responsabilite juridique et infirmier

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La responsabilité des
infirmières de santé au travail
PLAN
Statistiques sur la responsabilité infirmière et la
responsabilité des médecins du travail
Les différentes responsabilités et leurs conditions
Le dossier médical : importance et accès
Les vaccinations
Les urgences
ÉVOLUTION DU NOMBRE DE SOCIÉTAIRES IDE
90000
80000
70000
60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Nombre de Sociétaires
ÉVOLUTION du NOMBRE de DÉCLARATIONS DE SINISTRES IDE
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Nombre de déclarations
DÉCLARATIONS DE SINISTRE IDE EN 2010
Soins à domicile (8)
10%
Geste / iatrogénie (7)
10%
37%
5%
Soins en milieu hospitalier (1)
Chute (1)
5%
33%
Divers (2)
IADE (2)
Soins à domicile (8)
Prise en charge d’une prescription de morphine par PCA dans un contexte de cancer pulmonaire
chez un patient de 75 ans. Hospitalisation le lendemain pour troubles de la conscience,
suspects d’un surdosage. Décès rapide (erreur de dosage ? prescription imprécise ? lien
causal avec le décès ?)
Soins d’un hématome infecté après chute sur sarcome de cuisse en fin de radiothérapie chez un
homme de 79 ans. Amputation. Attentisme reproché pendant plusieurs mois. Deux
sociétaires sont concernés.
Soins sur cicatrices de prothèses mammaires évoluant vers la nécrose aréolaire. Pansements
avant et après l’excision des mamelons. Demande répétée de conseils téléphoniques au
chirurgien.
Réfection de pansements pendant deux jours après évacuation d’un abcès. Conseil rapide de
recontacter le chirurgien (écoulement abondant) et réintervention.
Soins, prolongés plusieurs mois, de cicatrices inflammatoires après intervention bilatérale
d’ongles incarnés chez une femme de 53 ans, obèse et tabagique. Plusieurs consultations
auprès du généraliste et du chirurgien. Evolution vers une ostéoarthrite avec amputation
finale d’un orteil. Deux sociétaires sont concernés.
Ablation incomplète d’un surjet non résorbable, ayant nécessité un geste local chirurgical.
Geste/iatrogénie (7)
Décès d’un enfant de 13 ans, dix minutes environ après la quatrième injection intramusculaire de
céphalosporine. Cause du décès ?
Injection du flacon entier (100 fois la dose) au cours d’une cure de désensibilisation. Rappel de
la patiente dès le départ du domicile, appel du Samu par la sociétaire qui retourne
immédiatement au chevet de la patiente. Hospitalisation quelques heures aux urgences pour
une réaction allergique locale importante.
Chez une femme de 30 ans ayant présenté une fracture du pied, injection pendant six jours
d’une dose excessive d’Arixtra® suite à une délivrance par le pharmacien à 5 mg au lieu de
2,5 mg, faute de disponibilité du produit (notification par le pharmacien sur l’ordonnance).
Choc hémorragique par hématome du psoas, transfusions, suites simples.
Réaction inflammatoire et hématome au pli du coude (2) après injection IV d’un anti
ostéoporotique.
Thrombose veineuse superficielle après injection IV d’un anti ostéoporotique.
Atrophie sous cutanée après injection d’un corticoïde retard dans le bras (et non la fesse), à la
demande de la patiente.
Autres (4)
Soins en milieu hospitalier (1)
Infirmière appelée en renfort d’effectif dans un service de psychiatrie. Noyade
d’une patiente de 30 ans, laissée seule dans la baignoire par le personnel du
service.
Dommage corporel (1)
Malaise vagal d’une femme de 30 ans après (ou au cours ?) d’une injection IM.
Traumatisme facial suturé et bris dentaire.
Divers (2)
- Prélèvement d’un bilan sanguin hormonal à une date inadéquate, et donc sans
valeur, dans le cadre d’une FIV.
- Préparation inadéquate d’un produit injectable et coûteux, non injecté.
DÉCLARATIONS DE SINISTRE IDE EN 2011
Soins à domicile (11)
14%
Geste / iatrogénie (7)
5%
Soins en milieu hospitalier (3)
49%
32%
nc
Chute (3)
Soins à domicile (11)
- Autodialyse à domicile. Arrêt cardiorespiratoire lors de la séance.
