ESE23_Audier1

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ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Contenu du cours
mardi 07 avril 2009 (8h30 - 12h15)
MF Audier – Avril 2009
Caractérisation des images dans le visible
• Contraste en fonction de la bande spectrale et des conditions atmosphériques : annulation,
inversion de contraste.
• Paramètres de performance MRC: Optique, Détecteur, Stabilisation, Visualisation,
Observateur...
• Introduction au bilan de portée
mardi 21 avril 2009 (8h30 - 12h15)
Acquisition et restitution dans le visible
• système de télévision
• Photographie numérique
• caractéristiques et défauts des différents capteurs : tubes de prises de vue, caméras CCD,
caméras CMOS, intensificateurs, EBCCD/CMOS
• En annexe: Bases de la caractérisation d’un détecteur
1
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
MF Audier – Avril 2009
Systèmes d’imagerie
2
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Objectifs
Dimensionner
un équipement d’imagerie
MF Audier – Avril 2009
Estimer les performances opérationnelles
(portées) d’un équipement d’imagerie
 imagerie passive
 Détection, Reconnaissance, Identification visuelle
 observation en temps réel via une visualisation
 Applicable à toutes bandes spectrales (visible, PIR, IR2, IR3)
3
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Chaine Image
Source
observateur
MF Audier – Avril 2009
scène
capteur
visuel
 Optique
Collectrice de flux
 Détecteur
Absorbe les photons et génère des électrons puis les convertit en tension
 Unités de traitement et de mise en forme de l’image
 Système de visualisation
4
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Contenu
1. Modélisation d’une scène




réflexion des sources naturelles de rayonnement
lien entre réflexion et rayonnement solaire
propagation atmosphérique
bilan photométrique
1. Modélisation d’un capteur
sensibilité et résolution
stabilisation
optique
détecteur
visualisation
6. observateur
7. notion de fréquence spatiale
8. notion de FTM
MF Audier – Avril 2009
1.
2.
3.
4.
5.
5
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Contenu
1. Dimensionnement d’un capteur
repliement de spectre
2. allocation sensibilité – résolution
3. dimensionnement de l’optique et du détecteur
1.
MF Audier – Avril 2009
2. Évaluation des performances (« bilan de portée »)
1.
2.
3.
6
bilan photométrique de la scène
figures de mérite d’un équipement
bilan de portée
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
1. Modélisation d’une scène
D’ou vient la luminance d’un objet ? Quelle est l’énergie perçue par le capteur ?
sources
MF Audier – Avril 2009
naturelles
éclairement du
éclairement du
ciel et nuages
soleil ou lune
objet
x transmission
x transmission
capteur
luminance réfléchie
+ luminance thermique
+ luminance de l’atmosphère
albédo
émissivité
température
atmosphère
termes réflectifs
7
termes thermiques
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
termes atmosphériques
1.2 Réflexion des sources naturelles de rayonnement
MF Audier – Avril 2009
LR()
Modèle lambertien
L R λ  =
ρλ 
 Ei λ 
π
albédo
Li()
Ei()
Modèle spéculaire
L R λ  = ρs λ   L i λ 


surface
diffusante
8
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
coef.
de Fresnel
surface
polie
E:
Eclairement (W/m² ou Lux)
Li , LR :
Luminances incidente et réfléchie (W/(sr . m²)
ou Cd/m²)
BRDF:
Bidirectionnal reflectance distribution function
Modèle générique
LR λ, θ = f λ, θ,   Li λ,
BRDF
surface
quelconque

MF Audier – Avril 2009
Albedo (coefficient de réflexion) et longueur d’onde
Albedo varie avec: matériau, état surface, orientation, ….
9
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Albedo (coefficient de réflexion) et longueur d’onde
MF Audier – Avril 2009
Changements rapides des
Valeurs d’albédos de
nombreux corps entre
700 et 750 nm pouvant
entraîner des inversions
de contrastes
10
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Albedo (coefficient de réflexion) et longueur d’onde
MF Audier – Avril 2009
Image visible
(450nm <  < 700nm
11
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Image proche-infrarouge
(PIR:  > 700nm )
Albedo (coefficient de réflexion) et longueur d’onde
MF Audier – Avril 2009
Visible couleur
Visible
SWIR:1-1.7 µm
12
1.4 Propagation atmosphérique
atmosphère
absorption
diffusion
rayonnement thermique
superposition à la scène
de la scène (Tatm)
d’un flux parasite (Latm)
MF Audier – Avril 2009
atténuation du rayonnement
gains par
diffusion
atmosphère
rayonnement
scène
(cible/fond)
scène
pertes par
absorption
pertes par
diffusion
13
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
T°
gains par
rayonnement
capteur
1.4 Propagation atmosphérique
Soleil
Atmosphère
Sources de bruit électrique
MF Audier – Avril 2009
Détecteur
Fond
Électronique
Pupille d’entrée optique de focalisation
Source
Rayonnement
non collecté
par le système
Éléments atténuant ou déformant le signal
14
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
1.4 Propagation atmosphérique
MF Audier – Avril 2009
La lumière est diffusée et absorbée par les molécules de l’air.
Auxquelles s’ajoutent, dans les basses couches de l’atmosphère:
• fumées
• pollution
• poussières
• gouttelettes d’eau
• brouillard
15
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
1.4 Propagation atmosphérique
L’absorption dépent de: humidité, température, concentration en aerosols
MF Audier – Avril 2009
Influence
de
l’humidité
wavelength (µm)
wavelength (µm)
16
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
1.4 Propagation atmosphérique
MF Audier – Avril 2009
Influence
de la
temperature
17
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
1.4 Propagation atmosphérique
MF Audier – Avril 2009
Influence
de la
visibilité
(aérosols)
18
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
1.5 Bilan photométrique
Calcul de l’énergie (luminance) arrivant en entrée pupille du capteur :
Lap._background
 ρbackground λ

