienne
Atteintes déficitaires du SNC
• Atteinte des paires crâniennes
▫ Diplopie
 VI, IV, III
▫ Hémianopsie latérale homonyme
▫ Paralysie faciale centrale
• Hémiparésie, hémiparésie, atteinte
sensitive
▫ ROT vifs symétriques, polycinétiques
▫ Babinski
Signes neurologiques centraux
Tomodensitométrie
Anormale
Normale
Avec prise de contraste
Ponction lombaire
•Cryptococcose
•Tuberculose
•CMV
•Syphilis
•Lymphome
•…
Sans prise de contraste
•LEMP
•Encéphalopathie VIH
•CMV
Type abcès
•Toxoplasmose (lésions multiples)
•Lymphome (lésion unique)
•Autres abcès
•VIH
•CMV
•Cryptoccoque
1.Sémiologie neurologique
B.Syndrome méningé
• Syndrome méningé: lié à une inflammation des
méninges
▫
▫
▫
▫
▫
Céphalées
Raideur de nuque
Vomissements brutaux
Photophobie
Kernig, Brudzinski
• Signes de gravité:
▫ Choc
▫ Troubles de conscience
▫ Purpura
1.Sémiologie neurologique
• C. Atteinte médullaire
• Polyradiculonévrite
 Déficit moteur des 4 membres
 Aréflexie
 Troubles sensitifs prédominant sur la sensibilité
profonde
• ou radiculite
▫ Syndrome sensitif
▫ Valeur des troubles sphinctériens
 Rétention d’urine, anesthésie en selle
• Etiologie
▫ Contemporaine de la primo-infection VIH
▫ Au cours du traitement : cytopathie
mitochondriale
 Fatigue musculaire, très intense, rapidement
progressive
 Fréquente acidose lactique ou hyperlactatémie
 Détresse respiratoire
▫ Révélant une IO : radiculite à CMV
1.Sémiologie neurologique
D. Neuropathies périphériques
• Sémiologie
▫ Premier signe d’atteinte dans le cadre du VIH
 Déficit sensibilité profonde
▫ ROT achilléens abolis en 1er
▫ Déficit sensibilité proprioceptive, tactile et épicritique
▫ volontiers symétrique, distal, ascendant, en chaussettes
▫ Évolution possible vers un déficit moteur
▫ Parfois à l’inverse, « hyperpathie » douleurs au moindre
frôlement
• Etiologies
 DBT
 Toxique( OH, Tabac, Médicamenteux,etc.)
VIH
Métabolique :
dysthyroidies …..
La douleur : Score DN4
• Importance du diagnostic utile
+++
2. Manifestations liées aux
infections opportunistes
Infections opportunistes du S.N.C
• Points-clés
• Histoire de l’infection VIH, ATCDs
neurologiques ?
• 2. Degré d'immunodépression (λ, CD4….)
• 3. Traitement: Prophylaxie IO ?ARV
?Observance ?
• 4. Mode d’installation des troubles, approche
syndromique
• 5. Imagerie cérébrale injectée (IRM > TDM +++)
• 6. LCR : cultures, PCR
Démarche de prise en charge
1.
Avoir l’obsession du diagnostic « utile »
▫
 Avant tout la sémiologie clinique
•
Syndrome méningé fébrile ou signe déficitaire de
localisation
 Moyens diagnostiques existant
•
Analyser la ponction lombaire si pas de contre indication
▫
 Traitement disponible
2.
Stratégie « pragmatique »
▫



