Les différentes molécules utilisées dans le traitement de l’acné sont :
- des rétinoïdes locaux : trétinoïne3 0,025% ou 0,05% ; adapalène4 0,1% ;
- le peroxyde de benzoyle5 ;
- des antibiotiques par voie orale : doxycycline 100 mg/j; lymécycline 300 mg/j 6;
- l’isotrétinoïne orale7 (grade 4, en cas d’échec à 3 mois du traitement d’attaque) : au moins
0,5 mg/kg/j en attaque et jusqu’à une dose cumulée comprise entre 120 et 150 mg/kg8 ;
- le gluconate de zinc9 (acné inflammatoire très légère à moyenne, en cas de contre-indication
ou de mauvaise tolérance des autres traitements généraux).
Le traitement local et/ou général est symptomatique et suspensif (hormis le traitement par
isotrétinoïne orale10).
Traitement d’attaque en première intention
Rétinoïde local ou peroxyde de benzoyle (1x/j)
Rétinoïde local + peroxyde de benzoyle
Rétinoïde local + peroxyde de benzoyle
Changement de molécule et/ou
augmentation du dosage et/ou
applications plus fréquentes
Ou rétinoïde local + antibiothérapie
locale11
Ou acide azélaïque + antibiothérapie
locale
Ou antibiotique per os (doxycycline ou
lymécycline)+ rétinoïde local et peroxyde
de benzoyle
Rétinoïde local + peroxyde de benzoyle
Ou antibiotique per os12 + rétinoïde local +
peroxyde de benzoyle
Antibiotique per os + rétinoïde local + peroxyde
de benzoyle +
Isotrétinoïne orale (débutée avant les
trois mois en cas de risque cicatriciel
important ou de récidive rapide)
3 Trétinoïne 0,05% : Ketrel® crème, Effederm® crème ou gel, Retacnyl® 0,05 % crème; trétinoïne 0,025 % (Retacnyl® crème
0,025%), trétinoïne 0,025 % en association avec érythromycine (Erylik® gel), avec clindamycine (Zanéa® gel).
4 Adapalène 0,1% : Différine® crème ou gel ; adapalène + peroxyde de benzoyle 2,5% : Epiduo® gel.
5 Peroxyde de benzoyle 10% (Pannogel®, …), peroxyde de benzoyle 5% (Curaspot® gel, …).
NB Le peroxyde de benzoyle peut décolorer les vêtements.
6 L’érythromycine orale (1 g/j), compte tenu de son faible niveau de preuve de son efficacité et des taux de résistance
important de certaines bactéries, doit être réservée à des situations exceptionnelles, en association à des traitements
locaux n’appartenant pas à la classe des antibiotiques.
7 Isotrétinoïne : Acnetrait®, Contracné®, Curacné®, Procuta® capsule, ….
8 Pour les formes à forte composante rétentionnelle, l’isotrétinoïne doit être débutée à dose plus faible (0,2 à 0,3 mg/kg/j)
afin de réduire les risques d’exacerbation aiguë et sévère (acné fulminans).
9 Gluconate de zinc : Effizinc® 15 mg gélule, Rubozinc® 15 mg gélule, Granions de zinc® 15 mg/2mL solution buvable, …
10 Dans les formes sévères, l’isotrétinoïne per os permet d’obtenir une guérison dans la moitié des cas.
11 Malgré le faible niveau de preuve de l’efficacité de l’antibiothérapie locale, dans le but de retarder la mise en route d’une
antibiothérapie générale dont la pression de sélection s’exerce sur tout l’organisme. La prescription d’antibiotiques locaux
doit être réservée à des situations particulières et toujours associée à un autre traitement local.
12 Il n’y a pas d’indication à utiliser d’autres antibiotiques que les cyclines ou exceptionnellement l’érythromycine (en
respectant les précautions d’emploi de ce macrolide, en raison notamment du risque d’interactions médicamenteuses).
13 L’évacuation des lésions rétentionnelles par microchirurgie pourra être proposée avant l’instauration de l’isotrétinoïne
afin de diminuer le risque de poussées inflammatoires sévères survenant parfois en début de traitement.