Diapositive 1 - mickael

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Economie Européenne
Les origines du projet européen:
La paix et la prospérité économique partagée
arrêter les conflits qui viennent
tous les 20 ans ravager l’Europe.
Les pères fondateurs
• Konrad Adenauer (Allemagne), Joseph Bech
(Luxembourg), Johan Willem Beyen (Pays-Bas),
Alcide De Gasperi (Italie), Paul-Henri Spaak
(Belgique), Robert Schuman et Jean Monet
(France).
• Les deux derniers étant les principaux
investigateurs de ce mouvement vers l’union
européenne.
L’Europe sort en ruine de la
Seconde Guerre Mondiale
Les victimes se comptent par millions
Les pays où a eu lieu le conflit et notamment la France
sont en grande partie détruits
La guerre à générée environ 50% de baisse dans le
secteur industriel.
Les pays européens sont alors dévastés et ruinés, la
reprise (notamment industrielle) est nécessaire.
L’objectif premier des nations est alors la
reconstruction, et celle-ci devra passer par l’aide des
Etats-Unis.
La reconstruction
• L’aide extérieure des Etats-Unis s’avère
indispensable face aux difficultés des pays
européens après guerre.
• Les Etats-Unis eux même y voient un intérêt
particulier et important : endiguer le
communisme.
• En effet, début des années 1950 ; la tension est
importante entre les blocs de l’Est et de l’Ouest.
• L’aide américaine va prendre la forme du Plan
Marshall en 1947, une aide financière aux pays.
• L’aide américaine qui va être conditionnée à une
unification des pays européens;
• Cette unification repart contre le bloc de l’est vise
aussi en renforcé la coopération entre les pays
afin d’accroître leurs performances économiques
et les faire sortir plus rapidement des difficultés.
• Les Etats-Unis sont donc largement à l’origine du
projet européen. L’Europe conserve de ce point
de vue une tendance atlantiste.
Du point de vue de la France
• Le France tente de trouver une formule efficace
pour contrôler l’Allemagne, mieux que cela
n’avait été le cas après la première Guerre
Mondiale.
• Il faut mettre l’Allemagne éviter un nouveau
conflit.
• Cela passera par l’organisation de l’Europe, la
France doit donc prendre les devants dans ce
projet.
Une communauté d’entraide
• Il fallait favoriser la coopération des Etats
Européens dans les domaines économique,
militaire, spirituel et politique.
• Communauté qui apparait comme un moyen
efficace pour instauré la stabilité sur la
continent.
• L’antagonisme entre deux des plus grandes
puissances du continent : l’Allemagne et la
France doit prendre fin.
L’idée européenne: paix et
prospérité partagées
• La stabilité désirée en Europe devra passer par
la paix entre les nations et la prospérité
économique.
• La prospérité apparaît comme la solution pour
éviter les conflits entre les pays.
• L’idée et la nécessité de la création d’une
union en Europe va prendre source dans ce
double objectif.
• Robert discours du 9 mai 1950 qui donne
naissance au Plan Schuman :
• « La paix mondiale ne saurait être
sauvegardée sans des efforts créateurs à la
mesure des dangers qui la menacent.
• La contribution qu’une Europe organisée et
vivante peut apporter à la civilisation est
indispensable au maintien des relations
pacifiques ».
• Paix et réconciliation n’iront pas l’un sans
l’autre.
• L’union va également être justifiée par la
recherche de la prospérité.
• Une union entre les nations européennes,
notamment douanière, permettrait selon les
initiateurs de cette démarche un
développement industriel du fait de l’apport
de nouveaux débouchés pour les industriels.
• Un marché plus grand leur serait offert, ce qui
leur permettrait de se développer.
• Cette coopération mettrait alors donc fin à la
concurrence entre les nations, concurrence à
la base de nombreux antagonismes,
• de la rivalité entre les nations qui est l’une des
causes parmi d’autres des Guerres Mondiales
qui ont secouées le Vieux Continent.
• Ainsi le développement de chacun qui se
retrouverait dépendant de celui des autres
• Cette prospérité à l’échelle du continent,
apporterait cette stabilité et serait un rapport
important contre la survenance de nouveaux
conflits dévastateurs.
Jean Monnet et Robert Schuman, véritables
instigateurs de la construction européenne, insistent
sur le fait que des relations de solidarités permettraient
la réconciliation franco-allemande.
Le plan Schuman :
Le lancement de la construction européenne
Le 9 mai 1950 est une date clé dans le lancement de la
construction d’une union en Europe.
• Robert Schuman, alors ministre des Affaires
Etrangères en France présente lors d’un
communiqué de presse un plan appelé
ultérieurement : le Plan Schuman, pour
l’intégration des pays dans l’unification
européenne.
• Déclaration dans laquelle il annonce la
construction d’une Communauté européenne du
charbon et de l’acier (CECA), la première
institution européenne supranationale. Elle
marque le début du rapprochement entre la
France et l’Allemagne, condition nécessaire à
toute organisation en Europe.
• Ce projet n’est toutefois pas directement du à
Robert Schuman, mais plutôt à Jean Monnet.
• Robert Schuman s’est plutôt occupé de
l’aspect politique de ce projet.
• Le projet répond alors aux ambitions de paix
et de prospérité : il amorcerait la
réconciliation entre la France et l’Allemagne
via le contrôle de la production de charbon et
d’acier.
•
• Le plan Schuman repose alors sur trois
principes fondamentaux que sont la circulation
des produits, une politique commune
d’investissement et de prix, et une politique
sociale également commune.
• Des principes qui résident dans des décisions
supranationales.
• Ce plan de communauté se justifie alors via à
travers 2 grands types de raisons.
• Un premier volet économique.
• Réguler la sidérurgie européenne dans
l’optique du plan Marshall tout en uniformisant
le tarif du charbon.
• Il s’agit donc d’un accord économique
d’origine franco-allemand introduisant un
caractère supranationale pour dépasser
l’opposition des lobbies et des intérêts
nationaux.
• Un second volet politique. En effet, à l’époque,
demeurait un blocage des rapports avec la
République Fédérale Allemande. Il faut
d’ailleurs noter une certaine pression des
Etats-Unis pour que la République Fédérale
Allemande intègre l’Occident, toujours dans
cet objectif d’endiguer le développement du
communisme.
• De plus, il fallait permettre à la France de
jouer un rôle déterminant dans la nouvelle
Europe.
• La mise en commun du charbon et de l’acier
permettrait de bloquer toute guerre et serait
la base de l’unification économique de
l’Europe car ces deux secteurs restent
stratégiques.
• Le plan Schuman est donc une étape capitale
dans la construction de ce qui sera plus tard
l’Union Européenne.
• Il créé la première institution supranationale
européenne
• Elle marque le rapprochement entre la France
et l’Allemagne qui se révèle être une condition
sin qua non pour la construction européenne
• Elle permet également de positionner la
France en leader de cette construction.
La CECA (1951)
• Le traité de la CECA est signé le 18 avril 1951
par 6 Etats : la France, l’Allemagne, l’Italie, la
Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.
• Il est marqué par deux caractères
fondamentaux : intégration sectorielle et
supranationalité.
• Il instaure la libre circulation des produits
sidérurgiques et du charbon pour l’Europe des
Six..
