Interculturalité et postmodernité : impact sur le développement des marchés dans les pays au sud de la méditerranée M. Ibrahima Samba DANKOCO Docteur en Sciences de Gestion de l’Université de Corse Agrégé des Universités, en Sciences de Gestion Université Cheikh Anta Diop de Dakar/ Sénégal e-mail : [email protected] Introduction Notre thèse sur l’évolution des marchés du monde notamment ceux des pays au sud de la méditerranée est l’aboutissement d’un processus d’enrichissement de l’idée de départ émise par le professeur Jaques Orsoni une matinée d’hiver dans la cuisine du domaine de Vero, au début des années 90 : « Ce qui est valable à Dallas n’est pas valable à Damas ». Introduction (suite) Deux idées principales constituent le soubassement de la présente théorie sur « la participation économique » des pays au sud de la méditerranée : - L’échange inégal a un fondement interculturel qui trouve son origine dans l’histoire des pays sud Méditerranéens (esclavage, colonisation) - Des flux interculturels équilibrés et équitables avec les pays au nord de la méditerranée conduisent inévitablement au développement des marchés dans les pays sud méditerranéens. Plan de la présentation I. Échanges économiques et interculturalité entre les pays autour de la méditerranée II. Postmodernité et évolution des marchés dans les pays au sud de la méditerranée III. Interculturalité et émancipation économique des pays sud méditerranéens I. Échanges économiques et interculturalité entre les pays autour de la méditerranée 1) Interculturalité et échanges économiques 2) L’impact de « l’interculturalité » sur le développement des marchés internationaux 3) La géographie actuelle du commerce international 1) Interculturalité et échanges économiques Porcher a proposé une définition de l’interculturel en le différenciant de la notion de « multiculturel ». Ainsi, selon Porcher, dans « interculturel », c’est le préfixe « inter » qu’il est important de retenir. En effet, « Inter » suppose toujours un échange, un enrichissement mutuel entre, au moins, deux entités culturelles. Sans échange il ne saurait donc y avoir d’interculturalité, contrairement à ce que laissent supposer beaucoup d’analyses sur ce phénomène. Porcher nous dit que « …l’interculturel est l’articulation entre l’internationalisation et la patrimonialisation » car l’essence de l’homme le prédestine à s’identifier à quelque chose tout en aspirant à autre chose. Ce que le Président poète Léopold Sédar Senghor (61) appelait « le rendezvous du donner et du recevoir ». Le respect de cette double exigence chez tout le monde serait alors à la base d’une nécessité de dialogue entre cultures et d’un échange entre cultures, c’est-à-dire à l’interculturel. 1) Interculturalité et échanges économiques Le deuxième aspect conceptuel lié à l’interculturel et dont Porcher a parlé, c’est cette nécessité de métissage culturel dont les hommes ne peuvent se passer pour vivre et sophistiquer leur existence. Ainsi, le capital culturel de l’homme change et en même temps augmente en quantité. Le métissage est donc vital car il permet la distinction des appartenances culturelles tout en les faisant évoluer vers ce que l’on pourrait appeler la « civilisation de l’Universel » (Senghor, 61). 1) Interculturalité et échanges économiques Sans entrer dans les subtilités de la différence d’orientation entre l’existentialisme chez Sartre et chez Martin Heidegger, on peut retenir que ce dernier disait que la civilisation de la technique a triomphé sur tout et que le modèle cartésien allait unifier l’espace monde sur des référentiels culturels standard menant les hommes vers la « chute ». 