architecture des blocs operatoires

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Architecture
des blocs opératoires
Laurent Giraud – Architecte Programmiste
Direction de l’Investissement,
Travaux, Maintenance,
Sécurité
Vendredi 17 octobre 2008
Formation IBODE du 17 octobre 2008
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
FORMATION IBODE
Objectifs :

Comprendre l’architecture du bloc opératoire, les zones qui le composent

Connaître les types de circuits

Un peu de technique
Situer le rôle des acteurs dans le déroulement du projet de rénovation ou de
construction d’un bloc opératoire

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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Sommaire :


Historique
. Cheminement rapide qui nous amène aujourd’hui
. Évolutions des configurations du bloc
. Techniques et activités diverses
Locaux
. Description des locaux
. Classification par zones
. Circuits
. Localisations
. Équipements

Normes d’environnement, éléments techniques

Conception, rôle de l’IBODE dans le projet d’un bloc opératoire
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Schéma bloc circuit unique à aseptie progressive
Accès
matières
Sale
Propre
Accès
Accès
personnel patients
Vest.
Sanit.
Sas
Réfec. Stock
transfert
lits
lits
Vest.
Sanit.
Vest.
patients
ZONE FILTRE
Bureaux
Bur.
cadre
Sortie
patients
Accès
endoscopies
Endo.
SSPI
Nett.
Plat.
Bur.
cadre
Décont.
Endo.
REV.
Préanesth.
ENDOS.
Arsenal
stérile
Salle
détente
Ch. de
garde
GESTION
Secteur
opératoire
polyv. 1
Secteur
opératoire
polyv. 2
ZONE PROTEGEE
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Secteur
opératoire
hyper. 3
BLOC OBST.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Localisations
Équipements de la salle d’opération
Dans la conception actuelle :
 On prévoit des équipements mobiles pendant les interventions,
 Les équipements seront évacués entre deux interventions, pour permettre un
nettoyage efficace des parois,
 Le choix des revêtements muraux, plafonds et sols doit permettre un niveau
irréprochable de propreté et d’entretien,
 L’éclairage doit répondre à des caractéristiques très étudiées,
 Le traitement de l’air, de l’eau, de l’électricité doit être régi par des règles très
précises.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Normes - éléments techniques
En construisant ou en réhabilitant un bloc opératoire, il est impératif de
prendre en compte un certain nombre de spécificités techniques.
- en terme d’équipements :
• revêtements (sols, murs, plafonds)
• installation électrique
• fluides médicaux
• traitement d’air
• réseaux de distribution d’eau
• en terme de règlementation liée à :
• la sécurité incendie,
• la sécurité électrique,...
• l’isolation phonique,
• l’isolation thermique,...
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les sols
•Sols existants à l’hôpital :
- les plastiques
- les céramiques (homogènes et émaillées) et similaires
- les sols coulés en résine
- les textiles
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les sols
• Exigences demandées pour les revêtements de sol en bloc opératoire :
 le plus lisse possible
 le plus continu possible (minimum de joints)
 avec remontées de plinthes en arrondies affleurantes à la cloison
(10 cm)  facilite le nettoyage
 résistant aux produits de nettoyage et de désinfection
 antistatique
 en résine  uni dans la masse
 en plastique en lés soudés  éviter dalles en plastique et
carrelage
 résistant à l’usure des chariots et au poinçonnement
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les sols
Existence d’un système de classement par le Centre Scientifique
des Techniques du Bâtiment :
« Le classement UPEC »
•
•
•
•
U : Usure
P : Poinçonnement
E : Comportement à l’eau
C : Tenue aux agents chimiques (sols vinyliques)
• Affecté d’un indice qui augmente avec la sévérité d’usage ou avec
le niveau de performance souhaité,
• il évalue la durabilité du revêtement de sol
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les sols
• A titre d’exemple pour les blocs opératoires, est préconisé par le
CSTB :
• circulation, zone de transfert (couloirs d’accès aux salles
d’opération) : sol U4 P3 E2 C2
• salle d’opération, salle de réveil : sol U4 P3 E3 C3
• Par ailleurs, les sols doivent reposer sur une dalle très résistante au
poinçonnement
-> afin d’éviter un effritement du sol à l’endroit où sont manipulées les
tables d’opération
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les murs
•Revêtements muraux existants en hôpital :
 peintures acryliques, vinyliques  toutes destinations
 fibres de verre à peindre  masquent les défauts en réhabilitation
 les revêtements textiles  peu préconisés
 les revêtements acoustiques  utilisés dans les zones de
consultation, les salles de réunion
 les revêtements étanches (PVC, résine)  pour les locaux humides
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les murs
• parfaitement lisses  pour l’efficacité du nettoyage
• sans aucune aspérité, aucune saillie au dessus de la ligne de vue
(1,60m) qui pourrait permettre aux particules de sédimenter (horloge,
chronomètre, chambranle de porte,..)
• recouverts avec des matériaux plastiques (dito revêtement de sol) en les
soudés  toujours pour un nettoyage aisé
• avec protection basse contre les chocs sur 1,10 m
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Salle « lisse » et plafond diffusant
Concept de la salle lisse
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les murs
• contraintes : de nombreux encastrements indispensables pour amener dans la salle
d’opération :
 les fluides médicaux
 les commandes d’éclairage
 les négatoscopes
 les commandes de climatisation, ou de portes automatiques
 les bouches de reprises d’air
•  ces traversées murales nécessaires aux passages des réseaux (câbles, gaines…)
devront assurer :
 une excellente continuité avec le revêtement mural
 une très bonne étanchéité
•  les alimentations sont regroupées dans des coffrets encastrés pourvus de
façades amovibles communiquant avec des fourreaux noyés dans la maçonnerie pour
permettre l’amenée des réseaux
•  les gaines de ventilation sont privilégiées aux quatre coins de la salle d’opération
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Bouches de reprise d’air
Concept de la salle lisse
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les plafonds