• Le choix du charbon et de l’acier se justifie par
l’importance de ses matières premières.
• Le charbon étant encore considéré à cette
époque comme le « pain de l’industrie ».
• Il fallait donc le contrôler et ne pas permettre
à l’Allemagne d’être seul dominant sur ce
marché.
• Le contrôle du secteur de l’acier se justifiait
également par son importance dans le
domaine de l’armement.
• Une Haute Autorité est mise en place, chargée
d’établir les prix, de veiller au respect des règles
de concurrence et de protection sociale, de
coordonner des investissements sidérurgiques et
miniers.
• Elle répond donc à la nécessité d’assurer la libre
concurrence, de lutter contre l’apparition de
cartels, d’orienter les investissements et de
protéger les consommateurs.
• Selon les Etats-Unis, la Communauté Européenne
du Charbon et de l’Acier est une opportunité
d’ancrer l’Allemagne de l’Ouest dans le camp
occidental.
• Mais toutefois les US restent hostile une
éventuelle puissance européenne de l’acier qui
viendraient les concurrencer.
• La CECA est quasiment plus importante pour son
rôle politique qu’économique.
• Le caractère supranational reste indispensable : il
s’agirait du seul moyen de faire accepter le
contrôle de la France sur la sidérurgie allemande,
car il s’agit d’un autre motif de la création de la
CECA.
• Cette façon de procéder, c’est-à-dire commencer
par l’acier et le charbon caractérise la méthode
pour laquelle ont opté les pères fondateurs :
• Une méthode d’intégration par secteur. Avec
l’optique de continuer le processus avec le
secteur agricole ou encore la santé publique.
• Selon Robert Schuman, la CECA aurait suffi pour
assurer l’organisation de l’Europe.
• Mais le contexte est toujours marqué par des
conflits. En 1950 : la guerre de Corée.
• Il y a alors un risque d’une certaine contagion en
Europe.
• Tout commence par la décision de Washington
de renforcer la Défense en Europe.
• Les Américains veulent donc créer une armée
nationale allemande.
• Paris refuse catégoriquement car cela
rappellerait de mauvais souvenirs.
• En effet, Paris craint une nouvelle « Aventure
nationaliste ».
• Robert Schuman campe alors sur la méfiance et
Adenauer lui manifeste sa totale compréhension.
• De par le refus du réarmement de l’Allemagne,
Jean Monnet propose une Armée
Européenne, sur le modèle institutionnel de la
CECA, avec une structure supranationale.
• Ainsi la question de l’unification militaire et
politique se pose plus rapidement qu’il ne
l’était envisagé par les pères fondateurs.
• Un traité, celui de la Communauté
Européenne de Défense est alors signé en mai
1952, par les Six signataires du traité
instituant la CECA.
• Le traité de la CED prévoit alors des divisions
nationales au niveau des corps d’Armée, un
commissariat Européen pour l’équipement et
une division européenne placée sous le
commandement de l’OTAN.
• La création d’une armée commune rend
nécessaire celle d’une autorité politique pour
le contrôle de cette armée européenne.
• Mais l’Assemblée Nationale Française rejette
le projet et en aout 1953.
• La Communauté Européenne de Défense
tombe à l’eau.
• Les motifs sont multiples : opposition face au
réarmement allemand, face à la disparition de
l’Armée Française et face au projet d’union
politique européenne de type fédérale.
• En effet, à propos de ce dernier point, le
projet prévoyait la mise en place d’un
gouvernement politique à l’échelle de
l’Europe.
• Acte manqué vers le fédéralisme qui entravera
longuement tout avancée en ce domaine,
jusqu’à la création de l’Euro.
• Mais là encore du chemin reste à faire.
• La réconciliation avec l’Allemagne a-t-elle été
trop rapide ?
• Peut-on parler de solidarité militaire ?
• Schuman voulait une mise en commun des
ressources. Ce principe justifiait sa volonté d’une
Défense Européenne.
• Il aurait fallu alors une autorité supranationale
pour régir la CED (comme la CECA).
• Mais Robert Schuman rappelle qu’il serait
difficile d’amener les « Vieux Etats » souverains à
abandonner une partie de leur souveraineté (ici
militaire) au profit d’organes supranationaux.
• Cet échec contribue au départ de Robert
Schuman.
• Il considère que si l’Europe ne progresse pas
dans son organisation, celle-ci risque de
régresser.
• Il faut préciser que Robert Schuman n’était
pas un défenseur du fédéralisme : « il ne s’agit
pas de fusionner des Etats, de créer un Super
Etat ».
• Il ne voulait pas effacer le caractère national
des Etats.
• Sa démarche se voulait pragmatique :
• Apporter des solutions aux problèmes concrets.
• Il n’était pas question pour lui d’instaurer un
véritable système fédéral.
• Pour autant, l’approfondissement de
l’intégration peu difficilement de passer d’un
surcroît de fédéralisme.
• L’échec de la CED devait convaincre Jean
Monnet de la nécessité de relancer la
construction européenne en s’appuyant sur l’axe
de l’intégration économique.
• Sa démarche se voulait pragmatique :
• Apporter des solutions aux problèmes concrets.
• Il n’était pas question pour lui d’instaurer un
véritable système fédéral.
• Pour autant, l’approfondissement de
l’intégration peu difficilement de passer d’un
surcroît de fédéralisme.
• L’échec de la CED devait convaincre Jean
Monnet de la nécessité de relancer la
construction européenne en s’appuyant sur l’axe
de l’intégration économique.
La relance :
EURATOM et marché commun
• Les Ministres des Affaires Etrangères des Six
Etats signataires de la CECA confirment leur
intention d’étendre l’intégration économique
à de nouveaux secteurs malgré l’échec des
efforts de création d’autorités
supranationales, exception de celle de la
CECA.
• Il faut une relance de la création de l’union,
pour que celle-ci ne soit pas un échec total
• . Il est alors décidé de revenir à la méthode qui a
permis la réussite du projet CECA,
• Seule réussite jusqu’alors : une méthode
fonctionnelle.
• Alors qu’on pensait tout d’abord à « seulement »
étendre les attributions de la CECA, Jean Monnet
avait une nouvelle fois de plus grandes
ambitions.
• Ambition qui allait se tourner cette fois-ci vers le
secteur nucléaire qui selon lui avait une
importance suffisante pour la création d’une
nouvelle organisation.
• Ambition conforté par le rapport de Spaak qui
constatait que l’intégration dans le domaine
nucléaire était tout à fait envisageable, plus
qu’ailleurs.
• De plus, on parlait de l’utilisation pacifique de
l’atome, perspective nouvelle.
• En créant une coopération, on pouvait créer une
égalité entre les Etats-membres et contrôler
l’utilisation du nucléaire à des fins autres que
pacifique.
• Le secteur nucléaire donc, mais Monnet fut
également attiré par un autre domaine :
l’intégration économique globale.
• Il est question alors d’un marché commun
global, et non-plus limité à certains secteurs
de l’économie.
• Il faut toutefois rappeler qu’il n’était à la base
pas emballé par cette méthode, plutôt par
l’approche sectorielle.
• Mais l’approche globale allait se révélée
nécessaire pour l’établissement de
l’EURATOM, cher aux yeux de Jean Monnet,
pour satisfaire surtout l’Allemagne plus
réticente à l’EURATOM et plus favorable au
marché commun.
