Réseau de surveillance des Infections ano-rectales à Chlamydia trachomatis (CT) Résultats France Années 2010 - 2011 CNR des Infections à chlamydiae – USC Infections humaines à mycoplasmes et chlamydiae Université Bordeaux Segalen 146 rue Léo Saignat 33076 BORDEAUX CEDEX Tél : 05 57 57 16 33 / 05 57 57 16 25 Fax : 05 56 93 29 40 Site Web: http://www.cnrchlamydiae.uhttp://www.cnrchlamydiae.u-bordeaux2.fr/ 1. Schéma récapitulatif du circuit des données de surveillance des infections ano- rectales à CT Répartition LGV / non LGV (1274 / 648 cas) 2002 - 2011 Lille 38/57 RESEAUX DE LABORATOIRES HOSPITALIERS OU PRIVES 1 Prélèvements Prélèvement ano-rectal Réalisation des PCR et des sérologies Chlamydia trachomatis (CT) 3 RESEAUX DE MEDECINS HOSPITALIERS OU LIBERAUX Information Réalisation ou Prescription d’un prélèvement ano-rectal et d’une sérologie CT Information du patient et recueil de son consentement éclairé Résultats Labo • • PATIENTS CHLAMYDIA TRACHOMATIS POSITIFS (CAS CT+) Recueil du consentement • • Caen 2/1 Brest 0/1 • Cas certains LGV Cas probables LGV Cas d’ano-rectites à CT à sérovar autre que L Amiens 2/1 • Rennes •Blois 6/3 • Nantes 1 2 Paris 1127/492 • Orléans 3/0 3 Rétro-information des Résultats du génotypage (Labo + Med.) ET envoi des Fiches Cliniques aux médecins, accompagnées des 1 Notes d’information au patient et des Formulaires de 4 consentement Envoi des Fiches Retour des Labo complétées Fiches Cliniques 2 2 avec ou sans les extraits complétées au CNR et échantillons rectaux PCR CT+ au CNR • Bordeaux 29/31 • • •Annecy 4/1 St Etienne • 2/1 • Lyon 22/26 • • Périgueux 1 • Agen 1 • Grenoble 1/0 Nîmes Montpellier Toulouse 3/4 • 6/7 Manosque • 1/0 • Nice 1/0 • Marseille 7/12 CENTRE NATIONAL DE REFERENCE des infections à chlamydiae (CNR) Génotypage des souches de Chlamydia trachomatis Rétro-information des résultats du génotypage aux laboratoires et aux médecins Evolution de la LGV en France entre 2002 et 2011 LGV : 1274 Non LGV : 648 400 350 Animation du réseau de surveillance des ano-rectites à CT • Mise à disposition des différents formulaires aux acteurs de la surveillance • Recueil, saisie, analyse descriptive des données Transmission des données Nancy 2/1 • St Dizier Strasbourg 14/3 1/0 • Mulhouse • 1/3 Dijon 1/0 non L L2 300 250 154 91 INSTITUT DE VEILLE SANITAIRE (InVS) 50 0 67 70 54 26 100 Coordination du Réseau de Surveillance des ano-rectites à Chlamydia trachomatis Synthèse des données / Diffusion / Information ciblée 103 76 200 150 5 117 2004 2005 170 140 191 160 184 189 2010 2011 4 19 3 3 2002 102 2003 2006 2007 2008 2009 2. Participation 2010 - 2011 Echantillons reçus n=633 Laboratoires participants n=63 Cliniciens contactés n=221* Cliniciens répondants n=132* Fiches cliniques n=294 21 laboratoires contactés via le CERBA : - 12 en Ile-de-France : les laboratoires des GH Diaconesses Croix Saint – Simon et Paris Saint – Joseph, Bionord, Dosbaa, de la Clinique de l’Alma, du Centre Médical Europe (tous du 75) Olivier (92), Unicell (93), de l’Hôpital Foch (92) et des CH Américain de Paris (92), Saint-Denis (93) et Créteil (94). - 9 en province: les laboratoires Manuesca (04), de la Fondation Saint – Joseph (13), du Dispensaire MST de Nîmes (30), de la Clinique du Parc (34), des CH de Béziers (34), Geneviève de Gaulle Anthonioz (52) et Départemental de Vendée (85), du Castillet (66) et de Bois Bernard (62). Ile-de-France (département), n=22 Centre Biologique du Chemin Vert (75) Institut Alfred Fournier (75) Groupe Hospitalier Paris St-Joseph (75) via CERBA Hôpital Saint-Louis (75) Groupe Hospitalier Diaconesses (75) via CERBA CH Intercommunal Villeneuve St Georges (94) 10 autres laboratoires via CERBA 3 laboratoires via BIOMNIS 3 autres laboratoires d'Ile-de-France** 232 93 54 42 31 3 12 3 4 36,7% 14,7% 8,5% 6,6% 4,9% 0,5% 1,9% 0,5% 0,6% 74 35 8 15 2 2 10 3 4 44 14 6 10 0 1 5 2 1 125 25 22 22 0 2 5 2 1 42,5% 8,5% 7,5% 7,5% 0% 12 laboratoires contactés via BIOMNIS : 0,7% 1,7% - 3 en Ile-de-France : les laboratoires de la Clinique Saint Jean de Dieu (75) et des CH Rambouillet (78) et 0,7% Gonesse (95). 