1) Interculturalité et échanges économiques On peut donc retenir que l’interculturalité implique l’existence de différences culturelles acceptées par les deux partis. Mais s’il y a « mépris culturel » ou refus de la culture de l’autre, il se pose inévitablement des difficultés à échanger. La colonisation a compris cet état de fait en introduisant l’école publique dans les colonies sud méditerranéennes. En effet, l’école devait permettre de transmettre aux populations indigènes des éléments de culture de manière à permettre l’acceptation du projet colonial à travers sa dimension économique, sociale et culturelle. Hypothèse : Il existe une concomitance entre les flux culturels et les flux de biens et services dans les relations entre nations. 1) Interculturalité et échanges économiques - L’intraculturalité est vue comme la reproduction de la culture nationale à l’intérieur des frontières du pays. Hypothèse : Les flux intraculturels favorisent la consommation nationale des productions locales Nord méditerranée Intraculturalité Consommer local Méditerranée Intraculturalité Consommer local Sud méditerranée 1) Interculturalité et échanges économiques - L'extraculturalité elle signifie qu'une culture s'exporte sans qu'il y ait échange ou contrepartie culturelle avec un espace cible. L'inculturalité traduit la situation dans l'espace qui reçoit des flux culturels extérieurs sans y répondre par des flux inverses. Un processus d’acculturation entraîne alors une situation d’inculturation par rapport à la culture d’origine. Hypothèse : Les échanges culturels entre le nord de la méditerranée et le sud de la méditerranée se sont faits dans un sens unique (extraculturalité) à tel enseigne que les flux de marchandises ont emprunté le même sens et se sont effectués essentiellement dans le sens nord/sud (Schéma 2). Nord méditerranée Extraculturalité Exportations Méditerranée Inculturalité Importations Sud méditerranée 1) Interculturalité et échanges économiques L'interculturalité signifie la coexistence de cultures échangeant des flux de valeurs. Elle suppose donc que chaque culture reçoit et donne à l'autre culture. L’interculturalité est ainsi le moyen par excellence pour développer les échanges entre nations. Hypothèse : La situation actuelle du commerce mondial n’est que le reflet des déséquilibres dans les flux culturels entre les peuples qui composent le monde. Nord méditerranée Interculturalité Import/Export Méditerranée Interculturalité Import/Export Sud méditerranée 2) L’impact de « l’interculturalité » sur le développement des marchés internationaux Toutes les conditions semblent réunies pour que l’action des opérateurs économiques du Sud ne soit pas significative dans l’évolution des secteurs économiques du Monde. En effet, les cinq positions possibles dans le schéma de M. Porter ne confèrent pas à ces opérateurs du Sud la possibilité de participer aux échanges mondiaux soit en tant que partenaire influent des secteurs ou concurrents directs ou indirects de ces mêmes secteurs. L’opérateur du Sud a un pouvoir d’influence faible sur chacune de ces positions malgré un appui très important de la part des États et des organismes internationaux. 2) L’impact de « l’interculturalité » sur le développement des marchés internationaux (suite) Les exemples de l’AGOA et des accords commerciaux Europe-Afrique illustrent bien l’inefficacité des appuis institutionnels à la participation des États du Sud aux échanges mondiaux. 2) L’impact de « l’interculturalité » sur le développement des marchés internationaux (suite) Les limites concurrentielles qui se posent à l’opérateur du Sud s’expliquent par l’existence d’un ethnocentrisme et des stéréotypes dans les relations d’affaires internationales. Elles s’expliquent également par l’expression du phénomène de « self-shock » qui limite les capacités des opérateurs du SUD et les inhibe. 