• Par conséquent, le comité Spaak rédige les
traités établissant le Marché Commun général et
la Communauté Européenne de l’Energie
Nucléaire (EURATOM).
• Ces traités sont alors signés à Rome le 25 Mars
1957. Ces traités reprennent alors beaucoup le
schéma emprunté par celui instituant la CECA.
• On assiste donc à la naissance de la
Communauté Economique Européenne.
• En effet, on avait la volonté de créer une zone
économique en créant peu à peu une puissante
unité de production.
• Celle-ci se caractérise par deux points essentiels
libéralisation des échanges et la construction
de politiques économiques communes.
• A l’époque, la CEE est justifiée par la possibilité
de permettre une expansion continue, la
possibilité de permettre une stabilité accrue, et
enfin un relèvement du niveau de vie et du
développement des relations entre les Etasmembres.
Derrière l’économique, le politique
• Elle avait alors un fort potentiel sur le plan
économique.
• La fusion des systèmes économiques des six
pays devaient permettre une future
unification politique.
• Se révélait donc derrière l’ambition
économique, une ambition encore plus forte,
une ambition politique.
L’idée fédéraliste
chez les pères fondateurs
• Ils rêvaient d’une Europe fédérale qui preserve
certains aspects de la souveraineté des nations.
• Volonté visible dans les propos de Robert
Schuman : « La mise en commun des
productions de charbon et d’acier assurera
immédiatement l’établissement de bases
communes de développement économique,
première étape de la Fédération européenne,
et changera le destin de ces régions longtemps
vouées à la fabrication des armes dont elles ont
été les plus constantes victimes ».
• Le fédéralisme qui pouvait permettre la
préservation des identités nationales tout en
limitant la souveraineté des Etats qui était
l’une des causes de la Seconde Guerre
Mondiale.
• Fédéralisme qui répondait également aux
objectifs de paix et de prospérité, pour le
maintient de la stabilité en Europe.
• Volonté qui s’est échouée sur l’échec de la CED
: une armée européenne avec un
gouvernement politique.
• L’Europe n’étant pas prête. La construction de
cette zone communautaire a du emprunter un
autre chemin.
• Celui d’une intégration économique qui allait
rendre utile et nécessaire l’unification
politique.
• Mais il s’est révélé être un chemin loin d’être
dégagé pour cette Europe politique, qui n’a eu
que cesse de voir sa concrétisation être
repoussée malgré une multiplication de traités
à partir des années 1990.
Traités de Maastricht (1992), Amsterdam (1997), Nice (2001), Constitution européenne (2004), traité de
Lisbonne (2007)
• Le fédéralisme dans sa forme la plus générale
consiste à partager le pouvoir de décision, et
non pas le confier à un pouvoir exécutif comme
c’est le cas pour l’Etat unitaire.
• Une partie de la souveraineté des Etats est
transférée un gouvernement supranational.
• C’est un mode de gouvernement qui repose sur
une convention entre communautés politiques
indépendantes égales pour agir ensemble sur
certain sujets tout en restant séparées
Les grandes dates de l’intégration économique
européenne
Les gains tirés de l’intégration commerciale
• Les premiers avantages sont liés à la mécanique de
l’union douanière.
• Les effets d’économie d’échelle, concurrence accrue,
développement des échanges intra-branche, mais
également inter-branche.
• L’accroissement d’IDE en provenance de pays tiers.
• Recomposition du système productif avec des IDE
intra-zone.
L’intégration commerciale s’achève en 1993 avec l’entrée en
vigueur du marché unique.
Elle n’a été réalisée qu’après un long processus avec les accord
du GATT (1947)
puis approfondie par le traité de Rome de 1957 qui donne
naissance à la CEE.
La communauté économique européenne va modifier le cadre
réglementaire des échanges en établissant la première étape
du marché unique: l’union douanière.
19 septembre 1946
Discours de Winston Churchill, prononcé à l’université
de Zurich dans lequel il soutient l’idée des « États-unis
d’Europe ».
9 mai 1950
Robert Schuman, ministre français des Affaires
étrangères, propose que la France et l’Allemagne
mettent en commun l’ensemble de la production de
charbon et d’acier dans une organisation à laquelle
d’autres pays d’Europe pourraient participer.
http://www.cndp.fr/crdp-dijon/Les-grandes-dates-de-l-Union.html
18 avril 1951
Les Six (République Fédérale d’Allemagne, Belgique, France, Italie,
Luxembourg, Pays-Bas) ratifient le traité de Paris instituant la
première Communauté européenne du charbon et de l’acier
(CECA).
25 mars 1957
Les Six signent à Rome des accords créant la Communauté
économique européenne (CEE ou Marché commun) et la
Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom). Ces
accords seront dénommés par la suite le Traité de Rome. On
parle alors d’Europe des Six.
1962
Les Six adoptent les premiers règlements créant la
politique agricole commune (PAC).
1er janvier 1973
Premier élargissement de la Communauté
européenne avec le Danemark, l’Irlande et le
Royaume-Uni qui intègrent à la CEE.
1974-1985 : L’Europe des Dix
1er janvier 1981
L’Europe des Dix avec l’entrée de la Grèce dans la
communauté.
Pour réaliser une libre échange complet, l’UE
est passée par de nombreuses étapes
Union tarifaire
Union douanière
Marché commun
Marché unique
Union monétaire
Union fédérale ?
Union politique ?
1986-1995 : De douze à quinze
1er janvier 1986
L’Europe des Douze avec l’adhésion de l’Espagne et du Portugal.
1er novembre 1993
Entrée en vigueur du traité de Maastricht sur l’Union
européenne. Il garantit la libre circulation des personnes,
marchandises, services et capitaux dans un marché unique sans
frontière entre les pays signataires.
1er janvier 1995
L’Europe des Quinze avec trois nouveaux membres : l’Autriche, la
Finlande et la Suède.
1996-1999 : Le traité d’Amsterdam
Janvier 1999
Accord entre onze des quinze pays pour la création d’une
monnaie unique : l’Euro.
1er mai 1999
Entrée en vigueur du traité d’Amsterdam,
il décrit très exactement les nouveaux domaines de
compétences qui entrent dans le champ communautaire
ainsi que les pouvoirs transférés par les États aux
institutions européennes.
2000-2007 : L’euro et les élargissements
26 février 2001
Traité de Nice, texte qui précise l’ensemble des mesures
prévues dans la perspective de l’élargissement de l’Union
européenne à de nouveaux États.
1er janvier 2002
Mise en circulation des pièces et des billets en euros
dans les douze pays qui ont accepté la monnaie unique
de l’Union européenne (sauf le Royaume-uni, le
Danemark et la Suède).
9 octobre 2002
La Commission européenne approuve un rapport sur
l’élargissement de l’Union européenne à dix nouveaux
candidats en 2004.
1er février 2003
Entrée en vigueur du traité de Nice.
1er mai 2004
Entrée officielle de dix nouveaux États dans l’Union européenne
: Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne,
République tchèque, Slovaquie, Slovénie.
1er janvier 2007
Entrée officielle de deux nouveaux États dans l’Union
européenne : Bulgarie, Roumanie
13 décembre 2007
Signature du Traité de Lisbonne par les 27 chefs d’État ou de
gouvernement. Le traité de Lisbonne modifie les traités CE et UE
en vigueur, mais ne les remplace pas.