λ = 
 E λ  Tatm λ
π


Propagation
atmospherique
MF Audier – Avril 2009
Reflexion solaire
ΔLap λ = Ltarget λ  Lbackground λ Tatm λ
19
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
(fonction de
la distance)
2. Modélisation d’un capteur
MF Audier – Avril 2009






Notion de sensibilité et résolution
Optique
Détecteur
Stabilisation
Visualisation
Observateur
 Notion de fréquence spatiale
 Notion de FTM
 FTM des sous-ensembles de la chaîne image
20
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Sensibilité et résolution
Avec l’éloignement, le point ci-dessus ne sera plus visible à partir
d ’une certaine distance. En augmentant son contraste par rapport au
fond, il réapparaîtra.
MF Audier – Avril 2009
La limite est fixée par la sensibilité de l’œil, sa capacité à distinguer
un contraste entre un objet et le fond.
Avec l’éloignement, les deux points ci-dessus apparaîtront confondus
à partir d ’une certaine distance, même en augmentant le contraste
des points par rapport au fond.
La limite est fixée par la résolution de l’œil, sa capacité à séparer
les objets.
21
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Sensibilité et résolution
Résolution typique de l’oeil
 Pouvoir de résolution : env.1min d’arc
 Champ de visibilité à bonne résolution < 2° (120min d’arc)
MF Audier – Avril 2009
Vue de 10/10ème
Vue de 14/10ème
22
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
R  1’ d’arc
R  0.7’ d’arc
Facteurs de Sensibilité et résolution
performance / qualité image
sensibilité
résolution
détecteur
MF Audier – Avril 2009
échantillonnage
réponse
impulsionnelle
réponse
bruits
surface pixel
temps d ’intégration
numérisation
détecteur
pas (pitch)
optique
focale
ifov
stabilisation
optique
pupille
aberrations
bande spectrale
détecteur
dimension zone sensible
23
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
optique
ouverture
transmission
température
bande spectrale
Sensibilité et résolution
MF Audier – Avril 2009
capteur bien dimensionné
problème de
réponse impulsionnelle
24
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
problème d ’échantillonnage
problème de sensibilité
Optique
Le système optique focalise le flux de la scène sur le détecteur (sur le plan focal).
Il contribue à la résolution et à la sensibilité d’un imageur.
optique
MF Audier – Avril 2009
sensibilité
25
collection et
focalisation
du flux de scène
introduction
d’un flux
indésirable
ouverture
transmission
transmission
imparfaite
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
résolution
réponse
impulsionnelle
longueur
d’onde
diamètre
pupille
aberrations
Optique – Contribution à la sensibilité
Collection et focalisation du flux de scène :
pupille
d’entrée
plan focal
(emplacement du détecteur)
luminance transmise
(LxTopt)
luminance de la scène (L)
éclairement sur le détecteur

MF Audier – Avril 2009
E = L x Topt x 
focale
2
Principales caractéristiques :
 Diamètre de la pupille (Dpup)
 Transmission du système optique (Topt)
 Focale (f ')
 Ouverture (N = f ' / Dpup)
 Aberrations optiques
26
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
2
π
D  πD 
Ω = πα 2 = π pup  =  pup  =
2
 2f'  4  f'  4N
π
E dét = Lscène  Topt 
2
4 N
Optique – Contribution à la sensibilité
Ouverture du système optique et sensibilité
ouverture
MF Audier – Avril 2009
f'
N=
D
angle solide
π
Ω=
2
4 N