 traitement empirique
« test thérapeutique »
Savoir ré-évaluer
Ne pas oublier le traitement antirétroviral
Toxoplasmose cérébrale
• Toxoplasme:
▫ Parasite fréquent
▫ Reste latent dans le cerveau
• Sévère
▫ Clinique :
 D’apparition subaiguë, sur plusieurs jours
 Fièvre (> 50 %, modérée), rarement syndrome
infectieux
 Syndrome d’HTIC (Céphalées, …)
 Signe neurologique focal (hémiplégie)
 Convulsions
 Tout déficit focal = TTT d’épreuve
Diagnostic de la toxoplasmose
• Suspicion clinique
• Orientation Scannographique/IRM
• Sérologie toxoplasmose positive
•  TRAITEMENT D’EPREUVE
Diagnostic de la toxoplasmose
• Meilleure sensibilité de l’IRM
• Lésions souvent multiples (80% des cas)
• TDM: Aspect typique en cocarde avec
rehaussement au PC
• IRM : Hyposignal T1 localisé, relativement
bien limité, avec effet de masse et œdème périlésionnel. Hypersignal T2, contenant une zone
d'hyposignal correspondant au granulome
• Le caractère évolutif d'une lésion est donc utile au
• diagnostic différentiel ou rétrospectif lorsqu'a été
instauré un traitement d'épreuve
APPORT IMAGERIE
Lésions multiples
Abcès
Topo: sous-corticale, noyaux
gris
Imagerie de la toxoplasmose
Abcès souvent multiples (80 %) à l’inverse du
lymphome
ASPECT CARACTERISTIQUE DE
TOXOPLASMOSE CEREBRALE
Toxoplasmose cérébrale: traitement
• Traitement de référence
▫ Sulfadiazine (4 à 6 g/ jour en 4 prises) + pyriméthamine 50 mg/j
en une prise (+ Ac folinique : 5 mg/j)
• Alternative au Burundi
▫ Cotrimoxazole injectable : ≈ 75 mg/kg/j de sulfaméthoxazole
▫ Cotrimoxazole oral: 2 cps à 800 mg, 3 fois par jour
• Autres alternatives
- (Pyriméthamine + clindamycine), Atovaquone
• Corticoïdes : dexaméthasone, si lésion avec effet de masse
?

courte durée
 surveillance apparition autres IO (BK, CMV….)
• • Anticonvulsivants seulement si convulsions +
Traitement de la toxoplasmose
Evolution sous traitement (test
thérapeutique)
– Amélioration fréquente en 2 temps
– Réponse rapide initiale en quelques jours surtout
sur les troubles de la vigilance et cognitif (< 2
semaines)
– Réponse plus lente, plus tardive sur le déficit
moteur déjà installé
– Absence d’aggravation des symptômes
– Durée totale de traitement d’attaque : 6 semaines
–Prophylaxie secondaire tant que :
– CD4 < 350/mm3 (200 ?, > 15 % ???)
Principaux effets secondaires
– Rash cutané 20 à 40%, souvent fébrile
• Lyell ou Stevens-Johnson
– Hématotoxicité 10 à 30%
– Cytolyse hépatique
– Troubles digestifs
– Colique néphrétique ou insuffisance rénale
Si échec du traitement ?
• Evoquer d’autres étiologies
▫ PL indispensable si pas de signe d’engagement pour
éliminer :
 Tuberculose (tuberculome)
 Cryptococcose NM
 Listeriose (rhombencéphalite) mais habituellement
sensible au CMX
• LEMP
• Tumeur
▫ lymphome, métastases (radiographie poumon, aires
ganglionnaires, OGE ….)
Cryptococcose neuro-méningée
• Survient le plus souvent dans un contexte de grande
altération de l’état général
• Si CD4 < 50/mm3:
▫
▫
▫
▫
▫
▫
▫
Atteinte du cerveau et des méninges
Céphalées +++
Hypertension intracrânienne
Troubles de conscience
Syndrome méningé
Cryptocoque dans LCR
Parfois atteinte cutanée
• Si céphalées importantes:
Ponction lombaire
Traitement
Cryptococcose neuro-méningée
• Diagnostic
▫ LCR
 Hyper protéinorachie et/ou hypo glycorachie et/ou
hyper cellularité souvent modérée
 Encre de chine positive
 Ag. Cryptoccoque positif
 Importance +++ de la mesure de la pression intracrânienne
Cryptococcose neuro-méningée

Traitement d’attaque anti-infectieux

Amphotéricine B :

0,7 à 1 mg/kg/j en perfusion lente IV pendant au moins 15 jours
+ Prémédication : hydrocortisone, hydratation
± 5-fluorocytosine :






100/kg/j en IV pendant 15 jours
Traitement de relais : Fluconazole, 400 mg/j (10 semaines)
Durée totale de traitement d’attaque : 12 semaines
Alternative

