AMUT 2015 Le polytraumatisé du relevage au déchoquage Pr. Ag. KSIBI. H Dr ESSEFI .R Service des Urgences et SAMU 04 CHU Habib Bourguiba SFAX INTRODUCTION La traumatologie est la première cause de mortalité chez les jeunes et se trouve au troisième rang des causes des décès en France Les décès surviennent pour 50 % sur le lieu de l'accident, pour 30 % dans les 12 heures après l'admission et pour 20 % dans les jours ou semaines suivantes [1]. 1. Boisson C, L’Hermite J, Richard P, De la Cousaye JE. Prise en charge initiale du polytraumatisé. La protection Protéger Qui Quoi Comment Pourquoi Une victime, le sauveteur, toute autre personne menacée par un danger doivent en être protégés. Si la protection n’est pas réalisable, la victime doit être dégagée d’urgence. La protection Déterminer les risques Observer Évaluer la présence d’un danger pour : Le sauveteur, La victime, Les témoins Se renseigner auprès des témoins Protéger Dégagement d’urgence Le dégagement d’urgence est une manœuvre exceptionnelle qui ne doit être réalisée que pour soustraire une victime à un danger vital, réel, immédiat et non contrôlable. La protection Cas particuliers Accidents de la route : Baliser de part et d’autre de l’accident à 150 ou 200 m pour éviter tout sur accident Cas d’incendie : se protéger au maximum avec ses vêtements, se couvrir le visage, les mains Risque d’explosion par fuite de gaz : ne pas provoquer d’étincelles L’alerte Pourquoi ? Pour prévenir les secours afin qu’ils interviennent le plus rapidement possible. Quelques secondes gagnées c’est peut-être une vie sauvée…. Qui ? 190: S.A.M.U. Urgence médicale 198: PROTECTION CIVILE Secours d’urgence 197: POLICE Ordre public L’alerte Comment ? L’alerte Le message d’alerte ? Le numéro du téléphone duquel vous appelez Nature de l’accident et risques La localisation Le nombre de victime(s) État de la victime Mesures ou gestes effectués Attendre les instructions avant de raccrocher L’arrivée du SMUR Les techniques de relevage Principes généraux de relevage et de manutention Le sauveteur debout doit avoir les pieds Écartés Décalés Non parallèles Les techniques de relevage Principes généraux de relevage et de manutention Penché en avant, il garde le dos plat et il travaille avec les muscles des membres inférieurs, s’éloignant le moins possible de la position verticale; lorsque cela est possible, il vaut mieux s’accroupir que se pencher. Les techniques de relevage Principes généraux de relevage et de manutention A genou, il se place en position du « trépied » : Un genou à terre L’autre écarté en dehors des avant-bras Les techniques de relevage Les différents matériels de portage et de relevage d’une victime Les brancards Le brancard pliant à compas sans têtière Le brancard dit « principal » Les brancards dits de catastrophes Le brancard pour aéronefs La chaise de transport Les techniques de relevage Les différents matériels de portage et de relevage d’une victime Les brancards Le brancard pliant à compas sans têtière Le brancard dit « principal » Les brancards dits de catastrophes Le brancard pour aéronefs La chaise de transport Les techniques de relevage Les différents matériels de portage et de relevage d’une victime Les brancards Le brancard pliant à compas sans têtière Le brancard dit « principal » Les brancards dits de catastrophes Le brancard pour aéronefs La chaise de transport Les techniques de relevage Les différents matériels de portage et de relevage d’une victime Les brancards Le brancard pliant à compas sans têtière Le brancard dit « principal » Les brancards dits de catastrophes Le brancard pour aéronefs La chaise de transport Les techniques