0,3% - 9 en province : les laboratoires des Beaux Arts (13), Chapelle – Ceaux (13), Saint – Louis (33), Médibio Province (département), n=41 Centre Hospitalier de Tourcoing (59) Hôpital de la Croix Rousse (69) Laboratoire Schuh (67) Hôpital Pellegrin (33) Centre Hospitalier de Rennes (35) Laboratoire de la Victoire (33) Laboratoire Départemental Bouches du Rhônes (13) CH Montpellier (34) Dispensaire MST Nîmes (30) via CERBA CHR Orléans la Source (45) CHU de Nancy (54) Centre Hospitalier de la Région d'Annecy (74) Institut Fédératif de Biologie (IFB) Purpan (31) 9 laboratoires via BIOMNIS 8 autres laboratoires via CERBA 10 autres laboratoires de province*** 42 25 11 10 8 7 5 4 4 3 3 3 3 12 9 10 6,6% 3,9% 1,7% 1,6% 1,3% 1,1% 0,8% 0,6% 0,6% 0,5% 0,5% 0,5% 0,5% 1,9% 1,4% 1,6% 14 12 5 5 6 3 3 3 1 2 3 2 0 11 9 8 8 9 4 4 4 3 2 3 0 2 2 1 0 7 4 3 16 19 8 9 6 7 2 3 0 3 2 1 0 7 4 3 Médipôle de Savoie (73). 5,4% 6,5% ** Les 3 autres laboratoires d’Ile-de-France : GH Raymond Poincaré (92), CH Robert Ballanger (93) et 2,7% le Laboratoire Départemental (93). 3,1% 2,0% *** Les 10 autres laboratoires de province : les laboratoires des CH Périgueux (24) et Laval (53), des 2,4% CHU Caen (14), Saint-Etienne (42) et Amiens (80), du CHRU Lille (59), Unibio (30), Ancenis (44), Olivot – 0,7% Mariotti (47) et de la Fondation du Diaconat (68). 1,0% *Nombres réels de cliniciens contactés et répondants; certains cliniciens ayant été contactés via au 0% moins deux laboratoires différents et d’autres en 2010 et en 2011 (doublons). 1,0% 0,7% Sur les 633 prélèvements reçus (629 souches typées L / non L, 4 souches non amplifiées) : 0,3% 507 fiches labos (80%), comportant certaines données biologiques et le caractère symptomatique ou 0% non, complétées par les laboratoires et adressées au CNR 2,4% 294 fiches cliniques (46%), comportant les données cliniques et comportementales, complétées et 1,4% renvoyées au CNR par les cliniciens. 1,0% (38), Anabio (42), du CH de Clermont – Ferrand (63), de l’Hôpital Saint – Jean (66), Barioz (69) et du 3. Résultats 2010 - 2011 Répartition LGV / non LGV (372/ 257 cas) 2010 - 2011 Génovar L N=372 59% Paris Région N=471 75% Province N=158 25% Age Données cliniques (n=294) Données biologiques (n=424 fiches renseignées) Génovar non L N=257 41% 303 64% 168 36% 69 44% 89 56% 40,0 ans [19 - 64] 34,6 ans [16 - 74] p value VIH+ Syphilis+ Gono+ VHB+ VHC+ VHA+ 1,45E-11 * Cet item est quelquefois renseigné sur les fiches biologiques. Symptômes cliniques* Syndrome rectal (tesnesmes) Douleurs anales Prurit Ecoulement anal Rectorragies Diarrhées Symptômes généraux Sérovar L n=160 (n /documentés) 98% 212/217 115/154 75% 117/151 77% 21/140 15% 101/154 66% 80/150 53% 31/149 21% 20/148 14% Sérovar non L n=134 (n /documentés) 75% 116/155 43/91 47% 62/93 67% 40/89 45% 35/90 39% 27/90 30% 17/88 19% 12/91 13% Examen clinique Ulcération anale Fistule anale Ulcération génitale Adénopathie inguinale 57/160 8/160 4/160 23/160 36% 5% 3% 14% 28/132 3/131 1/131 20/131 21% 2% 1% 15% 0,01 0,36 0,38 0,96 Anuscopie Muqueuse normale Rectite ulcérée Rectite érythémateuse Rectite ulcérée et/ou érythémateuse 7/118 63/118 43/118 106/118 6% 53% 36% 90% 24/79 17/79 37/79 54/79 30% 22% 47% 68% 9,93E-06 1,59E-05 0,19 1,06E-04 Sérovar L n=247 (n /documentés) 211/247 85% 122/224 54% 33/158 21% 10/84 12% 14/117 12% 44/59 75% p value 1,84E-15 0.0001 0.09 0,06 0,04 0,06 Données comportementales (n=289) Sérovar L n=157 (n /documentés) Sérovar non L n=132 (n /documentés) Orientation sexuelle Homosexuel 154/157 98% 118/132 89% Partenaire Stable 14/106 13% 24/102 24% Occasionnel 92/106 87% 78/102 76% Lieu de contamination France 125/132 95% 109/116 94% Etranger 7/132 5% 7/116 6% Nombre de partenaires sexuels [0-1] [2-4] [5-10[ 17/96 