Pédagogies-Volet 2

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LA PÉDAGOGIE-Volet 2
Présentation par
PATRICK JJ DAGANAUD
Novembre 2002
Tous droits réservés
LA PÉDAGOGIE- Volet 2
Ses concepteurs à travers les siècles.
REVUE CHRONOLOGIQUE
LES PÉDAGOGUES DE L’ANTIQUITÉ
SOCRATE (470---99 avant JC) philosophe grec qui n’a rien écrit.
L’image qu’en donne Platon est celle d’un homme qui enseigne à son interlocuteur en le questionnant, lui fait
découvrir ainsi ce que ce dernier croyait ignorer ( c’est la maïeutique ou l’art d’accoucher les esprits) et qui le
fait cheminer vers la vérité. (c’est la dialectique).
PLATON (427-347 avant JC) philosophe grec, disciple de Socrate.
Pédagogue à double titre : fondateur de l’Académie et de théorie de l’enseignement et enseignant lui-même :
il procède par dialogues et comparaisons.
ARISTOTE (384-322 avant JC) philosophe grec
A fait des analyses admirables de la rhétorique, a accordé une place mineure à la dialectique. Parle du rôle
de la nature et de la “relativité de l’état d’enfance” avec une précision que lui envieraient les psychologues
cognitivistes du début du XXe.
Son éducation ressemble par bien des points à celle de Platon dont il fut le disciple. Mais plus que son
maître, Aristote admet les droits de l’individu et de la famille. Celle-ci est la base de l’État. Comme Platon,
Aristote veut une culture désintéressée’ ‘,l’exercice de l’esprit et la jouissance esthétique.
Il est raisonnable d’empêcher les enfants jusqu’à sept ans de ne rien voir ou d’entendre quoi que ce soit de
grossier et qui soit indigne de la condition des hommes libres”...; Le but de l‘art et de l’éducation en général,
c’est de suppléer à la nature, ou de compléter ce qu’elle n’ a que commencé”...’ Personne assurément ne
contestera que l’éducation des enfants ne soit un des objets qui mérite le plus d’attention du législateur,
puisque, dans la cité où l’on néglige ce point, l’on en éprouve toujours quelque dommage”...
Concepteur de la logique formelle (théorie du syllogisme) et fondateur à Athènes du Lycée.
“Inspirateur” de l’école péripatéticienne (parce qu’ Aristote enseignait en marchant).
REVUE CHRONOLOGIQUE
UN PETIT SAUT AU MOYEN ÂGE CAROLINGIEN
ALCUIN (735-804)
Théologien anglo-saxon, il est l’un des maîtres et des concepteurs de l’école palatine fondée par
Charlemagne.
UN AUTRE SAUT AUX XVE ET XVIE SIÈCLE
ERASME (1469-1536) humaniste hollandais
Il dénonce le pédantisme et la brutalité des maîtres ainsi que la pratique des châtiments corporels. Il y
oppose une conception éducative fondée sur les différentes formes de la relation. Les relations entre le
maître et l’élève reposent sur la raison et l’amour. L’intérêt pour l’étude découle de l’affection pour le maître
et de la mise en oeuvre d’une pédagogie attrayante, fondée sur les jeux et les récompenses. Un émetteur
doit se faire aimer.”
RABELAIS (François) (1494-1553) écrivain français.
Modèle des humanistes de la Renaissance
Confiance en l’homme. Une tête bien faite vaut plus qu’une tête bien pleine. La pensée pédagogique de
Rabelais est celle d’un humaniste et c’est aussi pensée encyclopédique, visant à un savoir universel.
Rabelais dénonce dans le portrait de Gargantua les excès des méthodes scolastiques, les abus de l’autorité
et des exercices de mémoire.
MONTAIGNE (Michel Eyquem) (1533-1592) écrivain français.
Le but de l’éducation est de se former autant le caractère que de s’instruire, la fin de notre étude, c’est d’ être
devenu meilleur et plus sage”; il recommande l’expérience de la vie, l’observation et la connaissance des
hommes, la pratique des voyages et blâme l’instruction purement livresque. En humaniste, il est l’adversaire
des pédants et faux éducateurs. Il faut développer l’initiative et se faire un jugement personnel.
REVUE CHRONOLOGIQUE
LE XVIIE SIÈCLE
COMENIUS (Jan Amos KOMENSKY) (1592-1670) humaniste tchèque.
Précurseur de la pédagogie active. Il a parlé le premier des sciences de l’éducation. Le monde est
construit sur l’éducation. Ses conceptions humanistes tendant à l’insertion des hommes dans une
fraternité universelle veulent aboutir à une fédération des peuples et ont fait de lui un précurseur de la
pensée moderne et l’un des fondateurs de la pédagogie. Il est aussi un des promoteurs des écoles pour
les sexes.
LOCKE (John) (-1 632-1704) philosophe anglais.
“L’enfant est un être à part entière mais il faut le traiter en tant qu’ “ être immature.”
Pour Locke, philosophe et pédagogue empiriste, l’esprit est une table rase et la sensation est le point de
départ de toute notion. L’expérience est donc le point de départ de toute étude, l’éducation doit s’appuyer
sur la curiosité. Pour lui, l’éducation doit favoriser la formation de bonnes habitudes, tout en développant
le caractère et l’intelligence, sans négliger l’éducation physique.
REVUE CHRONOLOGIQUE
LE SIÈCLE DES LUMIÈRES (XVIIIE SIÈCLE)
ROUSSEAU (Jean Jacques) (1712-1778) écrivain et philosophe français.
Recherche d’une harmonie entre hommes qui s ’exprime par une critique des
fondations d’une société corruptrice. Il faut partir des besoins réels et profonds de
l’enfant et créer des situations dans lesquelles les apprentissages apparaissent
comme des moyens propres à satisfaire ces besoins.
Rousseau présente dans son “Émile”, un Robinson pédagogique, et réfute tout
raisonnement avec l’enfant : “ Puisqu’il nous faut absolument des livres, il en existe
un qui fournit, à mon gré, le plus heureux traité d’éducation naturelle. Il servira
d’épreuve et de progrès à l’état de notre jugement ; et tant que notre goût ne sera
pas gâté, sa lecture nous plaira toujours. Quel est donc ce merveilleux livre? Est-ce
Ans ? Non: C’est Robinson Crusoë ! Raisonner avec les enfants était la grande
mission de Locke ; c’est la plus en vogue aujourd’hui, mais son succès ne me paraît
pourtant pas fort propre à lui donner crédit, et, pour moi, je ne vois rien de plus triste
que ces enfants avec qui l’on a tant raisonné. Traitez votre élève selon l’âge. Mettezle à sa place, et tenez l’y bien qu’il ne tente plus sortir. Ne lui commandez jamais rien,
quoi que ce soit au monde, absolument rien. Qu’il sache seul qu’il est faible et que
vous êtes fort” “
Pour Rousseau, l’éducation du sens de l’observation de l’intelligence et du sens
moral s’opère à même la nature et occasionnellement.
REVUE CHRONOLOGIQUE
LE SIÈCLE DES LUMIÈRES (XVIIIE SIÈCLE)
DIDEROT (Denis) (1713-I 784) écrivain et philosophe français.
Animateur de l’Encyclopédie de 1751 Diderot se distingue de Rousseau par une croyance enthousiaste
en l’efficacité morale et politique de l’institution éducative. La condition que l’institution éducative,
cessant d’être dépositaire d’une tradition littéraire absurde, s’oriente résolument vers le bien public,
est inséparable du progrès scientifique. Esprit vif, Diderot essaie de retenir en même temps les vérités
pédagogiques. Celles-ci sont éparses son roman: “Le Neveu de Rameau”. L’essentiel de ses idées est
que l’école doit être ouverte à tous. “ L’ignorance est le partage de l’esclave et du sauvage. Il est
absurde de condamner à l ’ignorance les subalternes de la Société....”
La portée commune de l’esprit humain est celle d’une éducation publique. Tous les spectacles, les
connaissances, ont un attrait naturel pour les enfants dont la curiosité est la première qualité.
Exaltation de la nature conçue comme “force divine et bonne”, même si elle est surtout secouée de
manifestations frénétiques.
REVUE CHRONOLOGIQUE
LE SIÈCLE DES LUMIÈRES (XVIIIE SIÈCLE)
BASEDOW ou BASEDAU (Johann Bernard) (1723-1790)
Fervent lecteur de J.J. Rousseau. Son ‘manuel élémentaire d’éducation” (1774) formule les principes
d’une réforme de l’enseignement qui s’inspire en partie de l’“Émile” (rendre l’étude vivante pour l’enfant,
graduer les difficultés).
PESTALOZZI (Johann Heinrich)(1746- ? ? ? )pédagogue suisse.
Disciple de J.J. Rousseau. Pour Pestalozzi, l’éducation est un acte de charité envers l’enfant a qui il faut
donner une formation humaine. Essentiellement affective, l’éducation qu’il préconise doit comme dans la