27

N = 1 (f/1)
N = 4 (f/4)
(f‘ = Dpup)
(f‘ = 4Dpup)
optique ouverte
optique fermée
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
l’éclairement est
16 fois plus faible
Optique – Contribution à la sensibilité
Eclairement détecteur
π
E dét = Lscène  Topt 
4 N 2
MF Audier – Avril 2009
à maximiser
N petit (système ouvert)
Topt grand
Contribution à l’augmentation du
contraste cible/ fond: (Ecible – Efond)
28
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Optique – Contribution à la résolution
Quelle que soit la qualité d’un système optique,
l’image d’un point est toujours une tâche
L’origine physique de ce phénomène est :
MF Audier – Avril 2009
la diffraction
Optique
circulaire
Plan image
diamètre
de la tâche
Onde lumineuse
incidence
monochromatique plane
29
Lentille
focalisation
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Image
diffraction
tache d’Airy
Optique – Contribution à la résolution
Propriétés de la tache d’Airy
exemples de diamètre
en fonction de la longueur d’onde :
MF Audier – Avril 2009
diamètre dans le plan focal (Airy)
2,44  λ
ΦAiry =
 f' = 2,44  λ  N
D pup
84% de l’énergie à l’intérieur du premier anneau
30
ESE22 :Formation, capture et restitution des images

0,5µm
4µm
10µm
f/1
1µm
10µm
25µm
f/4
5µm
40µm 100µm
N
Optique – Contribution à la résolution
scène
MF Audier – Avril 2009
optique
images
de chaque
objet
plan
focal
corr( x D)
corr( x D)
corr( x D)
éclairement
total
x
les deux objets
sont résolus
31
x
limite de résolution
des objets
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
x
objets non résolus
Détecteur
Le détecteur capture l’éclairement sur le plan focal, le transforme en courant et
l ’intègre dans le temps.
détecteur
MF Audier – Avril 2009
sensibilité
32
résolution
conversion
de la lumière
en courant
sources de
bruits
réponse impulsionnelle
surface sensible
réponse
temps d ’intégration
bruit photonique
bruit de lecture
courant d ’obscurité...
pas d ’échantillonnage
(pitch)
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
2.3 Détecteur – Contribution à la sensibilité
Conversion de la lumière en courant électrique
pitch
surface totale du pixel (pitch²)
MF Audier – Avril 2009
en bleu, surface sensible du pixel (Ad)
Fill Factor (FF) :
éclairement (W/m²)
E
FF =
pixel
flux (W)
F = E x Ad
33
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Ad
pitch 2
courant (A)
I = F x R(A/W ) = E x Ad x R(A/W)
Détecteur – Contribution à la sensibilité
Intégration temporelle du courant
Le courant électrique généré par un pixel charge une capacité pendant une durée
appelée temps d ’intégration (ou durée d ’exposition)
MF Audier – Avril 2009
A la fin de l ’intégration, la capacité contient un nombre d ’électrons
proportionnel au temps d ’intégration (Ti)
proportionnel à l ’éclairement sur le plan focal
capacité
courant électrique (A)
I
nombre d ’électrons
N = I x Ti / q
q = charge d ’un électrons
(q = 1.6•10-19 C)
34
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Détecteur – Contribution à la sensibilité
Conversion des photons en électrons
2e méthode
MF Audier – Avril 2009
flux lumineux (W)
électrons
Cette fois, la capacité de conversion de la lumière du détecteur est caractérisée par
un rendement quantique ()
η=
nombre d'électrons générés
nombre de photons reçus
L’énergie d ’un photon dépend de sa longueur d ’onde : E photon =
hc
λ
(joules)
« les photons du visible ont plus d’énergie
que les photons de l ’infrarouge »
35
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Détecteur – Contribution à la sensibilité
Conversion des photons en électrons
2e méthode (suite)
Un flux lumineux F, en Watts (Joules/s), à la longueur d ’onde ,
dépose chaque seconde le nombre d ’électrons suivant :
MF Audier – Avril 2009
F
Fλ
N photons =
=
E photon h  c
(nombre de photons par seconde)
Le nombre d ’électrons en sortie d ’un pixel recevant le flux F est donc :
N électrons = N photons  η =
36
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
η λ
F
hc
(nombre d ’électrons par seconde)
Détecteur – Contribution à la sensibilité
Conversion des photons en électrons
synthèse
MF Audier – Avril 2009
Ti
N électrons = F  R 
q
ou
Fλ
N électrons =
 η  Ti
hc
Lien entre réponse électrique
et rendement quantique :
ηq λ
R=
hc
37
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Détecteur - Contribution à la sensibilité
Le courant sortant d ’un détecteur est bruité :




par le bruit photonique
par le bruit du courant d ’obscurité
par le bruit de lecture de la capacité d ’intégration
autres...
MF Audier – Avril 2009
détecteur
38
bruits dépendants
- du flux lumineux
- du temps d’intégration
bruits dépendants
du temps d’intégration
bruits constants
intrinsèques au
détecteur
bruit photonique
bruit courant d ’obscurité
bruit de lecture
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Détecteur – Contribution à la résolution
Le détecteur contribue à la résolution d ’un capteur
de part la dimension de ses pixels.
Soit un capteur réalisant l’image de deux points proches.
On suppose que l’optique permet de résoudre les deux points
(la pupille est assez grande).
MF Audier – Avril 2009
  
