architecture des blocs operatoires

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Architecture
des blocs opératoires
Laurent Giraud – Architecte Programmiste
Direction de l’Investissement,
Travaux, Maintenance,
Sécurité
Jeudi 09 octobre 2008
Formation IBODE du 09 octobre 2008
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
FORMATION IBODE
Objectifs :

Comprendre l’architecture du bloc opératoire, les zones qui le composent

Connaître les types de circuits

Un peu de technique
Situer le rôle des acteurs dans le déroulement du projet de rénovation ou de
construction d’un bloc opératoire

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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Sommaire :


Historique
. Cheminement rapide qui nous amène aujourd’hui
. Évolutions des configurations du bloc
. Techniques et activités diverses
Locaux
. Description des locaux
. Classification par zones
. Circuits
. Localisations
. Équipements

Normes d’environnement, éléments techniques

Conception, rôle de l’IBODE dans le projet d’un bloc opératoire
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Historique
Si on remontait le temps …
Dans un premier temps les actes chirurgicaux se font dans la grande nef
d’hospitalisation, opérant les malades dans leur lit.
Plus tard, certaines salles plus petites seront réservées à ces opérés.
Ce n’est qu’au 18ème siècle avec les hôpitaux militaires qu’apparaîtra une salle
annexe à l’hospitalisation, salle réservée aux interventions chirurgicales.
Ces salles d’opération se sont multipliées en même temps que s’étendait le champ
des indications opératoires…
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Historique
Historique :
Si on remontait le temps …
Depuis ce temps où l’on opérait dans les salles de malades et après une
grande avancée due au Dr Pasteur et au Dr Lister, qui ont travaillé sur la
notion d’asepsie opératoire et la prise de conscience du risque de
contamination aéroportée, c’est seulement au 19ème siècle que les locaux

opératoires ont été isolés du reste de l’hôpital.
Au total, le bloc opératoire est issu de ces évolutions mettant en évidence le
besoin d’un environnement de plus en plus lourd et complexe de matériel, de
diagnostic, d’assistance et de contrôle.
Parallèlement, l’équipe opératoire s’est agrandie et diversifiée.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Historique
Ces exigences croissantes ont conduit aux évolutions techniques suivantes :
- matériel et mobilier spécialisé,
- protection contre les contaminations,
- rapprochement de la stérilisation,
- éclairage du champ opératoire,
- traitement de l’air, etc.


et pour la rationalisation du personnel que :
Les salles ont été regroupées en blocs opératoires.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Historique
Avec la spécialisation des activités chirurgicales, on assiste à une évolution vers des
blocs opératoires spécialisés qui trouvent leurs limites dans la difficulté de faire
fonctionner correctement un ensemble de plus de 15 salles.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Historique
Plusieurs contraintes sont apparues dans l’exploitation d’une centralisation des
blocs opératoires spécialisés de grande taille :
Risque de contamination, hiérarchie à préserver dans le niveau d’asepsie - les
salles avec niveau d’asepsie plus sévère (orthopédie, ophtalmologie) doivent être
protégées des germes en provenance d’autres salles (digestif, ORL),
 Contraintes
particulières qu’imposent certaines spécialités chirurgicales
(neurochirurgie, chirurgie cardiaque),
 Contraintes d’organisation interne :
• l’accès des malades,
• le lien avec les urgences,
• l’espace de préparation pour l’anesthésie,
• la proximité de la SSPI,
• la réanimation accessible dans des bonnes conditions,
• la liaison aisée avec la stérilisation.
 L’évolution des techniques opératoires  matériel sophistiqué qui accompagne le
geste chirurgical.