famille pour continuer à l’école. Il élève le métier d’éducateur ou ré-éducateur à la dignité du service de
Dieu en la personne de l’enfant.
“ Des enfants imbéciles qui, élevés à la dure, auraient fini dans une maison d’aliénés, peuvent, avec des
soins affectueux appropriés à leur faiblesse, être sauvés de cette misère, acquérir un modeste gagne pain
et se suffire à eux-mêmes...”
FOURIER (Chartes) (1772-1837) philosophe et économiste français.
Notion d’ éducation intégrale qui implique à la fois une pédagogie libérale et une valorisation de certaines
disciplines (arts. éducation physique, travail manuel). Il y a recherche à la fois du développement
harmonieux de toutes les capacités humaines et la préparation de I ‘individu aux tâches proposées par
une société en plein essor.
ESQUIROL (Jean Etienne Dominique) (1772-1840) médecin français.
Un des fondateurs de la nosographie psychiatrique. A l’origine de la mise en place en France des
institutions psychiatriques, il est considéré comme un des fondateurs de la psychiatrie moderne.
REVUE CHRONOLOGIQUE
LE SIÈCLE DES LUMIÈRES (XVIIIE SIÈCLE)
ITARD (Jean Marc Gaspard) (1775-1838n ) médecin et pédagogue français.
D’abord chirurgien au Val de Grâce, Itard devient en 1800, médecin de l’Institut des sourds-muets. On lui
doit de grands perfectionnements dans les méthodes de l’exploration de l’oreille et du nasopharynx.
(Académie de Médecine 1821).
Au début, Itard, n’avait sur les sourds-muets, que des notions vulgaires. Il voulut les connaître à fond et
pour les observer de plus prés, il vécut avec eux.
C’est alors que “Le Sauvage de l’Aveyron” (l’Enfant Sauvage), fut déposé à l ’institution des sourdsmuets, et remis entre les mains du Dr. Itard. Loin d’être surpris à la vue du “Sauvage de l’Aveyron”, Itard
se pencha sur le problème suivant : “Déterminer quel serait le degré d’intelligence et la nature des idées
d’un adolescent qui, privé dès son enfance de toute éducation ’aurait vécu entièrement séparé des
individus de son espèce. Formé à l’école de Locke, Itard s’attache d’abord à exercer le sens de son élève:
“ Ce qui rend la plupart des sourds-muets si inférieurs aux autres hommes, c’est moins leur infirmité que
l’isolement auquel cette infirmité les condamne...”
Les recherches lies faites par Itard, ont servi par la suite d’abord à Seguin , puis ensuite au Dr.
Montessori, dont toute oeuvre s’appuie entièrement sur les bases des méthodes créées et employées
pour les enfants handicapés.
HERBART (Jolian Friedrich) (1776-1841) philosophe et pédagogue allemand.
Kantien, élève de Pestalozzi, il pense que l’éducation doit constituer un ensemble de valeurs qu’il faut
transmettre. Promoteur d’une psychologie scientifique, il a tenté d’appliquer à l’éducation les théories de
Kant.
REVUE CHRONOLOGIQUE
FIN DU XVIIE SIÈCLE-DÉBUT DU XIXE
FRÔBEL (Friedrich) (1782-1852) pédagogue allemand.
Influencé par Pestalozzi. Promoteur de lieux spécifiquement enfantins: les ‘Kindergarten”. Enfant:
réalité originale et autonome. Il fonda le premier jardin d’enfants et mit au point un des premiers
systèmes de jeux éducatifs: il faut avoir du matériel pour apprendre. Il a exposé les principes d’une
pédagogie insistant sur la nécessité de réaliser un équilibre harmonieux des facultés psychologiques
de l’enfant auquel il faut laisser une grande spontanéité. Dans son oeuvre essentielle ‘L’Éducation de
l’homme”, Fröbel distingue deux grandes périodes dans la vie de l’enfant : d’une part une “première
enfance” capitale pour le développement ultérieur et, où se produit l’éclaircissement du brouillard qui
enveloppe toute chose”. C’est le moment où l’enfant, par l’intermédiaire de ses sens, rend extérieur
l’intérieur. et l’intérieur extérieur”. Le jeu occupe une grande partie de la vie enfantine: ‘Les jeux de
l’enfant, sont le cœur de la plante qui s’épanouira la vie entière”. D’autre part, une “enfance”
caractérisée par l’acquisition complète du langage. L’enfant apprend, rendant, cette fois intérieur le
monde extérieur. Pour Fröbel, l’enfant devient écolier, quand s’affirme en lui la conscience de la vie et
de la volonté. Fröbel est un des représentants de la théorie de l’autonomie éducative.
REVUE CHRONOLOGIQUE
FIN DU XVIIE SIÈCLE-DÉBUT DU XIXE
SEGUIN (Édouard) (1812-I 880)médecin américain.
Élève d’Itard et d’Esquirol, il s’intéresse à l’éducation des enfants déficients mentaux. Il travaille sur la
différence entre idiotie et démence.
SPENCER ( Herbert) (1820-1903 ) philosophe et sociologue britannique.
Auteur d’une philosophie qui met en avant le passage de l’homogène à l’hétérogène comme fonction
principale de l’évolution. Tout en affirmant le caractère inconnaissable de la nature de l’univers, il a
voulu donner une explication globale de l’évolution des êtres à partir des lois de la mécanique.
TOLSTOÏ (Léon Nikolevitch) ( 1828-1910 ) écrivain russe.
Léon Tolstoï ouvre dans sa propriété, à Iasnaïa Poliana, en 1849, une école à l’intention des enfants de
paysans, où les enfants viennent et partent quand ils veulent. Partisan de la pédagogie de la
spontanéité, il fut un disciple fervent de Pestalozzi.
Ouvrage : Pédagogie de la spontanéité.
REVUE CHRONOLOGIQUE
MILIEU DU XIXE SIÉCLE : INDUSTRIALISATION ET AVÈNEMENT DE L’ÉCOLE PUBLIQUE OBLIGATOIRE
KEY (Ellen) (1849-1926) pédagogue suédoise.
Pionnière de l’Éducation Nouvelle se réclamant de J.J. Rousseau.
Partisane d’une pédagogie libertaire, elle veut “laisser tranquillement et sans inquiétude la nature faire
son oeuvre toute seule en veillant simplement à ce que des conditions entraînantes soutiennent son
travail’ ‘.(de l’enfant)
PAVLOV (Ivan P.) (1849-1936) psychologue russe
Il conduit des recherches sur le conditionnement classique ou le réflexe conditionné. Des stimuli a priori
inefficaces pour déclencher un réflexe (réponse inconditionnelle) peuvent déclencher une réponse
semblable (réponse conditionnelle) s’ils sont associés avec le déclencheur naturel (stimulus
inconditionnel) du réflexe.
KERSHENSTEINER (Georg) (1854-1932) pédagogue allemand.
Kerschensteiner se caractérise par son idéalisme social, son culte du travail et de l’état. Pour lui toute
véritable éducation doit conduire à l’autonomie, mais on ne peut y accéder qu’à travers la discipline que
constitue le travail manuel en équipe. Il considère que le processus éducatif doit partir du besoin
d’activité et d’expression de l’être humain.. L’intérêt, lié au besoin, est la base de l’action éducative les
dernières racines des intérêts sont toujours les besoins ou les fonctions physiques, psychiques ou
spirituelles”...
DURKHEIM (Émile) (1858-1917) sociologue
Il ramène les faits moraux aux faits qu’il regarde comme indépendants des conditions individuelles. Il
introduit le concept de con collective (règles, morale, culture, ...), c’est qui sert de cadre à la pensée, aux
sentiments ( l’individu et des individus.
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MILIEU DU XIXE SIÉCLE : INDUSTRIALISATION ET AVÈNEMENT DE L’ÉCOLE PUBLIQUE OBLIGATOIRE
DEWEY (John) (1859-1952) Psychologue, philosophe et pédagogue américain.
Inventeur de la classification décimale utilisée dans les bibliothèques.
Il a introduit en pédagogie les méthodes occupationnelles. Il introduit une philosophie instrumentaliste
(l’intelligence et les théories sont des outils pour l’action) et fonctionnaliste (la société est un système
dont l’équilibre dépend de l’intégration de ses diverses composantes)... Les expériences réalisées dans un
milieu éducatif approprié doivent permettre à l’enfant d’acquérir les qualités fondamentales dont il aura
besoin pour s’adapter à la vie sociale et professionnelle. Dewey est l’un des promoteurs de la pédagogie
génétique, de la pédagogie fondée essentiellement sur le pragmatisme, celle que Claparède appellera
“Fonctionnelle” , qui tend à développer l’éducation mentale en fonction de son adaptation à l’existence
concrète et non pour ses propres fins. Il pose en principe que l’enfant ne se développe que du dedans.