- Pansements après chirurgie discale chez une patiente de 38 ans, selon les règles
d’asepsie. Ablation des fils puis infection du site opératoire avec désunion
cicatricielle. Ré-intervention avec ablation du matériel. Deux sociétaires
infirmiers sont mis en cause.
- Pansements après chirurgie mammaire. Ablation d’un nœud de fil de surjet.
Complications.
- Perfusions pour nutrition parentérale à domicile dans une chambre implantable
chez une patiente de 61 ans, traitée pour un cancer ORL. Endocardite mitrale
liée à une infection du dispositif. Remplacement valvulaire en urgence.
- Pansements pour ulcères variqueux infectés chez une diabétique artéritique de 96
ans, vivant dans un contexte d’hygiène déplorable. Plainte de la famille après
amputation attribuée à la qualité des soins.
- Pansements après ostéosynthèse pour fracture bi malléolaire chez une femme de
27 ans, prise en charge en fait après le début d’un sepsis et après la rénc intervention, aux suites marquées par des difficultés de cicatrisation.
Soins à domicile (11)
- Consultations à domicile d’une patiente pour suivi glycémique et de la
tension artérielle. La famille reproche l’absence de constatation d’une
déviation de la bouche (contestée), inaugurant la survenue d’un accident
vasculaire cérébral de diagnostic retardé. Deux sociétaires infirmiers
sont mis en cause.
- Injection d’anticoagulants chez un patient de 23 ans, phobique des
piqûres, pour suspicion de phlébite après traumatisme. Echodoppler
prévu dans les 48 heures. Malaise vagal, spontanément et rapidement
régressif après l’injection. Décès le lendemain, après survenue d’un
malaise brutal et sévère. Embolie pulmonaire confirmée à l’autopsie.
- Intervention d’une infirmière, spectatrice, lors d’une compétition amateur.
Brûlures de l’abdomen chez une fillette, suite à l’application d’une
bouillotte de fortune qui s’est renversée.
nc
établissements
Soins en milieu hospitalier (3)
Décès d’une patiente de 32 ans dans la nuit suivant une
hystérectomie, alors qu’elle était régulièrement, surveillée à la
demande de l’anesthésiste, après une hypotension au retour
du bloc. Etiologie ?
Décès d’un patient dans un contexte de décompensation
respiratoire lors d’une pneumopathie. Enquête diligentée par le
Procureur de la République, le patient étant détenu en maison
d’arrêt.
Injection de morphine avant un pansement chez un patient en
phase terminale. Surdosage (dix fois la dose) et décès..
nc
Geste/iatrogénie (7)
- Injections désensibilisantes, après première injection initiée par un allergologue, pour
rhino conjonctivite allergique chez une femme de 33 ans. Pas de respect des paliers
d’augmentation de concentration d’allergènes (clarté de la prescription ?). Surdosage
avec œdème du bras, obstruction nasale persistante avec gêne respiratoire,
céphalées.
- Injections de gonadotrophines dans le cadre d’un protocole de fécondation in vitro à
demi-doses, jugées responsables de l’échec de cette troisième tentative.
- Injection intramusculaire de corticoïdes retard dans la fesse. Lipoatrophie.
- Injection intramusculaire qui aurait déclenché une sciatique.
- Injection intramusculaire d’antibiotiques. Petit hématome profond au site d’injection,
douleurs de la fesse et troubles de la marche.
- Lavages sinusiens (gentalline et corticoïdes) sur drains d’Albertini posés par ORL.
Otalgie vive lors d’un lavage, qui est stoppé. Poursuite des gestes, indolores les jours
suivants. Apparition d’un syndrome vertigineux avec séquelles.
- Mauvaise manipulation de la préparation d’un produit coûteux, obligeant à son
remplacement.
nc
Chutes (3)
- Chute
lors d’un transfert du fauteuil au lit d’un patient de 90 ans,
grabataire. Fracture du col du fémur.
Chute d’une patiente de 75 ans, hémiplégique, à l’occasion d’une
toilette debout devant le lavabo, en présence de l’infirmière.
Fracture du col du fémur, prothèse de hanche.
