signifie que 26 millions d'individus devraient recevoir un traitement dans le monde,
contre 17 millions selon les critères définis en 2010. Actuellement, près de 10 millions
de séropositifs sont réellement traités.
INQUIÈTUDES SUR LA MOBILISATION INTERNATIONALE
Il est à présent établi qu'en les traitant plus tôt, les personnes infectées vivent plus
longtemps et en meilleure santé, en même temps qu'elles risquent moins detransmettre
le virus, ayant une quantité du VIH réduite dans le sang. En 2010, l'OMS recommandait
de traiter les personnes infectées sitôt que leur taux de lymphocytes CD4 tombait en
dessous de 350 cellules par mm3 de sang. A ce niveau, le système immunitaire est
déjà mis à mal. En choisissant cette fois-ci un seuil supérieur (500 CD4/mm3), l'OMS
avalise les données scientifiques rassemblées ces dernières années.
L'agence recommande toutefois de traiter systématiquement – sans tenir compte
d'aucun seuil – les enfants de moins de 5 ans, les femmes séropositives enceintes ou
allaitantes, les personnes séropositives vivant en couple avec un partenaire non infecté
et celles séropositives co-infectée par l'hépatite B ou ayant également une tuberculose
active.
Les progrès accomplis ces dernières années grâce à l'intensification de la mobilisation
internationale contre l'infection par le VIH sont patents : augmentation du nombre de
personnes traitées (1,6 million d'individus mis sous traitement en 2012, ce qui a porté le
total à 9,7 millions de personnes sous antirétroviraux à la fin 2012), et diminution du
nombre de nouvelles infections, notamment en Afriquesubsaharienne (la baisse est de
38 % depuis 2009 dans 21 pays jugés prioritaires).
BEAUCOUP DE REGARDS SE TOURNENT VERS LA FRANCE
Mais les points négatifs n'ont pas disparu. Si le nombre d'enfants séropositifs
bénéficiant d'un traitement s'est bien accru de 10 % en 2012 par rapport à 2011, le
rythme est deux fois plus lent que pour les adultes. Surtout, les interrogations persistent
sur la capacité de la mobilisation internationale à financer les nouveaux efforts, à
commencer par la prévention de l'infection par le VIH. La conférence de reconstitution
du Fonds mondial de lutte contre le sida, prévue au dernier trimestre 2013, sera un