L’éducateur doit se guider sur les intérêts et les besoins de ses élèves ces intérêts et besoins changent
avec l’âge et s’orientent librement. Pour Dewey, la pédagogie génétique a le constant souci de la
satisfaction des besoins et intérêts des enfants.
La ‘méthode des projets” de Dewey se rapproche de la méthode des “centres d’intérêts” de Decroly.
‘Méthode des projets” : l’apprentissage par la pratique ne se fait pas artificiellement, sans tenir compte de
la psychologie de l’enfant.
STEINER (Rudolf) (1861 - 1925) pédagogue autrichien.
Pédagogie fondée sur des “périodes” de travail par thèmes décloisonnant les matières traditionnelles, sur
l’expérience et sur des activités artisanales et professionnelles étroitement intégrées à l’environnement. Si
l’enfant est avant tout autonome, le maître constitue cependant la référence morale déterminante et
l’autorité. Fondateur de l’anthroposophie: doctrine ésotérique chrétienne d’inspiration rosicrucienne et
manichéenne, gnose chrétienne de source théosophique.
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MILIEU DU XIXE SIÉCLE : INDUSTRIALISATION ET AVÈNEMENT DE L’ÉCOLE PUBLIQUE OBLIGATOIRE
ALAIN (Émile Chartier dit) (1868-1951) essayiste français. Spiritualisme humaniste.
“Le but de l’éducation est de tirer l’homme de la barbarie primitive, de lui faire connaître son pouvoir sur
lui-même et sur le monde”.
“L’éducation est pour tous et pas seulement pour une élite. Elle doit s’adresser aux esprits ordinaires, à
ceux qui sont lents. Les génies peuvent s’en passer, car ils s’instruisent eux-mêmes.”
Alain croit fermement au pouvoir de l’éducation. Il faut, pense-t-il prendre l’enfant au sérieux pour
l’obliger à penser, à prendre conscience de sa pensée et à affermir celle-ci par l’exercice.
MONTESSORI (Maria) (1870-1952) médecin psychiatre et pédagogue italienne.
Auteur d’une méthode destinée à favoriser le développement naturel de l’enfant en le mettant dans une
nouvelle ambiance sur mesure, adaptée à ses besoins psychologiques. La manipulation d’objets, de
matériels; le jeu et la maîtrise de soi contribuent également au développement. Aux étapes successives
de l’évolution de la personnalité doivent correspondre des plans d’éducation gradués (on ne peut
apporter des connaissances à n’importe quel moment). Elle insiste sur l’existence de “périodes
sensibles” jalonnant le développement de l’enfant, sur l’importance du respect (les rythmes personnels,
sur la liberté des enfants au sein des activités qui leur sont proposées.
Enfant : réalité originale et autonome.
Elle est un promoteur de lieux spécifiquement enfantins:” La casa di bambini “(1907).
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FIN DU XIXE SIÉCLE : INDUSTRIALISATION ET ÉCOLE PUBLIQUE OBLIGATOIRE
DECROLY (Ovide) (1871 - 1932) médecin psychiatre et pédagogue beige
Ovide Decroly a fondé sa pédagogie sur la fonction de globalisation et sur le jeu. Il recommande d’éduquer et
d’instruire en faisant appel à une activité mentale que l’enfant manifeste naturellement dans des
comportements dominés par les tendances, l’affectivité et l’intérêt, et où il saisit globalement les êtres et les
choses, aussi bien dans la perception, l’expression et l’acte, que dans le souvenir, la pensée et le
raisonnement. L’ordre psychologique pour l’acquisition d’une connaissance est représenté par une première
étape d’observation directe des objets et des faits ; une seconde d’association dans le temps et l’espace, une
troisième d’expression concrète ou abstraite”...Pour Decroly, tout centre d’intérêt comprend trois aspects :
l’observation, l’association, l’expression. Decroly a été médecin, psychologue et éducateur. Ses études sur les
retardés mentaux l’ont conduit par la voie psychologique aux problèmes pratiques de pédagogie normale. A
l’instar de Montessori et Dewey, l’idée centrale de la pédagogie decrolyenne c’est de rapprocher l’école de la
vie.
CLAPAREDE (Édouard) ( I873-1960 ) psychologue et pédagogue suisse.
Fondateur de la psychologie fonctionnelle et promoteur de la pédagogie expérimentale, il fut le partisan d’une
école active et d’une pédagogie tenant compte des besoins et des intérêts des enfants.
Le premier problème de la pédagogie, ce n’est ni la méthode, ni le programme, mais l’enfant”...
Les méthodes et les programmes gravitant autour de l’enfant, et non plus l’enfant tournant tant bien que maI
autour d’un programme arrêté en dehors de lui, telle est la révolution copernicienne à laquelle la psychologie
convie l’éducateur”.
Claparède fut un propagandiste de l’orientation professionnelle, un psychologue de l’enfance, un pédagogue
expérimental et cofondateur de l’institut J.J.Rousseau à Genève. Les travaux de Claparède, ont montre aux
maîtres qu’ils avaient beaucoup à apprendre des enfants eux-mêmes, c’est-à-dire de leur observation. A ce
titre, Claparède avec son attitude pédocentrique doit être regardé comme l’un des pères de l’école nouvelle.
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FIN DU XIXE SIÉCLE : INDUSTRIALISATION ET ÉCOLE PUBLIQUE OBLIGATOIRE
THORNDIKE (Edward Lee) (1874-1949)
Apprentissage par essais et erreurs. Il y a association référentielle entre un stimulus et une réponse
particulière par la satisfaction induite par la réponse. Dans “Educational Psychology” paru en 1903, il étudie la
mesure dès différences individuelles, l’influence de la famille, de l’environnement, les types d’intelligences et
de caractère.
WATSON (John B.) (1878-1958) psychologue britannique, père du béhaviorisme.
Phrase clef:” Donnez-moi une douzaine d’enfants bien portants, bien conformés, et mon propre milieu
spécifique pour les élèves, et je garantis de prendre chacun au hasard et d’en faire n’importe quel type de
spécialiste existant : docteur, juriste, artiste, commerçant et même mendiant et voleur, sans tenir compte de
ses talents, penchants, tendances, capacités, de sa vocation ni de la race de ses ancêtres.”
FERRIERE (Adolphe) (1879-1960) pédagogue suisse.
Le nom de Ferrière peut s’identifier à celui de l’École Active”. Ce grand pédagogue est en effet celui qui s’est
donné pour tâche de définir l’esprit général et le programme d’ensemble de l’école active, face aux diverses
conceptions et aux diverses méthodes qui prétendent l’incarner. Ferrière, affirme la nécessité d ‘une
pédagogie génétique et fonctionnelle basée sur le développement psychique de l’enfant et de l’adolescent. Sa
préoccupation majeure est de sauver l’autonomie et la liberté des écoliers. Ferrière a participé aux activités de
l’Institut J.J Rousseau, comme représentant autorisé de l’École Active. La pédagogie des Centres d’Intérêts de
Decroly s’inspire des principes et des grandes étapes de Ferrière. ...“ L’intérêt est la pierre d’angle de l’École
Active a-t-on dit ; elle supporte tout
WALLON (Henri) (1879-19624) psychologue français.
Travaux sur le développement de l’enfant et projet de réforme de l’enseignement avec Langevin. Le
développement de l’enfant, influencé par la maturation biologique et le milieu social, n’est pas continu, mais
parsemé de “crises”, qui entraînent, chaque fois, une réorganisation des structures psychobiologiques “Parler
c’est bien, faire c’est mieux.”
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FIN DU XIXE SIÉCLE : INDUSTRIALISATION ET ÉCOLE PUBLIQUE OBLIGATOIRE
WERTHEIMER (Max) (1880-1943) psychologue
Un des fondateurs de la psychologie de la forme qui affirme la primauté de la structure des faits
psychiques par rapport aux éléments qui la composent. Il promeut la pensée créatrice.
GESELL (1880-1961) psychologue américain.
Travaux sur la psychologie de l’enfant et notamment sur la maturation neuropsychologique.
Contribution importante à l’étude et à la mesure de l’intelligence des enfants d’âge préscolaire (
méthodes transversales (même âge) et longitudinales (stades différents d’évolution).
COUSINET (Roger) (1881-1973) travail en groupe (1908)
Ancien instituteur et inspecteur de l’éducation nationale française, R. Cousinet a pratiqué un système de