2009 l'ouverture de la crise des dettes souveraines
Octobre
révision importante du déficit grec de 6 à 12,7 %
Décembre mise en garde l'Union
Analyse des effets des droits de douane
en équilibre partiel
L’intégration européenne est une intégration
commerciale qui consiste à libéralise les échanges
commerciaux
Dans la doctrine issue du GATT puis de l’OMC, les tarifs
douaniers jouent un rôle extrêmement négatif sur le
bien-être des agents économiques .
En Europe durant l’entre 2 guerre, les mesures visant à
limiter le commerce international ont été considérées
comme un des facteurs aggravant ayant conduit à la
guerre.
L’analyse est réalisée dans le cadre de la CPP en courte période,
il n’y a pas de mobilité des facteurs de production.
On présente un cadrant offre demande habituel dans lequel on
introduit une taxe aux importations ou un droits de douanes.
L’introduction d’un droit de douane va réduire le surplus du
consommateur a + b + c + d
Les consommateurs achèterons moins et/ou plus cher.
Par contre les producteurs internes vont gagnés a puisqu’ils
vont vendre plus et plus cher.
L’analyse est réaliser dans le cadre de la CPP en courte période, il n’y a
pas de mobilité des facteurs de production.
b
Surplus du
Surplus du
consommateur
consommateur
en
économie
avecfermée
ouverture et
Surplus
du consommateur
tarif
Surplus du
producteur
Avec
réduction du tarif
en économie fermée
douanier
a
c
d
Quantité produite
localement
Sans tarif
Quantité produite localement
Avec tarif
Quantité produite à l’extérieur
Sans tarif
Quantité
produite à
l’extérieur
Avec
tarif
Élimination du
tarif
L’Etat qui perçoit les droits douanes gagnes la surface c,
Soit les quantités importées multipliées par la taxe.
L’ensemble de ces effets peut être sommés évaluer l’effet total
des DD sur le bien-être interne.
Pertes pour les
consommateurs
Gains pour les
producteurs
Recettes douanières pour
l’Etat
Pertes pour le pays
a + b + c +d
a
c
a+b+c+d-a-c=b+d
Les zone a et c disparaissent au niveau agrégé car elles
constituent des transferts de surplus entre les agents.
b et d sur les gains liés à la spécialisation tirés du commerce
international qui sont perdus du fait des DD
B représente une distorsion de la production. Les producteurs
internes
produisent trop d’un bien pour lequel ils sont relativement
moins efficaces que les producteurs étrangers.
d constitue une distorsion de consommation, des
consommateurs potentiels ne se portent pas sur le marché car
le prix est trop élevé.
L’intégration commerciale en Europe aura donc permis une
réduction drastique des DD.
Au sortir de 2WW les DD étaient en moyenne de 40 % au
début des 2000’s ils sont inférieurs à 5 %
En Europe les droits de douanes sont nuls entre les pays
membres
Sans union douanière, il serait pas possible d’éliminer les
DD entre les pays de l’Union européenne.
Mais le passage au marché unique a été réalisé
progressivement
Le marché unique européen représente e 370
millions de consommateurs
Ce qui en fait le plus important du monde industriel
Cette taille permet de réaliser d’importants gains liés
aux échanges internationaux
Mais en contre partie, cette intégration commerciales
nécessite une harmonisation des législations,
fiscales sociales et écologiques qui tardent à
s’imposer.
Ceci crée d’importantes distorsions au sein des pays
de l’UE.
L’union douanière favorise le commerce entre les membres
grâce à la suppression des barrières commerciales.
Ce qui accroît le commerce et la spécialisation internationale :
c’est un pas vers la libéralisation du commerce mondial.
Par contre, l’union douanière peut parfois favoriser un
producteur relativement peu efficace qui serait membre de
l’union, au détriment d’un producteur plus efficace, mais
étranger à l’union.
Il s’agit alors d’une forme de protectionnisme, puisque le
commerce international entre l’union et le reste du monde se
trouve ralenti.
En somme, l’union douanière peut être considérée à la
fois comme un pas vers la libéralisation du commerce
dans la zone même, et comme un pas vers le
protectionnisme vis-à-vis de l’extérieur.
Au niveau mondial, la libéralisation des échanges a
rencontré quelques difficulté à partir de l’Uruguay round
La libéralisation des échanges a été surtout approfondie à
travers des unions douanières régionales.
La modification des tarifs douaniers interne et externes produisent 3 types
d’effets:
Création de trafic entre Etats membre de l’union douanière
Détournement de trafic au détriment des pays tiers
Réduction des prix et du niveau de production interne si la production n’est pas
suffisamment compétitive, ou au contraire accroissement des exportations.
Les effets globalement positifs pour le consommateurs,
peuvent être négatifs pour le salarié/producteur qui pourrait
perdre son emploi ou perdre des marchés protégés.
Le risque de désinsdustrialisation des pays les moins
compétitifs et d’une spécialisation extrêmement poussée
renforçant les difficultés du pilotage de l’union monétaire.
Durant les années 1960 et 70, l’union douanière aura conduit à
une nette augmentation du commerce au sein de la
communauté européenne.
Les dévaluations permettaient en pays à faible compétitivité à
s’ajuster.
L’union tarifaire est réalisée en 1968:
tous les droits de douane et toutes les restrictions entre les
six états membres fondateurs de la Communauté ont été
supprimés, et le tarif douanier commun s’applique aux
marchandises en provenance de pays tiers.
La suppression des DD internes constitue un choc d’offre
positif. Les échanges ont augmenté entre les pays membres.
Ceci suscite l’optimisme des marchés et entraine une
augmentation des investissements dans la Communauté.
Les consommateurs ont bénéficié d’un éventail plus large
de produits ainsi que d’une baisse des prix
Entre 1958 et 1972, les échanges intra-communautaires
ont été multipliés par 9
le commercer internationale par 3 sur la même période.
1986 Acte unique instituant le marché unique.
Les effets du traité de Rome à travers le marché commun
s’épuisent à la fin des années 70 début 80s.
Les barrières non tarifaires limitent la poursuite de
l’intégration marchande.
Le marche unique doit aboutir à la libre circulation complète
des marchandises, des services, des hommes et des capitaux.
La relance de l’intégration européenne est largement liée aux
difficultés rencontrées par la France lors de la relance de
1981.
Face à la contrainte extérieure, une politique menée seule et à
contrecourant devient contreproductive.
La PAC
Ses objectifs sont définis dans le traité de Rome (1957)
Elle est mise en œuvre à partir de 1962
 Accroissement de la productivité du secteur
 Amélioration des revenus des agriculteurs
 Approvisionnement des consommateurs à des prix
raisonnables
La PAC s’inspire de la CECA. Un cadre suprantionale avec
uniformisation des aides.
Les aides à la production ne peuvent venir que de la PAC et non plus des États afin
d’ éviter de possibles distorsions de concurrence entre les États membres.
L’évolution vers des préoccupation environnementales récentes va redonner un
peu de latitude aux États.
La réorientation des aides non directement associées à la production permet ce
mouvement.
Mais la politique agricole reste essentiellement communautaire.
