Gestion de la différence culturelle dans les affaires avec

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Zhan Su, Université Laval
Les entreprises québécoises et canadiennes
face à l’émergence les pays asiatiques
Présentation à l’école d’été du CÉRIUM
La Chine éveillée
Comment elle change et nous change
Les entreprises québécoises et
canadiennes face à l’émergence
des pays asiatiques
Dr. Zhan SU
Professeur titulaire de management international
et de stratégie de l’entreprise
Directeur du Groupe d’Études et
de Recherche sur l’Asie Contemporaine (GÉRAC)
Université Laval
Juillet 2006
La Chine attire l’attention
du monde entier
 Fardeau chinois (Brown, 1994)
 Illusion chinoise (Segal, 1999; …)
 Manipulation chinoise (Rawski,
2001)
 Faillite chinoise (Chang, 2001; …)
 Miracle chinois (..., 2002; …)
 Opportunité chinoise (…, 2003; …)
 Menace chinoise (…, 2003; …)
 Jungle chinoise (…, 2005; …)
 Chocs chinois (Brown, 2005; …)
Partie 1
La compétitivité de
l'économie chinoise: mythe
ou réalité?
Caractéristiques fondamentales
de la Chine
- Un pays en développement
Encore plus que 100 millions de pauvres; le PIB / hab. actuel
n’est que celui des Coréens en 1982 et des Japonais en
1961; la richesse / hab. n’est actuellement que de 2% de
celle des Américains; il faudrait encore 25 ans pour
atteindre le niveau actuel du PIB / hab. japonais et plus que
30 ans pour connaître la situation actuelle des Coréens en
ce qui concerne l’écart par rapport aux Américains
- Un pays en transition
Ce dont la Chine ne manque pas aujourd’hui, ce sont les
PROBLÈMES. Mais, tant et aussi longtemps que la croissance
est au rendez-vous, …
- Une puissance économique en émergence
Le « miracle chinois »
• Croissance: 9.4% de 1978 à 2005, de 147
milliards $US à 2240 milliards
• PIB par habitat: de 340 $US à plus de 1700 US$ en
2005
• Commerce international: de 20 milliards $US en 1978
à 1 422 Milliards en 2005; de moins de 1% du
commerce mondial à 6% (3ème puissance); excédant
en 2005: 102 milliards
• Réserves en devises: de 0.17 milliards $US
en 1978 à 854 milliards en février 2006
• Réduction de la pauvreté: de 500 millions à moins de
100 millions
La Chine a dépassé l’Inde de façon
brusque et rapide
PIB par habitant
1200
1000
US$
800
China
600
India
400
200
0
1970
Source: Banque Mondiale, Global Insight Inc.
1980
1990
2000
2004
Les facteurs déterminants de
la croissance chinoise
• Introduction du système de marché
(entreprises privées: 61% en 2004; capitaux
étrangers: 8.7% de l’actif total)
• Pouvoir de mobilisation et de contrôle du
Gouvernement
• Investissements (44.2% en 2004)
• Marchés internationaux (69.8%)
• Consommations internes (53%)
Le processus de la modernisation
économique à l’époque de Mao
• Prédominance des mouvements
idéologiques
• Monopole de la propriété publique dans
l’économie nationale
• Construction d’une économie centralisée et
planifiée
• Pratique d’un égalitarisme dans la
distribution du revenu
Échec de l’idéologie maoïste sur le plan
économique
• Grandes fluctuations et discontinuités dans
l’évolution de l’économie nationale
• Une économie de pénurie
• Mauvaise performance des entreprises
étatiques: « Manger à la grande marmite »
• Manque de motivation des travailleurs qui
ont « un bol de riz en fer »
Deux politiques fondamentales
adoptées en 1978
Réforme du système économique
Réforme des mécanismes de la prise de
décision économique
Réforme des mécanismes de motivation
Ouverture vers l’extérieur
Introduction de capitaux, de technologies et de
méthodes de gestion moderne de l’étranger
Principales caractéristiques de la
réforme chinoise
• Sans objectif (modèle) précis: une approche essais/erreurs:
« Nous traversons la rivière en cherchant le gué de pierres »
• Approche graduelle: élimination progressive des
éléments du système planifié et instauration progressive des
éléments du marché
• Développement basé sur l’inégalité : « Il faut permettre à un
petit nombre de personnes et de régions de s’enrichir d’abord »
• Condition fondamentale : une stabilité politique assurée par la
domination du Parti communiste chinois
• Motivation du Parti: « Seul un développement économique
permettrait au Parti Communiste Chinois de rester au pouvoir »
La transformation de l’État chinois
D’un État producteur, programmeur et protecteur
vers un État promoteur, programmeur,
protecteur et producteur
La Chine est aujourd’hui remarquablement ouverte. Mais elle
l’est, non pas parce qu’elle est très libérale, mais parce
qu’elle ne l’est pas.