de relevage Les différents matériels de portage et de relevage d’une victime Les brancards Le brancard pliant à compas sans têtière Le brancard dit « principal » Les brancards dits de catastrophes Le brancard pour aéronefs La chaise de transport Les techniques de relevage Les différents matériels de portage et de relevage d’une victime Plan dur : Indications Immobiliser la colonne vertébrale d’une victime, suspecte d’un traumatisme de la colonne vertébrale. Immobiliser une victime qui est allongée sur le dos ou debout. Relever une victime allongée au sol dans un espace étroit avant de la déplacer. Les techniques de relevage Les différents matériels de portage et de relevage d’une victime Brancard cuillère : (SCOOP) Les techniques de relevage Les différents matériels de portage et de relevage d’une victime Les matelas immobilisateurs à dépression Prise en charge préhospitalière Physiopathologie d’un traumatisé grave Importance du facteur temps Organisation de la réanimation préhospitalière d’un traumatisé grave Différentes phases de prise en charge Conclusions PHYSIOPATHOLOGIE Physiopathologie de la détresse circulatoire Causes : Choc hémorragique par spoliation sanguine +++ Hypovolémie relative par vasoplégie (lésion médullaire) Diminution du retour veineux par augmentation de la pression intra-thoracique lors d’un pneumothorax compressif, d’une tamponnade…. Défaillance cardiaque par contusion myocardique ou décompensation d'une pathologie cardiaque préexistante Physiopathologie de la détresse circulatoire Mécanismes de compensation Dans un premier temps +++ La mise en jeu des baroréflexes haute pression Activation d’une réaction sympathique majeure Stimulation secondaire de l'activité rénine angiotensine Physiopathologie de la détresse respiratoire Causes majeures Obstruction des voies aériennes supérieures par des corps étrangers ou par la chute de la langue Traumatisme thoracique la douleur générée par le traumatisme pariétal troubles de la mécanique ventilatoire (volet thoracique), aux épanchements pleuraux (hémo et/ou pneumothorax) et à une lésion parenchymateuse par contusion pulmonaire Physiopathologie de la détresse respiratoire Causes majeures Traumatisme crânien grave Une lésion médullaire située au-dessus de C4 Enfin, une insuffisance circulatoire aiguë peut majorer cette détresse respiratoire Physiopathologie de la détresse neurologique Les lésions cérébrales primaires Les lésions cérébrales secondaires (A.C.S.O.S.) Interférence lésionnelle chez le patient traumatisé grave avec lésion cérébrale Effet de sommation Effet d'occultation Effet d'amplification IMPORTANCE DU FACTEUR TEMPS 1ère notion Meilleures chances de survie quand les soins optimaux sont réalisés dans la 1ère heure : “Golden Hour” Les 20 1ères minutes sont cruciales pour le pronostic IMPORTANCE DU FACTEUR TEMPS 2ère notion Deux systèmes de réanimation préhospitalière Field stabilization: prise en charge médicalisée sur les lieux Scoop and run: prise en charge paramédicale sur les lieux, puis médicale intra-hospitalière. ORGANISATION DE LA REANIMATION PREHOSPITALIERE Organisation de la réponse et de l'intervention Les bases en médecine d'urgence préhospitalière La célérité La compétence La complémentarité La coordination 1: Organisation de la réponse et de l'intervention Analyse de l’appel (médecin régulateur) Mécanisme de l’accident Cinétique de violence Nombre de victimes Gestion des moyens d’évacuation 2: Composition de l'équipe d'intervention Équipe SMUR (Trois personnes) 3: Les différents vecteurs AR VL Hélicoptère LES DIFFERENTES PHASES DE PRISE EN CHARGE DU TRAUMATISE GRAVE DIFFERENTES PHASES