D’ailleurs, la PAC constitue l’une des politiques intégrée les plus importante de
l’Europe.
Dans les années 1970 la PAC aura représentée jusqu’à 80 % du budget
communautaire. Elle représente désormais 35 à 45 % en fonction du périmètre
retenu (aide + développement rural).
Les produits agricoles circulent librement dans la communauté.
On espère une harmonisation des prix agricoles et des donc des salaires dans
l’industrie (Ricardo)
La PAC se traduit essentiellement par le maintien de prix garantis. Il s’agit donc d’aides
indirects.
Les aides directes vont apparaître à partir de 1992
Avec la PAC est établi un principe de préférence communautaire en matière de production
agricole.
Des tarifs douaniers communs sont ériger vis-à-vis des pays tiers de façon à ce que des
produits agricole équivalent ne puissent être importés à des prix inférieurs aux prix garantis
aux agriculteurs européens.
Des produits sont particulièrement concernés : la viande bovine, le sucre, le lait et les
céréales.
Cette préférence à tendance à ce réduire en raison d’accords bilatéraux et régionaux.
Le financement de la PAC repose sur un principe de solidarité financière. Les pays paie non
pas en fonction de taille de leur agriculture, mais en raison des recettes d’importation et de
la richesse des pays.
C’est le Fond européen d’orientation et de garanties agricoles (Feogea) qui est chargé de
répartir les aides.
Les missions garantir un niveau de prix en intervenant sur la marché par des achats publics,
par du stockage et la subvention aux exportations.
Des objectifs plus structurels lui sont également assignés en terme d’orientation du secteur.
Amélioration des structures agricoles, promotion et amélioration des produits.
Mais l’essentiel du budget est dévolu aux couteuses opération de maintien de prix.
Les opérations structurelles ne dépassant jamais 10 % des dépenses.
Concrètement, les interventions sont réaliser par les Organisations communes de marchés
(OCM) qui interviennent sur les différents produits agricoles avec une intensité plus ou
moins importante.
Forte pour le lait ou le sucre beaucoup plus limité sur le porc, les fruits et légumes ou la
viande bovine. Les interventions sont réalisées en cas de difficultés particulières.
Des problèmes de financement sont apparus dans les années 1980 avec des phénomènes
de surproduction important en raison du soutien des prix. -> jachères, qotas, etc.
Le prix d’intervention, c’est le prix auquel les autorités publiques s’engagent à acheter les
produits aux agriculteurs.
Ce prix constitue le plancher du marché de ses produits.
Initialement, les autorités devaient prendre tous les surplus. Puis des critères de qualités
sont intervenus et enfin des limites quantitatives ont fini par être imposées afin de
limiter la surproduction.
Dans les secteurs les moins encadrés, le prix d’intervention est rarement touché par le
marché, sauf en cas de crise (viande bovine)
Des problèmes de financement sont apparus dans les années 1980 avec des
phénomènes de surproduction important en raison du soutien des prix. -> jachères,
qotas, etc.
Que faire des quantités d’intervention ?
Lorsque les interventions étaient importantes sur les fruits et légumes, souvent la
production était détruire en raison de la nature périssable des produits.
Les excédents de lait pouvaient être transformés en poudre de lait, ce qui rend le produit
moins périssable. On peut espérer revendre les excédents lorsque les prix remontent.
On peut aussi en faire du beurre, mais si les prix du beurre ne remonte pas, on se trouve
avec des quantités de beurre invendable. Ce qui peut être considéré comme un mauvaise
usage de l’argent public.
Des 100 de millions d’euros sont encore actuellement utilisés pour stocker ces excédents.
Mais ceci coûte toujours moins cher que de détruire directement les produits.
Une partie de la production est exportée avec subvention lorsque c’est possible.
Et une autre partie est distribuée à des œuvre caritative. Le danger ici est de voir baisser le
prix de ces produits en dessous du prix d’intervention.
Il faut donc cibler les populations les moins solvables.
Le soutien des prix à permis une croissance importante de la production comme désiré.
Mais le mécanisme a fini par générer une surproduction qui a conduit à la mise en de
jachère et de quota de production et à l’affirmation de norme de qualité élevé.
La prise de décision en la matière.
L’instance de décision, c’est le Conseil qui rassemble les chefs de gouvernement.
Les décisions sont prise à la majorité qualifiée( 2/3 des voix.)
Depuis le traité de Maastricht de 1993, la plupart des décisions liées aux fonctionnement
du marché sont prise en codécision entre le Conseil et le Parlement européen.
Ce n’est pas le cas du secteur agricole qui relève uniquement du Conseil agriculture. (Chef
de gouvernement + ministre de l’agriculture)
La Commission européenne peut initier des changements législatifs et elle est chargé de
veiller à la bonne applications des nouvelles (décision, directives ou des règlement).
Le décision aspect technique peut être décidé par la Commission seul.
Les directives doivent être transcrites dans les législations nationales.
Les règlements ont force de loi pour l’ensemble des citoyens de l’UE.
Les puissants intérêts nationaux sur le secteurs agricoles peuvent expliquer la manière dont
les décisions sont prises.
Mais cette gouvernance n’est pas dès plus efficace souvent les États adoptent des
comportement stratégiques qui nuisent à l’intérêt général.
Au final, les anglais initialement étaient peu favorables à la PAC.
Celle-ci distribue des aides en fonction des quantités produites ce qui a pour effet de
subventionner les riches propriétaires terriens anglais (membre de la couronne)
"Ce que je veux, monsieur Palmer, c'est tout simple : je veux qu'on me rende mon argent"
("I want my money back"). Dublin, vendredi 30 novembre 1979
Le productivisme de la PAC conduit à une consommation importante d’engrais ce qui est
mauvais pour l’environnement. (Vache folle ?)
La PAC coute chère. C’est de moins en moins vrai.
Les subventions aux exportations interdisent le développement de l’agriculture des pays
moins développés.
Des progrès sont néanmoins réalisés en matières d’environnement
Les subventions aux exportations
A pertes consommateur EU
A+B gains producteurs UE
C+D gains consommateur tiers
D pertes producteurs tiers
Éléments d’analyse du commerce international
Afin de comprendre les intérêts et les limites
de l’intégration commerciale en Europe
A / La pensée préclassique :
Au cours des 16ème et 17ème siècles, 2 doctrines se sont formées : le courant physiocrate et le
courant mercantiliste.
En France, ce dernier est associé au colbertisme. L’idée, c’est que la richesse de la nation est
celle du prince, et que le commerce international est un jeu à somme nulle : ce qui est gagné
par les uns est perdu par les autres.
En conséquence, il convient de stimuler les exportations, freiner les importations, développer
les manufactures royales (celle des Gobelins par exemple).
Le commerce international y est perçu comme un jeu à somme nulle : les gains pour un pays
correspondent forcément à des pertes pour un autre.
B / Les théories traditionnelles :
Les théories traditionnelles sont celles ayant montré que le commerce international était un
jeu à somme positive sous quelques conditions.
Elles ont la particularité de vouloir expliquer le commerce entre nations sur la base de
différences de productivité, de quantité de travail et/ou capital sur un territoire national, et
plus récemment des différences technologiques.