3) La géographie actuelle du commerce international L’analyse de l’évolution du commerce mondial depuis les années 50 donne un résultat assez édifiant sur l’impact des flux culturels sur les échanges économiques qui ont évolué deux fois plus vite que la production mondiale. Tableau n°2 : Anciennes et nouvelles puissances commerciales 1973 U.E Allemagne (1) Etats-Unis Japon Chine France Royaume-Uni Pays-Bas Italie Canada BelgiqueLuxembourg Hong-Kong Corée Mexique Espagne Taïwan Singapour Russie (2) Suéde Suisse Malaisie Thailande Brésil Indonésie Inde Monde Part _ 13,3 13,6 7,1 _ 6,9 5,9 4,6 4,3 4,9 4,3 1,0 0,6 0,5 1,0 0,9 0,7 4,1 2,4 1,8 0,6 0,3 1,2 0,6 0,5 #### Rang _ 2 1 3 21 4 5 7 9 6 8 25 38 44 24 28 34 10 11 13 40 51 19 39 41 2003 (commerce intra-UE inclus) Valeur Part Rang _ _ _ 748,5 10,0 1 723,8 9,6 2 471,8 6,3 3 437,9 5,8 4 386,7 5,2 5 304,6 4,1 6 294,1 3,9 7 292,1 3,9 8 272,7 3,6 9 255,3 228,7 193,8 165,4 151,7 150,3 144,1 134,4 101,2 99,4 99,4 80,5 73,1 61,0 56,0 7 503 3,4 3,0 2,6 2,2 2,0 2,0 1,9 1,8 1,3 1,3 1,3 1,1 1,0 0,8 0,7 100% 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 24 25 30 31 (1) Allemagne de l'Ouest (seulement) en 1955, 1973 et 1988 (2) URSS de 1955 à 1988. Fédération de Russie en 2003 2003 (3) (commerce intra-UE exclu) Valeur Part Rang 1105,4 19,4 1 723,8 471,8 437,9 _ _ _ _ 272,7 12,7 8,3 7,7 _ _ _ _ 4,8 2 3 4 _ _ _ _ 5 _ 228,7 193,8 165,4 _ 150,3 144,1 134,4 _ 99,4 99,4 80,5 73,1 61 56 5 708 _ 4,0 3,4 2,9 _ 2,6 2,5 2,4 _ 1,7 1,7 1,4 1,3 1,1 0,1 100% _ 6 7 8 _ 9 10 11 _ 12 13 15 16 20 21 3) La géographie actuelle du commerce international (suite) « Globalement, selon les années, depuis 1955, la part des PDEM oscille entre 2/3 et ¾ du commerce mondial ; celle des pays en développement (PED) fluctuant entre 1/6 et plus d’1/4 ; celle des pays en transition variant autour d’1/10. » Cet ordre des choses est quasiment le même jusqu’à nos jours. 3) La géographie actuelle du commerce international (suite) Une autre constatation importante est que les échanges entre les trois bloc de la triade (Europe de l’ouest, l’Amérique du Nord et l’Asie) représente depuis 1980, 70% du commerce mondial. La somme du commerce interne à chacun de ces trois blocs donne 50% du commerce mondial. 3) La géographie actuelle du commerce international (suite) 2 130 67.7% (29.2) Europe occidentale : UE+AELE ) (2 5% 18 .1% 9. 5% ) ) 4% ‘4. 18 0 29 8 949 49.9% (13%) % .4 (3 .8% 16 AMERIQUE DU NORD 9% 7. 9 31 404 40.7% (5.59%) 8 24 (4 .1 % ) EUROPE OCCIDENTALE 219 22 % (3%) ASIE 428 22.5% (5.9%) Amérique du Nord : États-unis +Canada Asie : Japon+Chine+6pays du SE asiatique : Taiwan, Hong Kong, Corée,Malaisie, Singapour, Thaïlande 3) La géographie actuelle du commerce international (suite) Lahsen et Sandretto (2005) ont remarqué que : « Les pays du « Nord » commercent principalement entre eux (pour les ¾ de leur montant) et relativement peu avec les pays du « Sud ». En 2003, 80% des exportations des pays d’Europe occidentale allaient vers des pays développés, 7% vers les pays en transition et 13% vers les PED. » 3) La géographie actuelle du commerce international(suite) Les données statistiques sur le commerce mondial montrent que les pays du Sud commercent principalement avec le Nord et très peu entre eux. 3) La géographie actuelle du commerce international (suite) Les cinq premiers PED représentent la moitié du commerce Sud-Sud et les dix premiers pèsent 70% de ces échanges. Les cinq premiers exportateurs sont aussi les cinq premiers importateurs. (Chine, Corée, Singapour, Taïwan, Malaisie). Ces chiffres montent si besoin en était que les opportunités commerciales dans le Sud sont largement exploitées par les pays du Sud les plus performants. Peut-être que c’est cela qui fonde leur puissance économique émergente. 