Fluconazole à fortes doses


800-1200 mg/j pendant 10Si
jours
traitement concomitant avec
Puis 400 mg/j
rifampicine, espacer les prises de
fluco et rifam de 12h
Cryptococcose neuro-méningée
• Prévention secondaire
 Amphotericine B : 1 mg/kg/semaine
 Ou Fluconazole : 200 mg/j
 Arrêt si : CD4 > 200 mm3 pendant au moins 6 mois
• Évolution sous traitement d’entretien
 Sous ampho B : 50% de décès au Burundi
• Traitement ARV dès la fin du traitement
d’attaque
Tuberculose
• Trois types d’atteinte:
– Méningite tuberculeuse:
• Syndrome méningé inconstant
• Troubles pseudo-psychiatriques
• Fièvre
– Tuberculome: « nodule » intra-cérébral
• Clinique proche de la toxoplasmose
– Mal de Pott:
• Douleur dans le dos
• Fièvre
• Paraplégie
Tuberculose
• Présentation clinique identique / VIH –
• Méningo-encéphalite :
• Installation subaiguë, >7 jours
• Troubles de conscience,
 atteinte paires crâniennes
• PL : lymphocytaire
• Hyponatrémie par SIADH
• Abcès cérébraux / tuberculomes
• Arachnoïdite de la base ou spinale +/radiculaire
• Ischémie par vascularite
Tuberculose neuro-meningée
• Présentation clinique
▫ Plus souvent troubles de la vigilance et du
comportement > syndrome méningé
▫ Association à un syndrome infectieux « subaiguë »
avec altération de l’état général
▫ Fréquence des troubles cognitifs
▫ Douleurs cervicales parfois prédominantes (diagnostic
différentiel)
• Recherche de localisations extra-méningées
▫ Pulmonaire ganglionnaire
▫ ATCD de tuberculose traitée, ou de contage
Tuberculose neuro-meningée
• Diagnostic
▫
▫
▫
▫
Difficile
Valeur de l’IDR à 10 unité (BCG ? Et Taux de CD4)
Tests immunologiques non disponible
PL :




Liquide clair, formule panachée
Protéinorchie > 1,30g/l
Recherche de BK au direct positive dans 1 % des cas !!
Culture : 3 à 6 semaines
▫ Idéal : adénopathie périphérique ponctionable
▫ Recherche d’une spondylodiscite et abcès pottique
• En fait si ce n’est pas cryptocoque, penser à la
tuberculose
Traitement
• Savoir instaurer un traitement d’épreuve ou empirique
sans attendre les résultats complémentaire
▫ LCR pas toujours positif même en culture
▫ Jugement du traitement à 3 semaines à 1 mois
 Sur les symptômes
 Sur l’état général, mais intrication avec le VIH et son
traitement
 Sur la CRP
• Pendre en compte la prévalence des résistances, MDR,
XDR
3.Manifestations liées au VIH
lui-même
Lésions directes dues au VIH
• Tropisme particulier du VIH pour le SNC, en
particulier la microglie
• Réplication intracérébrale dès la primoinfection, patients asymptomatiques
• Plages d’inflammation, gliose associée à des
foyers de nécrose de la SB
• Troubles mnésiques, signes pyramidaux,
extrapyramidaux et cérébelleux constitutifs du
SCN
• Crises convulsives fréquentes
• Atrophie corticale au TDM, lésions vues
seulement à l’IRM
2 entités nosologiques
• Encéphalite subaiguë progressive du VIH
• Leucoencéphalopathie du VIH
ENCÉPHALITE DUE AU VIH
(ère pré-HAART)
• Début insidieux

trouble de l'humeur
 trouble de l'attention, de la motivation, du jugement
 troubles mnésiques
 troubles moteurs: équilibre, écriture
• Phase d'état : tableau de démence sous-corticale
 évolution subaiguë (semaines, mois)
 troubles moteurs (équilibre, motricité) et sphinctériens
 apragmatisme, akinésie
 aphasie et apraxie
 anosognosie
• phase terminale: mutisme akinétique