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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Historique
Le caractère déterminant des circuits (entrée et sortie des malades, personnel et
matériel) influence l’implantation des blocs opératoires dans le bâtiment et sa
position dans l’ensemble de la structure hospitalière.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Historique
Il existe des locaux situés à la frontière entre le bloc opératoire et les services
d’hospitalisation, adaptés aux techniques interventionnelles moins invasives, qui
peuvent se faire à l’extérieur du bloc opératoire (endoscopie, radiologie
interventionnelle, cathétérisme).
Même effectuées en dehors du bloc, elles sont soumises aux mêmes exigences
d’hygiène et de protection contre les infections nosocomiales : elles impliquent un
isolement par rapport aux autres locaux de l’hôpital.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Historique
Tout cela pour souligner que le bloc opératoire – partie composante du plateau
technique - ne peut être traité comme un seul cas, mais comme un outil complexe, qui
nécessite des solutions sur mesure, avec des règles qui sont à respecter dans tous les
cas.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Locaux
Les locaux composant le bloc opératoire sont les suivants :
• L’unité ou module opératoire :
 salle d’opérations
 locaux annexes
• Le bloc opératoire :
 regroupement des unités opératoires
 locaux communs
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Locaux
Unité opératoire :
•  salle d’opérations
(36-50m2)
 zone opératoire
 zone périphérique
•  locaux annexes
 local préparation patient (salle d’induction)
 local préparation équipe chirurgicale
 arsenal stérile
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Locaux
Le bloc opératoire :
•  regroupement des unités opératoires (zone protégée)
•  locaux communs (zone filtre)
 sas différents flux  personnels
 transfert patients
 matériels
 espace nettoyage et décontamination du matériel roulant, entrant dans le bloc
 parking des lits en attente pour le transfert en SSPI
 espaces techniques  pharmacie
 stockage matériel stérile
 local ménage
 garage matériel roulant, équipement
 laboratoire analyses
espace gestion – bureau surveillant(e)
espace détente du personnel
espace de travail
SSPI (Salle de Surveillance Post-Interventionnelle)
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Le regroupement des locaux par zones :
•  zone d’accès :
patients – sas transfert et attente patients
personnels – vestiaire ville, vestiaire bloc
matériels – sas décontamination, réserves
 zone bloc : unités opératoires – s. d’opération, s. induction, lavage
chirurgiens, arsenal stérile
stockage, pharmacie, matériel stérile, équipements
•  zone gestion :
bureaux, espaces de travail
chambres de garde
 zone sale : stockage déchets
nettoyage, décontamination matériel
nettoyage chariots
 SSPI :
poste de surveillance
poste de soins, bureau médical
stockage
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Locaux
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Locaux : la fonction Réveil
•Aménagement en forme de U favorise la vision des lits
•réduit les déplacements du personnel
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
•Un bloc opératoire est une
enceinte spécifique construite
selon une architecture bien
déterminée et régie par des
procédures particulières.
•Ces dispositions ne garantissent pas la qualité des actes qui y sont effectués.
•Les comportements, les circulations des personnes, des malades, des matériels
et des déchets peuvent être à l’origine, même dans le bloc opératoire le mieux
conçu, de dysfonctionnements en matière d’hygiène et d’éventuelles infections
nosocomiales.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Les circuits dans le bloc opératoire concernent les :
• Patients
• Personnels : chirurgical, anesthésie, bloc
• Matériels : propre, stérile, sale, jetable, linge, déchets
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Circuit patients
Les patients se rendent au bloc opératoire à partir de :
• leur unité d’hébergement,
• l’unité d’urgence,
• l’unité des soins intensifs,
• la réanimation.
A la fin de l’intervention, le patient est reconduit en Salle de Surveillance PostInterventionnelle (SSPI) et ensuite :
• à son unité d’hébergement, ou
• en soins intensifs, ou
• en réanimation.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Personnel chirurgical
(chirurgiens, assistants, aides, instrumentistes…)
Le personnel chirurgical se rend en salle d’opération après :
• s’être changé dans les vestiaires,
• s’être lavé les mains,
• avoir enfilé la tenue stérile.