travaux libre par groupes librement constitués. Il en appelle l’affectivité, au compagnonnage.
Pour Cousinet, les groupes spontanés d’enfants forment une arène naturelle où égoïsme et altruiste
s’affrontent. Si bien qu’ils représentent l’unique terrain d’une éducation morale concrète adaptée à la vie
l’enfant, à l’éclosion du sens de la solidarité et de la justice. Les groupes ont une valeur corrective par la
confrontation des conceptions qui s’y effectuent, partant, une valeur intellectuelle. Cousinet postule que
le groupe de travail n’est presque jamais déviant par rapport aux objectifs de la classe en définitive celle
du maître. Il s’agit bien, comme chez Durkheim, d’utiliser les vertus du groupe. A bien des égards,
Cousinet fait figure de précurseur. Il est un des premiers à poser aux enseignants des questions de
fond, relatives à attitudes, au-delà des méthodes ou des techniques. C’est précisément la notion de
l’attitude, relation qui va devenir prépondérante dans l’élaboration de la pédagogie
‘psychosociologique”.
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FIN DU XIXE SIÉCLE : INDUSTRIALISATION ET ÉCOLE PUBLIQUE OBLIGATOIRE
NEILL (Alexander Sutherland) (1883-1973) pédagogue britannique.
Fondateur d’une école dans laquelle il mit en pratique l’idée que les enfants sont capables de s’éduquer
avec le minimum d’intervention des adultes. Conception libertaire et refus de l’aliénation et du
conditionnement engendré par toute institution pédagogique : il ne faut rien imposer aux enfants, la loi est
établie par les enfants. Rendu célèbre par son livre ‘’Libres enfants de Summerhill”, Neill, psychologue et
psychanalyste, a fait une expérience, véritable aventure pédagogique, dans une École en Angleterre. En
effet, voyant dans le but de l’école traditionnelle uniquement un enseignement au détriment de l’éducation
et des besoins de l ’enfant , Neill, dans son école de Summerhill vise au contraire à servir ses besoins. Son
principe est la liberté totale: tout y est facultatif à commencer par les cours, qui n’ occupent d’ailleurs
qu’une petite partie de l’emploi du temps, à côté d’activités de plein air, de travaux manuels et de théâtre.
C’est le seul bon vouloir des élèves qui compte.
Neill estime que l’instruction scolaire n’est pas essentielle pour “réussir dans la vie”, car la réussite “c’est la
capacité de travailler joyeusement et de vivre positivement”.
Bien entendu, la liberté est limitée par certaines lois. Ces lois sont débattues et établies au cours de
réunions tenus régulièrement et auxquelles assistent tous ceux - enfants et membres du personnel- qui
désirent y participer, sous la présidence d’un enfant. Même des propositions présentées par le directeur
peuvent être rejetées, car tous les votes ont le même poids.
MAKARENKO (Anton Sevenovitch) (1888-1939) pédagogue soviétique.
Éducation et réadaptation des adolescents par le travail en commun. Idées fortes : valeur du travail
productif collectif et acceptation d’une “discipline consciente” fortement hiérarchisée où autorité et
obéissance sont réciproques.“L’homme ne peut vivre sur terre, s’il n’aperçoit pas devant lui quelque chose
de réjouissant... Élever l’homme, c’est faire naître en lui des lignes perspectives d’après lesquelles
s’organiseront ses joies de demain.”
REVUE CHRONOLOGIQUE
FIN DU XIXE SIÉCLE : INDUSTRIALISATION ET ÉCOLE PUBLIQUE OBLIGATOIRE
LEWIN ( Kurt ) (1890-1947) Psychologue et sociologue américain d’origine allemande,
Il a était le promoteur de la dynamique des groupes, K. Lewin instaure en pédagogie un catalyseur qui
tantôt provoque, facilite et utilise les conflits, tantôt les laisse jouer pour les corriger ou les neutraliser. Il
essaie d’accorder phénoménologie et psychanalyse en dépit de leurs divergences.
PARKHURST (Helen) (1890-?) institutrice américaine.
Initiatrice du plan Dalton, Miss Parkhurst est fondamentalement une praticienne, une organisatrice et une
réformatrice. Ayant commencé dans une classe campagnarde comme institutrice, le mélange des âges des
élèves l’oblige à faire appel au travail individuel. Elle s’est donc très tôt rendue compte que tous les enfants
- à cause des différences individuelles ne travaillent pas au même rythme, n’ont pas forcément les mêmes
intérêts et que, dès lors, c’est un non-sens que de les soumettre au même régime, au même horaire, à la
même matière, au même programme.
C’est seulement dans la mesure où un enfant peut dominer la matière que son intérêt reste vivant”...
MORENO (Jacob Lévy) (1892-1974) psychosociologue américain.
Inventeur du psychodrame, pionnier en psychothérapie des groupes, fondateur de la sociométrie. Il
s’intéresse aux relations interpersonnelles au sein du groupe et étudie la dynamique groupale. Le groupe n
utilise pas seulement un matériel abstrait, niais un espace concret dans lequel les interactions entre les
individus peuvent jouer librement. La spontanéité individuelle joue un rôle libérateur.
VIGOTSKY (Lev Semionovitch) (1896-1934) psychologue russe
Contemporain de Piaget, il a aussi élaboré une théorie interactionnjste de l’apprentissage mais qui insiste
sur sa composante sociale. “La vraie direction de la pensée ne va pas de l’individuel au social mais du
social à l’individuel”. Selon lui, la pensée et la conscience sont déterminées par les activités réalisées avec
des congénères dans un environnement social déterminé.
Il a développé deux concepts importants: le conflit sociocognitif’ et la zone proximale de développement.
Un des pères du socioconstructivisme.
REVUE CHRONOLOGIQUE
FIN DU XIXE SIÉCLE –LE XXE EST DÉJÀ AMORCÉ : EMPRISE PROGRESSIVE DE LA PSYCHOLOGIE
FREINET (Célestin) (1896-1966) pédagogue français.
L’école dans la rue, l’école par la vie ,c’est la clé du vrai savoir. Pédagogie fondée sur les groupes
coopératifs au service de l’expression libre des enfants et de la formation de la personnalité. Il conçoit une
école centrée sur l’enfant; le maître peut aider, mais n’est pas là pour donner l’exemple. Il prône l’utilisation
du visuel dans l’école. Il défend une idée de démocratisation: le peuple créera sa propre école.
Refus de l’autoritarisme comme du laisser-faire. Freinet est avant tout un “praticien” de l’enseignement
primaire. Il a essayé de construire une pédagogie active capable de concilier les exigences de l’école dite
nouvelle avec celles de l’ajustement de l’enfant aux nécessités des apprentissages qu’impose le monde
contemporain. Il réussit ainsi à faire vivre, au sein des institutions scolaires elles-mêmes, un mouvement
d’éducateurs qui définit en commun le sens et les techniques de leur métier. Le mysticisme pédagogique
coexiste parfaitement chez lui avec le réalisme d’exécution le plus rationnel et le plus vigoureux.
Mais Freinet a surtout été un ingénieux praticien c’est en effet, l’auteur de “l’imprimerie à l’école”
technique qui en remettant à l’honneur le travail manuel et le besoin d’expression et de communication des
élèves, a remporté un très vif succès. Pour Freinet, l’imprimerie à l’école, le fichier coopératif et la
correspondance interscolaire peuvent remplacer avantageusement les cahiers d’enseignement.
PIAGET (Jean) (1896-1980) psychologue suisse
Psychologie génétique. Principes d’une construction orientée dans le sens d’une conceptualisation
toujours plus abstraite et plus générale. Il met en lumière les stades du développement intellectuel.. Ses
travaux ont permis de penser l’être comme un individu ayant son propre rythme dévolu. Les différents
stades de l’évolution mentale s’articulent dans un ordre précis à partir des échecs qu’il développe avec le
monde extérieur ; échec d’adaptation selon les deux processus inverses, complémentaires, d’assimilation
et d’accommodation grâce auxquels il construit son psychisme.
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LE XXE DE “L’ENTRE-DEUX-GUERRES” : EMPRISE DE LA PSYCHOLOGIE ET DES U.S.A
MEAD ( Margaret ) (1901-1978 ) anthropologue américaine.
Elle a étudié les techniques d’éducation et les systèmes de valeurs qui président à la socialisation des enfants,