Conduite à tenir à l'arrivée sur les lieux de l'accident Prise en charge des détresses vitales Bilan lésionnel Mise en condition avant le transport Induction sédation Surveillance pendant le transport Le relais pré et intra-hospitalier I: Sur les lieux de l’accident Sécurisation du lieu d'intervention Bilan de la situation Appréciation de la gravité Triage rapide Priorités thérapeutiques Analyse rapide des circonstances du traumatisme et du mécanisme lésionnel I: Sur les lieux de l’accident Les premiers soins Désobstruction des voies aériennes Mise en place d'une minerve cervicale Oxygénothérapie au masque Point de compression Protection thermique I: Sur les lieux de l’accident Mise en condition Oxygénothérapie Abords veineux périphérique Monitorage II: Prise en charge des détresses vitales Respiratoire Circulatoire Neurologique ACR Prise en charge respiratoire Bilan respiratoire Libération des VAS Aspiration oro et naso-pharyngée Subluxation de la mandibule Oxygénothérapie +++ Oxygénation: souci constant Souffrance tissulaire (contusion, état de choc ou œdème) Zones de viabilité incertaine (Métabolisme anaérobie) Accumulation de l’acide lactique Aggravation de l’œdème Mort cellulaire Aggravation des lésions Oxygénation: souci constant Tout polytraumatisé doit donc recevoir de l'oxygène à débit important – VS: le mieux est le masque à haute concentration (avec débit d'O2 ≈ 10 lit/min) – VM: FiO2 élevées (50% minimum ; voire O2 pur) Indications de l’intubation orotrachéale Fait partie des premiers gestes à réaliser y compris en pré-hospitalier En pré-hospitalier, la décision d'intuber sur place dépendra de plusieurs facteurs – – – – La gravité du tableau La stabilité ou non du patient La durée prévisible du transport … et de L'expérience du médecin SMUR +++ (En France 1% d'échec d'IOT pré-hospitalier par médecins SMUR versus 25% d'échec d'IOT pré-hospitalier aux USA avec "paramedics") Indications de l’intubation orotrachéale Des cas ou le pronostic vital n'est pas immédiatement menacé – Analgésique (écrasement de membre) – Sédatif pour permettre la réalisation du bilan lésionnel chez un patient agité (éthylisme) – En prévision d'un passage au bloc opératoire Indications de l’intubation orotrachéale Les brûlés, notamment de la face, méritent une attention particulière Intubation orotrachéale préventive Indications de l’intubation orotrachéale Intubation orotrachéale ventilation mécanique sédation pour adapter le patient au respirateur Ventilation spontanée sur sonde Techniques d’intubation IOT > INT Induction à séquence rapide – Estomac plein (rarement < 6h) – Douleur entraîne un iléus digestif – En cas de coma profond il y a abolition des réflexes pharyngés Inhalation gravissime du contenu gastrique Syndrome de Mendelson Techniques d’intubation IOT < INT Induction à séquence rapide Pré-oxygénation Manœuvre de Sellick Drogues d’anesthésie utilisés Hypnotiques – Propofol (Diprivan® : posologie 2 à 3 mg/Kg) – Etomidate (Hypnomidate® : 0,3 mg/Kg) (État de choc +++) Curare d’action rapide – La Succinylcholine (Célocurine®) est la plus employée (1 à 1,5 mg/Kg) – Rocuronium (Esméron® : 0,6 mg/Kg) Drogues d’anesthésie utilisés Hypnotiques – Propofol (Diprivan® : posologie 2 à 3 mg/Kg) – Etomidate (Hypnomidate® : 0,3 mg/Kg) (État de choc +++) Curare d’action rapide – La Succinylcholine (Célocurine®) est la plus employée (1 à 1,5 mg/Kg) – Rocuronium (Esméron® : 0,6 mg/Kg) Critères d'intubation difficile Classification dite de Mallempatti Intubation difficile alternatives Position amendée de Jackson Intubation difficile alternatives Position amendée de Jackson Utilisation des mandrins