Chute d’un patient de 84 ans, souffrant d’impotence fonctionnelle
et de démence, en attrapant son déambulateur à la sortie de la
douche. Fracture de cheville plâtrée.
nc
DÉCLARATIONS DE SINISTRE IDE EN 2012 (42)
7%
Soins à domicile (20)
7%
48%
Geste / iatrogénie (16)
Soins en milieu hospitalier (3)
38%
nc
Chute (3)
Accidents infirmiers 2012 (42)
-
Soins à domicile (20)
Infections (6), désunions (2), nécroses (2), escarres (2), syndrome vestibulaire,
difficultés relationnelles, accusation d’attouchements
- Hospitalisation (3)
Décès en unité de rééducation, suicide, décès en maison d’arrêt en attente de
résultat de bilan après douleurs thoraciques
- Gestes (16)
Tatouages indélébiles après injection de fer (5), Hématomes (3), erreurs de
dosage (2), déclenchement d’une sciatalgie, nodules après injections,
utilisation d’une seringue usagée lors d’une vaccination, erreurs lors de la
préparation d’un médicament couteux (2)
- Dommage corporel (3)
Deux chutes à la sortie de la douche (87 et 93 ans), découverte à domicile
d’une fracture du bras, l’IDE s’étant contentée d’un massage…
nc
RESPONSABILITE en MEDECINE du TRAVAIL
DECLARATIONS D'ACCIDENT
en
MEDECINE du TRAVAIL
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 17
MEDECINE DU TRAVAIL
DECLARATIONS de SINISTRE
30
26
25
20
16 17
19
21
14
15
10
5
7
8
10
10
11 10
8
8
5
5
7
5
19
93
19
94
19
95
19
96
19
97
19
98
19
99
20
00
20
01
20
02
20
03
20
04
20
05
20
06
20
07
20
08
20
09
20
10
20
11
0
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 18
5
RESPONSABILITE en MEDECINE du TRAVAIL
Que reproche-t-on
aux
médecins du travail ?
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 19
MEDECINE du TRAVAIL (2000 – 2006)
- Décision aptitude
36
13
9
- Violation secret professionnel
- Maladie professionnelle
(déclaration, prise en charge …)
- Vaccination
- Maladie non professionnelle
(absence de diagnostic)
- Dommage allégué après examen
- Chute au cabinet d'examen
- Certificat
- Retard transmission dossier
- Prescription inutile (vaccin)
- Problèmes relationnels
- Divers
9
8
5
2
1
1
1
1
14
TOTAL
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 20
100
MEDECINE du TRAVAIL (2000- 2010)
125 déclarations
Décision aptitude (45)
5% 0%
Violation secret
professionnel (14)
18%
36%
Maladie professionnelle (13)
(déclaration, prise en charge)
Vaccination (9)
6%
Maladie non professionnelle (9)
(absence de diagnostic)
7%
Dommage allégué après (7)
examen
Autres (22)
7%
10%
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 21
11%
Amiante (6)
MEDECINE du TRAVAIL
(2000 - :2010)
Maladie professionnelle
13 déclarations
(retard de déclaration – contestation de prise
en charge – non diagnostic, …)
- troubles dépressifs (harcèlement moral) :
2 dont 1 décès par défenestration sur
le lieu de travail
- asthme
- saturnisme
- épicondylite
- portage Ag HBs
- tassement vertébral
- cancer de la vessie
- amiante …
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 22
MEDECINE du TRAVAIL
(2000 – de
2010)
Absence de diagnostic
maladie non
professionnelle : 9 déclarations
- K sein (2)
- K bronche (3)
- K pancréas (1)
- K rein (1)
- Pneumopathie aiguë (pneumocoque)
(décès 48 heures plus tard)
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 23
MEDECINE du TRAVAIL
Plaintes après(2000
examen
: 7 déclarations
- 2010)
- plainte pénale pour "… examen douloureux et sadique"
(visite de reprise après entorse du genou)
-"manipulation douloureuse" lors de la manœuvre de
Lasègue
-"vive douleur" à la palpation de la région
lombaire
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 24
MEDECINE du TRAVAIL
Plaintes après examen
7 déclarations (suite)
(2000 - :2010)
- hématome post-prélèvement sanguin (demande de
remboursement d’arrêts de travail "en nombre
disproportionné" par la CPAM)
- cicatrices chéloïdes imputées à la réalisation de tests
allergologiques prescrits (mais non réalisés) par le
médecin du travail,
ayant permis d'affirmer une allergie aux ammoniums
quaternaires aboutissant à une déclaration de
maladie professionnelle
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 25
MEDECINE du TRAVAIL
(2000 - 2010)
Plaintes après examen : 7 déclarations (suite)
- Allégations de nombreux troubles suite à un examen
systématique
- Nouvelle luxation d’une prothèse totale de hanche
(datant de six ans) lors d’un examen sans brutalité, la
première s’étant spontanément produite deux ans avant.