Après l’intervention le personnel :
• quitte la salle,
• se change, enlève la tenue de bloc
• peut aller en salle de détente, ou
• dicter un compte-rendu, ou
• revenir en salle pour une autre intervention, ou
• sortir.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Personnel d’anesthésie
Le personnel d’anesthésie suit un itinéraire quel que peu différent.
Après :
• s’être changé dans les vestiaires,
• s’être lavé les mains,
• avoir passé la tenue stérile,
• se rend en salle d’induction, puis
• en salle d’opération, revient pour extuber le patient,
• se rend également en SSPI,
• peut avoir à revenir en salle d’induction pour une autre intervention.
Les contraintes / obligations du personnel d’anesthésie sont liées à :
• la multiplicité des lieux de travail,
• la notion d’urgence,
• la nécessité de présence avant-pendant-après l’intervention,
• au faible effectif général de cette catégorie,
Ces contraintes plaident pour un regroupement des activités
interventionnelles autour d’un site unique.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Personnels de bloc
Les personnels de bloc prennent leurs postes de travail après :
• s’être changé dans les vestiaires,
• s’être lavé les mains.
Le schéma de circulation de ces différents acteurs doit être simple, direct, bien
identifié afin d’assurer une bonne gestion de tous ces flux.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits : la conception du vestiaire du bloc opératoire
Dépôt
tenue de ville
Lavage
mains
1
Habillage
tenue de bloc
2
3
Intervention
Extérieur
1
Rhabillage
Armoires
2
4
Toilette
douche
WC
Déshabillage
Douches
Tenue bloc
3
Couloir
1
desserte
2
extérieur
4
interne
des salles
Lavabos
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Sacs et poubelles
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Circuit des matériels et fournitures propres
Les matériels et les fournitures propres sont acheminés vers leur lieu d’utilisation
après être stockés dans les réserves aménagées à cet effet.
Circuit des matériels et fournitures stériles
• proviennent de la stérilisation centrale,
• sont stockés dans l’arsenal stérile avant d’être amenés dans la salle
d’opération.
Chacun de ces passages doit correspondre à l’enlèvement d’une enveloppe de
protection pour éviter l’introduction des germes pathogènes.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Circuit des matériels souillés (sales), jetables, linges et déchets
Tout ce matériel doit être mis impérativement en sacs thermo-scellés (éventuellement
à double enveloppe) avant d’être évacués.
Le matériel et les instruments souillés doivent être décontaminés au sortir de la salle
d’opération avant d’être acheminés en stérilisation.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Les différentes organisations proposées pour les blocs opératoires tendent, soit à
différencier les circuits « sales » et les circuits « propres », ce qui conduit à
plusieurs modèles de circuits résultant du souci de non-mélange, soit au concept
de progressivité d’asepsie, afin de répondre aux principes d’hygiène et à la lutte
contre les infections nosocomiales :
• Blocs à double circulation,
• Blocs à circulation simple.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Circulation double : la séparation du « propre » et du « sale » suppose la séparation
des flux à l’intérieur du bloc opératoire.
La solution technique de ce principe est de rejeter le circuit sale à la périphérie du
bloc, ce qui se traduit par l’existence de deux couloirs entourant l’ensemble du bloc.
On trouve plusieurs variantes de ce principe de circulation double :
• l’isolement du « sale », modèle le plus souvent rencontré en France, Belgique et
aux Pays-Bas,
• l’isolement du « stérile », modèle rencontré en Allemagne et aux États-Unis,
• le transit.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Circulation double - l’isolement du « sale »
Le matériel utilisé, les objets souillés et les déchets sont considérés comme dangereux
et contaminants, ce qui conduit à les isoler.
Cet isolement ne concerne que le matériel, le chirurgien et l’opéré sortant par le sas
patient.
Le « sale » dispose d’un circuit d’évacuation spécifique et individualisé qui permet la
collecte dans tous les locaux de stockage tampon situés à proximité des salles
d’opération et donnant sur ce circuit d’évacuation.
Un couloir « propre » dessert les salles d’opérations. Il est utilisé pour
l’approvisionnement en matériels stériles et autres et emprunté par le personnel et les
malades, tant pour leur accès en salle que pour leur sortie.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Couloir sale
Salle
d ’opération
Décont.
Circulation double - l’isolement du « sale »