rigides qui forcent la courbure de la sonde d'intubation Intubation difficile alternatives Position amendée de Jackson Utilisation des mandrins rigides qui forcent la courbure de la sonde d'intubation Masque laryngé Intubation difficile alternatives Position amendée de Jackson Utilisation des mandrins rigides qui forcent la courbure de la sonde d'intubation Masque laryngé Minitrachéotomie avec un kit approprié Le drainage des épanchements pleuraux Rarement réalisé en préhospitalier Indications – Le pneumothorax compressif – Le pneumothorax ou l’hémothorax sous tension avec un retentissement sur la ventilation et sur l'oxygénation – Hémothorax important nécessitant une autotransfusion – Plaie soufflante Monitorage de l’état respiratoire 1- Surveillance clinique – – – – – Inspection Auscultation Surveillance de la sonde d’intubation Paramètres vitaux Le monitorage de la pression du ballonnet 2Monitorage ventilatoires des paramètres Monitorage de l’état respiratoire 3 - Saturation pulsée en oxygène (SpO2) – Facteur pronostique de gravité en traumatologie – Permet une détection plus précoce, et plus fiable de l’hypoxémie par rapport à l’évaluation clinique – Les critères décisionnels amenant à la réalisation d’une intubation trachéale – Limites +++ – Il existe une variation moyenne de plus ou moins 4 % entre SpO2 et SaO2 Monitorage de l’état respiratoire 4- Monitorage de la capnographie – La méthode de référence pour détecter l’intubation oesophagienne – Un élément de sécurité incontournable pour la surveillance du patient ventilé – Elle permet de guider les manoeuvres de réanimation en cas d’arrêt cardiaque – Une valeur pronostique chez les patients traumatisés graves – Les variations de la PETCO2 ne reflètent les variations de la PaCO2 que dans 40 % des cas Prise en charge hémodynamique 1: Évaluation de l’état de choc (FC et PA non invasive) 2: Estimation quantitative de l’hypovolémie 3: Prise de voies d’abord 4: Objectifs tensionnels chez le traumatisé grave 5: CAT thérapeutique +++ Objectifs tensionnels Faut il restaurer la pression artérielle? Stern SA et coll. Effect of blood pressure on hemorrhage volume and survival in a near-fatal hemorrhage model incorporating a vascular injury Ann Emerg Med. 1993 Objectifs tensionnels 80 % de mortalité 70 78 60 50 40 30 22 20 10 0 11 80 mmHg 60 mmHg 40 mmHg Nv de la PAM Objectifs tensionnels Faut il restaurer la pression artérielle? Concept de l’hypotension permissive 80 – 90 mmHg PAS 120 mmHg PAS et 90 mmHg PAM en cas de traumatisme crânien associé pour assurer une bonne perfusion cerébrale (PPC ≥ 70 mmHg) Prise en charge hémodynamique Remplissage vasculaire Catécholamines Pantalon antichoc La transfusion en pré-hospitalier Autotransfusion Gestes d’hémostase Remplissage vasculaire et traumatismes graves Remplissage vasculaire Faut il remplir les polytraumatisés ? Quel soluté choisir ? Choc hémorragique et modes de décès Défaillance multiviscérale •Insuff rénale •Insuff hépatique •CIVD … Décès différés ou tardifs Désamorçage cardiaque Décès précoces Remplissage vasculaire Faut il remplir les polytraumatisés ? Quel soluté choisir ? Colloids versus crystalloids for fluid resuscitation in critically ill patients. Roberts I. Cochrane Database Syst Rev. 2004 Stratégie Si perte sanguine estimée est inférieure à 20 % du volume circulant, les cristalloïdes sont perfusés en première intention SSH Concept de « Small volume ressuscitation » En cas d'hypovolémie grave l'injection de 4 mL/kg de S.S.H. à 7,5 % Catécholamines Noradrénaline à la posologie de 0,5 à 5 µg / kg / min puis ensuite l’adrénaline à la posologie de 0,5 à 5 µg / kg / min. Monitorage