1°/ Le théorie des avantages absolus:
Initiée par Adam Smith, cette théorie mobilise le bon sens. Il est préférable d’acheter
ailleurs ce qui peut être produit à un coût inférieur, et donc acheté à un prix plus
faible.
Dès lors, un pays doit se spécialiser dans la production des biens pour lesquels il est
internationalement le plus efficace, c'est-à-dire ceux qu’il produit au coût le plus
faible.
Comme Smith raisonne avec la théorie de la valeur travail, il exprime les coûts de
production en heures de travail.
Rappelons qu’elle stipule que la valeur d’échange des biens est déterminée par le
rapport des quantités de travail nécessaires à la production des biens.
Par exemple, s’il faut 150 heures pour produire une automobile A et 225 pour une
automobile B, alors le modèle B se vendra 1.5 fois plus cher que le modèle B, soit 50
% de plus.
Ricardo prolonge et conteste la théorie de Smith pour avancer
que même sans avantage absolu, un pays peut avoir intérêt à
échanger dès lors qu’il est différent.
Contrairement à la position admise préalablement à ces
travaux, le commerce international est un jeu à somme positive
Les pays sont de taille identique, les facteurs de production
sont internationalement immobiles
mais parfaitement mobiles à l’intérieur du pays, les techniques
de production (et donc les productivités) sont différentes d’un
pays à l’autre.
Les rendements d’échelle sont constants.
Vin
Drap
D/V
V/D
Angleterre
120
100
0.83
1.2
Portugal
80
90
1.125
0.88
Le coût relatif d’un bien est le rapport entre le coût absolu de ce bien et le coût absolu
d’un autre bien.
Il exprime un coût d’opportunité, c'est-à-dire ce à quoi l’on renonce lorsque l’on produit
une unité d’un bien, en terme d’autres bien.
En produisant une unité de vin, le Portugal pourra obtenir en échange 1.2 unités de drap
anglais, contre 0.88 s’il le produisait lui-même.
Le Portugal produira donc du vin et l’Angleterre du drap. En effet, contre une unité de vin,
le Portugal pourra se procurer une quantité de drap anglais plus grande, jusqu’à 1.125, que
s’il la produisait lui-même, 0.83 unités.
Ce sont donc les différences de productivité relative qui justifient le commerce
international.
Éléments tirés de Fabien Corchete
D. Ricardo n’a pas évoqué la répartition des gains à l’échange, ce que fera JS Mill. Afin
de savoir qui profitera le plus de la spécialisation internationale, il introduit le rôle de
la demande.
Le pays qui gagnera le plus sera celui qui se spécialise dans les marchandises les plus
fortement demandées car ce sont celles dont le prix sera le plus proche de celui
pratiqué en autarcie par le pays qui avait l’avantage comparatif le plus faible.
En d’autres termes, le grand gagnant sera celui qui vendra ses marchandises le plus
cher possible, sachant qu’il ne pourra imposer un prix supérieur à celui pratiqué en
autarcie par le pays importateur.
°/ Les dotations factorielles du modèle HOS :
En 1919, Eli Heckscher développe un modèle complété en 1933 par un de ses élèves,
Bertil Ohlin. En 1941, P.A. Samuelson et W. F. Stolper le prolongeront en le
mathématisant, sous le nom de théorème de Stolper-Smauelson.
Ces contributions donneront naissance au modèle HOS.
Contrairement à Ricardo, les pays peuvent être dotés des mêmes techniques de
production, c’est à dire avoir les mêmes niveaux de productivité, mais ils sont alors
caractérisés par des dotations factorielles différentes,
c'est-à-dire par un rapport entre quantité de travail A et quantité de capital B disponible
inégal ( ).
Les pays se spécialisent dans la production des biens nécessitant le plus intensivement
du facteur de production dont ils sont relativement le mieux dotés.
Le raisonnement se fonde en partie sur la théorie de la valeur-rareté. Plus un bien est
rare, plus élevé sera son prix.
Appliquée aux facteurs de production, ceci signifie que les coûts de production des biens
utilisant le facteur rare seront plus élevés que chez les partenaires en disposant
comparativement plus.
Ainsi, les pays disposant d’un fort réservoir de main d’œuvre présentent des coûts du
travail faibles.
Ils produiront des biens nécessitant du travail, et les mettront sur le marché à des prix
compétitifs: pays de l’Europe de l’Est, à la Chine, l’Inde, …
Cependant, une étude empirique fort célèbre a malmené le modèle HO. Il s’agit du « paradoxe de
Leontiev ».
En étudiant le commerce américain, cet auteur met en évidence que les exportations américaines
sont plus riches en travail que leurs importations, ce qui semble infirmer le théorème HOS.
Cependant, l’auteur explique lui-même ce paradoxe : les travailleurs américains étant mieux
formés, ils sont plus productifs (selon lui 3 fois plus productifs que les autres pays).
Les Etats-Unis sont riches en travail, il est donc normal qu’ils exportent des biens en nécessitant
une forte quantité. Par une « pirouette », il conclue que HOS est vérifié.
Sur la base du modèle HO, le théorème de Stolper-Samuelson vient préciser les conséquences du
commerce international sur le prix des facteurs de production, notamment le travail.
Doit-on craindre la concurrence des pays à bas salaire ?
L’idée réside dans le fait que la spécialisation augmente la demande du facteur de
production fortement utilisé.
Par voie de conséquence, son prix augmente, puisqu’il devient plus rare.
Résultat, dans l’exemple d’un pays fortement doté en facteur travail, le taux de salaire
tendra à augmenter, rejoignant le niveau de celui des pays riches.
Inversement, la spécialisation conduira à baisser le prix du facteur rare, puisque moins
demandé, prix qui tendra vers le niveau de celui des pays riches (où il est abondant).
Ce résultat est également connu sous le nom de théorème de l’égalisation du prix des
facteurs.
Finalement, si vous craigniez la concurrence des roumains ou des polonais, dîtes-vous
que le coût du travail dans ces pays risque d’augmenter, réduisant du même coup
l’attractivité de ces territoires…
Le théorème de Rybcsinsky donne une vision dynamique au modèle HOS. Il montre
que les avantages comparatifs peuvent évoluer suite à des chocs exogènes comme un
boom démographique, ou bien suite à une politique d’accumulation du capital.
Les avantages comparatifs ne sont donc pas donnés une fois pour toutes.
Ceci permet d’expliquer dans le cadre de HOS pourquoi certains pays ont vu leur situation se
modifier dans l’espace de la division internationale du travail.
L’exemple du Japon est éloquent : spécialisé dans le textile dans les années 60,
il développa son industrie automobile dans les années 70 et 80,
pour finalement aujourd’hui se centrer sur les composantes électroniques entre autres.
C / Les nouvelles théories :
Ni la logique de Ricardo, ni la logique de HOS ne permet d’expliquer les échanges croisés
de produits similaires : le commerce intra branche.
Les approches traditionnelles cherchaient à expliquer le commerce intra branche par des
avantages particuliers (1er type),
Les nouvelles théories mobilisent les outils théoriques de la concurrence imparfaite dans au
moins 3 directions : remise en cause de l’atomicité des marchés, remise en cause de
l’homogénéité des produits, et remise en cause de la loi des rendements d’échelle
constants.
1° / Les nouvelles théories cherchant à prolonger les avantages comparatifs :
Les 2 premières approches ont en comment d’être néo technologiques : ce sont les écarts de
développement et de maîtrise technologique qui expliquent le commerce international.