Pré- Prépa. Arsenal
anest. Chir. stérile
Conclusions
Couloir propre
La qualité principale de ce modèle est l’isolement absolu de tout matériel suspect, à
l’exception toutefois du malade et de l’équipe après l’intervention.
★ Solution « imparfaite » donnant l’impression d’une protection dont la réalité n’a
pas été démontrée.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Circulation double - l’isolement du « stérile »
Le matériel utilisé, les objets souillés, les déchets et les malades sont considérés
comme dangereux et potentiellement contaminants, ce qui conduit à isoler le “stérile”.
Cet isolement ne concerne que les objets stériles, le chirurgien, les anesthésistes, le
personnel opératoire et l’opéré sortant par le sas patient.
Le chirurgien peut emprunter la circulation protégée où sont également acheminés les
matériels stériles.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Couloir stérile
Salle
d ’opération
Arsenal
stérile
Circulation double - l’isolement du « stérile »
Pré- Prépa. Décont.
anest. Chir.
Conclusions
Sas tr
La qualité principale de ce modèle est d’isoler
le “stérile” du matériel suspect.
Couloir propre
★ Solution « imparfaite » donnant également l’impression d’une protection dont
la réalité n’a pas été démontrée; en pratique elle est aussi critiquable que la
solution précédente.
★ Il faut noter la nécessité des montes-charges spécifiques pour le « sale » et
pour le « stérile », car les deux circuits sont séparés.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Circulation double - le transit
Dans cette solution, personnel, matériel et opéré suivent un cheminement à sens
unique. On les fait donc pénétrer dans la salle depuis l’intérieur du bloc et après
l’intervention, on les fait sortir par un couloir arrière, de manière à éviter toute
possibilité de rencontre entre le « sale » et le « propre ».
Cette solution présente l’avantage d’une séparation du propre et du sale mais elle est
très consommatrice en surfaces, puisqu’elle impose le doublement des locaux
annexes placés en amont et en aval de la salle.
De plus, elle est également contraignante pour les utilisateurs puisqu’elle n’autorise
pas de déplacement à contre courant (principe de marche en avant)
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Couloir sale
Salle
d ’opération
Circulation double - le transit
Conclusions
Décont.
Pré- Prépa. Arsenal
anest. Chir. stérile
La qualité principale de ce modèle est la rigueur
dans la séparation du « sale » et du « propre ».
Couloir propre
★ Solution « imparfaite » car très consommatrice en surfaces.
★ Également contraignante pour le personnel qui se retrouve avec des circuits plus
longs et moins “rentables”.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
CONCLUSIONS - Circulation double
Inconvénients
Tous les modèles de circulation double présentent les inconvénients suivants :
★ très consommateurs en surfaces : le 2ème couloir représente plus de 10% de la
surface du bloc,
★ non compatibles avec un éclairage naturel, sauf en 2ème jour ou zénithal.
Aujourd’hui, aucune de ces variantes n’est reconnue comme incontestable. Les
difficultés dans la gestion du travail quotidien qui incitent la transgression des règles
d’hygiène ont amené les architectes à leur abandon progressif.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Circulation simple
Le constat d’un circuit « propre » plus contaminé que le « sale » a fini de déconsidérer
la double circulation.
Ainsi :
• l’évolution des connaissances en matière d’hygiène,
• une application stricte des protocoles par un personnel de bloc formé en
connaissance de cause,
• une configuration judicieuse des locaux,
☞ conduisent à une conception plus simple et plus économique –> le bloc à
circulation simple suivant le principe de marche en avant.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Circulation simple
Ainsi s’est imposé le concept d’asepsie progressive consistant à réduire autant que
possible l’introduction des particules contaminantes dans les zones les plus sensibles
en terme d’asepsie.
Les particules peuvent être :
• suspendues dans l’air pulsé,
• portées par les objets introduits dans la zone,
• émises par des personnes présentes.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Circulation simple
L’atteinte d’une asepsie progressive se fait par :
• une régulation des entrées et des sorties (entre l’extérieur et les différentes zones
protégées) régulées par des zones filtres,
• une veille chez les acteurs du bloc qui ont le souci de protection du champ
opératoire contre toute contamination extérieure.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Circulation simple