3 matrices différentes
font l ’acquisition de
l ’éclairement
dans le plan focal.
les résultats sont les suivants :


objets bien résolus
39
limite de résolution
ESE22 :Formation, capture et restitution des images

objets non résolus
Stabilisation
La ligne de visée d’un imageur est généralement stabilisé.
MF Audier – Avril 2009
Sur des porteurs aéroportés ou terrestres en mouvement, il
subsiste malgré tout des résidus de vibrations composés d’un
spectre de fréquences variés (vibrations basses, moyennes et
hautes fréquences).
Pendant les temps d’intégration typiques des détecteurs (quelques
ms), on considère que les vibrations ont un spectre gaussien autour
d’une valeur moyenne, caractérisé par un écart-type de vibration
exprimé en µrad.
Selon leurs amplitudes, les résidus de vibrations peuvent dégrader
la résolution en étalant la PSF du capteur.
40
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Visualisation
Les moniteurs, afficheurs à cristaux liquides ou OLED intervenant
dans la chaîne image ont un impact sur la résolution et la sensibilité.
 sur la sensibilité :

MF Audier – Avril 2009
le contraste et la luminosité d’un afficheur ne sont pas toujours réglés
de façon optimale en conditions opérationnelles (dans un avion, le
pilote ne peut pas prendre le temps d’optimiser les réglages)
 en conditions opérationnelles, il n’est pas rare que le soleil éclaire le
moniteur et dégrade fortement les contrastes
 sur la résolution

échantillonnage : la résolution des moniteurs n’est pas toujours
adaptée à la taille des images générées par le capteur : des rééchantillonnage (mise au format vidéo…) sont nécessaires et
dégradent la qualité des images
 PSF : le spot des écrans à tube cathodique a un certain étalement qui
peut contribuer à gommer certains détails initialement contenus dans
l’image.
41
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Observateur
L’observateur est l’élément finale de chaîne image.
Situé à quelques dizaines de centimètres du moniteur, ses yeux
observent l’image présentée et contribuent à la sensibilité et à la
résolution de la chaîne image :
 sur la résolution :
l’œil humain a une certaine résolution (dépendante des conditions
d’illumination), typiquement 1’ d’arc, qui peut empêcher la
discrimination des détails les plus fins si la distance écran-œil est
trop grande ou si l’écran est trop petit.
 pour limiter ces pertes, il faut maximiser la dimension des moniteurs,
ou encore utiliser des zooms électroniques pour agrandir l’image
présentée à l’œil.
MF Audier – Avril 2009

 sur la sensibilité : l’œil humain (et le cerveau) intègre
temporellement et spatialement les informations qui lui sont
présentées afin d’améliorer sa sensibilité.
42
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Observateur
MF Audier – Avril 2009
 Intégration temporelle

Le temps d’intégration de l’oeil peut être approximé entre 0.1 et
0.2 seconde

La video issue du senseur est présentée à l’opérateur à une
fréquence de 50Hz

Durant l’observation, le cerveau de l’opérateur intègre jusqu’à
10 images

La sensibilité de la vidéo est ainsi améliorée d’un facteur
sqrt(N)
K1  f  = τ oeil  Fimage
43
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Observateur
 Intégration spatiale

Le cerveau de l’opérateur peut combiner des pixels adjacents et ainsi
améliorer le rapport signal/bruit perçu

Un modèle pour prendre en compte cet effet subjectif:

Le nombre d’échantillons moyennés par le cerveau = le nombre de pixels
contenus dans une barre de la mire équivalente à la cible
MF Audier – Avril 2009
K2  f  =
1 Ncy
f 2ifov 2
(f in cy/rad)
Nombre de pixels par barre décroissant
Mais signal et bruit inchangés: -> seule la perception change !
44
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Observateur
Coefficient global (oeil-cerveau)
Integration spatiale et temporelle
MF Audier – Avril 2009
K  f  = K1 f  K2 f 
K  f  = τ eye  Fimage
1
Ncy

