Diapositive 1

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Chapitre III:
Microbiologie des eaux
cours1: Eaux naturelles
Ce qui caractérise les eaux superficielles

les variations saisonnières (climatiques) et, à degré moindre,
journalières des paramètres physiques: température,
turbidité et coloration ;

le développement plus ou moins important de
phytoplancton (algues), de zooplancton et, dans certaines
conditions, d’une vie aquatique intense ;

la présence fréquente de matières organiques d’origine
naturelle provenant de la décomposition des organismes
végétaux ou animaux après leur mort ;
Parmi les caractéristiques générales
des eaux souterraines :

turbidité, une température et une composition
chimique sensiblement constantes, et l’absence
d’oxygène dissous. Elles peuvent être d’une très
grande pureté bactériologique ; c’est le cas lorsque
l’eau s’infiltre dans des terrains à très fine
granulométrie et à grand pouvoir filtrant.
Microbiologie

Il existe dans l’eau douce naturelle (en particulier
dans l’eau de surface: rivières et lacs) des microorganismes aquatiques divers constituant la faune
et la flore, que l’on peut classer dans les grands
groupes suivants : bactéries, virus, champignons,
amibes, vers, insectes, … algues planctoniques (ou
phytoplancton), zooplancton crustacés, mollusques,
rotifères, protozoaires, etc.).
Rôle?

Ils jouent chacun leur rôle dans l’équilibre
complexe qui régit les biotopes aquatiques, en
tant que maillons transitoires ou terminaux de la
chaîne alimentaire, où co-existent les producteurs
primaires (autotrophes) et les consommateurs
d’organismes (hétérotrophes).

Ces organismes peuvent être planctoniques
(vivant en suspension au sein de l’eau) ou
benthiques (vivant sur le fond ou accrochés à
des débris).

Les formes benthiques connaissent souvent un
stade planctonique au début de leur cycle vital
(œufs, kystes, larves...).

Les eaux superficielles stagnantes (lacs,
étangs) contiennent la faune la plus variée et
les chaînes
alimentaires
les
plus
complexes.

Les eaux de fleuves et rivières ont un
nombre d’individus
plus
restreints.
Cependant, chaque eau présente une
population particulière, avec des variations
saisonnières d’ordre qualitatif et quantitatif.

Les
eaux
souterraines,
de
type
nappes
phréatiques, en communication aisée avec la
surface, présentent souvent une microfaune
importante.

Dans certaines nappes profondes (jusqu’à une
cinquantaine de mètres de profondeur), la faune
principalement rencontrée se compose de
nématodes, d’oligochètes, de crustacés et de larves
d’insectes.

Ces animalcules sont en général entraînés lors du
creusement du forage ou par pollution liée à un
défaut de protection.
Autoépuration naturelles
des eaux
CHAFI
Autoépuration

C’est un processus biologique naturel par lequel les
polluants organiques vont se transformer dans le
milieu aquatique.

Son importance dépend des micro-organismes
présents (bactéries), des possibilités d'oxygénation,
de l'atmosphère et de la lumière.

De nombreux micro-organismes ayant
différentes vitesses de croissance, tels que
les bactéries, les algues, les champignons et
les protozoaires sont associés à ce processus
de dégradation.

Les bactéries restent cependant les microorganismes les plus impliqués dans ce
processus (environ 95 % des microorganismes présents dans une boue activée.
En présence d’un polluant

Une phase de transport permet d'amener les
polluants (solubles et insolubles) du sein du
liquide à la surface de la bactérie. Le substrat
soluble diffuse facilement à travers la
membrane, alors que les matières insolubles
(particules, colloïdes et grosses molécules)
sont après leur adsorption à la surface de la
bactérie, hydrolysées par des exo-enzymes
avant d'être à leurs tours facilement
assimilables.
C'est au sein de la cellule que s'effectue la
métabolisation des polluants:
- l'assimilation (ou anabolisme) qui est l'utilisation
des matières polluantes pour la synthèse de
nouvelles cellules
- la respiration (ou catabolisme) qui permet la
combustion des substrats afin de libérer l'énergie
nécessaire aux micro-organismes pour assurer leurs
fonctions vitales
- la respiration endogène au cours de laquelle les
micro-organismes utilisent leur propre matière en
guise de substrat.
Variation de la quantité d'oxygène dissous dans l'eau
à la suite d'un apport de déchets organiques dans
un cours d'eau.
EXEMPLE

Après un rejet d'eaux usées dans une rivière, ces
organismes se développent en utilisant les matières
biodégradables et en consommant de l’oxygène. Au
fur et à mesure, vers l’aval, il y aura de moins en
moins de matières biodégradables dans le courant
de la rivière et donc de moins en moins de
consommation d'oxygène par les décomposeurs.