La Chine réunit actuellement les aspects les plus négatifs de
deux mondes: une culture capitaliste introduite par Deng
qui se superpose à une bureaucratie maoïste
traditionnelle.
Index de perception de la corruption
Source : Transparency International 2003
Rank
Country
Score
1
Finland
9,7
11
Canada
8,7
11
United Kingdom
8,7
14
Hong Kong
8,0
16
Germany
7,7
18
United States
7,5
20
Chile
7,4
23
France
6,9
30
Taïwan
5,7
40
Hungary
4,8
54
Brazil
3,9
54
Czech Republic
3,9
64
Mexico
3,6
64
Poland
3,6
66
China
3,4
83
India
2,8
86
Russia
2,7
Les facteurs déterminants de
la croissance chinoise
• Introduction du système de marché
(entreprises privées: 61% en 2004; capitaux
étrangers: 8.7% de l’actif total)
• Pouvoir de mobilisation et de contrôle du
Gouvernement
• Investissements (44.2% en 2004)
• Marchés internationaux (69.8%)
• Consommations internes (53%)
Volume des investissements en Chine
Année
Montant total des
investissements
(100 millions $US)
Montant des capitaux
étrangers
(100 millions $US)
% de capitaux
étrangers / total
des
investissement
s
1991
1050.97
43.66
4.15
1992
1465.22
110.08
7.51
1993
2268.71
275.15
12.13
1994
1977.34
337.67
17.08
1995
2397.23
375.21
15.65
1996
2763.22
417.26
15.10
1997
3059.97
452.57
14.79
1998
3437.29
454.62
13.23
1999
3608
403.18
11.17
2000
3944.26
407.15
10.32
2001
4458.11
468.46
10.51
2002
5223.94
527.43
10.10
Poids des investissements étrangers
dans la production industrielle en Chine
(en millions de yuans)
Production
Année
industrielle (100
millions yuans)
Contribution des
% des capitaux
capitaux étrangers
étrangers dans la
(100 millions
production
yuans)
industrielle
1990
19701.04
448.95
2.28
1991
23135.56
1223.32
5.29
1992
29149.25
2065.59
7.09
1993
40513.68
3704.35
5.15
1994
76867.25
8649.39
11.26
1995
91963.28
13154.16
14.31
1996
99595.55
15077.53
15.14
1997
56149.70
10427
18.57
1998
58195.23
14162
24
1999
63775.24
17696
27.75
2000
73964.94
23145.59
22.51
2001
94751.78
26515.66
28.05
2002
101198.73
33771.09
33.37
Les facteurs déterminants de
la croissance chinoise
• Introduction du système de marché
(entreprises privées: 61% en 2004; capitaux
étrangers: 8.7% de l’actif total)
• Pouvoir de mobilisation et de contrôle du
Gouvernement
• Investissements (44.2% en 2004)
• Marchés internationaux (69.8%)
• Consommations internes (53%)
Croissance
exceptionnelle des
pays surlignés
Chine : + 1200%
Malaisie : + 600%
Mexique : + 600%
Brésil :
+ 300%
Source OMC
Dépendance commerciale
(degré d’ouverture)
1998
1999
2000
2001
2002
Canada
69,27
70,58
73,79
70,15
67,18
USA
18,65
19,02
20,90
19,06
18,26
Argentine
19,35
17,23
18,16
17,47
33,65
Bolivie
36,33
33,87
36,47
37,31
39,48
Brésil
14,18
18,83
18,89
22,93
24,33
Chili
49,55
45,38
49,95
54,60
55,23
Mexique
59,00
58,79
59,56
53,13
52,38
Paraguay
45,49
34,19
39,68
46,32
50,84
Uruguay
29,42
26,75
28,68
27,43
31,54
Venezuela
34,44
33,16
39,60
36,00
41,05
Chine
34,23
36,38
43,89
43,35
49,03
Indonésie
79,82
51,91
63,68
61,91
51,13
Japon
16,94
16,35
18,03
18,02
18,88
Malaisie
182,37
188,79
199,86
183,99
182,44
Vietnam
76,67
81,17
96,52
95,15
101,27
2004
70
24
La Chine, une usine mondiale
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
90% des DVD
75% des jouets
70% des tracteurs
70 % des photocopieurs
65% des équipements sportifs
60 % des bicyclettes
58% des téléphones
50 % des appareils photo
50% des ventilateurs
45% des montres et des horloges
40% des écrans
40 % des fours micro-ondes
36 % des téléviseurs
30 % des climatiseurs
25 % des machines à laver