35/96 44/96 18% 36% 46% 22/76 25/76 29/76 29% 33% 38% p value 3,61E-11 2,72E-05 0,09 1,28E-06 8,96E-05 7,08E-04 0,91 0,90 Sérovar non L n=177 (n /documentés) 87/177 49% 49/146 34% 38/122 31% 2/73 2,7% 4/107 4% 21/39 54% p value 4,00E-03 0,08 0,98 0,21 Commentaires Le nombre de cas d’ano-rectites à Chlamydia trachomatis enregistrés par le CNR depuis 2002 ne cesse d’augmenter. Cependant, depuis 4 ans le nombre de cas de LGV se stabilise à environ 180 cas par an. La majorité des régions de France métropolitaine est représentée et 63 laboratoires ont participé au réseau depuis 2010 dont 18 sont pérennes et 30 sont nouveaux en 2011. Parmi ces laboratoires, 35% sont situés en Ile-de-France et ont envoyé 75% des échantillons reçus. Les laboratoires hospitaliers représentent 60% des participants. Plus de la moitié des laboratoires envoient leurs échantillons au CNR via les deux grands laboratoires CERBA (33%) ou BIOMNIS (19%). Un total de 221 cliniciens a participé au réseau de surveillance dont 64% sont situés en Ile-de-France. Environ un quart a participé les deux années. Le taux de retour des fiches cliniques est d’environ 55%. Les spécialités médicales représentées sont la Gastro-entérologie / Proctologie (43%), la Médecine générale (22%), les Maladies infectieuses (20%), la Dermatologie / Vénéréologie (12%) et les CDAG / CIDDIST (3%). Depuis 2010, 629 échantillons sur les 633 reçus ont pu être génotypés soit 372 souches L et 257 souches non L ; 4 souches n’ont pu être amplifiées. Depuis juillet 2011, nous utilisons une technique de PCR qui identifie directement les souches L2b. Les 111 souches L typées de cette manière sont de type L2b. L'âge moyen des patients LGV et non LGV est respectivement de 40 ans [19 - 64] et 36,4 ans [16 - 74] (p <0,05). Les données biologiques, cliniques et comportementales sont documentées respectivement pour 424, 294 et 289 patients. Les données biologiques montrent que les patients atteints de LGV sont significativement plus souvent co-infectés par le VIH, la syphilis et l’hépatite C que les patients non LGV (85% vs 49%, 54% vs 34%, 12% vs 4% respectivement, p <0,05) alors que ce n’est pas le cas pour l’infection à gonocoque (21% vs 31%). En ce qui concerne les données cliniques, les patients LGV sont significativement plus souvent symptomatiques que les patients non LGV (98% vs 75%, p <0,05). Les symptômes ano-rectaux les plus courants sont des douleurs anales (77% chez les patients LGV vs 67% chez les patients non LGV, p> 0,05), suivies par des ténesmes (75% vs 47%, p <0,05), un écoulement anal (66% vs 39%, p <0,05) et des rectorragies (53% vs 30%, p<0.05). La muqueuse rectale est significativement plus ulcérée et/ou érythémateuse chez les patients LGV que chez les patients non LGV (90% vs 68%, p <0,05). L’orientation sexuelle diffère significativement entre les patients LGV et non LGV, 98 % des patients LGV sont MSM vs 89% des patients non LGV, p <0,05. En revanche les patients LGV et non LGV ne diffèrent pas quant au type et au nombre de partenaires sexuels. Ils ont des partenaires occasionnels dans 87% et 76% des cas, respectivement, et ont plus de 5 partenaires dans respectivement 46% et 38% des cas. Remerciements Nous remercions pour leur participation active au Réseau de surveillance des Infections ano-rectales à Chlamydia trachomatis : Tous les Biologistes des laboratoires hospitaliers / privés, et leurs équipes Tous les Médecins exerçant dans des consultations de Gastro-entérologie / Proctologie, de Maladies infectieuses et de Dermatologie / Vénéréologie Tous les médecins généralistes Tous les médecins exerçant dans un Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit ou un Centre d’Information, de Dépistage et de Diagnostic des IST (CDAG / CIDDIST) L’équipe du CNR Cécile BEBEAR, Bertille de BARBEYRAC, Laure IMOUNGA, Maïthé CLERC, Chloé LE ROY L’équipe de l’Institut de Veille Sanitaire Guy La RUCHE, Véronique GOULET