3) La géographie actuelle du commerce international (suite) L’interculturalité est certainement à l’origine du fait que, depuis 2002, la Chine a remplacé les USA comme premier pays fournisseur du Japon. Il faut s’attendre en effet que l’interculturalité soit plus forte entre deux pays asiatiques qu’entre l’un de ces pays et les USA. Conclusion (I) Deux évolutions sont à retenir de ce qui précéde: les rapports d’échange Sud-Sud sont plus profitables aux pays du Sud qu’à ceux du Nord; Conclusion (I)(suite) On constate que la globalisation en tant que phénomène culturel à sens unique a été à l’origine de la forte croissance des années après guerre, mais dés que les populations les plus exposées ont accédé partiellement aux biens culturels concernés, on a assisté au tassement des flux dans les années 80 et 90. Conclusion (I)(suite) Aujourd’hui, dans les zones géographiques significatives du commerce international, on semble vouloir exploiter plus les échanges internes, faute de potentialités de croissance ailleurs, ce qui maintient une bonne partie de l’humanité à la périphérie de l’économie mondiale. Toute la problématique de la réduction de la pauvreté dans les pays du Sud trouve son origine dans un tel phénomène. Au vu de tout ce qui précède, on peut affirmer que le défaut d’interculturalité entre les pays au Sud de la méditerranée et ceux du Nord méditerranéen explique la faiblesse des marchés en Afrique. II. Postmodernité et évolution des marchés dans les pays au sud de la méditerranée 1) Définition de la postmodernité 2) L’impact de la postmodernité sur l’évolution des marchés dans les pays sud méditerranéens 1) Définition de la postmodernité En sociologie, « la post-modernité désigne la dissolution de la référence à la raison comme totalité transcendante dans les sociétés contemporaines occidentales. La post-modernité, à la différence de la modernité, ne rattache plus l’idée de progrès à un sens synthétique qui le justifie. Il s’agit aussi d’un mode précis de régulation des pratiques sociales et de reproduction des rapports sociaux découlant des contradictions de la modernité politique et institutionnelle. 1) Définition de la postmodernité (suite) Avec la postmodernité on assiste à « la fin des modèles sociologiques. Sous la bannière du droit d'être absolument soi même, tous les modes de vie deviennent légitimes. Le modèle patriarcal explose. Le modèle masculin traditionnel est remis en question. La féminité devient plurielle. Le modèle familial est challengé ou contesté. » 1) Définition de la postmodernité (suite) La révolution postmoderne a permis de passer d’une logique de classe à celle de style de vie, de mode de vie. De cette manière, « la frontière qui séparait les générations est brisée par le culte de la jeunesse. Les comportements se rapprochent. La différenciation masculin/féminin est parfois remise en cause. On aboutit alors à « une remise en cause de la distinction élitaire/populaire, à une tolérance pour tous les modes de vie. » 2) L’impact de la postmodernité sur l’évolution des marchés dans les pays sud méditerranéens Une chose était pendant longtemps que les populations du sud se sentaient obligées de s’adapter au mode de vie occidental à travers les biens manufacturés conçus et vendus dans l’espace du Sud. Les divers produits et services comportant une certaine charge culturelle sont souvent en contradiction avec les valeurs culturelles locales mais, sans pouvoir y échapper les populations du Sud sont obligées de s’en accommoder. Car en vérité, le besoin d’intégration les y amène. 