PPT - 0,95 Mo Prise en charge communautaire du VIH 20/06/2012

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Rôle des personnes séropositives
et des associations
communautaires dans la lutte
contre le VIH/sida
Florence Thune
Cours sur la prise en charge globale
du VIH/sida
Ouagadougou – Juin 2012
Objectifs de la séquence
• Citer les éléments caractérisant une action
communautaire
• Identifier les principales raisons ayant conduit à
des actions communautaires dans la lutte contre
le VIH
• Identifier les actions nécessaires pour une
meilleure complémentarité entre tous les acteurs
pour une prise en charge plus efficace des
personnes vivant avec le VIH
Qu’est ce qu’une
action communautaire?
Vous avez dit « communautaire »?
• Définition du Dictionnaire Petit Robert….
Communautaire: qui a rapport à la communauté
Communauté: groupe social dont les membres
vivent ensemble, ou ont des biens, des intérêts
communs
Du communautaire à la santé communautaire…
• Charte d’Ottawa pour la promotion de la
santé (1986) / OMS:
« Renforcer l'action communautaire:
La promotion de la santé procède de la
participation effective et concrète de la
communauté à la fixation des priorités, à la prise
des décisions et à l'élaboration des stratégies de
planification, pour atteindre un meilleur niveau
de santé. »
Du communautaire à la santé communautaire.
• Extrait de la « Charte de promotion des
pratiques de santé communautaire » de
l’Institut Théophraste Renaudot:
« Une action de santé sera dite communautaire
lorsqu’elle concerne une communauté qui
reprend à son compte la problématique
engagée, que celle-ci émane d’experts ou non,
internes ou externes à la communauté »
Pourquoi un mouvement
communautaire dans
la lutte contre le sida dès les années 80 aux
USA et en Europe?
Pourquoi une implication
particulièrement forte
des personnes vivant avec le VIH
dans tous les domaines?
Dans l’Histoire de la lutte contre le sida…
• La dynamique du mouvement de lutte contre
le sida, une conjoncture historique et sociale
– Des jeunes adultes sont touchés
– Un enjeu immédiat de vie ou de mort
– L’épidémie frappe plus durement certaines
communautés (communauté homosexuelle),
– Remise en cause du pouvoir médical,
– Intervention sur le savoir, sur la science
Dans l’Histoire de la lutte contre le sida…
• Les « principes de Denver » (1983),
déclaration du comité consultatif des
Personnes vivant avec le sida. Premier
engagement d’une communauté partageant
des intérêts communs.
• Reconnaissance institutionnelle le 01/12/94 au
Sommet de Paris / 42 Etats
• Emergence du principe GIPA (De « Greater »
à « Meaningful »)
L’émergence des associations…
• « Mouvements de malades »
• Associations de personnes directement
concernées, infectées ou affectés par le
VIH/sida, de professionnels engagés au sein de
la communauté (création de AIDES en 1984 à
Paris, de Act Up en 1987 à New York, TRT-5 en
1992,…)
Des associations très actives aux USA et en Europe
• En complément aux actions de dépistage du VIH
et de la prise en charge médicale assurées par
les structures publiques et privées (CDAG,
hôpitaux, laboratoires,…) ou les médecins de
ville
• Actions de prévention
• Information scientifique et médicale auprès des
personnes séropositives (les RéPI d’Act Up /
information = pouvoir) - Autoformation
Soutien aux personnes séropositives
• Soutien psychologique et social auprès des
personnes séropositives et de leurs proches
pour mieux gérer le VIH et la maladie au
quotidien – Importance du non-jugement et de
l’écoute
• Programmes d’aide à l’observance / éducation
thérapeutique (Arrivée des ARV)
• Appui juridique et administratif, défense des
droits,…
Suivi de la recherche – Plaidoyer - Formation
• Implication dans les décisions et processus liés
à la recherche médicale et aux essais
thérapeutiques (TRT-5 / Traitement et
Recherche Thérapeutique – Expertise profane)
• Plaidoyer auprès des gouvernements, des
laboratoires pharmaceutiques,….