hémodynamique Clinique – Tachycardie Signe précoce d’une hypovolémie Peu spécifique par son caractère multifactoriel – Bradycardie Signe d’alarme Souvent synonyme d’hypovolémie sévère ou d’un ACR Monitorage hémodynamique ECG – Recommandé en cas de traumatisme grave – L’existence de troubles du rythme, de la conduction ou de repolarisation peut révéler une contusion myocardique – Un ECG normal n’exclut pas l’existence d’une contusion myocardique – L’existence d’un microvoltage diffus ou d’une alternance électrique peut faire évoquer une tamponnade cardiaque Monitorage hémodynamique Monitorage de la pression artérielle – Élément clé du monitorage hémodynamique du traumatisé grave – La PA moyenne (PAM) est l’un des principaux déterminants de la perfusion viscérale. – Profil > valeur initiale – Non invasive (brassard adapté) – Invasive si possible (mise en place < 10 min) Monitorage biologique de l’hémoglobine Monitorage hémodynamique Monitorage du débit cardiaque – Oxymétrie de pouls Monitorage hémodynamique Monitorage du débit cardiaque – Oxymétrie de pouls – Capnographie expirée Monitorage hémodynamique Monitorage du débit cardiaque – Oxymétrie de pouls – Capnographie expirée – Doppler oesophagien Monitorage hémodynamique Monitorage du débit cardiaque – Oxymétrie de pouls – Capnographie expirée – Doppler oesophagien – Echodoppler Détresse neurologique La gravité des traumatismes crâniens (TC) est liée – Lésions cérébrales immédiates – Agressions secondaires d’origine systémique (ACSOS) dont la fréquence est particulièrement élevée à la phase précoce Monitorage neurologique Le score de Glasgow (GCS) – Le score de référence utilisé pour évaluer la gravité des TC, notamment le Glasgow moteur – Son interprétation est difficile en cas d’hypoxie, hypotension ou d’une intoxication associée – Il doit être complété par un examen neurologique répété dans le temps Détresse neurologique GCS ≤ 8 : indication de l'intubation et de la ventilation Maintenir les autres paramètres vitaux Immobilisation du rachis cervical Monitorage neurologique Le score de Glasgow (GCS) État des pupilles Monitorage neurologique Doppler transcrânien en préhospitalier – Évaluation du DSC par la mesure de la PPC – Sa réalisation est facile mais nécessite une bonne connaissance théorique et pratique – Évaluation +++ Analgésie La douleur a des conséquences physiopathologiques délétères – Titration par des bolus de morphiniques (50 μg de Fentanyl ou de 5 μg de Sufentanyl – Évaluation par EVA – Surveillance de l’état hémodynamique et respiratoire – Parfois : anesthésié générale III: Bilan lésionnel Systématique Exhaustif de la tête au pied Une lésion médullaire doit être recherchée de principe +++ IV: Mise en condition avant le transport Immobilisation Minerve cervicale Immobilisation par attelles Relevage Immobilisation par matelas dépression Prévention des infections Prévention de l'hypothermie à V: Le relais pré et intrahospitalier Moment essentiel de la prise en charge du patient +++ Continuité des soins de réanimation et de l'analgésie Transmission exhaustive Document d’intervention en double Conclusions Le polytraumatisme est une pathologie fréquente et de lourde morbi-mortalité La prise en charge préhospitalière est un maillon fort pour préservé un pronostic meilleur Commence par la régulation médicale et la gestion des appels et des moyens de sauvetage Conclusions Prise en charge des différentes détresses vitales ( circulatoire, respiratoire et neurologique) Sans oublier les gestes simples de secours, l’analgésie, la lute contre l’hypothermie et l’antibiothérapie si nécessaire Travail en groupe (Régulation, équipe