2) L’impact de la postmodernité sur l’évolution des marchés dans les pays sud méditerranéens (suite) Les difficultés à adopter les biens manufacturés de la postmodernité viennent du fait que, alors que la modernité constitue la référence générale pour concevoir ces biens, les pays du Sud pour leur grande majorité n’ont pas totalement quitté la société traditionnelle. Aujourd’hui, pendant que la société postmoderne se met en place progressivement, les différences d’hier risquent d’être exacerbées entre le Nord et le Sud qui ne dispose d’aucun moyen pour se protéger des influences culturelles postmodernes. 2) L’impact de la postmodernité sur l’évolution des marchés dans les pays sud méditerranéens (suite) La postmodernité mène à un dialogue de sourd donc entre le Nord et le Sud car échanger, c’est communiquer culturellement. Si dans un sens par la force de médiums et de supports de communication l’amalgame peut faire des résultats, dans l’autre, l’incompréhension entraîne un rejet systématique et motivé de l’offre. Les produits du sud n’ont pas pour ainsi dire un marché car leur charge culturelle rend très difficile leur absorption par les marchés du Nord (exemple de l’Agoa). Conclusion (II) La postmodernité ne facilitera pas la tâche aux pays du Sud méditerranéen car elle exige un niveau de langage que les acteurs du Sud auront du mal à comprendre totalement et à parler du fait de leur encrage dans un univers culturel différent, pour ne pas dire opposé à celui du Nord. III. Interculturalité et émancipation économique des pays sud méditerranéens L’émancipation économique des pays au sud de la méditerranée peut être le résultat de deux actions possibles : l’organisation d’une véritable interculturalité avec les pays nord méditerranéens; La promotion économique des pays concernés doit passer par une promotion culturelle. III. Interculturalité et émancipation économique des pays sud méditerranéens (suite) organiser une interculturalité entre les pays du sud, considérés comme un pôle économique à part entière et devant entretenir des liens intraculturels forts basés une approche plurielle. (Développer les échanges sud-sud). III. Interculturalité et émancipation économique des pays sud méditerranéens (suite) En effet, il est démontré, de nos jours, que les dragons d’Asie trouvent les moyens de leur dynamique économique dans les relations qu’ils entretiennent avec d’autres pays du Sud. C’est ainsi que leur part dans le commerce mondial ne cesse d’augmenter au point qu’elle sera dominante, dans une dizaine d’années, si les tendances actuelles continuent. III. Interculturalité et émancipation économique des pays sud méditerranéens (suite) L’avenir économique des pays au Sud de la méditerranée se trouve donc plus dans le SUD que dans le NORD[1] à cause des malentendus interculturels qui subsistent entre ces deux blocs. [1] Nous rappelons ici qu’en 2005, à Dakar (Sénégal), l’évaluation de l’AGOA a donné des résultats très mitigés, au regret des américains. III. Interculturalité et émancipation économique des pays sud méditerranéens (suite) L’ITA, L’ISRA et autres centres de recherches ont déjà démontré leur capacité à créer; L’interculturalité avec le reste du monde nous permettra de nous libérer du « génocide culturel » (Boutéflika, 2006) pour consommer nos propres produits. Chiffres du commerce extérieur du Sénégal Continent AMERIQUE ASIE EUROPE AFRIQUE AUSTRALIE Total 3EXPO 912333026 20871781962 22364666055 42259208292 35300 86408024635 Pays FRANCE BELGIQUE SUISSE total %TOT 10,25162583 0,831417332 5,809931544 16,89297471 EXPOMOY 304111008,7 6957260654 7454888685 14086402764 11766,66667 28802674878 %/TOT 1,055842938 24,1549116 25,88262624 