Réduction sous anesthésie générale.
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 26
MEDECINE du TRAVAIL
2010 ( 7 déclarations)
- Refus
de scanner thoracique chez un menuisier
(fumeur) travaillant dans un service technique
hospitalier, en maladie professionnelle à type de rhino
sinusite, dont un collègue s’est vu découvrir des
plaques pleurales. Découverte un mois plus tard d’un
cancer broncho-pulmonaire métastasé. La possibilité de
contact avec l’amiante pourrait avoir été méconnue du
médecin, l’information n’ayant pas été transmise.
- Plainte pénale contre X déposée par des victimes de
l’amiante. Surveillance des salariés de 1983 à 1996,
notion de risque connue tardivement dans l’entreprise,
MACSF | | 6 FEVRIERavant
2012 | PAGE 27
exposée
tout au risque chimique.
MEDECINE du TRAVAIL
2010 (7 déclarations)
Orientation d’un patient de 55 ans (lithiases
urinaires et hématuries) à deux reprises vers un
néphrologue. Découverte deux mois plus tard
d’un cancer du rein.
-
- Suicide d’un patient orienté vers une expertise
psychiatrique.
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 28
MEDECINE du TRAVAIL
2010 ( 7 déclarations)
Allégation de la violation du secret professionnel par
une patiente de 43 ans lors d’un contact téléphonique
avec l’employeur (faits en réalité connus de tous par
l’intermédiaire de la patiente). Elle reproche également
la qualité de psychiatre du médecin spécialisé en
pathologie professionnelle auquel elle a été adressée
pour avis.
-
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 29
MEDECINE du TRAVAIL 2011 (5)
- Collectif de victimes de l’amiante. Risque méconnu par
le médecin dans l’entreprise.
- Contestation d’une aptitude professionnelle, décidée
après arrêt de travail prolongé.
- Déclaration d’inaptitude temporaire contestée par un
patient présentant des troubles psychiques, qui a
finalement été déclaré apte après avis d’un psychiatre.
- Conflit, puis conciliation dans des circonstances
ignorées, avec un salarié.
- Conflit avec un employeur pour erreur administrative
d’une décision de reprise du travail.
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 30
RESPONSABILITE en MEDECINE du TRAVAIL
CONTESTATION D'AVIS
d'APTITUDE ou d'INAPTITUDE
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 31
MEDECINE du TRAVAIL (2000 – 2004)
Décision d'aptitude : 25 déclarations
4%
4%
20 %
0%4%
40 %
4%0%
20%
40%
36% 36 %
76%
76 %
Agents (19)
Employeurs (5)
Organismes sociaux (1)
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 32
16%
16 %
4%
4%
Plainte pénale (1)
Plainte ordinale (9)
Plainte administrative (1)
Assignation (4)
Réclamation (10)
La responsabilité des médecins du travail
A l’égard des salariés
En cas d’inaptitude
En cas d’aptitude
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 33
La responsabilité des médecins du travail
A l’égard des employeurs
En cas d’inaptitude
En cas d’aptitude
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 34
La responsabilité des médecins du travail
A l’égard des victimes d’accidents
En cas d’aptitude
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 35
La responsabilité des médecins du travail
A l’égard des organismes sociaux
En cas d’inaptitude
En cas d’aptitude
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 36
Quels sont les différents types de
responsabilité auxquels un infirmier
peut être confronté ?