Elles font suite aux travaux pionniers de Posner (1961) selon lesquels le progrès technique
expliquerait les avantages comparatifs.
Un laboratoire d’études internationales français, le CEPII, a, dans cet ordre d’idées, développé un
concept largement médiatisé : le pôle de compétitivité. I
l désigne un ensemble d’activités liées entre elles par des relations de complémentarité, ce qui créé
des effets de réseaux et d’entraînement.
G. Laffay explique ainsi la spécialisation japonaise dans l’électronique. Les progrès réalisés dans ce
domaine se sont particulièrement répercutés en amont et en aval de cette filière.
Enfin, notons que le chef de file de la Nouvelle Economie Internationale, P. Krugman lui-même, qui a
largement contribué à populariser les analyses oligopolistiques, s’est déjà exprimé sur cette
question.
La différence porte sur le fait qu’il incombe la maîtrise des technologies aux firmes et non aux Etats.
1-1 / La théorie du cycle de vie du produit, où comment intégrer la mobilité des facteurs dans le
cadre d’avantages comparatifs technologiques : l’analyse néo technologique de Vernon
On notera que cette théorie est en même temps de 2ème type dans la mesure où le commerce
international s’explique par le monopole d’innovation, c'est-à-dire une structure de marché non
atomistique.
Mais elle conclue que le commerce international s’explique par des avantages comparatifs
technologiques. Elle correspond également au 1er type.
La stratégie des firmes multinationales révèle une grande mobilité du capital et de la
technologie ; celle du travail s'observe chaque jour dans les migrations, y compris les départs de
techniciens des pays industrialisés envoyés en mission vers les régions en voie de développement par
les grandes entreprises qui les emploient.
Cette réalité conduit à examiner le processus de spécialisation sous un jour plus dynamique.
L’hypothèse « relâchée » ici est l’immobilité des facteurs de production.
L'Américain Raymond Vernon observe les phases successives du "cycle de vie du produit".
Après son introduction puis sa diffusion sur le marché des États-Unis, il y est progressivement
remplacé par une innovation
; l'entreprise exporte ensuite le bien vers l'Europe pour prolonger son succès et,
afin de réduire ses coûts en main-d'œuvre, elle finit par le confectionner sur place.
Lorsque son avantage sur le vieux continent disparaît, elle renouvelle l'opération à
destination des pays du tiers-monde (vente puis production).
Le pays innovateur finit par importer le produit qu’il a lui-même commencé à exporter !
Cette approche doit vous faire penser à un illustre connu qui a consacré une partie de sa
vie à étudier les conséquences des innovations. Vous pouvez tout à fait relier ces travaux,
dans la mesure où le monopole temporaire d’innovation chez Schumpeter est …
temporaire.
Les imitateurs entrent sur le marché, et poussent donc les innovateurs à renouveler leurs
produits ou procédés. Une nouvelle phase de commerce international commence alors…
En se penchant sur la place des pays en voie de développement dans cette théorie, on en
conclue que ceux-ci risquent par conséquent de s'insérer dans le commerce international à
la manière décrite par Kaname Akamatsu à partir de la trajectoire de son Japon natal.
-2 / La théorie de l’envol des oies sauvages de K. Akamatsu
Souvent, cette théorie est mobilisée pour traiter des relations entre commerce
international et développement. Ici, la corrélation serait positive.
Mais pour Rodrik (2000) les études ne montrent pas de relation convaincante. Cependant,
cette approche est originale car, inspirée des exemples asiatiques, elle montre comment se
combinent les stratégies de spécialisation, dans un climat de concurrence technologique.
Pour cet auteur japonais, cinq étapes balisent le passage de la situation d'économie sousdéveloppée à celle de système industrialisé :
- exportation de matières premières pour acheter des produits manufacturés (exemple
de certains pays de l'Afrique noire actuelle) ;
- fabrication de biens de consommation à l'aide d'équipements importés (Afrique du
Nord, une partie de l'Amérique latine) ;
- vente de ces productions locales vers des régions moins développées et achat de
marchandises primaires (Inde) ;
- élaboration de biens d'investissement à usage local (Argentine, Europe du Sud) ;
- exportation de ces équipements aux contrées se trouvant encore à une étape moins
avancée (Corée du Sud, Brésil).
Le développement en vol d’oies sauvages
Les stratégies de substitution d’importations visent à réduire la dépendance à l’extérieur
en produisant soi-même ce que l’on importe
Elles s’inscrivent le plus souvent dans une dynamique de remontée de filière.
Les produits qu’on importe possèdent habituellement une plus grande valeur ajoutée que
celle contenue dans les produits nationaux (PTK, qualité)
Au final, les stratégie d’industrialisation par substitution aux importations (ISI) visent à
accroitre les exportations en général, et les exportations de biens de production en
particulier.
Il s’agit de se spécialiser dans des « industries industrialisantes ». Les industries motrices
du développement économique.
1-3 / Le commerce intra branche peut s’expliquer par une chaîne d’avantage
comparatifs
En 1979, J.L. Mucchielli soumet l’idée finalement simple que dans le cas d’un modèle
à plus de 2 pays, il est possible de connaître une chaîne d’avantages comparatifs.
Si un pays A détient un avantage comparatif sur un pays B qui lui-même détient un
avantage sur un pays C, alors le pays B importera des biens du premier et exportera
vers le 3ème.
Le pays B sera caractérisé par une forme particulière de commerce intra branche : il
exporte et importe des produits similaires, mais avec des partenaires commerciaux
différents.
2° / Les nouvelles théories cherchant à raisonner dans le cadre d’une concurrence
imparfaite :
2-1 / La remise en cause des rendements constants et les structures oligopolistiques
des marchés
Lorsque les coûts fixes sont très importants, il est souvent préférable qu’une seule
entreprise desserve seule le marché.
Comme les rendements d’échelle sont croissants, le coût de production et donc le
prix de vente proposé par une entreprise sera d’autant plus faible que les quantités
qu’elle produit sont importantes.
Cette idée a été remobilisée en économie internationale dès 1923 par Graham, puis
reprise et intégrée à des modèles par différents auteurs, notamment Barbara Spencer
et J. Brander, mais également P. Krugman
Si les rendements d’échelle sont croissants, c'est-à-dire en cas d’économie d’échelle, il est
préférable qu’un seul pays se spécialise dans un bien particulier.
Comme le coût de production baisse avec les quantités produites, le prix de vente baisse
également.
Cela augmente donc la consommation mondiale.
Chaque pays peut consommer une quantité supplémentaire de chaque bien.
Le jeu est clairement à somme positive, il est préférable de rentrer dans la spécialisation
internationale. C’est cette base qui est reprise.
Au début des années 80, B. Spencer et J. Brander constatent que les oligopoles sont la
structure de marché dominante.
Par exemple, la construction aéronautique est dominée par 2 géants mondiaux, Being et
Airbus.
Cependant, si le consortium européen n’avait pas été largement stimulé par les politiques
publiques, Boeing n’aurait jamais pu être contesté dans sa situation de monopole.
Ainsi, c’est grâce aux politiques commerciales stratégiques que les barrières pour entrer
sur ce marché ont été levées par Airbus.