La protection du champ opératoire contre toute contamination extérieure se fait par :
• une configuration judicieuse des locaux, avec un gradient de pression allant des
zones aseptiques vers les zones non contrôlées (système surpression/dépression),
• une réduction au minimum des allées et venues en salles d’opération pour éviter
tout déplacement d’air contaminant,
• une salle vidée en fin d’opération (matériel démontable, pas de stockage ni de
rangement à demeure),
• des déchets isolés, emballés de façon étanche à proximité des lieux où ils ont été
produits,
• le transport des déchets dans des containers fermés (trajets d’évacuation aussi
courts que possible),
• une séparation des circuits et des horaires pour les différents flux ou personnels,
• le souci d’éviter le croisement des patients.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Circulation simple
Conclusion
La qualité de ce modèle dépend davantage du respect des protocoles d’hygiène par les
équipes d’intervention que des schémas de circulations ou l’architecture des locaux.
Le professionnalisme des :
• équipes d’entretien des locaux et du matériel,
• équipes d’intervention technique, de transport,
• équipes de soins,
★ a un rôle déterminant dans la qualité bactériologique des locaux du bloc opératoire.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Circuits
Circulation simple
Conclusions
Avantages :
Optimisation des surfaces
Contrôle effectif des entrées aux blocs opératoires
Gestion simplifiée du planning opératoire
Contraintes :
Discipline stricte
Matériels étanches
Consommables
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Schéma bloc circuit unique à aseptie progressive
Accès
matières
Sale
Propre
Accès
Accès
personnel patients
Vest.
Sanit.
Sas
Réfec. Stock
transfert
lits
lits
Vest.
Sanit.
Vest.
patients
ZONE FILTRE
Bureaux
Bur.
cadre
Sortie
patients
Accès
endoscopies
Endo.
SSPI
Nett.
Plat.
Bur.
cadre
Décont.
Endo.
REV.
Préanesth.
ENDOS.
Arsenal
stérile
Salle
détente
Ch. de
garde
GESTION
Secteur
opératoire
polyv. 1
Secteur
opératoire
polyv. 2
ZONE PROTEGEE
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Secteur
opératoire
hyper. 3
BLOC OBST.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Localisations
Possibilités d’implantation
Certains blocs ont été implantés en sous-sol des bâtiments hospitaliers. Cette
implantation n’est pas justifiée par des impératifs techniques :
 pas de matériel lourd
 pas d’installation technique complexe
et ne permet pas d’éclairage naturel.
Dans des hôpitaux de type socle – tour, l’implantation se fait dans le socle. Cela
facilite la relation avec les autres éléments du plateau technique :
 urgences
 radiologie
 laboratoires
 …,
et permet éventuellement un éclairage naturel zénithal.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Localisations
Possibilités d’implantation
Une autre possibilité se situe dans la partie supérieure de l’immeuble, avec pour
avantages :
 un meilleur isolement de la circulation du public,
 un éclairage naturel plus accessible,
 une moindre contamination de l’air extérieur,
La circulation verticale (monte-malades) doit être correctement dimensionnée
L’inconvénient de cette solution est un plus grand éloignement des autres éléments du
plateau technique et un accès plus difficile (s’il est destiné à accueillir des patients en
chirurgie ambulatoire).
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Localisations
Équipements de la salle d’opération
Dans la conception actuelle :
 On prévoit des équipements mobiles pendant les interventions,
 Les équipements seront évacués entre deux interventions, pour permettre un
nettoyage efficace des parois,
 Le choix des revêtements muraux, plafonds et sols doit permettre un niveau
irréprochable de propreté et d’entretien,
 L’éclairage doit répondre à des caractéristiques très étudiées,
 Le traitement de l’air, de l’eau, de l’électricité doit être régi par des règles très
précises.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Hall propre
Hall large : 25 à 30m² / salle
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Zone de préparation chirurgiens
La zone de préparation chirurgiens
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Arsenal stérile
L’arsenal stérile
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Une salle classique
Une salle classique
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
le bandeau technique
Le bandeau technique intégrant toutes les prises (électriques, fluides,
informatique, etc….) et permettant la suspension, des consoles coulissantes
en périphérie, bras et écrans, améliore très nettement l’ergonomie des salles.
Aucun fil, aucun tuyau au sol n’entrave la
mobilisation des tables ni le déplacement du