f 2  ifov 2
eye : constante d’intégration de l’oeil
Fimage : Fréquence image
Ncy nombre de cycles sur la cible
45
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Notion de fréquence spatiale
FOURIER a démontré que toute forme peut se décomposer comme
une somme de sinusoïdes de périodes et amplitudes différentes.
En modélisation optique, on remplace un objet par les sinusoïdes
qui le composent.
MF Audier – Avril 2009
La fréquence d ’une sinusoïde est appelée
fréquence spatiale.
Une grande fréquence spatiale représente des variations spatiales très
franche (sur une courte longueur) et une faible fréquence spatiale
représente des variations spatiales étendues (sur une grande
longueur).
On représente la performance d ’un capteur par sa capacité à imager
des sinusoïdes, en fonction de leur fréquence.
46
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Notion de fréquence spatiale
Espaces objet et plan focal
MF Audier – Avril 2009
Lorsqu’on décrit la fréquence spatiale d’un objet vu depuis le
capteur, on l’exprime en nombre de cycles (périodes) par unité
d’angle (cycles/rad ou cycles/mrad)
1 rad
3 cycles/rad
Lorsqu’on décrit la fréquence spatiale de l’image d’un objet sur le
plan focal, on l’exprime en nombre de cycles (périodes) par unité de
longueur (cycles/m ou cycles/ mm ou paire de lignes/mm)
47
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Notion de FTM
Fonction de Transfert de Modulation
(FTM)
Un imageur filtre les fréquences spatiales.
MF Audier – Avril 2009
Puisque l ’image d’un point est une tache,
plus une fréquence spatiale est élevée,
plus un capteur en fait une image dégradée.
La FTM est une fonction de la fréquence spatiale,
qui indique la dégradation introduite par le capteur
lorsqu ’il image une sinusoïde.
modulation de la sinusoide image
FTM =
modulation de la sinusoide objet
48
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Notion de FTM
valeur max
1
modulation=
0.5
0
5
0
max− min
max min
valeur min
5
Si les variations de la sinusoïde sont trop fines par rapport à la PSF,
ses variations sont atténuées par la PSF.
MF Audier – Avril 2009
1
1 0
m=
=1
1+ 0
1
A
0.5
0
5
0
Convolution
par la PSF
5
1
m=
1 0
=1
1+ 0
*
5
0
5
1
m=
B
0.5
0
49
0.5
0
0.9  0.1
= 0.8
0.9 + 0.1
0.8
FTM =
= 0.8
1
m=
5
0
0.5
5
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
0
5
0
5
0.6  0.4
= 0.2
0.6 + 0.4
FTM =
0.2
= 0.2
1
Notion de FTM
Forme typique de FTM
1
Image d ’un créneau avec cette FTM
A
MF Audier – Avril 2009
MTF
0.75
0.5
B
0.25
0
0
5
fréquence
de la mire A
50
10
15
spatial frequency (cy/mrad)
fréquence
de la mire B
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
20
FTM globale d’un capteur
La FTM globale d’un capteur est le produit des FTM des
différents sous-ensemble de la chaîne image
MF Audier – Avril 2009
FTM(f) = FTM optique(f)  FTM détecteur (f)
 FTM stabilisation (f)
 FTM visualisation (f)
 FTM observateur (f)
1

FTM det f  N u
0.8

FTM opt( f )
0.6
FTM stab( f )


FTM totale f  N u


FTM oeil f  N u
FTM visu f  N u
0.4
0.2
0
0
2
4
6
8
10
f
1000
fréquence sp atiale (cy /mrad)
51
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
12
14
16
FTM optique
Diffraction MTF
2 

 1   f  
2 
 fc  




2
f
f
  


FTM diffraction  f  = atan
  1     avec
f
π

 fc 
 fc  



fc




fc =
D pup
λ
or
(cy/mrad)
fc =
(cy/mm)
MF Audier – Avril 2009
exemple : Dpup = 100 mm, N=4, =4 µm
1
1
Dans le plan objet
Dans le plan détecteur
0.75
diffraction MTF
diffraction MTF
0.75
0.5
0.25
0
0.5
0.25
0
5
10
15
spatial frequency (cy/mrad)
20
25
0
0
16.25
32.5
48.75
spatial frequency (cy/mm)
fc = Fréquence de coupure: modulation nulle
52
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
1
λN
65
fc
FTM optique
 La MTF optique est rarement à la limite imposée par la
diffraction
 Une MTF réelle est généralement légèrement dégradée par
divers défauts
MF Audier – Avril 2009
A : MTF de diffraction
B – D : MTF degradèe
53
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
FTM du détecteur
MF Audier – Avril 2009
Le moyennage spatial local par un pixel supposé carré de
l’image formée par l’optique sur le détecteur peut être
modélisé par une FTM de type sinus cardinal : sin c(x) = sinπ(π x x)
dans l’espace objet :
FTMdétecteur (f) = sinc (ifov  f)
f en cy/rad
dans le plan focal :
FTMdétecteur (f) = sinc (pitch f)
f en cy/m
1
1
fc=
ifov
(cy/rad)
0.8
0.6

FTM det f  Nu

0.4
fc=
1
pitch
(cy/m)
fc
0.2
0
0
5
10
f
54
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
1000
fréquence spatiale (cy/mrad)
15
20
FTM de stabilisation
Pendant le temps d’intégration, la ligne de visée vibre
autour d’une direction moyenne avec une statistique
considérée gaussienne d’écart-type stab (typiquement,
quelques µrad).
MF Audier – Avril 2009
FTMstab(f) = e
2(π f σ stab )2
f en cy/rad
1
0.8
0.6
FTM stab( f )
0.4
0.2
0
0
10
20
30
f
1000
55
fréquence spatiale (cy/mrad)
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
40
50
FTM de l ’opérateur (œil)
La FTM de l’œil dépend des conditions de luminosité
ambiante qui conditionne la dilatation de la pupille de
l’œil.
Γ f

