Epidémiologie des infections sexuellement transmissibles (IST) en France Anne Gallay, Alice Bouyssou, Betty Basselier, Véronique Goulet Département des maladies infectieuses Unité VIH – IST - VHC 19 novembre 2007 Organisation de la surveillance des IST Patient (symptomatique ou non) consultation Réseaux de laboratoires volontaires Réseau de cliniciens volontaires Diagnostic positif Gonocoques (Renago) Chlamydia (LGV, Renachla) Diagnostic clinique de Syphilis, Gonocoques & LGV rectales InVS •Validation/saisie/analyses •Diffusion / rétroinformation CNR Gonocoques Chlamydia Méthode Le Réseau de cliniciens volontaires • Définition de cas clinique et biologique : - - Sites participants : - • Syphilis primaire, secondaire et latente précoce LGV & gonococcies CIDDIST (DAV), CDAG, CPEF Consultations hospitalières Cabinets de médecine de ville Un questionnaire clinique + un autoquestionnaire comportemental La Syphilis Nombre de cas de syphilis, France, 2000-2006 Nombre de cas 500 417 448 455 403 400 300 339 200 100 207 37 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Nombre de cas de syphilis par régions, France, 2000-2006 Nombre de cas 350 300 250 200 150 100 50 0 2000 2001 Ile-de-France 2002 2003 2004 Nord-Pas-de-Calais 2005 2006 Autres régions Description des cas de syphilis (n=2306) France, 2000-2006 • Sexe : 95 % hommes • Age moyen : – Hommes : 37 ans – Femmes : 33,4 ans • Orientation sexuelle 74 % homosexuels masculins 9 % bisexuels 17 % hétérosexuels Evolution du nombre de syphilis parmi les hétérosexuels selon le sexe, 2000-2006 Nombre de cas 60 50 40 30 20 10 0 2000 2001 2004 2003 2002 Femme Homme 2005 2006 Les Gonococcies Réseaux de laboratoires volontaires LGV Renago •Laboratoires de ville •Laboratoires hospitaliers Isolements ¾ lab ville Prélèvements CNR Chlamydia (Bordeaux) ¼ lab hopital CNR gonocoques (IAF – Paris) Culture ou PCR Données individuelles Données agrégées • Nombre de recherches • Nombre de positifs InVS Peu de données cliniques, Aucune donnée comportementale Nombre moyen de gonocoques isolés par an par laboratoire actif*, Renago – 1986 - 2006 2006 : N = 718 3,75 Ng/lab 2006 (+50 % 2005) 10 Total Hommes 1 Femmes 0 *Laboratoire actif : > 5 mois participation par an 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991 1990 1989 1988 1987 0 1986 Nb moyen Ng/lab/an 100 Variation du Ng/Lab/an selon la région et le sexe, Renago 2005-2006 Total Hommes Femmes Ng/lab en 2006 Ile-deFrance +13% +15% -9% 7,7 Hors Ilede-France +94% +49% +357% 2,8 Surveillance des gonococcies Réseau de cliniciens, 2004-2006 • • • • • Six CIDDIST (3 Paris) 409 infections gonococciques (70 à 88 cas/an) 3/4 des cas en Ile-de-France Hommes (96%), âge moyen 32 ans Orientation sexuelle – 69% d’hommes homosexuels, – 27% d’hommes hétérosexuels, – 4% de femmes hétérosexuelles • 16% séropositifs pour le VIH dont 91% sont homosexuels La lymphogranulomatose vénérienne rectale (LGV) Réseaux de laboratoires volontaires LGV Prélèvements CNR Chlamydia (Bordeaux) •Laboratoires de ville •Laboratoires hospitaliers • 3 lab à Paris, 7 hors IDF • CNR des chlamydia Confirmation de Chlamydia trachomatis Par PCR Génovar LGV : L1, L2,L3 Génovar non LGV : Da, G, E, F, G ou J InVS Aucune donnée clinique, ni comportementale Renago Isolements CNR gonocoques (IAF – Paris) Culture ou PCR Nombre de chlamydioses rectales, France 2002-2006 Total LGV = 383 Total Ct non LGV = 153 200 69 150 6 Non LGV { { Nombre de cas 250 100 21 LGV 50 52 26 118 140 2005 2006 104 0 2002 2003 LGV 2004 Ct non-LGV LGV : Génovar L1, L2, L3 Ct non LGV : Génovar Da, G, E, F, G ou J LGV rectales en France en 2006 • 95% (133/140) des diagnostics par des laboratoires parisiens • Exclusivement des hommes • Âge moyen 37 ans (stable) • 94% étaient séropositifs pour le VIH (N = 43) Synthèse • En 2006, – 5 ans après la résurgence de la syphilis – 3 ans après l’émergence de la LGV • Augmentation du nombre de cas déclarés de syphilis et de LGV • Et les indicateurs des gonococcies continuent d’augmenter Limites des systèmes de surveillance des IST • Réseau de laboratoires (Renago,LGV) – Peu ou absence de données cliniques et comportementales • Réseaux de cliniciens (syphilis, gonococcies, LGV) – Bonnes données cliniques et comportementales – Souvent peu représentatifs de la population générale car centrés sur : • certaines populations consultant dans des lieux spécifiques • sur certaines villes (IDF et le Nord) Malgré les limites de la surveillance des IST • Définitions de cas spécifiques • Les données épidémiologiques permettent – de suivre les tendances temporelles et – les caractéristiques épidémiologiques de certains groupes particulièrement concernés en France IST - Conclusion Lien étroit entre les IST et le VIH Risque accru de transmission VIH Nécessité de poursuivre les campagnes de prévention des IST Promouvoir le dépistage et la prise en charge des IST Maladies sexuellement transmissibles Recommandations diagnostiques et thérapeutiques (Annales de dermatologie et de vénérologie sept 2006) Amélioration de la surveillance des IST • Syphilis, gonoccocies et LGV Extension de la surveillance à tous les CIDDIST en 2007 • LGV Recueil de données cliniques et comportementales auprès d’un réseau de proctologues dès 2008 • Gonococcies Etude des pratiques pour le traitement des urétrites masculines et suivi des recommandations en 2008 auprès d’un réseau de médecins généralistes (réseau Sentinelles) Personnes et institutions contribuant à la surveillance des IST CNR des gonocoques (Institut Alfred Fournier) • • Patrice Sednaoui Nayla Nassar CNR des chlamydia (Bordeaux) • • Bertille de Barbeyrac Maïté Clerc Hôpital Saint Louis • • • Michel Janier Catherine Scieux François Lassau CHU Tanier Cochin • Nicolas Dupin Laboratoire Chemin Vert – Paris • Georges Kreplak Hôpital Léopold Bellan – Paris • Nicolas Le Marchand Laboratoire le Figuier • Philippe Dhotte Nous remercions • Les laboratoires et • Les cliniciens des CIDDIST, les services de maladies infectieuses et les médecins généralistes pour leur participation à la surveillance des IST