Responsabilité indemnitaire
Responsabilité pénale
Responsabilité disciplinaire
La responsabilité indemnitaire
Recherche d’une indemnisation €
réclamation écrite
Voie amiable
CRCI
responsabilité civile
Voie judiciaire
responsabilité administrative
DECLARATIONS DOMMAGES CORPORELS
(1995-2012)
50
% personnes non
satisfaites
40
30
20
10
0
plaintes
pénales
1995
2004
1996
2005
plaintes
ordinales
1997
2006
1998
2007
Proc. Civiles
1999
2008
réclamations
2000
2009
2001
2010
2002
2011
CRCI
2003
2012
La responsabilité indemnitaire
Quelles sont les conditions
de la responsabilité indemnitaire ?
La responsabilité indemnitaire
La victime doit prouver :
Une faute = manquement aux bonnes pratiques
professionnelles
Un dommage : préjudice certain, direct et personnel
Un lien de causalité entre les deux
ALÉA THÉRAPEUTIQUE
TI de SOISSONS, 15/05/2009
Une infirmière exécute une prescription d’injections
intramusculaires à une patiente dont l’une provoque des
douleurs au niveau de la jambe droite.
L’expert reconnaît le lien de causalité entre l’injection et les
douleurs mais précise qu’il s’agit d’un aléa thérapeutique
classique dû à des variations anatomiques totalement
imprévisibles (le tronc du nerf sciatique se trouvait au niveau du
quadrant supérieur de la fesse).
Aucun erreur ou imprudence n’ayant été commise, l’infirmière est
mise hors de cause. Par ailleurs, l’IDE n’est pas tenue à un
devoir d’information concernant les risques de son intervention.
La responsabilité indemnitaire
En cas de faute d’un professionnel de
santé salarié, qui est tenu
d’indemniser le patient ?
La responsabilité indemnitaire
En principe, l’employeur…
En secteur public (hôpital public, collectivité territoriale…) :
loi du 13 juillet 1983
En établissement privé (Associations…):
art. 1384 du code civil
La responsabilité indemnitaire
Toutefois, à titre exceptionnel, le soignant peut être tenu
personnellement d’indemniser le plaignant
Faute intentionnelle (non assurable)
Faute détachable (abus de fonction)
Soins délivrés en dehors de l’établissement
La responsabilité indemnitaire
Dans quel délai le plaignant doit il engager
son action ?
La responsabilité indemnitaire
Délai de prescription :
10 ans à compter de la
consolidation du dommage
film IDE Expertise
Dossier médical : importance
LE DOSSIER MEDICAL
Importance lors de l’expertise et de la défense
Grandes difficultés de preuve quand il n’existe pas ou est
très incomplet
Acceptation du dossier informatique
La victime peut apporter des preuves (témoins) de l’appel,
de son contenu, de l’étendue de l’examen, des questions
posées
Nécessité de prendre quelques notes lors des visites ou
de rédiger un courrier à l’attention du médecin traitant ou
de remplir son dossier au cabinet le lendemain
La tenue du dossier médical
Rédiger immédiatement une chronologie précise des faits survenus
Nature de l’accident et effets immédiats
Date et heure
Personnes présentes (témoins)
Professionnels de santé contactés (horaire de l’appel et d’arrivée)
Éventuels dysfonctionnements constatés
L’intégrer, selon les cas,
Au dossier médical
À la fiche patient
Au dossier de soins infirmiers
En faire une copie et la conserver
53
Les modes de preuve
Article 1316-1 du Code civil : "L'écrit sous forme
électronique est admis en preuve au même titre que
l'écrit sur support papier, sous réserve que puisse
être dûment identifiée la personne dont il émane et
qu'il soit établi et conservé dans des conditions de
nature à en garantir l'intégrité"
Article 1316-3 du Code civil : "L'écrit sur support
électronique a la même force probante que l'écrit sur
support papier"
Accès direct du patient / salarié
Article L. 1111-7 CSP (Loi du 31 janvier 2007)
Toute personne a accès à l'ensemble des informations
concernant sa santé détenues, à quelque titre que ce soit, par des
professionnels et établissements de santé, qui sont formalisées
et ont contribué à l’élaboration et au suivi du diagnostic et du
traitement ou d’une action de prévention, ou ont fait l'objet
d'échanges écrits entre professionnels de santé, notamment
des résultats d'examen, comptes rendus de consultation,
d'intervention, d'exploration ou d'hospitalisation, des
protocoles et prescriptions thérapeutiques mis en oeuvre,
feuilles de surveillance, correspondances entre professionnels
de santé, à l'exception des informations mentionnant qu'elles
ont été recueillies auprès de tiers n'intervenant pas dans la
prise en charge thérapeutique ou concernant un tel tiers.
nc
Accès direct du patient / salarié
Article L.1111-7 CSP :
« Elle peut accéder à ces informations directement
ou par l’intermédiaire d’un médecin qu’elle désigne
et en obtenir communication, dans des conditions
définies par voie réglementaire au plus tard dans
les 8 jours suivant sa demande et au plus tôt après
qu’un délai de réflexion de 48 h aura été observé.