20 % des réfrigérateurs
……
Attraits de l’environnement
d’affaires chinois
-
Main-d’œuvre bon marché et productive:
– Salaire horaire moyen en Chine : 0.50$ US/h
– Bassin de travailleurs qualifiés et non qualifiés très important (20 millions
de nouveaux travailleurs citadins par an; 300 millions de trop en
campagne)
-
Importance actuelle et future du marché chinois
-
Stabilité politique
-
Avantages concurrentiels:
- Traitements fiscaux avantageux (concurrence entre
gouvernements locaux)
- Taux de change avantageux
- Système industriel complet
- Faible coûts des infrastructures et des immobilisations
- Ressources naturelles et matières premières relativement
abondantes et bon marché
La Chine: un pays en voie de
développement, mais atypique
Des avantages absolus au niveau des coûts, des avantages
comparatifs au niveau de la productivité et des avantages
compétitifs dans plusieurs segments du secteur technologique:
- selon une étude de McKinsey (2002), la productivité
chinoise dans quelques secteurs manufacturiers est déjà 20%
plus élevée que celle des pays européens;
- 30% des produits exportés en 2004 sont des high-tech;
- les investissements en R&D: 1.3% du PIB;
- plus de 38 millions de scientifiques et d’ingénieurs;
- plus de 800 000 étudiants chinois à l’étranger;
- environ 1 million de demandes pour des brevets, marques et
dessins industriels ont été reçues entre 2000 et 2004, dont 90%
proviennent de l’intérieur;
- de plus en plus de MNE implantent leurs centres de R&D en
Chine (déjà plus que 700).
Études secondaires et universitaires
Corée
100%
60%
Singapour
74%
39%
Philippines
78%
29%
Thaïlande
59%
22%
Malaisie
64%
12%
Indonésie
56%
11%
Chine
70%
5%
Étudiants en sciences et en génie
Chine
53%
Corée
34%
Indonésie
28%
Malaisie
28%
Philippines
23%
Thaïlande
20%
Les facteurs déterminants de
la croissance chinoise
• Introduction du système de marché
(entreprises privées: 61% en 2004; capitaux
étrangers: 8.7% de l’actif total)
• Pouvoir de mobilisation et de contrôle du
Gouvernement
• Investissements (44.2% en 2004)
• Marchés internationaux (69.8%)
• Consommations internes (53%)
La Chine: un pays en voie de
développement, mais atypique
•
La pauvreté assez présente
• Encore plus de 100 millions de pauvres
• Le PIB / hab. actuel n’est que celui des Coréens en 1982 et des
Japonais en 1961
• Il faudrait encore 25 ans pour atteindre le niveau actuel du PIB / hab.
japonais et plus que 30 ans pour connaître la situation actuelle des
Coréens en ce qui concerne l’écart par rapport aux Américains
•
Mais, un marché de consommation très florissant
• Une classe moyenne représentant 20% de la population
• Une croissance annuelle de 20% sur les marchés de produits de luxe;
la Chine sera le 2e plus grand marché en 2015
• 70 000 mariages célébrés par jour
• 7e marché mondial en 2004 (3%), mais 2e en 2014 (11%)
Évolution du coefficient Engel
en Chine
60
58,6
54,8 54,4
49,9
50
47,7
37,9
40
30
20
10
0
1989
1995
Campagne
2001
Ville
Le modèle du développement chinois
est remis en cause …
•
•
•
•
•
•
Croissance vs gains réels
Croissance vs efficacité économique
Croissance vs justice sociale
Croissance vs contraintes en ressources
Croissance vs développement durable
Croissance vs résistance extérieure
Ce dont la Chine ne manque pas aujourd’hui, ce sont les
PROBLÈMES. Mais, tant et aussi longtemps que la
croissance est au rendez-vous, …
Les mythes du « Made in China »
Les produits « Made in China » sont le résultat
d’une production organisée globalement.
