Vocabulaire Séropositives: les personnes pour qui le sérodiagnostic

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Vocabulaire
Séropositives: les personnes pour qui le sérodiagnostic du virus du sida est positif.
Éviter: Faire en sorte que quelque chose (de pénible, de risqué) ne se produise pas
Décès: Mort d'une personne
Taux: Grandeur exprimée en pourcentage
Cellules: Structure microscopique complexe, constitutive de tous les êtres vivants et
caractérisée par son pouvoir d'assimilation.
Lymphocytes: Cellule du système immunitaire, responsable des réactions de défense
de l'organisme contre les substances qu'il considère comme étrangères.
Seuil: Niveau d'intensité ou de concentration d'un élément
Enceintes: Se dit d'une femme en état de grossesse
Allaiter: Nourrir de lait un enfant ou un animal nouveau-né
Lutter: Se battre contre quelqu'un avec ou sans armes
Milliards: Mille millions
Chiffre: Montant d'une somme, total d'une évaluation
Article: Vers un traitement plus précoce des malades du sida (Paul Benkimoun,
Le Monde, 02.07.13 http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/07/02/vers-untraitement-plus-precoce-des-malades-dusida_3439989_3244.html?xtmc=vih_sida&xtcr=2)
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de rendre publiques de nouvelles
recommandations visant à traiter plus précocement les personnes vivant avec le VIH. A
l'occasion de la conférence de l'International AIDS Society (Société internationale sur le
sida), qui s'est ouverte dimanche 30 juin à Kuala Lumpur (Malaisie), l'agence des
Nations unies incite tous les pays à traiter les personnes séropositives avant même que
leurs défenses immunitaires soient altérées.
Ce changement de stratégie est susceptible d'éviter 3 millions de décès
supplémentaires et 3,5 millions de nouvelles infections d'ici à 2025, estime l'OMS. Cela
signifie que 26 millions d'individus devraient recevoir un traitement dans le monde,
contre 17 millions selon les critères définis en 2010. Actuellement, près de 10 millions
de séropositifs sont réellement traités.
INQUIÈTUDES SUR LA MOBILISATION INTERNATIONALE
Il est à présent établi qu'en les traitant plus tôt, les personnes infectées vivent plus
longtemps et en meilleure santé, en même temps qu'elles risquent moins detransmettre
le virus, ayant une quantité du VIH réduite dans le sang. En 2010, l'OMS recommandait
de traiter les personnes infectées sitôt que leur taux de lymphocytes CD4 tombait en
dessous de 350 cellules par mm3 de sang. A ce niveau, le système immunitaire est
déjà mis à mal. En choisissant cette fois-ci un seuil supérieur (500 CD4/mm3), l'OMS
avalise les données scientifiques rassemblées ces dernières années.
L'agence recommande toutefois de traiter systématiquement – sans tenir compte
d'aucun seuil – les enfants de moins de 5 ans, les femmes séropositives enceintes ou
allaitantes, les personnes séropositives vivant en couple avec un partenaire non infecté
et celles séropositives co-infectée par l'hépatite B ou ayant également une tuberculose
active.
Les progrès accomplis ces dernières années grâce à l'intensification de la mobilisation
internationale contre l'infection par le VIH sont patents : augmentation du nombre de
personnes traitées (1,6 million d'individus mis sous traitement en 2012, ce qui a porté le
total à 9,7 millions de personnes sous antirétroviraux à la fin 2012), et diminution du
nombre de nouvelles infections, notamment en Afriquesubsaharienne (la baisse est de
38 % depuis 2009 dans 21 pays jugés prioritaires).
BEAUCOUP DE REGARDS SE TOURNENT VERS LA FRANCE
Mais les points négatifs n'ont pas disparu. Si le nombre d'enfants séropositifs
bénéficiant d'un traitement s'est bien accru de 10 % en 2012 par rapport à 2011, le
rythme est deux fois plus lent que pour les adultes. Surtout, les interrogations persistent
sur la capacité de la mobilisation internationale à financer les nouveaux efforts, à
commencer par la prévention de l'infection par le VIH. La conférence de reconstitution
du Fonds mondial de lutte contre le sida, prévue au dernier trimestre 2013, sera un
moment décisif. Le Fonds a d'ores et déjà calculé la somme nécessaire pour poursuivre
sa mission : 15 milliards de dollars (11, 5 milliards d'euros), un chiffre qui tient compte
du nouveau seuil pour la mise sous traitement.
"L'argent mobilisé contre le VIH permet un retour sur investissement : prévenir la
transmission du virus de la mère à l'enfant coûte 100 dollars, alors que traiter un enfant
né avec le VIH coûte 300 000 dollars", souligne Michel Sidibé, directeur exécutif
d'Onusida. Beaucoup de regards se tournent vers la France. Alors que des pays ont
indiqué poursuivre leur engagement, le deuxième contributeur au Fonds mondial va-t-il
en faire autant – notamment à travers la taxe sur les transactions financières – ou
alléger son effort ? Michel Sidibé rappelle une citation de Nelson Mandela : "Quand
l'eau commence à bouillir, ce n'est pas le moment d'éteindre le feu."
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