Mag
FTMoeil (f) = e
1
MF Audier – Avril 2009
0.8
0.6
avec
0,1584ln (lum) + 1,6549
Γ=
1000
 largeur moniteur
2  atan 
 2  distance moniteur
Mag =
champ horizontal
capteur
lum est la luminosité du moniteur
(typiquement 10 à 100 cd/m²)
56

FTM oeil f  Nu
ESE22 :Formation, capture et restitution des images

0.4



0.2
0
0
20
60
40
f
1000
fréquence spatiale (cy/mrad)
80
100
Dimensionnement et évaluation de performances
Dimensionner un capteur
MF Audier – Avril 2009
c ’est définir les caractéristiques principales des sousensembles (optique, détecteur, visualisation…) du
capteur.
c ’est trouver le bon compromis entre sensibilité et
résolution
en fonction des missions demandées au capteur.
il n ’y a pas de dimensionnement générique.
57
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Dimensionnement et évaluation de performances
 Expression technique d ’un besoin opérationnel

critères de Johnson
 Les figures de mérite de la performance



MF Audier – Avril 2009


contraste apparent : L
sensibilité : NEP
résolution : FTM, fréquence de Nyquist
performance globale : MRC
évaluation de la portée
 Dimensionnement, optimisation des performances



58
allocation sensibilité / résolution
allocation optique / détecteur
choix de la bande spectrale
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Traduction d’un besoin opérationnel
Des standards appelés STANAG ont été introduits par l’OTAN pour
normaliser et permettre une formalisation technique des besoins
opérationnels.
MF Audier – Avril 2009
Dans le domaine de la détection, reconnaissance et identification de
cibles (DRI), la base des standards internationaux est le critère de
Johnson, qui propose de représenter les cibles (bâtiment, véhicule…)
sous la forme de mires dont les caractéristiques standardisées
dépendent de la cible représentée et de la mission de DRI.
59
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
3.1 Niveaux de discrimination
 Detection : un objet est présent
 Reconnaissance : classement de l’objet (homme, camion, char...)
 Identification : L’objet est discerné avec suffisamment de clarté pour
en spécifier le type dans sa classe (Leclerc, M-60, T-52, ami / ennemi)
MF Audier – Avril 2009
Le niveau de discrimination dépend de l’opérateur
C’est une mesure très subjective
Detection
“ Je vois quelque chose! “
60
Reconnaissance
“ Probablement un char! “
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Identification
“ C’est un T62 ! “
3.1 Discrimination methodology
Niveau de
discrimination
SUBJECTIF
MF Audier – Avril 2009
CRITERES
De
JOHNSON
Besoins
techniques
61
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
QUANTITATIF
3.1 Johnson criterion
J. Johnson : ingénieur de l’US Army
Criteres initialement developés pour les intensificateurs
d’image, en 1958.
Base actuelle des standards pour l’industrie,
pour tous systèmes et bandes spectrales (vis & IR).
MF Audier – Avril 2009
Approche : pattern de barres representant la cible
Un niveau de discrimination
observateur
cible
La cible est discriminée si
le pattern de barres est
discriminé (discrimination
Pattern de barres
Équivalent à la cible
62
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
des barres)
3.1 Caracteristiques du pattern de barres
3 parametres :
MF Audier – Avril 2009
 dimension (w)
 nombre de barres (ou de
paires de barres)
 contraste entre barres
w
63
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
3.1 Dimensions du pattern de barres
dimension du pattern de barres est la racine carrée
de la surface apparente de la cible
S
S
MF Audier – Avril 2009
Cible réelle
Surface apparente = S
Pattern de barres
La surface apparente depend de
la presentation de la cible
front
64
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
45 deg
side
3.1 Nombre de barres
Le nombre de barres depend de:
MF Audier – Avril 2009
 Du niveau discrimination : detection, reconnaissance ou
identification
 probabilité de discrimination : pour un niveau de
discrimination, proportion d’observateurs capables de discriminer
la cible
Johnson a travaillé avec un panel d’observateurs et de cibles pour
determiner empiriquement le nombre de barres.
Nombre de cycles(*) pour une probabilité de 50%
detection
reconnaissance
identification
1 cycle
3 cycles
6 cycles
( *)
65
un cycle est une paire de barres (1 noire + 1 blanche)
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
3.1 Probabilité de discrimination
Johnson a determiné empiriquement une loi donnant le nombre de cycles
nécessaires pour obtenir un niveau de discrimination avec une probabilité
donnée.
Cette loi est appelée TTPF : Target Transfer Probability Function
1
E
 N 
où E = 2.7 + 0.7