L’exemple du ministère japonais du commerce et de l’industrie, le MITI, est également
souvent pris en exemple pour expliquer la réussite commerciale de ce pays.
La question du comportement des duopoles est largement reliée aux politiques
commerciales stratégiques.
Comme certains marchés ne sont pas contestables, il revient aux Etats de mettre en place
des politiques de subvention permettant de briser les barrières à l’entrée, comme la prise
en charge de lourds coûts fixes.
La mise en place de politiques commerciales stratégiques peut être assimilée à une forme
de néo-protectionnisme. Il peut cependant n’être qu’éducateur.
Le degré de concurrence ne dépend pas tant de l’atomicité que de la libre entrée et libre
sortie des offreurs sur ces marchés.
Si les politiques publiques assurent la contestabilité du marché, alors le monopoleur se
conduira comme en situation concurrentielle.
En effet, la crainte de voir arriver des concurrents attirés par des profits élevés
l’amènera à tarifer au coût marginal, c'est-à-dire le plus faible possible.
Si P. Krugman reprend le modèle de Brander et Spencer, il en conteste les conclusions.
Les PCS représentent un coût. De plus, chaque pays risque de prendre des mesures
de rétorsion, ce qui freinera les échanges.
Il est inutile de favoriser une entreprise nationale puisque … les autres feront la même
chose.
2-2 / La remise en cause de l’hypothèse d’homogénéité par des stratégies de
différenciation des produits : les théories de la demande de variété et de la demande
représentative
Dans cette optique, on recense au moins 2 logiques : la première consiste à considérer
que les entreprises cherchent à répondre à une demande de variété (c’est l’optique
de Bernard Lassudrie-Dûchesne et de E. Chamberlin).
Les consommateurs désirent se différencier car cet acte économique mais également
social est un moyen d’exprimer son statut.
La consommation peut même être ostentatoire, c’est dire effectuée pour ce qu’elle
représente aux yeux des autres.
Augmenter les versions d’un même modèle de pull-over par les couleurs par exemple
(cas de Benetton) permet de décider des acheteurs potentiels à effectuer l’acte de
consommation qu’ils n’auraient pas réalisé autrement.
On retrouve les thèses des théories de la concurrence monopolistique (Chamberlin) qui
stipulent que les produits d’une même branche ne sont pas considérés comme
identiques par tous les consommateurs.
En ce sens, la différenciation des produits stimule les échanges, y compris internationaux.
Ainsi, la France importe des Mercedes et Volkswagen, mais elle exporte des Citroën à
Berlin …
La seconde considère que les entreprises étrangères cherchent à s’approcher d’une
demande représentative, assimilée à un idéal caractéristique de chaque consommateur
(c’est l’optique de S.B. Linder et Lancaster).
Chaque consommateur a sa propre conception du bien idéal, et la multiplicité des goûts
engendre une grande diversité de produits au sein d’une même gamme.
En schématisant, c’est vouloir consommer plusieurs produits différenciés en plus petite
quantité pour chacun (Giffen, Veblen).
Dans tous les cas, ce sont les caractéristiques de la demande qui explique le commerce
international intra branche.
V / Les arguments protectionnistes :
Le protectionnisme désigne l’ensemble des mesures visant à freiner les importations, en
règle générale pour réduire un déficit commercial ou bien accentuer un excédent.
Il prend la forme de barrières tarifaires (BT) et non tarifaire (BNT).
Les BT visent à dégrader la compétitivité prix des produits étrangers. Elles prennent
souvent la forme de droits de douane.
Les BNT sont des limitations quantitatives. Par exemple, les quotas déterminent un
volume d’importation maximum pour une catégorie de marchandise donnée.
Mais les BNT les plus difficiles à appréhender sont les impositions légales quant aux
caractéristiques obligatoires des produits.
Ainsi, certains produits alimentaires doivent mentionner leur composition sur
l’emballage, des jouets pour enfants ne doivent pas comporter de pièces susceptibles
d’être avalées, …
A / Globalement, le protectionnisme peut être justifié dans au moins 2 cas :
F. List développe l’argument des industries naissantes : un pays peut protéger son
marché dans la mesure où ses entreprises ne sont pas encore compétitives car trop
récemment insérées dans un secteur,
et souvent trop petites, c'est-à-dire n’ayant pas une taille critique optimale lui permettant
l’insertion dans les échanges.
Lorsque cette industrie arrive à maturation, les barrières sont alors levées. Il s’agit de la
thèse du protectionnisme éducateur.
N. Kaldor développe l’argument des industries vieillissantes : lorsque les industries
produisent des biens en fin de vie, elles doivent assurer une reconversion vers d’autres
productions.
Le temps d’assurer cette transition, un certain protectionnisme peut être toléré. Dans
cette optique, le protectionnisme permet de faciliter la destruction et la réorientation
du tissu productif.
A l’opposé de List, N. Kaldor justifie l’existence de barrières dans le cas d’industries
vieillissantes.
B / Les pays sous développés peuvent souffrir du commerce international
1°/ Les pays peuvent subir une détérioration des termes de l’échange : la croissance
appauvrissante de J Bhagwati :
Dans un contexte d’internationalisation des échanges et de spécialisation
internationale, ce concept forgé par J BHAGWATI désigne un processus de croissance
aboutissant pour un pays à une baisse de son revenu par tête.
La cause principale est la détérioration des termes de l’échange.
Un pays se spécialisant dans un bien donné peut voir le prix de ce bien baisser si l’offre
excède la demande.
En conséquence, on observe une augmentation des quantités exportées, mais une
baisse des recettes d’exportation ou une moindre augmentation.
C’est un mécanisme touchant plus particulièrement les pays spécialisés dans des
produits primaires, matières premières.
Les termes de l’échange sont mesurés par le rapport de l’indice des prix des
exportations sur l’indice des prix des importations.
Un pays peut connaître une détérioration des termes de l’échange si le prix des
produits qu’il exporte augmente moins rapidement que le prix des produits qu’il
importe.
Dans un tel cas, ses ressources d’exportations ne sont plus suffisantes pour couvrir les
dépenses en importation.
Le commerce international l’appauvrit.
2°/ La théorie de l’échange inégal de A Emmanuel : le contenu en travail dans un
milliard d’exportations des pauvres serait supérieur à celui des pays riches :
Reprenant les thèses d’obédience marxiste, A. Emmanuel (1911-2001) pense que
l’échange international entre pays développés et pays sous-développés est inégal, en
faveur des plus riches.
Son idée réside dans le fait que les exportations des pays riches contiennent moins de
travail que celles des pays pauvres.
En schématisant, la France échangerait des biens ayant nécessité peu d’heures de travail
contre des biens en provenance des pays pauvres en ayant nécessité plus.
C’est reconnaître que le travail des pays pauvres est « bradé ». Les échanges de
marchandises avec les pays riches sont discriminatoires pour le travailleur pauvre.
Les Etats-Unis importent du textile chinois, pour un montant de 1 milliard.
Cette quantité de marchandises est le fruit de 10 000 heures de travail.
Les chinois importent des véhicules américains, pour un montant de 1 milliard
également.
Ces automobiles ont été produites par 6 000 heures de travail américain.
On voit qu’une heure de travail américain s’échange contre 1.66 heures de travail
chinois.
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