48,90657838 4,08527E-05 100 Chiffres du commerce extérieur du Sénégal EXPORTATIONS DU SENEGAL DE 2003 à 2005 0% 1% 24% AMERIQUE ASIE 49% EUROPE AFRIQUE AUSTRALIE 26% Maghreb Pays ALGERIE MAROC MAURITANIE TUNISIE Total UEMOA Pays BENIN BURKINA FASO COTE D'IVOIRE GUINNE-BISSAU MALI NIGER TOGO Total 3EXPO 55005000 3492197511 1455129315 1796990006 6799321832 EXPOMOY 18335000 1164065837 485043105 598996668,7 2266440611 3EXPO 693193382 678698244 12901280967 6979995768 5859222488 164967777 621561624 27898920250 %TOT 0,063657282 4,0415199 1,68402104 2,07965639 7,868854613 EXPOMOY 231064460,7 226232748 4300426989 2326665256 1953074163 54989259 207187208 9299640083 %TOT 0,802232646 0,785457424 14,93065143 8,077948544 6,780877717 0,190917195 0,719333218 32,28741817 Pays francophones : Pays francophones : FRANCE BELGIQUE, LUXEMBOURG SUISSE ALGERIE BENIN BURKINA FASO CAMEROUN VIET-NAM DU NORD VIET-NAM DU SUD CENTRAFIQUE CONGO (RDC) CONGO COTE D'IVOIRE GABON GUINEE ILE MAURICE MALI MAROC MAURITANIE NIGER TOGO TUNISIE TOTAL 3EXPO EXPOMOY %TOT 8858227375 2952742458 10,25162583 718411293 5020247080 55005000 693193382 678698244 572374954 425424140 79698727 67500000 39232210 122766413 12901280967 350897369 1550346430 274120415 5859222488 3492197511 1455129315 164967777 621561624 1796990006 45797492720 239470431 1673415693 18335000 231064460,7 226232748 190791651,3 141808046,7 26566242,33 22500000 13077403,33 40922137,67 4300426989 116965789,7 516782143,3 91373471,67 1953074163 1164065837 485043105 54989259 207187208 598996668,7 15265830907 0,831417332 5,809931544 0,063657282 0,802232646 0,785457424 0,662409488 0,492343323 0,09223533 0,078117745 0,045403433 0,14207756 14,93065143 0,406093497 1,794215799 0,317239534 6,780877717 4,0415199 1,68402104 0,190917195 0,719333218 2,07965639 53,00143466 Chiffres du commerce extérieur du Sénégal Continent AMERIQUE ASIE EUROPE AFRIQUE AUSTRALIE TOTAL BRESIL THAILANDE 3IMP IMPMOY %/TOT 134 656 250 037 44 885 416 679 17,5851 429 173 049 869 143 057 683 290 56,0468 127 124 947 505 42 374 982 502 16,6016 73 344 714 045 24 448 238 015 9,5783 1 441 786 274 480 595 425 0,1883 765 740 747 730 255 246 915 910 100,0000 96 730 592 590 240 832 899 054 32 243 530 863 80 277 633 018 12,6323 31,4510 Chiffres du commerce extérieur du Sénégal IMPORTATIONS DU SENEGAL DE 2003 à 2005 10% 0% 18% AMERIQUE 17% ASIE EUROPE AFRIQUE AUSTRALIE 55% PAYS LIBAN IMP VIET-NAM DE NORD VIET-NAM DU SUD FRANCE SUISSE ALGERIE BENIN BURKINA CAMEROUN CENTRE AFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE EGYPTE GUINEE TOGO TUNISIE MAROC MAURITANIE MALI TOTAL PAYS FRANCOPHONE 3IMP IMPMOY 72279976 26001408090 45063319440 53810792810 348951941 113519317 1766332636 71063869 394176 36072 3528232 34513043604 6227846665 477678304 2816598590 7371495189 7087255102 783646 865551 1,85747E+11 24093325,33 8667136030 15021106480 17936930937 116317313,7 37839772,33 588777545,3 23687956,33 131392 12024 1176077,333 11504347868 2075948888 159226101,3 938866196,7 2457165063 2362418367 261215,3333 288517 61915731070 %TOT 0,0094 3,3956 5,8849 7,0273 0,0456 0,0148 0,2307 0,0093 0,0001 0,0000 0,0005 4,5071 0,8133 0,0624 0,3678 0,9627 0,9255 0,0001 0,0001 24,2572 PAYS BENIN BURKINA COTE D'IVOIRE TOGO MALI TOTAL Pays 4 ALGERIE IMP 4 LIBYE IMP 4 MAURITANIE IMP 4 TUNISIE IMP 4 MAROC IMP TOTAL 3IMP PAYS DE L'UEMOA IMPMOY 1766332636 71063869 34513043604 2816598590 865551 39167904250 MAGHREB IMPMOY 3IMP 113 519 317 68 397 783 646 7 371 495 189 7 087 255 102 14573121651 588777545,3 23687956,33 11504347868 938866196,7 288517 13055968083 %TOT 0,2307 0,0093 4,5071 0,3678 0,0001 5,1150 %TOT 37 839 772 0,0148 22 799 0,0000 261 215 0,0001 2 457 165 063 0,9627 2 362 418 367 0,9255 1,9031 4857707217