Ce délai est porté à 2 mois lorsque les
informations médicales datent de plus de 5 ans ou
lorsque la commission départementale des
hospitalisations psychiatriques est saisie »
nc
La responsabilité pénale
La responsabilité pénale
Administration d’une
sanction
(emprisonnement,
amende…)
Existence d’une
infraction
La responsabilité pénale
La responsabilité pénale est toujours personnelle :
« nul n’est pénalement responsable que de son propre
fait »
(art. 121-1 CP)
Plusieurs soignants peuvent être condamnées
simultanément
(ex.: AS/IDE ; IDE/médecin…)
Elle peut être retenue…même s’il n’existe aucun
préjudice pour le patient
film IDE élève chute
L’élève infirmière est responsable pénalement
TGI de Cherbourg 4 décembre 2001
Faits :
Un homme de 88 ans est décédé des suites d’une injection par
intraveineuse directe de 4 gr. de chlorure de potassium réalisée
par une élève infirmière
Décision :
L’élève est reconnue coupable d’homicide involontaire pour avoir
administré par négligence le produit qui provoqua la mort –
condamnation à une peine de 8 mois d’emprisonnement avec
sursis.
L’IDE est condamnée à 12 mois avec sursis pour défaut de
surveillance des actes d’administration médicamenteuse réalisés
par l’élève.
La responsabilité pénale
Quelles sont les principales infractions qu’un
professionnel de santé peut encourir ?
La responsabilité pénale
Violation du secret professionnel
Homicide / blessures involontaires
Non assistance à personne en péril
Mise en danger d’autrui
La responsabilité pénale
Dans quel délai le plaignant doit-il déposer
plainte ?
La responsabilité pénale
Les délits se prescrivent
par 3 ans à compter des faits
Le secret professionnel
Art. 226-13 du code pénal :
"La révélation d'une information à caractère
secret par une personne qui en est
dépositaire soit par état ou par profession soit
en raison d'une fonction ou d'une mission
temporaire, est punie d'un an
d'emprisonnement et de 15.000 € d'amende".
Le secret professionnel
Art. 226-14 du Code Pénal
«
(loi du 5 mars 2007)
L’art 226-13 n’est pas applicable dans les cas où la loi impose
ou autorise la révélation du secret. En outre il n’est pas
applicable :
A celui qui informe les autorités judiciaires,
médicales ou administratives de privations ou de
sévices, y compris lorsqu’il s’agit d’atteintes ou
mutilations sexuelles, dont il a eu connaissance et qui
ont été infligés à un mineur ou à une personne qui
n’est pas en mesure de se protéger en raison de son
âge ou de son incapacité physique ou psychique
1°
Le secret professionnel
Art. 226-14 du Code Pénal :
3° Aux professionnels de la santé ou de l’action sociale
qui informent le préfet et, à Paris, le préfet de police
du caractère dangereux pour elles mêmes ou pour
autrui des personnes qui les consultent et dont ils
savent qu’elles détiennent une arme ou qu’elles ont
manifesté leur intention d’en acquérir une.
Le signalement aux autorités compétentes effectué
dans les conditions prévues au présent article ne peut
faire l’ objet d’ aucune sanction disciplinaire.