état grabataire
 paraplégie, incontinence (myélopathie associée)
 complications de décubitus, cachexie
Encéphalite subaigüe progressive
• Nodules et plages d’hypersignal T2 de la
substance blanche
• Contours flous, jamais d’effet de masse
• Atteinte du corps calleux et/ou des piliers
postérieurs du trigone
• Augmentation de taille et bilatéralisation
nodulaire
• Nombreux diagnostics différentiels (toxiques,
métaboliques)
• Evolue vers un syndrome déficitaire
cognitivo-moteur (SCM)démentiel
Encéphalite subaigüe progressive
Leucoencéphalopathie du VIH
• Atteinte d’emblée diffuse de la SB, bilatérale et
symétrique
• Clinique pauvre (troubles des fonctions
supérieures) en rapport avec l’atteinte antérieure
(FT)
• Hypersignal T2, discrètement hétérogène mais
absence d'hyposignal T1, la différenciant de la
LEMP
• Traitement par AZT à forte dose (régression
partielle)
Leucoencéphalopathie du VIH
Leuco-encéphalite multifocale
progressive (LEMP)
• Due au papovavirus JC qui a pour cellule cible
l'oligodendrocyte
• Démyélinisation très intense, asymétrique,
topographie le plus souvent postérieure (PO et
FP)
• Siège atypique possible (frontal, temporal, tronc
cérébral)
• Clinique variée, en fonction de l’atteinte (hémidéficit sensitif mb sup, troubles visuels,
syndrome cérébelleux)
• Pas d’atrophie corticale au TDM
Leuco-encéphalite multifocale
progressive (LEMP)
• IRM : plages d'hypersignal T2 de la seule
substance blanche, homogènes, s'étendant en «
tache d'huile » jusqu'à la jonction substance
blanche-substance grise (fibres arquées)
• Bonne visibilité des lésions en T1 (hyposignal), à
la différence de la leucoencéphalopathie du VIH
• 2 critères négatifs : Pas d’effet de masse et
pas de rehaussement au gadolinium
• Recherche JC virus dans le LCR par PCR,
biopsie si recherche négative ou doute diagnostic
Leuco-encéphalite multifocale
progressive (LEMP)
• Pas de traitement spécifique
• Evolution rapide, torpide
• La restauration immunitaire peut permettre une
amélioration
Atteinte périphérique
• Atteinte des nerfs par le virus
• Stade avancée de la maladie, charge virale élevée
• Favorisée par:
▫ Age avancé
▫ Dénutrition et carences
▫ Alcoolisme
• Risque de séquelles +++
Leuco-encéphalite multifocale
progressive (LEMP)
Troubles neurocognitifs
• Variable en fonction du stade d’évolution de l’encéphalopathie VIH
• Signes neuropsychologiques
▫ Trouble des fonctions exécutives
▫ PROFIL « SOUS-CORTICAL »
▫ Mémoire
• Signes psychiatriques
▫ Apathie, perte de motivation
▫ Indifférence, désintérêt
• Puis évolution vers les signes moteurs
▫ Mutisme, trouble de la marche, troubles sphinctériens
Facteurs de risque de troubles neurocognitifs
Diagnostics différentiels
• Manifestations psychiatriques
▫ Troubles anxieux généralisés, troubles de l’humeur, de
la personnalité, symptômes psychotiques)
▫ Pas toujours évident car encéphalopathie VIH se
présente souvent comme une dépression pouvant être
majeure, repli sur soi-même (voir repli autistique),
indifférence à ce qu’il l’entoure)
• Conséquence de conduites additives
▫ Alcool, benzodiazépine, opiacés etc. ..
• Retard mental
• Conséquences cérébrales de co-morbidités
▫ Séquelles IO, vasculaires, diabète, carence
nutritionnelle, co-infectio par le virus C de l’hépatite
Dépistage des troubles neurocognitifs légers
• Impératif car signe une atteinte démyélinisante
encéphalitique qui ne peux que s’aggraver avec
l’âge
• Indispensable dés que le patient se plaint
▫ de troubles de la mémoire, de l’attention (accident
de voiture), de concentration (incapable de lire un
journal ou ne regarde que les photo)
▫ ou si la famille de trouble du comportement
• Jeune (< 30 ans) ou > 50 ans (problème du
vieillissement précoce)
• En cas d’échec du traitement ARV
▫ Dépistage des facteurs d’inobservance
Sémiologie des troubles NC
• Oubli croissante, difficultés de concentration
• perte de libido,
• l'apathie, l'inertie, et baisse d'intérêt du travail et de
loisirs ayant entraîné le retrait social.
• Les patients se plaignent de perdre la trace des
conversations et des parcelles de livres et de films et
de prendre plus de temps plus complexe des tâches
quotidiennes.