 N50 
0.9
0.8
0.7
probability
MF Audier – Avril 2009
 N 


N50 

TTPF  N  =
E
 N 
1+ 

 N50 
0.6
0.5
0.5
0.4
0.3
0.2
N50 est le nombre de
cycles pour une probabilité de 50%
0.1
0
0
1
2
3
4
5
detection
recognition
identification
66
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
number of cycles
MF Audier – Avril 2009
3.1 Exemple pattern de barres équivalent
detection reconnaissance identification
50%
probability
95%
probability
67
1
3
6 cycles
2
6
12 cycles
2,3 m
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
3.1 Fréquence spatiale dans l’espace objet
Le nombre de cycle et la dimension du pattern de barres
détermine la fréquence spatiale
MF Audier – Avril 2009
Fréquence spatiale
basse
1 cycle in 2,3 m
f = 0,43 cy/m
L = dimension du pattern de barres
N = nombre de cycles du pattern
Fréquence spatiale
élevée
12 cycles in 2,3 m
f = 5,22 cy/m
N
f=
L
(en cycles/metre)
68
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
Nombre
de cycles
dans 1 metre
3.1 Fréquence spatiale dans l’espace observateur
Les fréquences spatiales sont souvent exprimées dans
l’espace observateur
L
MF Audier – Avril 2009

N cycles vus
dans un angle 
D
L = dimension du pattern de barres
N = nombre de cycles du pattern
D = distance entre le pattern et l’observateur
f=
D
f = N
L
(en cycles/rad)
69
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
N
α
α=
L
D
Nombre
de cycles
dans 1 radian
Contrast du pattern de barres en bande visible
MF Audier – Avril 2009
Reflectance
de la cible
Reflectance
du fond
Cible et fond n’ont pas de réflectance uniforme.
On considère une réflectance moyenne.
Les signatures de cible et fond sont très dépendentes
des conditions environmentales.
70
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
3.1 Contrast du pattern de barres et  concept
Pour mener l’analyse, une difference réflectance ()
entre cible et fond doit être définie
MF Audier – Avril 2009
Pour les bandes
visibles
Reflectance
du fond
Reflectance
de la cible
Réflectances de cible et de fond sont definies
en accord avec le scenario (climat, cible et fond
materiaux, exposition solaire) et avec la bande spectrale utilisée
71
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
3.2 Figures de mérite
Objectifs
Définir les grandeurs permettant d’exprimer de manière quantifiée :
MF Audier – Avril 2009
 la sensibilité d’un capteur
 la résolution d’un capteur
 sa performance globale (incluant sensibilité et résolution)
Evaluer la performance de l’imageur dans une mission de DRI, c’est à
dire ses portées de Détection, Reconnaissance et Identification.
La portée est la plus grande distance permettant la réalisation d’une
mission (avec une probabilité fixée).
72
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
3.2.1 Mesures de la sensibilité
Les mesures de la sensibilité d’un capteur imageur expriment
de différentes manières le plus petit signal discernable avec le
capteur, en regard du bruit généré par celui-ci, dans des
conditions d’utilisation données.
 Quelle que soit la bande spectrale : le NEP
MF Audier – Avril 2009



signifie Noise Equivalent Power
représente la plus faible différence de flux (en Watts), au niveau du
plan focal du capteur, que le capteur peut distinguer (signal de même
amplitude que l’écart-type de bruit).
dépend de la luminance moyenne de la scène observée.
Plus le capteur est sensible, plus la valeur de ces
mesures est faible.
73
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
3.2.1 Remarques sur NEP
Le NEP est la caractéristique du capteur complet (avec
optique et détecteur).
Il est dépendant des conditions d’utilisation (temps
d’intégration, luminance moyenne de la scène observée).
MF Audier – Avril 2009
Il ne faut pas le confondre avec le NEP du détecteur seul,
indiqué dans les datasheets des détecteurs.
Le NEP du capteur complet est généralement moins bon
(plus grand) que le détecteur seul.
74
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
3.2.2 Mesures de la résolution
La FTM de la chaîne image (stabilisation + optique +
détecteur + moniteur + observateur) est une bonne
mesure de la résolution.
MF Audier – Avril 2009
Elle indique la plus grande fréquence spatiale discernable
par le capteur (celle où la FTM s’annule = fréquence de
coupure).
La véritable limite de résolution du capteur ne
correspondant pas à la fréquence de coupure de la FTM
mais à une fréquence deux fois plus faible appelée
fréquence de Nyquist.
75
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
3.2.2 Fréquence de Nyquist
MF Audier – Avril 2009
La théorie de l’échantillonnage des signaux indique
(théorème de Shannon) que pour échantillonner un
signal de telle sorte qu’il soit reconstructible, il est
nécessaire de l’échantillonner avec une fréquence
supérieure à deux fois la plus grande fréquence présente
dans le signal échantillonné.
Autrement dit, toute fréquence présente dans le signal,
supérieure à ½ fois la fréquence d’échantillonnage
est mal échantillonnée (c’est à dire que les échantillons
obtenus ne représentent rien, ils ne sont pas
interprétables).
76
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
3.2.2 Fréquence de Nyquist
Fréquence de Nyquist et FTM
fréquence de Nyquist (fn)
fréquence d’échantillonnage
= fréquence de coupure (fc)
1
domaine des fréquences
exploitables pour la DRI
detector MTF
MF Audier – Avril 2009
fréquences
sous-échantillonnées
(“aliasées”)
0.5
0
0
20
40
60
80
spatial frequency in focal plane (cy/mm)
Dans le plan focal (cycles/m)
1
fc =
pitch
77
1
fn =
2  pitch
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
100
Dans l’espace objet (cycles/rad)
fc =
1
ifov
fn =
1
2  ifov
3.3 MRC
MRC : Minimum Resolvable Contrast
(toute bande spectrale)
MF Audier – Avril 2009
La MRC est la figure de mérite du capteur combinant les
aspects sensibilité et résolution.
sensibilité
NEP
résolution
FTM
sensibilité et résolution
MRC
78
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
3.3 MRC
Le raisonnement ayant conduit à la définition de la MRC est le suivant :
MF Audier – Avril 2009
 pour « voir » la modulation d’une certaine fréquence
spatiale, il faut que son amplitude soit supérieure au
bruit.
 cette modulation est atténuée par la FTM
 donc si une modulation m arrive sur le détecteur,
l’observateur perçoit une modulation m*FTM qui doit
être supérieure au niveau de bruit.
La MRC représente la plus faible différence de luminance
(W/m²/sr) en entrée pupille perceptible par l’opérateur.
MRC (f) 
79
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
NEP
FTM(f)
3.3 MRC
[W/m²/sr]
MF Audier – Avril 2009
SNRth π 2
NEP
1
MRC  f  =
 