Le secret partagé
Art L 1110-4 CSP (L 4 mars 2002)
« Deux ou plusieurs professionnels de santé peuvent toutefois, sauf
opposition de la personne dûment avertie, échanger des informations
relatives à la même personne prise en charge, afin d’assurer la
continuité des soins ou de déterminer la meilleure prise en charge
sanitaire possible. Lorsque la personne est prise en charge par une
équipe de soins dans un établissement de santé, les informations la
concernant sont réputées confiées par le malade à l’ensemble de
l’équipe.
film IDE secret
La non assistance à personne en danger
Art. 223-6 du code pénal
« Sera puni de 5 ans d’emprisonnement et 75.000 €
d’amende quiconque
s’abstient volontairement de porter à une personne en
péril
l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers,
il pouvait lui prêter soit par son action personnelle,
soit en provoquant un secours
La mise en danger d’autrui
Art. 223-1 du code pénal :
« Le fait d’exposer directement autrui à un risque
immédiat de mort ou de blessure de nature à
entraîner une mutilation ou une infirmité
permanente par la violation manifestement
délibérée d’une obligation particulière de sécurité
ou de prudence imposée par la loi ou le règlement
est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 €
d’amende ».
LA RESPONSABILITE DISCIPLINAIRE
Manquement à une obligation professionnelle
Non-respect des dispositions statutaires
générales et des devoirs professionnels
Sanction disciplinaire prononcée par l’employeur
(hôpital, clinique) à l’encontre de l’employé
Sanction possible par la chambre disciplinaire de
1ère instance du Conseil de l’Ordre
Les vaccinations :
Prescription ou protocole
RESPONSABILITE en MEDECINE du TRAVAIL
VACCINATIONS
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MEDECINE
du: 9
TRAVAIL
Vaccinations
déclarations
(2000 - 2007)
Hépatite B (7)
- affection démyélinisante du SNC (2)
- sepsis local
- myofasciite à macrophage
- polypathologie non organique
DT polio (2)
- abcès
- réaction générale
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 74
Vaccinations
- Elles appartiennent à la mission de prévention mais
uniquement pour les risques professionnels ( obligatoires
ou recommandées ) ;
- Elles n’appartiennent pas à la mission si elles couvrent un
risque privé ( loisirs, voyages personnels ) ;
- Peuvent être réalisées par une IDE si elle dispose d’une
prescription médicale ou d’un protocole.
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 75
Les missions infirmières
Art R. 4311-7 CSP :
« L’infirmier ou l’infirmière est habilité à pratiquer les
actes suivants soit en application d’une prescription
médicale qui, sauf urgence, est écrite, qualitative et
quantitative, datée et signée, soit en application d’un
protocole écrit, qualitatif et quantitatif, préalablement
établi, daté et signé par un médecin :
2° Scarifications et injections destinées aux vaccinations ou
aux tests tuberculiniques ;
Article L. 3111-1 CSP
« Dans le cadre de leurs missions, les médecins du
travail, les médecins des infirmeries des établissements
publics locaux d'enseignement et des services de
médecine préventive et de promotion de la santé dans
les établissements d'enseignement supérieur, les
médecins des services de protection maternelle et
infantile et des autres services de santé dépendant des
conseils généraux ou des communes participent à la
mise en oeuvre de la politique vaccinale ».
MACSF | | 6 FEVRIER 2012 | PAGE 77
Article R. 4426-6 code du travail
« L'évaluation des risques permet d'identifier les
travailleurs pour lesquels des mesures
spéciales de protection peuvent être
nécessaires.
Sans préjudice des vaccinations prévues aux
articles L. 3111-4 et L. 3112-1 du code de la
santé publique, l'employeur recommande, s'il
y a lieu et sur proposition du médecin du
travail, aux travailleurs non immunisés contre
les agents biologiques pathogènes auxquels
ils sont ou peuvent être exposés de réaliser, à
sa charge, les vaccinations appropriées ».
78
Article R. 4626-25 code du travail
« Le médecin du travail veille, sous la
responsabilité du chef d'établissement ou du
secrétaire général du syndicat, à l'application
des dispositions du code de la santé publique
sur les vaccinations obligatoires.
Il procède lui-même ou fait procéder à ces
vaccinations ainsi qu'à celles qui seraient
imposées par une épidémie. Les agents
peuvent les faire pratiquer par le médecin de
leur choix. Ils fournissent un certificat détaillé.
Le médecin du travail est habilité à pratiquer
les vaccinations qui sont recommandées en
cas de risques particuliers de contagion ».
79
Vaccinations
Responsabilité :
Si
obligatoire : ONIAM
Si non-obligatoire :
( faute)
IDE
médecin du travail
( vice )
fabricant
Et la grippe ?