Ex: pour les 12 millions de portatifs vendus en 2005 par la Chine
aux États-Unis : la majorité des pièces clés (écrans, logiciels,
cartes son, disques durs, etc.) sont en réalité importées de partout
dans le monde pour être assemblées en Chine. La véritable
contribution chinoise dans ce cas ne dépasse même pas 30% de la
valeur finale du produit transigé.
La Chine ne retient qu’une faible partie de la valeurs ajoutée
du « made in Chine ».
Ex: pour acheter un Airbus 380, la Chine doit exporter 800 millions
de chemises. Une poupée Barbie, produite à 2 $US en Chine, sera
vendue en moyenne à 16 $US aux États-Unis.
La Chine: un «col bleu du monde »
• 6% de la production industrielle mondiale (Japon: 15%, ÉtatsUnis: 20%)
• 40 à 100 Md $ de l’excédent annuel
• 100 000 000 emplois (80 000 000 emplois directs)
• Apprentissage technologique et managérial
Cependant:
• 60% sont réalisés par les firmes étrangères implantées en Chine
• 85% pour des marques étrangères
• 40% des produits exportés ne sont dotés que d’une faible valeur
ajoutée: 800 millions de chemises contre 1 Airbus A-380;
poupée Barbie: 2$ vs 16$; prix moyen du produit textile: 4$; …
• Compétitivité au détriment du bien-être des travailleurs chinois
• Coûts élevés en approvisionnement (facture du pétrole importé:
2% de PIB de plus)
• Conséquences écologiques désastreuses (15% de PIB)
La Chine est en train de
«subventionner» les pays étrangers
•
•
•
•
•
•
•
Prix des produits
Incitations fiscales
Prix des ressources
Coûts des capitaux
Projets industriels nuisibles acceptés
Conditions sociales des travailleurs
Pertes financières (mauvaises créances
étrangères: 5% vs 0.25 - 0.5%)
Inefficacité de l’économie chinoise
• Deux tiers du financement pour un tiers de la production
(étatique)
• Un système financier inefficace et partiel: mauvaises créances,
30 à 50% du PIB
• 40% de consommation en ressources énergétiques en plus
dans les entreprises sidérurgiques;
30% de plus dans le secteur de l’électricité;
5 fois plus de consommation en eau et 3 fois plus en énergie
pour chaque 10 000 yuans de PIB réalisés;
• 80% des accidents mortels pour 35% de la production mondiale
de charbon …
• Coexistence de la pénurie et de la surproduction (86% de
produits concernés)
• Investissements pour des intérêts politiques
• Investissements spéculatifs (immobilier,…)
Injustice sociale
•
Les écarts se creusent dans les villes
• Coefficient de GINI: 0.424 en 1996, 0.456 en 1998, 0.457 en
1999, 0.458 en 2000
• 20% de personnes disposent de plus de 50% de la richesse,
4.7% pour les 20% les plus pauvres
• 50% des citadins et 90% de la population agricole n’ont aucune
protection médicale
•
Les écarts augmentent entre les villes et les
campagnes
• Plus que 6 fois de différence au niveau des revenus et du pouvoir
d’achat
• 300 à 400 millions de main-d’œuvre en trop dans les campagnes
La Chine face aux conflits commerciaux
• Cible des procès anti-dumping (15% du monde,
60 cas en 2002 et 49 en 2003)
• Conflits liés à des problèmes de prix, de normes,
de conditions de travail, de non-respect du droit de
propriété intellectuelle, de taux de change, etc.