• Intervention dans des formations initiales de
médecins
Une implication grandissante au Nord comme au Sud…
• De patient…. / personne vivant avec le VIH
à....
• Patient expert de sa propre maladie (éducation
thérapeutique)
à…
• Patient transmettant son expérience à d’autres patients
(conseiller…)
à….
• Patient expert activiste
à….
• Patient formateur
Dans les pays en développement
Pourquoi les associations se sont-elles
également impliquées dans la lutte contre le
VIH/sida dans les pays en développement,
bien au-delà des actions d’IEC?
Raisons de l’implication des associations
• Manque d’investissement financier dans les
structures publiques de santé ne leur ayant pas
permis d’offrir des services de dépistage et de
prise en charge répondant aux attentes des
personnes vivant avec le VIH/sida
• Peur de l’absence de confidentialité et de la
discrimination dans les hôpitaux, dans les
laboratoires privés
Raisons de l’implication des associations (2)
• Manque de convivialité, absence de prise en
charge psychosociale
• Services payants
Nécessité d’apporter une réponse de qualité et
adaptée à l’urgence de la situation
De l’engagement communautaire à la
professionnalisation
Au-delà de la prévention
• Création de centres de dépistage anonyme et
gratuit
• Développement de service de soutien
psychologique et social, de visites à domicile et
à l’hôpital
• Prise en charge médicale
• Suivi biologique
• Hospitalisations de jour
Prise en charge médicale
• Gratuite ou bien abordable pour les plus
démunis
• Globale (articulation avec une prise en charge
psychosociale)
• Performante (formation continue des personnels
soignants, formation de jeunes médecins,
parfois premier lieu de prescription des ARV
dans le pays)
Comment aller plus loin dans l’amélioration
de la prise en charge des personnes
séropositives en impliquant tous les acteurs,
publics et associatifs?
Quelques constats
• Les initiatives communautaires et associatives
ne peuvent pas répondre à la demande de
toutes les personnes infectées
• A l’heure de la décentralisation et de l’accès
croissant aux ARV, mobilisation nécessaire de
tous les acteurs de santé
• Baisse des financements de la lutte contre le
sida / besoins croissants pour accès universel
et maintien des patients sous traitement
Quelques constats
• Les structures de santé et de prise en charge
globale font toujours face à une pénurie de
personnel qualifié
• Mais amélioration de la prise en charge du VIH
dans un nombre croissant de structures
publiques
Vers une complémentarité…obligatoire…
• Intégrer toutes les structures, communautaires
ou publiques, dans un réseau plus large de prise
en charge médicale / Reconnaissance officielle
des centres de prise en charge communautaire
• Ne pas revenir sur l’approche spécifique
développée par les associations mais mettre en
place des actions complémentaires entre les
associations et les hôpitaux
Vers une complémentarité…obligatoire…(2)
• Intégration d’une nouvelle offre de services de
santé dans les structures spécialisées de lutte
contre le sida (co-infections, santé sexuelle et de
la reproduction,…)
• Intégration de l’offre de service VIH dans des
structures généralistes de soins / Implication
plus importante des centres de santé dans les
quartiers périphériques des grands centres
urbains et en province
Vers une complémentarité…obligatoire… (3)
• Multiplier les postes de médiateurs de santé /
conseillers facilitant l’orientation et la prise en
charge des personnes séropositives par les
hôpitaux, les centres de santé, les associations,
les structures sociales et la communauté
• Reconnaissance de la formation et du statut de
ces acteurs (ex Kenya), permettant une
exigence accrue de leurs compétences et une
meilleure délégation des tâches
Vers une complémentarité…obligatoire… (4)
• Augmentation des budgets confiés aux hôpitaux
et structures de santé publiques, leur permettant
de rémunérer correctement leur personnel
médical, de leur garantir une formation continue
et proposer une offre de soins de qualité
Un retour vers le communautaire?
• Une formation et une implication plus importante
des personnes vivant avec le VIH dans toutes
les activités de prévention et de prise en charge,
en milieu associatif ou public
• Un renouveau et un renforcement des actions
communautaires, notamment sur la question
des patients « perdus de vue »
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