K  f  8 FTM  f  T  π  Ad
opt
4N 2
K(f) : coefficient d’intégration spatiale et temporelle de l’œil.
SNRth : seuil de sensibilité visuelle standardisé à 2,25
NEP : dépend de la luminance de scène
80
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
MF Audier – Avril 2009
L résolvable = MRC
3.3 Allure de la MRC
Avec la baisse de FTM, L en entrée
Doit augmenter pour que la modulation
Puisse être détectée
spatial frequency
81
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
3.3 Changement de variable de la MRC
La MRC, à l’instar de la FTM, est une fonction de la fréquence spatiale.
Pour une mire bien définie selon les critères de Johnson (adaptée à une
cible, une mission et une probabilité de réussite), on peut établir une
relation bijective entre fréquence spatiale et distance, puisque :
fréquence * dimension mire = nombre de cycles
MF Audier – Avril 2009
où dimension mire est une mesure angulaire ou métrique de la cible,
selon que l’on travaille dans le plan focale ou dans l’espace objet.
Dans l’espace objet, on a donc la relation suivante :
f (cy / rad) =
Ncy  Distance
largeur_de _mire
Note : la fréquence de Nyquist a une distance équivalente : Dn = fn * largeur : Ncy
 Ncy  distance
MRC(f) = MRC 
largeur

82
ESE22 :Formation, capture et restitution des images



3.4 Évaluation de portée
La MRC(d) indique si un écart de luminance arrivant sur la pupille est
perceptible.
Pour déterminer une portée, il suffit de comparer à la MRC le contraste de
luminance apparent de la mire équivalente à la cible (L), en fonction de la
distance.
MF Audier – Avril 2009
Attention, il convient de matérialiser sur le graphique la « distance de
Nyquist » correspondant à la mission. La portée de doit pas dépasser cette
distance (limite de résolution).
fn
fn
L
L>MRC
L
L<MRC
distance
range
portée limitée par la résolution
83
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
distance
range
portée limitée par la sensibilité
3.5 Allocation sensibilité / résolution
en rouge: design privilégiant la sensibilité, plus robuste à des mauvaises conditions météo
en bleu : design privilégiant la résolution, permet de meilleures perfos si très bonne météo
design 1
focus on sensitivity
MF Audier – Avril 2009
resolvable 
 x Tatm
design 2
focus on resolution
très bonne météo
météo standard
météo dégradée
limites de résolution
(Nyquist)
10 km
distance
84
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
3.5 Allocation sensibilité / résolution
 Pour augmenter la sensibilité :

ouvrir plus (N plus petit)



augmenter la taille des pixels (Ad augmente)



à focale constante, dégrade l’ifov donc la résolution
si focale varie proportionnellement -> ne change ni la sensibilité ni la résolution
!
augmenter le temps d’intégration

MF Audier – Avril 2009
si pupille augmente : bon aussi pour la résolution
si focale diminue : pas bon pour la résolution


limité par la capacité d’intégration
limité par la fréquence d’acquisition des images
peut dégrader la FTM de stabilisation (basses fréquences de vibration) et donc
la résolution
 Pour augmenter la résolution

résolution optique (PSF) : agrandir la pupille


résolution détecteur : réduire la surface sensible


pas bon pour la sensibilité
échantillonnage (fréquence de Nyquist) :


85
bien pour tout le monde, mais limité par volume/masse/coût
réduire la taille des pixels : pas bon pour la sensibilité
allonger la focale : réduit l’ouverture (N plus grand), pas bon pour la sensibilité
ESE22 :Formation, capture et restitution des images
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