• Contestations de la part des pays développés mais
aussi des pays en développement
• Les pays occidentaux refusent de reconnaître
l’économie chinoise comme une économie de
marché
La Chine face à la pénurie des
ressources
• Pauvreté relative en ressources: 7% de la terre cultivable du
monde, 6% de l’eau potable, 4% des forêts, 1.8% des
réserves pétrolières, 0,7% du gaz naturel
• En 2004, la Chine consomme déjà 20% de l’aluminium
mondial, 35% de l’acier, 35% du charbon, 45% du ciment, 8%
du pétrole, …
• Autosuffisance en énergie en 2004: 94%
• Le charbon demeure la plus importante ressource énergétique
chinoise (70% du total). 40% du pétrole est importé (Arabie
Saoudite, Iran, Sultanat d’Oman, …)
• En 2020, la consommation de charbon et de pétrole doublerait
• Une augmentation du prix du pétrole de 10$ réduirait le PIB
de 0.5%
La Chine est durement touchée par la
pollution et les pluies acides
(une perte de 10% du PIB par an)
Source: Images économiques du monde 2005
Nouvelle stratégie chinoise
de développement
•
•
•
•
•
Plus de valeur ajoutée
Plus d’efficacité
Plus sociale
Plus écologique
Plus diplomatique
Objectifs visés:
- Croissance: doubler, en 2010, le PIB par habitant de 2000
- Efficacité (consommation des ressources énergétiques par
chaque unité du PIB): 20% de moins en 2010 qu’en 2005
- Capacité d’innovation: parmi les 20 premiers en 2020
- Niveau de vie: un pays développé en 2050
Facteurs de croissance en Chine
pour l’avenir
- Augmentation de la consommation intérieure
(surtout celle de la population rurale)
- Urbanisation (40% vs 60% en Asie)
- Croissance du secteur tertiaire (40.7% vs 70% et
plus)
- Amélioration de la compétitivité des produits
chinois sur le marché international (coûts de main
d’oeuvre, productivité et qualité)
- Développement des domaines de haute
technologie
Partie 2
Les relations commerciales entre
le Canada / le Québec et la
Chine: une relation
gagnant/perdant,
perdant/perdant ou
gagnant/gagnant?
Echanges commerciaux du Canada avec la Chine
40 000
30 000
20 000
10 000
20
05
20
04
20
03
20
02
20
01
20
00
9
19
99
19
98
19
97
19
96
19
95
19
94
19
93
19
92
-10 000
19
91
19
90
0
-20 000
-30 000
Exportations du Canada vers la Chine
Im portations du Canada vers la Chine
Solde
Echanges commerciaux du Québec avec la Chine
6000
4000
2000
05
20
04
20
03
20
02
20
01
20
00
20
99
9
19
98
19
97
19
96
19
95
19
94
19
93
19
92
19
91
19
19
-2000
90
0
-4000
-6000
Exportations du Québe vers la Chine
Importations du Québec vers la Chine
Solde
Punish Us, Please
by Jim Stanford, Canadian Auto Workers, No 80, 25 avril 2004
Chinese officials have hinted darkly that if Canadian politicians express support for Tibetan
independence in meetings with the Dalai Lama, there could be repercussions for our bilateral trade. We
should take them up on that offer. Because the evidence is mounting that trade with China is doing us
much more harm than good.
A decade ago, we had a modest, balanced trading relationship. Since then, our exports to China have
grown by $2 billion - but our imports have grown 8 times as much. That makes China our second-largest
trading partner, and our $15 billion bilateral deficit is our largest anywhere. That imbalance represents at
least 50,000 lost Canadian jobs.
The bleeding is set to accelerate in the years to come, as Chinese exports become more diverse and
technically sophisticated. Stop thinking about plastic toys from McDonald's; start thinking about cars,
computers, and airplanes.
Free-traders have a pat answer. China is a low-cost, labour-intensive country. It's good for us to import
labour-intensive goods from them, in return for exports of knowledge-intensive goods and services from
us. That's how "comparative advantage" works.
Yet this standard free-trade model has never been more out to lunch than in explaining Canada-China
trade. China's boom does not reflect a natural abundance of labour (which every poor country has). It
reflects a deliberate, semi-planned strategy to construct advantage in increasingly sophisticated
industries, with the help of powerful state interventions: subsidized capital, investments in infrastructure,
a managed currency, and - of course - forcibly cheap and compliant labour.