• durs, faisant partie intégrante du bâtiment
• suspendus  réalisés en panneaux lisses et rendus étanches à l’air
• aisément lavables
• contraintes des percements qui seront pourvus d’un dispositif assurant
l’étanchéité autour des éléments traversants
•  éléments fixés aux plafonds :
 scialytiques
 bras de distribution pour les fluides médicaux et l’énergie
électrique
 divers supports pour moniteurs ou autres équipements
• installation des bouches de soufflage au-dessus de la table d’opération,
munies de leurs filtres absolus pour obtenir un flux d’air stérile
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les plafonds
• les scialytiques sont implantés :
 à proximité des bouches de soufflage au-dessus de la table
d’opération
 non au milieu du plénum soufflant
  les petites coupoles sont à privilégier car ne perturbent pas le
balayage de l’air, les plus rondes et les plus étanches possible
• les supports des équipements médicaux sont de préférence des chariots
mobiles que l’on peut sortir lors de la désinfection et du nettoyage de la salle
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les équipements électriques
•Bloc opératoire : lieu de concentration d’équipements électromédicaux
autour du patient avec parfois utilisation de fortes énergies électriques
(moniteur, bistouris à ultrason, échographe,...
• Pour assurer la sécurité électrique de ces équipements, il est nécessaire de
se prémunir face à trois risques majeurs pris en compte en conception :
- l’interruption électrique
- le choc électrique direct et indirect
- l’incendie
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les équipements électriques
• La conception électrique repose sur un certain nombre :
• de règlements, décrets, code du travail, règlementation de sécurité ERP
(Etablissement Recevant du Public)
• de normes  tel que la NFC 15211 (Juin 1987) relative aux « Installations
électriques basse tension dans les locaux à usage médical », dont les
principales instructions concernent :
 la protection contre les chocs électriques (dispositifs automatiques de
coupure)
 le système d’alimentation électrique de secours : il s’agit, en cas de
défaillance du réseau principal, de définir les prises électriques secourues
pour les appareils d’assistance vitale... L’éclairage opératoire doit être, lui,
sans coupure, avec une heure d’autonomie
Les utilisateurs doivent être informés de l’existence de ces dispositifs de secours.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les équipements électriques
• Système d’alimentation électrique de secours (suite)
 privilégier toujours le recours à des sources de secours spécifiques pour
chaque salle d’opération, plutôt qu’une source de secours globale pour
l’ensemble du bloc.
• Protection contre les explosions et l’incendie :
 sol antistatique
 Sorties de gaz comburant (O2, N20) doivent se trouver à 20 cm au moins
des composants électriques
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les éléments électriques
• Autres éléments liés à la sécurité électrique
 les prises d’alimentation électriques doivent être en nombre
suffisant pour que l’on n’ait jamais recours à des prises multiples,
rallonges et autres raccords inopportuns.
 les blocs opératoires sont regroupés en une entité isolée du reste
de l’établissement par les parois coupe-feu de degré 2 heures et les
communications sont réduites au strict minimum.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Le traitement d’air
• dépend de trois facteurs :
• l’environnement extérieur (hiver, été,..)
• l’environnement intérieur (spécialité chirurgicale,..)
• Les contraintes réglementaires
• l’installation doit donc :
• garantir le confort thermique pour le personnel (réchauffement ou
refroidissement)
• permettre d’assurer une qualité de l’air :
 en filtrant l’air pris à l’extérieur
 en renouvelant l’air du local en entraînant les polluants vers
l’extérieur
 en maintenant une surpression dans les zones les plus propres par
rapport aux zones périphériques.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Le traitement d’air
• Un traitement d’air a pour objectif d’empêcher l’introduction ou la
stagnation dans la salle d’opération de particules susceptibles
d’infecter une plaie opératoire. L’air doit donc passer par des filtres
absolus.
• Contraintes réglementaires :
 Code du travail
 Règlement de sécurité contre les risques incendie
 Règlement Sanitaire Départemental type
 Circulaire n°387 relative à l’évacuation des gaz anesthésiques
des salles d’opération
 Normes : NFS 90 351 (juin 2003)  Exigences de sécurité
sanitaire pour la conception, la construction, l’exploitation, la
maintenance et les procédés d’utilisation de ces installations et de la
maîtrise de l’air dans les établissements de santé
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Le traitement d’air
• Le traitement d’air est calibré pour un renouvellement d’air de 15 Vol/h
• Pour des chirurgies plus aseptiques : ajout d’une recirculation d’air
 installation de plafonds diffusants qui émettent un flux
unidirectionnel
 taux de brassage : 60 à 80 vol/h
 surface minimum comprise entre 7.5 et 10 m² selon la taille de la
salle d’opération, supérieure à l’espace occupé par la zone opératoire
 autorise un glissement de la table dans différentes directions
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Le traitement d’air
• Locaux de traitement d’air : l’emplacement à privilégier est au dessus
du bloc opératoire, de façon à dégager au maximum la surface des
locaux opératoires eux-mêmes.
• Accessibles par l’extérieur et suffisamment dimensionnés pour le
personnel afin de faciliter l’accès pour la maintenance (remplacement
des filtres)
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les fluides médicaux
• Dans un bloc opératoire les fluides médicaux sont utilisés pour :
 l’anesthésie
 la chirurgie
• Une installation de distribution de fluides médicaux doit être en
mesure de répondre à certains critères :
 Continuité de l’alimentation des prises de fluides médicaux
 Identification et qualité du fluide délivré au patient
 Stockage des fluides et leur approvisionnement
 Manipulation des fluides par les utilisateurs
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les fluides médicaux
• Fluides utilisés pour l’anesthésie :