• Altération des facultés de mémoire à court terme
▫ difficultés à se souvenir des rendez-vous, des
médicaments et les numéros de téléphone.
• plaintes à moteur comprennent une mauvaise
écriture, l'équilibre précaire,
Tests psychomoteurs
• En consultation ou lors de la synthèse
hospitalière annuelle
▫
▫
▫
▫
▫
MMS (si > 50 ans)
Le test des 5 mots
Le dessin de l’horloge
Le Set test d’Isaac
Test de l’empan
Site du GRECO : www://.sf-neuro.org)
4.Manifestations liées au
traitement
Atteinte neuro-musculaire
• AZT (zidovudine) +++
• Symptômes:
▫ Douleur musculaire
▫ Faiblesse musculaire
▫ Evolution chronique
• Arrêt AZT +++
Atteinte nerfs périphériques
•
•
•
•
d4T (Stavudine) +++
AZT
ddi (Didanosine)
INH (isoniazide)
• Symptômes:
▫ Paresthésies (fourmillement dans les pieds)
▫ Bilatérales et symétriques
▫ Perte des réflexes
Atteinte nerfs périphériques
• Facteurs favorisant:
▫ Alcoolisme
▫ Carence vitaminique
▫ Diabète
• Traitement:
▫
▫
▫
▫
▫
Arrêt des médicaments en cause
Arrêt alcool
AE
ADP
Vitamines
CONCLUSION
• Complications neurologiques et pathologie HIV
 Prévalence stable
Syndromes démentiels rares (HAART)
 Troubles neurocognitifs en augmentation
(multifactoriels)
 Pas d’évidence de l’implication de HIV dans la
pathologie Alzheimer et Parkinson (vieillissement de la
population et facteurs de risque associés)
 HIV accélère le vieillissement
 Evaluer les co-morbidités, recherche d’un TNC chez >
50 ans, co-infecté HCV
• Intérêt discuté de la charge virale HIV dans le LCR
•MERCI DE VOTRE
AIMABLE ATTENTION
CAS CLINIQUES
MINANI, 28 ans
• Diagnostic séropositivité VIH1 il y a 2 ans à
l’occasion d’une urétrite
• Le patient n’a pas cru au résultat positif et ne
s’est pas fait suivre
• Marié, 4 enfants
• Hospitalisé pour survenue de convulsions,
traitement par valium intrarectal
Antécédents et HDM
• Depuis quelques jours, hémiparésie gauche
• Depuis 4 mois, éruption papuleuse prurigineuse
généralisée
• Depuis 1 mois, ulcération douloureuse au niveau
du pénis, persistant malgré plusieurs
antibiothérapies
• Alcoolisme chronique, partenaires sexuels
multiples
Examens clinico-biologiques
• Examen physique:
▫
▫
▫
▫
▫
▫
▫
Température 38°C
Vigilance normale, mais dysarthrie
Hémiparésie gauche brachio-céphalique
Polyadénopathies
TA = 130/70
Rythme cardiaque = 100/minute, régulier
FR = 25/min
• 1 – Quelle est, à votre avis, l’origine des
convulsions ?
Motiver vos réponses
• 2 - Avez-vous besoin d’autres renseignements
cliniques ?
• 3 – Quels examens complémentaires avez-vous
besoin en urgence ?
Examens complémentaires
• Examens biologiques
▫ hémoglobine 9g/dl,
▫ Globules blancs 3200/mm3, dont lymphocytes
20%,
▫ Natrémie, glycémie, créatinine normales
▫ Transaminases 2 x LSN,
▫ FGE négatif
• Scanner cérébral ? PL ?
Quelle est à votre avis l’origine de sa
crise convulsive ?
• Diagnostic: probable stade SIDA
• Arguments
▫ ulcération chronique = herpès génital chronique
▫ taux de lymphocytes totaux = 640/mm3, donc de CD4 bas
▫ Signes neurologiques: complication opportuniste sévère
• Signes neurologiques
▫ Diagnostic probable : toxoplasmose cérébrale
▫ Diagnostics différentiels
 tuberculomes cérébraux
 lymphome cérébral primitif
 cryptococcose…
Quelle est votre prise en charge
spécifique?
• Traitement antitoxoplasmique = pyriméthamine
100 mg le premier jour puis 50 mg les jours
suivants, associée à de la sulfadiazine 4g par jour
+ acide folinique 5mg/jour pour 6 semaines +
antiépileptiques, suivi d’un traitement
d’entretien
• Si non disponible: cotrimoxazole
• Traitement de l’œdème cérébral si nécessaire;:
corticoïdes en bolus
• Amélioration attendue en 7 à 10 jours
Quel sera le reste de votre prise en
charge ?
• Sérologie syphilis pour éliminer une
neurosyphilis
• Traitement herpès chronique:
▫ valaciclovir 1 gramme par jour pendant 10 jours puis
entretien 800mg par jour pendant 1 mois
▫ Ou Aciclovir 200 mg x 5 ou 400 mg x 3 x 7-14 jours
• Nursing pour hémiparésie, kiné motrice
• Counselling pour dépistage de sa femme et
conseils pour les rapports protégés
• Entretien pour débuter un traitement
antirétroviral
• Aide pour sevrage alcool
•MERCI
BEAUCOUP
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