Il arrivera finalement un endroit où l'oxygène
reviendra à une valeur semblable à celle qu'il avait
avant le rejet de pollution :
Evolution de la pollution d'une rivière suite à un rejet
d'égout direct
Élimination de carbone
 Le processus de dégradation de la matière
carbonée est plus rapide en aérobiose et la
bactérie est plus active que les organismes
plus évolués.
 Le carbone organique se retrouve sous forme
de CO2 et de biomasse.

Elimination de la pollution azotée.
L’élimination de la pollution azotée est assurée
biologiquement par la nitrification-dénitrification
- Nitrification
 1 étape: la nitritation, qui est la transformation de
l'ammonium en nitrite, est essentiellement liée aux
Nitrosobactéries (genre Nitrosomonas)

2 étape: la nitratation, au cours de laquelle les
nitrites sont oxydés en nitrates, est principalement
l’œuvre des Nitrobactéries (genre Nitrobacter).

Dénitrification

Certains micro-organismes, généralement
hétérotrophes, sont en fait capables, en
période d'anoxie, d'utiliser les ions nitrites et
nitrates au lieu de l'oxygène dissous dans
leur chaîne respiratoire et donc de réaliser
cette transformation de l'azote nitrique.
La nitrification en phase aérobie :
NH4+ + 2O2
NO-3 + 2H+ + H2O

La dénitrification en phase anaérobie :
NO-3 + 6H+ + 5 e½ N2 + 3 H20


Le nitrate peut être éliminé par des bactéries du
genre Paracoccus et par Escherichia coli
Figure : Schéma des principaux processus participant aux
mécanismes
d’autoépuration
(MES
:
Matières en suspension, MOP : matière organique particulaire)

-
Les processus qui participent l’autoépuration des
cours d’eau dépendent de l’action conjointe de
trois types de phénomènes (Fontvieille et al. 1996):
des processus physiques tels que les échanges
gazeux avec l’atmosphère, la sédimentation des
particules en suspension ou l’adsorption sur le
substrat,
- des processus chimiques, bactériens et production
primaire tels que la décomposition des matières
organiques (minéralisation), l’assimilation des
nutriments minéraux (par la végétation, le biofilm),
la respiration, la nitrification, la dénitrification,

Mécanismes biologiques d’épuration:
Trois séries de phénomènes sont étudiées:
- Bactériolyse
- Antibiose
(eubactéries,
actinomycète,
mycétozoaires).
-
Parasitisme
(bactériophages,
bactériovorus ).
Bdellovibrio
-
Prédation (protozoaires, ciliés en particulier).

Cependant, sur une partie du cours d'eau, les
produits non-biodégradables ne sont pas éliminés
et l’eau se retrouve enrichie en résidus minéraux ce
qui provoque l’explosion de la croissance de
végétaux (algues vertes, lentilles d'eau).

C’est ce qu’on appelle l’eutrophisation. Les besoins
en oxygène de ces végétaux peuvent asphyxier le
milieu aquatique et entraîner la mort des autres
êtres vivants de l'écosystème

Eutrophisation (un enrichissement en
éléments nutritifs) qui stimule la croissance
des plantes, des algues et des bactéries.

Les éléments eutrophisants (matière
organique (MO), azote (N), phosphore (P)
En tant qu’éléments nutritifs, ils sont à la
base de la production primaire et des
réseaux trophiques. Apportés en excès, ils
provoquent
un
déséquilibre
:
l’eutrophisation

Schéma des principales phases de l’eutrophisation des eaux
Quels
sont
les
l’eutrophisation?





symptômes
de
Accumulation de sédiments dans le fond du
plan d’eau;
Prolifération des végétaux aquatiques ;
Appauvrissement de l’oxygène dans les eaux
profondes
Disparition des espèces de poissons les plus
exigeantes en terme de concentration en
oxygène
Efflorescences de cyanobactéries
Menace à la santé publique

Les cyanobactéries présentes dans l’eau
produisent des toxines qui peuvent s’avérer
dangereuses pour la santé. Ces risques sont
plus ou moins importants selon les toxines.
Les trois toxines produites s’attaquent aux
muqueuses, à la peau, au foie ou au système
nerveux.

Merci pour votre attention
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