les problèmes de l’adolescence et les changements culturels. Théories culturalistes, mise en valeur de la variété
des réponses que chaque culture accorde à des problèmes tels que les relations familiales, les rôles impartis à
chaque sexe, les normes et les valeurs qui règlent le comportement.
LACAN (Jacques) (1901-1981) médecin et psychanalyste français.
Psychiatre et psychanalyste français, il a ouvert des voies nouvelles à l’étude des psychoses infantiles. Il fait
l’apologie de l’oeuvre de Freud tout en la confrontant à des sciences telles que la linguistique et l’épistémologie.
Pour lui, la linguistique et la psychanalyse ont comme objet commun le mot, la langue.
ROGERS (Carl Ransom) (1902-1987) psychopédagogue américain.
Méthode psychothérapique sans distanciation médicale entre le thérapeute et le malade et sans intervention de
directivité). Le développement de la reformulation a généré des pédagogies dans lesquelles il faut trouver la
solution plutôt que de la dire.Les principaux postulats de la théorie de Rogers sont 1)-la notion clé de la
psychothérapie Rogers est la capacité de l’individu à se prendre en charge c’est-à-dire que tout “être humain” à
la capacité latente sinon manifeste de se comprendre lui-même (de résoudre ses problèmes avec suffisance de
satisfaction et avec l’efficacité nécessaire à son fonctionnement adéquat. 2)-Il y a, en plus, chez l’homme, une
tendance à actualiser cette capacité de se comprendre, de résoudre ses problèmes, tendance qui n’est pas le
produit d’une éducation spécialisée, mais le patrimoine de l’espèce humaine. Néanmoins, l’exercice de cette
potentialité ne se fait pas d’une façon automatique. L’exercice, ou actualisation, de capacité requiert un climat
adéquat, c’est-à-dire un contexte de relations humaines positives, favorable à la conservation et au rehaussement
autrement dit, elle requiert des relations dépourvues de menace ou de défi à la conception que le sujet a de luimême. Ces deux propositions sont à la base de toute psychothérapie rogérienne. Le véritable élément
thérapeutique est la relation empathique et authentique entre deux personnes, relation qui exclut toute sorte de
dépendance et qui crée les conditions indispensables de processus thérapeutique.
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LE XXE DE “L’ENTRE-DEUX-GUERRES” : EMPRISE DE LA PSYCHOLOGIE ET DES U.S.A
BETTELHEIM (Bruno) (1903-1990) psychanalyste américain
Il s’est consacré aux traitement des psychoses infantiles (notamment l’autisme).
Américain d’origine autrichienne, professeur en psychologie de l’éducation, de formation psychanalytique,
B. Bettelheim est des pionniers du mouvement thérapeutique et orthogénique actuel. B. Bettelheim a été le
premier à prouver que des autistes convenablement soignés pouvaient être guéri ainsi qu’avoir accès à
une insertion sociale.
SKINNER (Burrhus Frederic) ( 1904-1990) psychologue américain
Auteur de travaux sur l’apprentissage et les conditionnements opérants. Forme particulière du
béhaviorisme.
Il étudie les processus d’apprentissage et le fonctionnement de la mémoire. Il rejette les explications
mentalistes et toute spéculation sur les relations qui pourraient exister entre le comportement et le
système nerveux. Il ne limite pas le comportement au modèle, ce n’est pas tel ou tel stimulus qui déclenche
une réponse. Au début est le comportement et ce sont les contingences de l’environnement qui permettent
de sélectionner telle ou telle conduite. Il souligne l’importance des renforcements et notamment de leur
régularité.
BRUNER (Jérôme) (1909(1 5)-) psychologue américain de tradition expérimentaliste.
Étude des relations entre le développement mental d’un sujet et sa capacité à construire des
comportements intentionnels. Il a notamment étudié l’acquisition du langage et le développement cognitif
chez l’enfant.
Selon lui, l’apprenant assure son développement cognitif par le recours à trois modes de représentation:
- le mode enactif ou sensorimoteur lié aux perceptions de mouvements, d’actions;
-.le mode iconique, lié aux perceptions visuelles, à la représentation mentale, à la mémoire des images ;
-.le mode symbolique, lié au langage, aux opérations logiques, au maniement des symboles.
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LE XXE DE “L’APRÈS-GUERRE” : PSYCHOLOGIE ET PSEUDO-INTERNATIONALISATION
OURY (Fernand ) (1920 ) pédagogue français.
Pionnier de la psychopédagogie psychanalytique à l’école qu’il désigna comme pédagogie
institutionnelle.
L’apport original de la pédagogie de Oury tient à l’attention particulière portée à la psychologie des
groupes et au phénomène du leadership. F. Oury veut mettre en place une pédagogie fondée sur le
groupe, sans écraser l’individualité de chacun, sans s’immobiliser dans des structures rigides.
FREIRE (Paulo) (1921 -) pédagogue brésilien
Auteur d’une méthode d’alphabétisation qui repose sur la prise de conscience de sa condition sociale
par celui qui apprend. “Inventeur” du concept de conscientisation.
La conscientisation est une méthode pédagogique de libération des paysans analphabètes. Elle permet
à l’élève d’identifier le contenu des apprentissages avec le processus même de l’apprentissage.
MANNONI (Maud) (1923-) psychanalyste française, disciple de Lacan.
Prône le modèle de l’institution éclatée (contact aussi large que les jeunes le désirent avec le monde
extérieur). Pour Mannoni, tout espoir d’ amélioration ou de guérison partielle de la débilité passe par la
remise en question du rôle de la mère dans la structuration psychique de son enfant.
Le rôle de la psychothérapie est de redonner la parole du débile et lui rendre sa dimension de sujet.
BANDURA (Albert) (1925-) psychologue canadien.
Théoricien de l’apprentissage social qui concerne les acquisitions de conduites consécutives à
l ’observation du comportement d ‘autrui. “La théorie de l’apprentissage social ou sociocognitivisme
tente d’expliquer le comportement humain en termes d’interactions continues entre les déterminants
cognitifs, comportementaux, et environnementaux”.
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LE XXE DE “L’APRÈS-GUERRE” : PSYCHOLOGIE ET PSEUDO-INTERNATIONALISATION
ILLICH (Yvan) (1926-) essayiste autrichien.
Pour lui, toutes les institutions contribuent à accentuer l’aliénation des hommes qui en bénéficient et à
accroître le fossé culturel entre eux et le Tiers Monde.
Pour lui, l’école est à la fois inefficace, puisqu’en étant obligatoire elle dégoûte les gens d’apprendre, et
nocive puisque, si elle échoue massivement à instruire les pauvres, elle réussit pourtant à les endoctriner
en leur inculquant les schèmes irrémédiables de leur infériorité et de leur culturalité . On apprend à l’école
une syntaxe”, c’est-à-dire un système de règles contraignantes et vides, alors que, dans la vie, on acquiert
une sémantique”, c’est-à-dire une masse d’expériences riches (de sens et de connotations.)
FEUIERSTEIN (19?- 19?) Pédagogue israélien
Les professeurs israéliens Feuierstein, Reud et Hoffman ont mis au point pour des adolescents
traumatisés par la guerre de 39-45 et considérés comme “dépravés culturels” un programme expérimental
visant à réactiver le fonctionnement intellectuel, à restaurer l’image de soi, à favoriser les apprentissages
futurs. Le principe de la démarche est le suivant: les déficiences cognitives d’un individu ne sont pas
irréversibles. Pour pallier à ces déficiences. un apprenti placé dans de bonnes conditions de médiation
pourra combler ses lacunes.
LA GARANDERIE (Antoine de) (19..-19..) pédagogue français.
Ses recherches se sont surtout portées sur les mécanismes de gestion mentale et notamment sur les
profils pédagogiques des apprenants classés en auditifs et visuels.
BOURDIE U (Pierre) (1930..) sociologue français Sociologie de l’éducation et de la culture.
Pierre Bourdieu, coauteur avec R. Passeron des ouvrages – clefs ”Les héritiers” (1964), et ‘la
reproduction, éléments pour une théorie du système d’enseignement” (1970) s’élève contre l’idéologie de