de SMUR) pour plus de coordination surtout avec le service d’accueil MERCI POUR VOTRE ATTENTION Pr. Ag. KSIBI. H Service des Urgences et SAMU 04 CHU Habib Bourguiba SFAX 1ère étape: Variables physiologiques SNC État hémodynamique État respiratoire 1ère étape: Variables physiologiques (SNC) Mortalité (%) 75 50 70 25 27 35 13 0 3 4-8 4 8-12 13-14 15 Score de Glasgow Riou et al., Anesthesiology 2001 1ère étape: Variables physiologiques (État hémodynamique) Mortalité (%) 75 50 62 25 25 13 0 < 65 65-90 > 90 PAS (mmHg) Riou et al., Anesthesiology 2001 1ère étape: Variables physiologiques (État respiratoire) Mortalité (%) 75 50 76 25 35 5 0 < 80 80-90 > 90 SpO2 (%) Riou et al., Anesthesiology 2001 1ère étape: Variables physiologiques GCS < 13 ou PAS < 90 mmHg ou SpO2 < 90 % Gravité extrême: GCS=3; PAS<65 mmHg; SpO2<80% (ou imprenable) 2ème étape : Éléments indiquant une cinétique violente Éjection d’un véhicule Autre passager décédé (même véhicule) Chute > 6 m Victime projeté ou écrasé Appréciation globale (déformation du véhicule, vitesse estimée, absence de casque, de ceinture de sécurité) Blast 3ème étape : Lésions anatomiques Trauma pénétrant de la tête, du cou, du thorax, de l’abdomen, du bassin, du bras, ou de la cuisse Volet thoracique Brûlure sévère, inhalation de fumée associées Fracas du bassin Suspicion d’atteinte médullaire Amputation au niveau du poignet, de la cheville, ou au dessus Ischémie aiguë de membre 4ème étape : Réanimation Ventilation assistée Remplissage >1000 ml de colloïdes Catécholamines Pantalon antichoc gonflé 5ème étape : Terrain (évaluation ++) Age > 65 ans Insuffisance cardiaque, coronarienne, Insuffisance respiratoire Grossesse (2ème et 3ème trimestre) Trouble de la crase sanguine Remplissage vasculaire Faut il remplir les polytraumatisés ? Quand ? Quel soluté choisir ? Immediate Versus Delayed Fluid Resuscitation for Hypotensive Patients with Penetrating Torso Injuries Bickell WH, Wall MJ, N. Engl. J. Med. 1994 Immediate Versus Delayed Fluid Resuscitation for Hypotensive Patients with Penetrating Torso Injuries Bickell WH, Wall MJ, N. Engl. J. Med. 1994 Immediate Versus Delayed Fluid Resuscitation for Hypotensive Patients with Penetrating Torso Injuries Bickell WH, Wall MJ, N. Engl. J. Med. 1994 Intérêt du SSH dans la prise en charge des états choc Amélioration de l’hémodynamique Amélioration de la réponse immunologique Intérêt du SSH dans la prise en charge des états choc Hemorrhagic Shock David Hoyt Intérêt du SSH dans la prise en charge des états choc Résultats positifs de plusieurs essais cliniques One multicenter analysis of 422 trauma patients K L Mattox. Prehospital hypertonic saline/dextran infusion for post-traumatic hypotension. The U.S.A. Multicenter Trial. Ann Surg. 1991 Multicenter, double-blind, randomized study Hypotensive trauma patients received 250 mLofeither the treatment solution (7.5% NaCl in 6% dextran 70) or a standard isotonic resuscitation solution (PlasmaLyte®/Lactated Ringer's/saline) as initial intravenous infusion. Inclusion criteria: (1) 16 years of age or older, (2) victim of penetrating or blunt trauma within the last hour before randomization (3) initial field systolic blood pressure of 90 mmHg or less Exclusions included : (1) Initial trauma score equal or less than 2 (2) revised trauma score equal or less than 1 (3) Pregnancy (4) History of seizures, coagulopathy, liver or renal disease Méta-analyse en 1997 Wade CE. Efficacy of hypertonic 7.5% saline and 6% dextran-70 in treating trauma: a meta-analysis of controlled clinical studies. Surgery. 1997 Méta-analyse en 1997 Méta-analyse en 1997 Méta-analyse en 1997