What's more, our puny stake in China's phenomenal growth - $5 billion annual exports to a country with GDP
approaching $10 trillion - does not mostly reflect our "brains." It is our traditional commodity industries (minerals,
agriculture, and other resources) that will capture most of the crumbs coming our way from China's economic miracle.
Believe it or not, trade with China is reinforcing our historical status as an exporter of staples, even as they work
consciously to escape their role as a supplier of cheap labour.
Standard responses to the Chinese trade threat won't even slow the coming explosion of our jobs-destroying bilateral
deficit. Investing in education for Canadian workers is no panacea: workers in China, India, and elsewhere are just as
capable of learning high-tech skills as Canadians are. Easing interest rates won't help much, either - beyond undoing
some of the damage of last year's run-up in the loonie. Pressing China to float its currency (the current U.S. tactic) will
make hardly any difference: the yuan could double tomorrow, and companies would still be flocking there.
Ultimately, it will require direct measures to limit trade imbalances and force Chinese planners to buy as much from us
as we buy from them. Fortunately, by threatening their own retaliation for our hospitality to the Dalai Lama, the Chinese
have made it easy. We'll let them disrupt this one-sided relationship, instead of us.
Applying my well-known diplomacy and tact, I therefore propose an escalating 8-point strategy to disrupt our trade. It's
sure to get a rise out of China's touchy apparatchiks, and provoke the punishment we so richly deserve:
Appoint Iona Campagnolo as our new ambassador to Beijing - after she takes an assertiveness-training
course.
Make the Dalai Lama an honorary citizen of Canada (his purchases of incense can stay GST-exempt).
Keep Canada's team home from the 2008 summer Olympics in Beijing. (The only risk is that no-one might
notice.)
Lend Don Cherry to provide commentary for Tibetan hockey games (since his days at CBC are numbered
anyway).
Invite Tibet to join NAFTA - with appropriate dispensation for their softwood lumber exports.
Pay $100 million to several ad agencies to sponsor patriotic Tibetan festivities.
Organize an official bilateral cultural exchange. Tibet would send us a traveling exhibit of artifacts from
Lhosa,
and we would send them DVDs of the Trailer Park Boys.
Send MP Dennis Mills to shout "Vive le Tibet libre!" from a balcony of the Imperial Palace.
If all else fails, we could always just get down on our knees and plead for sanctions. I know it sounds kinky to beg for
punishment. But in this case, the facts are clear: it's gonna hurt them far more than it hurts us.
Jim Stanford is economist with the Canadian Auto Workers. He owns no handcuffs, whips, or leather straps.
Principaux partenaires commerciaux de
la Chine en 2005
Origine des import. en 2005
Pays
Destination des export. en 2005
Part (%)
Japon
15.2%
Corée du Sud
11.6%
ASEAN
11.4%
Taiwan
Pays
Part (%)
États-Unis
21.4%
UE
18.9%
Hong Kong
16.3%
11.3%
Japon
11.0%
UE
11.1%
ASEAN
7.3%
États-Unis
7.4%
Corée du Sud
4.6%
Australie
2.5%
Taiwan
2.2%
Russie
2.4%
Russie
1.7%
Arabie Saoudite
1.9%
Canada
1.5%
Hong Kong
1.9%
Australie
1.5%
Source: Ministère du commerce de la Chine
Impacts « cachés » sur le Canada
• Une économie de plusieurs milliards par an
pour les consommateurs
• Augmentation du niveau de vie de 5 à 10%
• Amélioration de la compétitivité internationale
• Effets sur la croissance économique
• Emplois créés dans des domaines reliés
• Revenus des entreprises canadiennes
implantées en Chine
Importations canadiennes en provenance de la Chine
2004 – millions de dollars canadiens
Produit
Valeur
Variation (%)
Machines
4707.80
55.58
Matériel électrique
4325.45
32.77
Jouets et équipement de sport
2049.37
6.38
Mobilier et literie
1634.58
29.99
Vêtements tissés
1120.05
15.08
Chaussures
913.18
5.34
Vêtements tricotés
887.79
29.34
Produits de fer et d'acier
752.29
38.66
Plastique
721.32
12.35
Instruments médicaux et optiques
680.73
24.53
Sources: World Trade Atlas
Exportations canadiennes à destination de la Chine
2004 - millions de dollars canadiens
Produit
Valeur
Variation (%)
Pâte de bois
1033.23
23.36
Produits chimiques organiques
868.68
107.8
Céréales
766.57
1059.5
Machines
320.76
28.86
Poisson et fruits de mer
295.17
17.59
Engrais
274.86
7.52
Matériel électrique
251.67
-7.83
Nickel
232.15
152.27
Minerais, scories et cendres
161.13
9.12
Gras et huiles
152.79
158.45
Sources: World Trade Atlas
$000 000
Importations du Canada en provenance de la
Chine
12000
produits agricoles
10000
produits énergétiques
8000
produits forestiers
6000
biens industriels
4000
machines et
équipements
2000
produits automobiles
0
1995
2000
2002
2003
2004
biens de
consommation
Source: l’Observateur Économique Canadien, juin 2005
La valeur des exportations et
importations totales du Canada
$ 000 000 000
Excédent
Importations totales
04
20
02
20
00
20
98
19
96
19
94
19
92
Exportations totales
19
19
90
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
Nous ne sommes pas si perdants
et la Chine n’est pas si gagnante.