l’innéité du don et est partisan d’un système scolaire et social totalement différent de celui que nous
connaissons, qui reproduit et perpétue les inégalités.
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LE XXIE SIÈCLE…CELUI DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET DE…
SES ESPOIRS ET DE SES… ARTIFICES…
QUELQUES PISTES PARMI DE NOMBREUSES AUTRES…
ABRAMI. C., Philip et coll. L’apprentissage coopératif : théories, méthodes, activités. Éditions de la
Chenelière, 1996, 233 p.
ARMSTRONG, Thomas. Les intelligences multiples dans votre classe, Chenelière/McGraw-Hill, 1999, 183
p.
GARDNER, Howard. Les intelligences multiples, Retz, 1993, 236 p.
MEIRIEU Philippe. "Convaincre et tenir parole" et "Comment parler pédagogie à l'École?", La Revue
des Échanges, No 4, vol. 6, décembre 1989 et No 1, vol. 7, mars 1990. Divers articles et conférences.
NOISEUX, Gilles. Les compétences du médiateur comme expert de la cognition. MST Éditeur, 1998. 552 p.
PERRENOUD, Philippe. Construire des compétences dès l’école, Coll. Pratiques et enjeux pédagogiques,
1997, 194 p.
PRZESMYCKI, Halina. Pédagogie différenciée, Hachette éducation, 1991, 159 p.
TARDIF, Jacques. Le transfert des apprentissages, Éditions Logiques, 1999, 222 p.
LES GRANDS COURANTS
PÉDAGOGIQUES
D’APRÈS
GAUTHIER, C et
TARDIF, M. (1996)
LA PÉDAGOGIE,
Théories et pratique de
l’Antiquité à nos jours
Boucherville :
Gaétan Morin Éditeur
XlX~XXE siècles
Passage de la pédagogie traditionnelle... à la pédagogie nouvelle
Pédagogie traditionnelle : pratique de savoir-faire
conservatrice, prescriptive et ritualisée, formule qui respecte
et perpétue la méthode d’enseignement du XVIIe siècle.
Cette tradition, basée sur l’ordre, se voit poussée à l’extrême
au XIXe siècle, dans la période dite “ d’enseignement mutuel
” qui correspond à la révolution industrielle.
Caractérisée par un souci d’efficacité emprunté au modèle
économique
dominant,
et
par
le
développement
de
l’éducation populaire, c’est-à-dire l’apparition d’énormes
groupes-classes
exigeant
extrêmement détaillée.
une
organisation
globale
XlX~XXE siècles
Passage de la pédagogie traditionnelle... à la pédagogie nouvelle
Néanmoins, c ’est au début du XXe siècle que la pédagogie
traditionnelle est contestée par l’École nouvelle. La
science, qui prend désormais une place prépondérante et
le désir d’être davantage à l’écoute des besoins de l'enfant
afin de créer un homme nouveau sont les facteurs de ce
changement. La pédagogie est abordée comme un domaine
de pratique devant relever de la science en général, et de la
psychologie de l’enfant en particulier. On fait appel à
l’observation et à l’expérimentation objectives afin de créer
une science de l’éducation. La pédagogie nouvelle se forme
dans une opposition étroite à la tradition.
Éléments de la pédagogie nouvelle :
Concentration de l’attention sur l’enfant, sur ses besoins et
ses intérêts; définition de l’enseignant comme guide.
En somme, la pédagogie nouvelle place l’enfant au centre de
ses préoccupations et s’oppose à une pédagogie
traditionnellement centrée sur le maître et sur les contenus
à transmettre.
Ce mouvement est le point de départ d’une multitude de
courants de pensée qui existent encore aujourd’hui et qui
influencent l’ensemble des pratiques pédagogiques
actuelles.
Maria Montessori -1870-1952
Italie (Hollande)
 L’enfant est défini comme la source de son
développement, comme la première personne engagée
activement dans la construction de sa personnalité.
 L’adulte et l’enseignant sont des aides à sa croissance.
 Partant des observations réalisées sur les enfants et de
la prise en compte des stades de leur développement,
Maria Montessori a pensé l’organisation de la classe et
l’acte éducatif :
 La classe est aménagée à la mesure de l’enfant pour ce
qui est de son organisation physique et didactique.
 L’acte éducatif répond à une finalité d’éducation
intellectuelle, affective, sociale et universelle, intégrant
des activités individuelles et collectives.
 L’acte éducatif de Maria Montessori intègre ainsi
l’accompagnement au développement de l’individualité
enfantine à une œuvre plus grande, soit celle de la vie
et celle de la vie humaine dans I'univers.
Alexander NeilI Angleterre-1883-1973
Laisser l’enfant épuiser son désir et ses intérêts: devise et
finalité de la pédagogie libertaire de Alexander S. Neill, qui
a fondé Summerhill, l’école de la liberté, en 1921.
Sa méthode s’inscrit en opposition à la scientificité,
moralisation et culture de l’esprit. L’éducation est
l’exploration affective du soi : l’être humain est
fondamentalement bon, l’enfant possède un sens inné de
la justice la société le pervertit par son action moralisatrice
et castratrice.
La conduite des enfants ne fait l’objet d’aucune
condamnation
La présence des enfants aux cours n’est pas obligatoire,
seuls les intérêts et la volonté des élèves font office de
directives.
Bref, ni censure ni punition, ni obligation ni moralisation.
Environnement libre mais non anarchique
Permettre la liberté individuelle dans le respect de la liberté
des autres.
La vie collective de l’école est régie par des règles
élaborées par les enfants et par les enseignants; la voix de
chacun a le même poids décisionnel..
L'action éducative de Neill est davantage une profession
de foi qu'une méthode «objective».
Célestin Freinet-France-1896-1966
 L’école Freinet, créée en 1933 et caractérisée par
l’engagement sociopolitique de son fondateur,
s’inscrit dans le mouvement de la pédagogie nouvelle.
Les principes qui orientent son action sont, pour
permettre à chaque enfant d'épanouir son propre
potentiel :
 le respect de l’individualité de l’élève et le respect de
la communauté, les deux formant un tout solidaire.
 La pédagogie de la participation et de la coopération.
 L'harmonisation du programme d’enseignement et de
son contenu avec les activités de façon à favoriser
l’expression sous ses diverses formes
 La participation de l’enfant à l’organisation du plan de
travail scolaire.
 Le développement de la dimension communicative et
sociale de l’enfant:
 L’alternance de l’enseignement collectif et individuel
Rudolf Steiner-Autriche-Hongrie-I861-1925
LA PÉDAGOGIE WALDORF (1919)
Éducation Waldorf : spiritualiste, partant du
fondement steinérien selon lequel l’être humain
non réductible à sa dimension matérielle
possède également une dimension spirituelle.
Deux considérations majeures:
 la formation de l’enfant dans sa totalité met
en œuvre une éducation fondée sur le
développement septennal et s’adressant aux
trois forces de l’âme, soit la volonté, le
sentiment et la pensée; les principes
intervenant dans la pratique éducative seront
respectivement le rythme pour la volonté,
l’imagination et l’art pour le sentiment,
l’exercice rationnel pour la pensée.
Rudolf Steiner-Autriche-Hongrie-I861-1925
LA PÉDAGOGIE WALDORF (1919)
 la prise en compte de son individualité en devenir
implique de développer chez l’élève les capacités
d’ouverture et de sensibilité à son environnement
social et universel, de lui donner des outils qui lui
permettront non seulement d’œuvrer dans le monde,
mais de le comprendre.
L’école Waldorf se présente comme un organisme
vivant, à l’instar du monde, et non comme un lieu
programmé :
 La classe, lieu d’apprentissage est aussi lieu de
rencontre interindividuelle,
 L’école naît de la volonté des parents et comporte
ainsi un esprit communautaire.
Pour ce qui est de l’administration de l’éducation, la
philosophie steinérienne prône la liberté de pensée.
Albert Bandura-1925 Alberta-Canada
L’approche sociocognitive
La notion de personnalité chez Bandura : les variables
d’une situation et celles de la personne qui vit dans
cette situation sont indissociables. Les variables de la
situation permettent à l’individu de définir le cadre à
l’intérieur duquel il évolue, et les variables personnelles
déterminent l’analyse qu’il fera d’une situation et
orientent son choix dans les conduites qu’il adoptera
dans cette même situation.

