le discours

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L ’enseignement est un
« discours »
un échange de linguistique et extra
linguistique
de paroles et de gestes
Discours
Les actes de parole qui
ont lieu entre des
interlocuteurs
quel que soit le sujet, le thème, les
circonstances
•
entre un
•
« enseignant »
et un ou plusieurs
•
« apprenants»
•
•
•
•
« élèves»
« étudiants»
« disciples»
« auditeurs»
Il est soumis aux règles du
Discours
on informe,
On suggère
on fait faire
on fait penser
on fait rire; on amuse
on se met en relation « sociale »
hiérarchique / amicale / familiale avec
« l ’autre »
Et cette communication
interpersonnelle
Passe par
l’empathie
la sympathie
l’antipathie
Les conditions d’apprentissage,
de suivi des consignes, de
concentration dépendent
particulièrement de la motivation
de l’apprenant.
Cette motivation est en relation
directe avec la relation apprenant
enseignant qui passe par
le discours
et par
l’intérêt des apprenants
à propos de la correspondance
entre
l’effort fourni et la satisfaction
de ses propres besoins
L’être humain est
fondamentalement économe et il
ne s’investit en rien qui lui
paraîtrait inutile à ses besoins et
ses conditions de vie
Dans le
discours
et
l’intérêt dans l’apprentissage
il y a des éléments culturels à la base
le discours
qui permet de communiquer
les images et les
représentations
qui constituent l’univers à partir duquel on se
conçoit dans son groupe et dans sa société
Les relations entre
1. enseignants et apprenants
2. apprenants et objets d’étude
3. apprenants et système scolaire
sont toutes ancrées dans le culturel
Mais qu’est-ce que culture?
Une « chose » figée?
Un patrimoine inviolable?
Comment se tissent les relations
entre l’« homme » et sa
« culture »?
La notion de culture
Au 18ème siècle, en
Europe,
deux définitions de la
culture.
France / Allemagne
France
• la notion de "progrès universel"
• “seul l’homme cultivé pouvait accéder
à la civilisation par le biais de
l’éducation, de la philosophie et de la
littérature (les humanités).
• la raison doit permettre à l’homme
d’échapper à la "barbarie".
Allemagne
La notion de “génie” national :
• les coutumes, les goûts,
• Le style propre à un peuple
• le génie était opposé à la raison et
à la science
Au 19 siècle
On passe de l’idée de la culture
culte à celle de la culture
commune, soit du quotidien
deux notions de base:
“essentialisation” de la culture
(Tyler 1871) :
L’individu collectif, est surdéterminé par les
coutumes et les habitudes acquises par les
hommes qui vivent en société, soit par le
peuple.
Donc « chacun est ce qu’est sa culture »
« Systématicité » de la réalité
culturelle
(E.
Durkheim, M. Mauss)
La culture est un ensemble de
pratiques et de représentations
sociales qui s’organisent selon une
logique, une cohérence
(Malinowski 1900).
Il n’y a pas de cultures
supérieures à d’autres,
mais seulement des différences
relatives au contexte de vie.
20 siècle
la culture n’est pas une cause
du comportement de l’homme
mais
une conséquence
L’Interactionnisme symbolique
École de Chicago (1930)
défend l’idée que la culture s’élabore
comme résultat des interactions qui se
développent dans la vie sociale
La culture est donc
l’ensemble des relations de force qui
caractérisent chaque société ou groupe
social
Et qui constitue un facteur de
différenciation identitaire
(Bourdieu 1970).
culture
ensemble de relations que l’être humain
établit, pour sa survie, consciemment ou
inconsciemment
• Avec soi-même et avec « l’autre”
• avec le groupe
• avec la nature
• avec le surnaturel
Cet ensemble de
RELATIONS
est-il identique d’un groupe
humain à l’autre?
• Comment se tissent les relations entre
l’individu et le groupe auquel il
appartient?
• Comment fonctionner, lorsque se
trouvent en présence différents groupes
humains
• avec une expérience historique, issue
de niches écologiques différentes?
L’interculturel
• C’est dans la relation de groupe à
groupe que surgissent les
incompatibilités de visions du monde.
• Devra-t-on se soumettre à l’autre pour
exister
• ou soumettre l’autre pour dominer
• Peut-on vivre en harmonie?
L’identité
•La cohésion du groupe humain dépend de la
conscience d’appartenance de chaque
individu,
•de sa réaction similaire, face aux problèmes
de survie ou de vie tout court, dans ses
relations à la société, à la nature, au
surnaturel, à lui-même et à l’autre
La construction identitaire
• C’est un processus de
confrontation et de reconnaissance
de soi et de l’autre
• Entre soi et l’autre
le mécanisme de la
construction culturelle
identitaire est basé sur trois
principes :
• d’altérité,
• d’influence et
• de régulation
le principe d’altérité
¿ qui suis-je, si je ne me différencie pas d’un toi ou
d’un lui ?
Tout sujet construit sa conscience d’exister, tout le
long de sa vie, à partir de trois questions en relation à
l’autre :
« qui suis-je, “étant” ? » (dans mon être),
« qui suis-je, “agissant” ? » (dans mes activités),
« qui suis-je, “parlant de moi-même” ? » (dans mon
jugement sur moi).