Cependant,
nous devons faire mieux!
Partie 3
Les entreprises québécoises
et canadiennes face à
l’émergence de la Chine:
quel positionnement et
quelles stratégies?
La Chine va rester le géant des produits
manufacturiers
Exportation de marchandises
trillions de US$
2
1,5
Inde
1
Chine
0,5
0
2002
2004
2006
2008
2010
La Chine: un lab mondial?
Résultats d’un sondage réalisé
par « The Economist » en 2005 auprès des firmes américaines
• Pays privilégiés pour l’implantation des centres de
R&D dans les prochaines années :
• Chine (39%)
• États-Unis (29%)
• Inde (28%)
• Facteurs déterminants:
•
•
•
•
Avantages fiscaux (70%)
Marché intérieur actuel et futur
Coûts de M-D
Abondance de M-D qualifiée
La compétition des pays émergents
Tiré de Goldman Sachs, Octobre 2003 http://www.gs.com/insight/research/reports/99.pdf
Évolution du PIB mondial
Source: Keystone India
Pourcentage du PIB mondial en 2004
Ētats-Unis
Autres
20%
Ētats-Unis
Inde
28%
2%
Union
Européenne
Japon
Chine
4%
Japon
Chine
12%
Union
Inde
Européenne
34%
Autres
Pourcentage du PIB mondial en 2025
Pourcentage du PIB mondial en 2050
Ētats-Unis
Ētats-Unis
A utres
21%
Ētats-Unis
27%
Union
Européenne
Japon
Autres
10%
Inde
17%
Ētats-Unis
26%
Union
Européenne
Japon
Inde
5%
Chine
Union
Européenne
15%
Chine
15%
Union
Japon
Européenne
7%
25%
Inde
Autres
Chine
28%
Chine
Inde
Japon
4%
Autres
Le pire est-il à venir ?
PRINCIPAUX DÉFIS IDENTIFIÉS PAR LES MANUFACTURIERS POUR LES 5
PROCHAINES ANNÉES
57
APPRÉCIATION DU DOLLAR
38
38
CONCURRENCE DE LA CHINE
CHANGEMENTS DE PATTERNS DE CONSOMMATION
30
COÜTS PLUS ÉLEVÉS
ACCÈS À UNE MAIN-D'ŒUVRE QUALIFIÉE
25
23
22
COMMERCIALISATION
CONCURRENCE D'AUTRES PAYS
19
INNOVATION EN MATIÈRE DE PROCÉDÉS
17
FISCALITÉ ET RÉGLEMENTATION PLUS COÜTEUSE
15
CHANGEMENTS TECHNOLOGIQUES
SURCAPACITÉ
13
GÉRER LA CROISSANCE
13
9
ACCÈS AUX MARCHÉS ÉTRANGERS
8
DISPONIBILITÉ ET COÜT DE L'ÉNERGIE
PERCENT OF COMPANIES
5
CONCURRENCE POUR L'INVESTISSEMENT
0
10
20
30
40
50
60
Le Québec/le Canada face à
l’émergence de la Chine
L’émergence de la Chine représente autant une menace qu’une opportunité.