personnel.
L’espace de débattement autour des chariots
porteurs de matériel évite d’une part les
fautes d’asepsie, d’autre part des gestes
inutiles.
Tout est fait dans un espace limité générant
une réelle qualité. La distance existant entre
le mur fenêtré et le bord de la cellule est
suffisamment large pour y stocker
momentanément : matériels (implants ou
prothèses utilisés durant l’intervention) ou
bacs à décontamination, poubelles, etc.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Une salle en binôme
Une salle en binôme
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Bloc opératoire en Open Space
Une salle en binôme
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Salle « lisse » et plafond diffusant
Concept de la salle lisse
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Bouches de reprise d’air
Concept de la salle lisse
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Espace de nettoyage et de décontamination
Concept de la salle lisse
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
La salle de réveil
La salle de réveil
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Le poste de réveil
Le poste de réveil
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Conception, projet du bloc opératoire
Études préalables, équipes
Les problèmes hospitaliers peuvent être approchés de deux façons :
 Une traditionnelle – consiste en une accumulation des connaissances et
expériences de ceux qui sont quotidiennement impliqués dans l’hôpital, dans sa vie,
son organisation et sa conception,
 Une seconde – consiste à rechercher l’apport des nouvelles approches et de
conseils extérieurs par des consultants qui peuvent apporter un regard neuf et objectif
par rapport à celui trop fermé de l’hôpital.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Conception, projet du bloc opératoire
Rappel du rôle de l’IBODE dans un bloc opératoire
 L'infirmier(ère) de bloc opératoire (IBODE) exerce au sein d'une équipe dans les
blocs opératoires. En collaboration étroite avec le chirurgien, l'infirmier(ère) de bloc
opératoire prend en charge le patient dès son arrivée en salle d'opération jusqu'en
salle de réveil.
 Il (elle) est spécifiquement responsable de la bonne gestion du déroulement de
l'intervention chirurgicale et du respect des règles d'hygiène, d'asepsie et de
sécurité. Il (elle) est également responsable de l'enregistrement de la traçabilité de
tous les produits, matériels et actes dispensés pendant l'opération.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Conception, projet du bloc opératoire
Études préalables, équipes
Les équipes impliquées dans le processus de conception devraient être composées de
:
 médecins,
 infirmières,
 gestionnaires,
 architectes,
 ingénieurs,
 économistes,
 conseils en organisation, ayant eu une approche de problèmes posés par
la conception architecturale hospitalière.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Conception, projet du bloc opératoire
Études préalables, équipes
La qualité d’un membre de l’équipe s’apprécie à sa capacité de parler pour l’équipe
sans que l’on sache s’il est architecte, médecin, ou de quelque profession que se soit.
Le travail de concertation s’organise avec les utilisateurs, médecins mais surtout
infirmières grâce auxquels il est possible de connaître les besoins des malades.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Conception, projet du bloc opératoire
Études préalables, équipes
Les infirmières occupent une large place dans l’équipe du fait de leur très grande
connaissance de:
• l’organisation,
• des procédures,
• des malades,
• des médecins.
Ceci s’explique parce que :
• l’infirmière passe beaucoup de temps à l’hôpital,
• souvent, elle a travaillé dans plusieurs services,
• elle a le contact le plus étroit avec le patient.
Formation IBODE du 09 octobre 2008
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Conception, projet du bloc opératoire
Études préalables, équipes
Le rôle de la programmation est de :
• définir
• assister,
• évaluer.
Le programme est la définition des objectifs et des moyens.
Il doit permettre d’identifier une liste de locaux avec les effectifs et la qualification, de
façon à pouvoir évaluer, sur ce plan fondamental, les performances de telle ou telle
disposition, intégrant une double dimension architecturale et médico-économique.
Formation IBODE du 09 octobre 2008
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HOPITAL PITIE SALPETRIERE – PARIS - CARDIOLOGIE
Conception, projet du bloc opératoire
4
5
Bloc opératoire
3
5 salles d’Opération
1 salle de Réveil
1 salle Pace maker Cathéter
2
1
SSPI
Vestiaires
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