Le «système-soi » (self system), de Bandura
n’est pas un agent de contrôle du comportement mais
un ensemble de structures cognitives constituant un
centre de référence personnelle au service de
l'évaluation et de la régulation du comportement. :

l’individu estime et interprète les stimuli qui
tendent à renforcer ses conduites.
Albert Bandura-1925 Alberta-Canada
L’approche sociocognitive

Contrairement à ce qu’avance Skinner, les attentes,
les prédictions, et, en somme, les jugements de valeur
d’une personne agissent comme renforçateurs de ses
propres conduites, la personne répondant de façon
gratifiante ou punitive à ses propres actions.
Le « Système-soi» comprend donc un ensemble de
jugements appréciatifs et comparatifs reliés à l’entourage,
en particulier aux parents, aux membres de la famille, et
aux figures d’autorité qui facilitent la formation de ces
jugements par leurs avis et leurs préceptes.
La façon dont une personne perçoit et évalue sa capacité
à composer avec les exigences de son milieu agit donc en
retour sur son comportement et sa performance.
 C’est à partir de là qu’elle développe une perception de
compétence ou d’efficacité personnelle, c’est-à-dire un
ensemble de convictions et d’attentes qu’elle entretient.
Carl Rogers-1902-1986-USA
La pédagogie ouverte
Le paradigme humaniste existentiel : Rogers
considère que le «besoin de considération positive
inconditionnelle» est central dans le développement de
I’enfant. En effet, l’enfant, à cause de sa grande dépendance,
s’attend à ce que ses parents ainsi que son entourage
l’aiment et, par le fait même, lui apportent la sécurité
nécessaire à son développement.
 Il agit donc non seulement en fonction de son guide
intérieur, c’est-à-dire de l’évaluation « organismique», mais
aussi en fonction des attentes de I ‘entourage.
 Si les parents sont capables d’aimer et d’entourer leur
enfant d’une manière non possessive, celui-ci saura
développer son autonomie et apprendra peu à peu à
considérer son existence d’une manière positive.
Carl Rogers-1902-1986-USA
La pédagogie ouverte
 Ces deux tendances (actualisation et autoactualisation) travaillent à l’unisson tant et aussi
longtemps que règne un état de congruence entre
le soi et l'expérience « organismique ».
 Toutefois, l’enfant, pour s’assurer l’amour et la
sécurité, peut se couper de son expérience totale
et isoler son concept de soi.
 Il se crée donc un état d’incongruence entre le
concept de soi et l’évaluation « organismique et les
deux tendances. ne travaillent plus de pair.
Carl Rogers-1902-1986-USA
La pédagogie ouverte
 Intérieurement embrouillé, anxieux, il ne peut
dès lors que s’éloigner de son inclination
développementale initiale.
 Souvent que l’enfant abandonne ses vrais
sentiments ou délaisse ce qu’il ressent
intérieurement afin de correspondre aux attentes
parentales et mériter ainsi l’amour dont il a
besoin. L’enfant apprend ainsi à critiquer son
expérience en se basant sur les notions de bien
et de mal, et il éprouve des sentiments
douloureux de honte, de culpabilité ou de
dégoût. Incorporant au moi les standards
parentaux, c’est bientôt son autoregard positif
qu'il conditionne à la satisfaction des conditions
de leur introjection
Carl Rogers-1902-1986-USA
La pédagogie ouverte
Le concept de soi est entièrement conscient et se développe
au fur et à mesure que l'organisme se différencie. Il se définit
comme la capacité que chacun possède de se percevoir et de
«se vivre» comme une identité particulière et séparée
d’autrui. C’est le concept de soi ou ce que d’autres nomment
la conscience, qui rend possible l’expérience du je ainsi que
toutes les occasions relationnelles favorisant la croissance.
L’actualisation: un processus, une démarche de tous les
instants ne sera jamais une destination.
Ce processus se caractérise par trois conditions principales
qui permettent d’en saisir tout le dynamisme :
La première est celle de l’ouverture sur l’expérience.
La deuxième condition est celle de la prise en charge de
l’individu par lui-même.
Enfin, la dernière condition, celle de l’action, signifie que la
personne utilise ses compétences afin d’agir adéquatement
et d’actualiser ses choix.
Le béhaviorisme




