DECAMPS Isabelle - DESC Réanimation Médicale

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Complications respiratoires en postopératoire de la chirurgie oesophagienne
I DECAMPS
Desc réanimation médicale
Marseille 2004
INTRODUCTION
• Morbidité et mortalité élevées.
• 13 à 28 % de complications pulmonaires sévères
qui sont elles-même responsables de + de 50 %
des DC post-op précoces.
» Whooley et col, Ann Surg 2001
• Objectif principal: la prévention
• Réduire la durée de ventilation mécanique
• Prévention de l’inhalation trachéale
• Kiné intensive, mobilisation précoce et analgésie optimisée
1. Quelle chirurgie pour quel cancer?
Indications chirurgicales
• Recommandations de la fondation de
cancérologie digestive en 1997: tumeurs T1
ou T2 N0M0 chez des patient en bon état
général. Soit 10 à 20 % des Néos vus en cs.
• Survie à 5 ans: 25 %
• Même survie pour la radio+chimio
Techniques chirurgicales
• Standard: oesophagectomie subtotale transthoracique avec curage ggl médiastinal et
coronaire et plastie gastrique.
• Technique trans-hiatale: pas de thoracotomie
mais curage ggl médiastinal impossible. Indiquée
surtout pour les lésions bénignes
2.Retentissement de la chirurgie
Pulmonaires (1):
• Réduction des volumes pulmonaires:
• Baisse de la CV
• Baisse du Vt
• Augmentation de la fréquence
• Dysfonction diaphragmatique
• On aura donc un Sd restrictif post-op majeur dont
la normalisation sera très lente, en plusieurs
semaines.
» Maruyama et col, Jpn J Thorac Cardiovasc Surg 1999
Pulmonaires (2):
• Hypoxémie qui aggrave les anomalies du mode
respiratoire.
• Exclusion pulmonaire: majore le shunt
physiologique ce qui participe à la genèse de
l’hypoxie et de l’œdème.
» Sinclair et col, Chest 1994
• Troubles spécifiques du curage ggl: lésions de
dénervation et de dévascularisation de l’arbre
bronchique qui entraînent une augmentation de la
perméabilité capillaire et accumulation d’eau
interstitielle
Cardiovasculaires
• Le trauma médiastinal et cervical des nerfs
sympathiques et para-sympathiques altère le
contrôle neurovégétatif. Fréquence des
tachycardie sinusales et supra-ventriculaires en
post-op immédiat.
3. Qu’est-ce que les complications
respiratoires de la chirurgie
oesophagienne?
• Complications les + fréquentes: 40 à 50%
– Complications mineures:
•
•
•
•
atélectasies des bases
épanchements pleuraux
PTX minimes
Traitement par kinésie +/- drainage.
– Complications majeures:
•
•
•
•
•
atélectasies majeures
épanchements pleuraux abondants mal tolérés
décompensation d’1 maladie bronchique obstructive
Broncho-pneumopathie infectieuse
SDRA: chez + de 14 % des patients
» Tandon et col, Br J Anaesth 2001
4. Qu’est-ce qui va favoriser les
complications respiratoires?
Le patient et son terrain
• Fréquence des affections respiratoires
chroniques: EFR et Gazo de repos anormales
multiplient risque x 3 ou 4
• Tabac non sevré qui altère la clairance mucociliaire, crée un œdème muqueux et une hyper
réactivité bronchique. Risque x 3 à 5.
• Obésité, sexe, âge
Anesthésie
• Durée de l’anesthésie
• Intérêt d’une analgésie par péridurale thoracique :
avantages analgésiques et extra-analgésiques.
– Plus performantes que les autre types d’analgésie
» Yeager et col, Anesthesiology 1997
» Watson et col, Surgery 1994
– Epargne des médicaments anesthésiques au cours de
l’intervention
– Lutte contre le stress chirurgical
– Avantage théorique d’amélioration du pronostic
fonctionnel du transplant digestif
» Brodner et col, Anesth Analg 1998
» Kahn et col, Can J Anesth 1999
» Guinard et col, Anesthesiology 1995
5. La prise en charge du patient
En pré-opératoire
• Evaluation du patient :
– Sélection des patients pour la chirurgie
» Bertels et col, Br J Surg 1998
– Fonction respiratoire
– Tabagisme: sevrage inutile si inférieur à 8 sem.
» Doyle et col, Chest 1999
– Fonction myocardique et pathologie coronarienne: attention au traitement
néoadjuvant.
– Fonction hépatique
– Performance physique globale, fonction cognitive
– Nutrition
En pré-opératoire
• Préparer le patient à la chirurgie:
– Lever la broncho constriction
– Diminuer l’hypersécrétion bronchique et traiter les
surinfection
– Préparation à la kinésie post-op et apprentissage des
techniques de physiothérapie respiratoire
– Correction des anomalies nutritionnelles et
métaboliques
– INFORMER ++++
En per-opératoire
• Analgésie médullaire par péridurale
thoracique avant l’induction.
• Monitorage
• Voies aériennes
• Remplissage
• Antibioprophylaxie
En post-opératoire
• But principal: prévention des complications respiratoires++++
– Réduction des apports hydro-sodés
– Extubation la + précoce possible
– Prévention des inhalations trachéales par aspiration prolongée de la
plastie digestive
– Amélioration de la mécanique ventilatoire par kiné intensive,
mobilisation précoce et analgésie médullaire
Conclusion
• Incidence des complications respiratoires a
peu varié depuis 20 ans.
• Type de chirurgie, siège et technique très
agressive.
• Pour espérer diminuer cette morbi-mortalité
•
•
•
•
Sélection des patients.
Evaluer le patient et son terrain.
Education et apprentissage à la kiné respiratoire.
Analgésie efficace.
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