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La prescription médicale
Art R. 4311-7 CSP
« L’infirmier ou l’infirmière est habilité à pratiquer les
actes suivants soit en application d’une prescription
médicale qui, sauf urgence, est
écrite,
qualitative et quantitative,
datée et signée
La prescription médicale
Écrite =
- Manuscrite sur une ordonnance ou le dossier
du patient
- Informatisée
- Fax
- Mail
- Et bientôt SMS ?
La prescription médicale
Non pas orale (sauf urgence) =
- De vive voix
- Par téléphone
- Par boite vocale ou messagerie
- La dictée vocale est-elle une prescription orale ?
Le protocole médical
Art R. 4311-7 CSP
« L’infirmier ou l’infirmière est habilité à pratiquer les
actes suivants… soit en application d’un protocole
écrit,
qualitatif et quantitatif,
préalablement établi, daté et signé par un
médecin
Le protocole médical
- C’est un produit frais
- dont l’auteur doit toujours exercer dans
le service.
Circulaire DGS/SQ2/DH/DAS n 99-84 du 11 février 1999 relative à la mise en
place de protocoles de prise en charge de la douleur aiguë par les équipes
pluridisciplinaires médicales et soignantes des établissements de santé et
institutions médico-sociales
« Les protocoles de soins sont : élaborés conjointement par les personnels
médicaux et infirmiers impliqués dans leur mise en oeuvre, avec, si besoin,
l'aide de médecins expérimentés dans la prise en charge de la douleur ;
validés par l'ensemble de l'équipe médicale, par le pharmacien hospitalier
ou pharmacien gérant de l'établissement et par le directeur du service des
soins infirmiers ; obligatoirement datés et signés par le médecin
responsable et le cadre de santé du service ; diffusés à l'ensemble du
personnel médical et non médical du service, au directeur de
l'établissement, au directeur du service des soins infirmiers et au
pharmacien hospitalier ; remis à chaque nouveau personnel dès son arrivée
; accessibles en permanence dans le service : placés dans un classeur
identifié et, selon l'organisation du service, affichés ; évalués et si
nécessaire réajustés et, dans ce cas, redatés et signés ; revus
obligatoirement au moins une fois par an ; revalidés systématiquement à
chaque changement de l'un des signataires et rediffusés.
Les actions mises en oeuvre par l'infirmier pour la prise en charge de la douleur
doivent faire
l'objet de transmissions écrites. Le protocole établi doit annoncer
explicitement, d'une part, qu'il peut être mis en oeuvre à l'initiative de
l'infirmier et, dans ce cas, il doit en préciser les critères sur lesquels
l'infirmier va fonder sa décision d'intervention et, d'autre part, il doit
indiquer précisément les conditions dans lesquelles cette initiative de
l'infirmer est autorisée ».
Les urgences
L’urgence
Article R. 4311-14
En l’absence d’un médecin, l’infirmier est habilité, après
avoir reconnu une situation comme relevant de
l’urgence ou de la détresse psychologique, à mettre en
œuvre des protocoles de soins d’urgence,
préalablement écrits, datés et signés par le médecin
responsable. Dans ce cas, l’infirmier accompli les
actes conservatoires nécessaires jusqu’à l’intervention
d’un médecin. Ces actes doivent obligatoirement faire
l’objet de sa part d’un compte rendu écrit, daté, signé,
remis au médecin et annexé au dossier du patient.
L’urgence
Article R. 4311-14
En cas d’urgence et en dehors de la mise en
œuvre du protocole, l’infirmier décide des
gestes à pratiquer en attendant que puisse
intervenir un médecin. Il prend toutes
mesures en son pouvoir afin de diriger la
personne vers la structure de soins la plus
appropriée à son état.
En cas d’accident
Écrire !
Pour assurer une traçabilité des :
Conseils donnés
Actes réalisés (appel du médecin, prises des
constantes…)
En cas d’incident…
Expliquer, dialoguer
Rédiger une chronologie précise des
évènements
Si la plainte semble inévitable…
Solliciter une copie du dossier
Prendre conseil
CONCLUSION
Quelque soit le mode d’activité, la responsabilité
de l’infirmière peut être retenue
L’assurance responsabilité professionnelle
personnelle est recommandée dès les premiers
actes professionnels
10 cours du Triangle de l’Arche | 92919 LA DEFENSE CEDEX France | T. 01 71 14 32 33
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