C’est surtout un défi.
Si la Chine n’était pas le fournisseur majeur des biens de consommation sur le
marché des pays occidentaux, un autre pays en voie de développement le
serait.
Ce qui importe, c’est de pouvoir profiter des facteurs concurrentiels de la
Chine en notre faveur, et ne pas de vouloir battre la Chine à tout prix et
encore moins de rompre les liens avec elle.
Pour réussir la compétition globale, il faut que les entreprises mettent plus
d’emphase sur le développement de nouvelles compétences distinctes, au
lieu de tenter uniquement de préserver tout ce qui existe. Il faut savoir faire
différemment des concurrents principaux, au lieu de se contenter de les
suivre passivement.
Les occasions d’affaires présentées par la Chine sont trop belles pour qu’on
les laisse passer. Les marchés chinois sont trop compliqués pour qu’on les
traite à la légère.
Choix stratégique fondamental
• Faire seul :
exceller dans les domaines où nous détenons des atouts
distincts, ou où il y a des enjeux stratégiques pour notre avenir;
• Faire faire :
délocaliser de façon sélective et réfléchie certaines activités dans
lesquelles nous avons peu d’avantages concurrentiels afin
d’exploiter les forces de la Chine pour renforcer notre
compétitivité internationale et même pour éviter la disparition
complète de certaines filières industrielles;
• Faire ensemble :
exploiter la complémentarité et la synergie sous forme de
partenariat;
• Ne pas faire ou ne plus faire :
être capable de mener des changements radicaux nécessaires
afin d’assurer de la pérennité des entreprises.
Stratégies concurrentielles possibles
face à la Chine
• Dans les industries intensives en main-d’œuvre
et en capitaux
•
•
•
•
Intégration par spécialisation (délocalisation)
Confrontation par différenciation
Évitement par focalisation (niche)
Pénétration par segmentation
• Dans les industries intensives en connaissances
• Exploitation par pénétration
• Intégration par collaboration
Positionnement! Positionnement!!
Positionnement!!!
Pour réussir dans les affaires avec la
Chine, il faudrait une démarche
 plus proactive
 plus réfléchie
 plus adaptée
 plus concertée
 plus continuelle
 plus soutenue
La Chine n’est pas un ensemble
homogène
• Deux mondes: villes vs campagnes
• 31 (34) régions administratives
• Trois grandes parties: Est vs Centre vs
Ouest
• Trois pôles de croissance: Delta de la
rivière des Perles vs Delta de Yangzi vs
Bohai
• Près de 700 villes
• Centres de développement privilégiés
Segmentation ! Segmentation !!
Segmentation !!!
Quelques traits culturels des Chinois
d’aujourd’hui
•
•
•
•
•
•
Matérialisme
Volontarisme
Conformisme
Pragmatisme
Collectivisme
Attachement à la famille
Confucianisme, Capitalisme et Communisme sont
les sources de la culture chinoise d’aujourd’hui
Chaire en stratégies d’affaires globales et
marchés émergents asiatiques
Responsable: Dr. Zhan Su
Faculté des sciences de l’administration, Université Laval
Mission:
• la sensibilisation à la nouvelle réalité de la
compétition asiatique;
• la veille stratégique sur l’évolution des marchés
émergents asiatiques;
• le développement d’outils d’aide à la prise de
décision;
• la formation de spécialistes en la matière;
• l’assistance et la consultation auprès des
entreprises et des organisations.
Chaire en stratégies d’affaires globales
et marchés émergents asiatiques
Responsable: Dr. Zhan Su
Faculté des sciences de l’administration, Université Laval
Activités envisagées:
• création d’un équipe de recherche spécialisée sur
le monde asiatique;
• publication d’un bulletin mensuel thématique;
• organisation d’une série de conférences /
séminaires pour les gens d’affaires;
• création et animation d’un cercle de gens
d’affaires intéressés sur l’Asie
• formations sur mesure pour les entreprises;
• ……
Nous sommes condamnés
à mener des changements.
Sinon, le pire est à venir.
« Ce ne sont pas les espèces les plus fortes qui
survivent, ni les plus intelligentes, mais celles qui
s’adaptent le mieux au changement. »
- Charles Darwin
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