Est issu de 4 courants : le positivisme (scientifique), la
psychologie comparée (inter-espèces), le
structuralisme et le fonctionnalisme.
A pour origine le connexionisme de Thorndike
Inclut le conditionnement classique de Pavlov (18491936) et Watson (1878-1958), également dit
«répondant».
Skinner (1904-1990) donne naissance au
conditionnement «opérant», qui traite de l ’impact des
conséquences d ’un comportement sur les
modifications que l ’on peut ou veut lui apporter.
Le béhaviorisme
Caractériser les comportements se fait

selon leur forme : topographie du geste
comportemental,

selon leur intensité ou force : énergie physique
transmise dans le comportement,

selon leur fréquence : répétition comportementale
dans un temps donné,

selon leur durée : étalement du temps de réponse ,

selon leur conformité : respect de la requête de
réponse et de ses critères,
 selon le temps de latence : intervalle entre le
stimulus et la réponse.
Le psychocognitivisme



Issues de la «philosophie de l ’esprit» et du règne
de la communication, les sciences cognitives
actuelles ont environ 40 ans et sont nées en même
temps que les recherches sur les ordinateurs, la
cybernétique,
l
’intelligence
artificielle,
la
neurologie, la linguistique...
Elles s ’intéressent toutes au traitement de
l ’information et se fondent sur le postulat
épistémologique de l ’unité de la science.
En ce sens, le cognitivisme étudie les structures et
les processus mentaux comme
un système
complexe
dont l ’origine est l ’organisation
multifactorielle du cerveau .
Le psychocognitivisme



Le psychocognitivisme est résolu à améliorer le
traitement de l ’information par lequel se construisent
les compétences constitutives des intelligences
humaines.
Ce traitement inclut l ’usage des processus mentaux,
sa métacognition et l ’accroissement de l ’accès au
plein potentiel de développement.
Son terrain n ’est donc pas celui des seuls
comportements mais aussi celui des processus
invisibles (postulat méthodologique) déjà inscrits
dans la nature même du cerveau humain (postulat
anthropologique innéiste)
Le psychocognitivisme
Le traitement de l ’information implique :

la manipulation, y compris les transformations
structurales et changements contextuels;

la sélection, y compris la sélection «déductive » et la
sélection «inférante» ;
 le classement, y compris sa structure édifiante,

la conservation, y compris ses codes de rappel,

la réutilisation de l ’information, y compris le
renouvellement complet du processus.
Le psychocognitivisme
Les connaissances (informations-formations à acquérir)
sont dites :
déclaratives (quoi ?), procédurales (comment ?),
conditionnelles (quand, pourquoi ?)
Le processus de résolution de problèmes implique
l ’attention-concentration, la motivation versus la tâche ou
ses résultantes, la représentation mentale et sa gestion, la
sélection et la rétention (dans la mémoire court terme) des
éléments pertinents, la référence aux acquis antérieurs , le
stockage des acquis dans la mémoire long terme,
l ’élaboration de stratégies de solution, leur application, le
choix d ’une stratégie satisfaisante, la construction d ’une
ou de règles, la réutilisation de ces règles.
Du constructivisme au socioconstructivisme
selon Jonnaert P., Vander Borght C. (1999). Créer des conditions
d ’apprentissage, un cadre de référence socioconstructiviste pour une
formation didactique des enseignants. Paris, Bruxelles, De Boeck
Université.
« Les connaissances sont construites par le sujet luimême à travers les expériences qu ’il vit dans son
environnement, mais aussi au départ de celles qu ’il a déjà
construites … »
« L’élève construit personnellement ses connaissances
dans les interactions avec les autres … Les
apprentissages scolaires ne peuvent se vivre qu ’en
situations, ces dernières étant à la fois sources et critères
des connaissances »
Du constructivisme au socioconstructivisme
Comment un individu peut-il acquérir une connaissance
du monde externe?
Pour le socioconstructivisme, l'esprit humain est actif, il
fait des prédictions, des hypothèses à partir de ses
expériences du monde physique et social, construisant
ainsi des théories, des modèles. Ces modèles lui servent
de guide pour agir; lorsqu'ils s'avèrent inadéquats, ils sont
reformulés et modifiés ou rejetés et remplacés.
Deux principes fondamentaux émergent:
a. la connaissance n'est pas reçue passivement mais
est construite activement par le sujet;
b. la fonction de la cognition est adaptative et sert à
organiser le monde.
Du constructivisme au socioconstructivisme :
l ’apprentissage
Du constructivisme au socioconstructivisme :
l ’apprenti ou... l ’apprenant
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