Paul Ricoeur
La conscience du moi émerge d’une
relation intersubjective
dans un
effort de différenciation:
« moi, je ne suis pas l’autre » ou
mieux, plus spécifiquement
« moi, je suis ce que l’autre n’est
pas », et plus précisément encore
« moi, je ne suis pas celui qui tu n’es
pas ».
Le principe de influence
« comment peut-on être différent de moi ? »
C’est ce qui nous amène à qualifier l’autre de
•
•
•
•
Trop rationnel ou irrationnel,
Distant ou affectueux,
Orgueilleux ou humble,
Machiste ou non,
Selon que l’on valorise l’une ou l’autre de ces
caractéristiques du comportement humain
Le principe de régulation
Chacun est alternativement soi-même et l’autre, un moi
et un toi, un moi qui deviendra un toi et un toi qui
deviendra un moi.
Les individus, comme les groupes sociaux, se se tiennent
respectivement dans un jeux d’influences relatives, de
tiraillement et de rapprochements,
S’affrontant dans des conflits verbaux (qui peuvent
dériver dans des conflits corporels),
Se soumettant à la domination des autres (soumission
qui peut être historiquement provisionnel),
En dialoguant, en essayant de valoriser les différentes
caractéristiques identitaires
Les représentations sociales et les imaginaires
collectifs
Des valeurs quant à :
 le bien face au mal (l’éthique),
 le beau face au laid (la esthétique),
 l’utile face à l’inutile
(la pragmatique),
 l’agréable face au désagréable
(l’hédonisme).
La fonction de l’école
C’est au sein de l’école que dans des
sociétés multiculturelles se réalise
• cette découverte de l’autre,
• La découverte des relations
hiérarchiques entre les uns et les
autres,
• La perception de sa propre place au
sein de la société
L’interculturel
• C’est faire agir cette découverte en
fonction de la dignité de chacun
• C’est la reconnaissance de nos
particularités et de celles des autres
• C’est l’apprentissage à l’estime des autres
Quelles cultures sont présentes à
l’école?
•
•
•
•
L’interculturel prétend
Cnseigner aux individus à vivre ensemble
par la connaissance de tous les groupes
culturels présents dans la géographie d’une
région.
Connaître ses valeurs,
« Deviner » ses réactions
Comprendre ses positions
Ce qui est présent à l’école est
magnifié
• Si ma culture n’apparaît pas à l’école,
• Si je ne suis pas digne de parler ma langue
• Si je ne peux pas m’exprimer comme chezmoi
• Si je ne peux pas parler de mes ancêtres
• Si moi ni les autres ne connaissons pas nos
ancêtres, ni nos héros?
Qui suis-je alors?
• Un être inférieur?, l’objet des vouloirs du
« maître »?
• ou un égal au maître qui m’initie dans la
connaissance de « mon monde » et « le
monde des autres »?
Diversalité face à universalité?
• L’école doit m’apprendre
• les valeurs des autres et apprendre aux
autres mes propres valeurs
L’école interculturelle
• Nous inclut à tous
• Nous fait connaître nos imaginaires,
divers et riches, le tien, le mien, le sien,
nos imaginaires et nos aspirations à
nous tous
L’imaginaire de l’espace,
les valeurs de la “coexistence” :
si on le valorise on parle…….
d’intimité,
si on le dévalorise on parle….
de promiscuité
du “voisinage”
voisins amis / voisins ennemis
L’imaginaire du temps
«que va-t-il a passer si je fais ceci
maintenant ? »
« ne le penses pas trop ! »
évaluer préalablement les conséquences
possibles du geste
Remettre a plus tard possible le moment de
séparation
les rituels de séparation sont brefs et
drastiques.
L’imaginaire du corps
o l’imaginaire du droit à la parole
o l’imaginaire
du lignage et de
l’héritage
Toute société est un "mixte"
d’influences, d’imaginaires et
de filiations.
Selon les moments de l’histoire d’un
peuple, cette “mixité”, ce mélange,
est plus ou moins visible.
Sphères notionnelles
·Ouverture / Communication
·Ouverture/matérialité
·Solidarité/Collaboration/Entraide
·Solidarité/Matérialisme
·Travail/joie
·Makrellage/vantardise
Les points forts et les isotopies
• Pour le corpus Martiniquais nous avons
les hypernotions suivantes :
• le matérialisme
• le makrelage ou commérage
• le sexe
Les points forts et les isotopies
• Pour le corpus R.D. les hypernotions
identifiées sont :
• le travail
• la joie
• la collaboration
Images et
Représentations
Image de soi
Aspects
Corps
Martinique
R.D.
Analytique/
Perceptions :
ethnicité/force,
odeurs/santé.
Constitution
physique :
endomorphe
Modes d’action
Globalisant/métap
horique : bien-être
/ Beauté / force /
ethnicité / rang
social
Fortement sexué,
Constitution
physique
ectomorphe
Porté sur le sujet :
bambocheur ;
Incompatibilité
joie/travail
Hyperactivité
Etats d’âme
Agressivité
Joie
Hédonisme
Porté sur l’objet :
sybarite ;
Association :
joie/travail
Sagesse /
tolérance
L’interculturel
• C’est un enrichissement spirituel et culturel
• C’est le respect de mon univers à moi et de
ton univers à toi
• C’est la création harmonieuse d’une
nouvelle société dans laquelle nous
partageons l’universel et nous respectons le
« diversel », les différences et les
ressemblances
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