oxygène
protoxyde d’azote
air comprimé
vide
• Fluides utilisés pour la chirurgie :
 air comprimé pour alimenter les instruments
opératoires
 vide
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les fluides médicaux
• Constitution d’une centrale de fluides médicaux







Bouteilles (gaz comprimé ou liquéfié)
Cadre de bouteilles
Réservoir de liquide cryogénique
Réservoir de gaz liquéfié non cryogénique
Compresseur pour l’air à usage médical
Mélangeur
Pompe à vide
• Installation de distribution des fluides médicaux régie par des
règlements de sécurité et des normes techniques.
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les fluides médicaux
• Réseau de distribution : Système à double détente
 Réseaux primaires : haute pression ( 10 bars)
 Réseaux secondaires : basse pression (3,5 bars)
 meilleure stabilité de pression, souplesse pour modifier ou
étendre le réseau à d’autres locaux
• Raccordements de sortie : spécifique à chaque gaz
(NFS 90 116)
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les fluides médicaux
• Réseaux installés en conformité à la norme NFS 90 155
 le réseau de distribution qui dessert les blocs doit comporter des
vannes de sectionnement à l’entrée de chaque local desservi.
 chaque spécificité médicale a un nombre de prises murales pour
chaque type de gaz.
Ex :
• Chirurgie générale : O2 =1, vide = 3, air = 2, N2O = 1
• Chirurgie ORL : O2 =1, vide = 3, air = 3, N2O = 1
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les fluides médicaux
• Remarques :
 dans les blocs opératoires, les utilisateurs prévoient en général des
bouteilles de secours
 les prises sur bras mobiles doivent être doublées par des prises au mur
 recommandations de la circulaire du 10/10/85 :
• les boîtes de prises au sol doivent être éliminées à l’occasion de
travaux et remplacées par des prises murales.
• les prises murales : hauteur de 1,20 m du sol et maximum à 1,60 m
• l’établissement doit disposer d’un système de secours permettant
d’assurer une continuité absolue de distribution de gaz
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les réseaux d’eau
• Le bloc opératoire est un lieu sensible, la qualité des eaux qui
l’alimentent doit être particulièrement surveillée.
• Alimentation générale en eau potable : assurée par le réseau d’eau
public  Décret n°89-3 du 3 janvier 1989 définit les paramètres d’une eau
potable
• A l’entrée de l’hôpital , le directeur est responsable de la qualité de l’eau
 Circulaire n°429 du 08/04/1975 et doit procéder à des analyses
régulières  Code de la santé publique
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les réseaux d’eau
• Micro-organismes qui mènent la vie dure à l’hôpital : les légionnelles
 on les retrouve dans l’eau et en particulier dans les systèmes de
climatisation, la production de froid par l’eau et les tours de
refroidissement.
 mais elles se développent à des températures de 40° environ donc
dans les ballons d’eau chaude.
• Conception d’une installation de distribution d’eau :
 éviter les bras morts et les ballons de stockage
 les canalisations doivent être simples et aussi courtes que possible
 obtenir une circulation aussi permanente que possible (afin d’éviter
la stagnation de l’eau)
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les réseaux d’eau
• Conception d’une installation de distribution d’eau (suite) :
 adoucir l’eau par échange ionique pour éviter l’entartrage qui
renforce la colonisation
 d’autres traitements ont pu être proposés afin d’obtenir une eau
traitée exempt de micro-organismes :
 adjonction de javeliseurs
 microfiltration sur filtres
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ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES
Les réseaux d’eau
•Circulaire n°2002/243 du 22 avril 2002 relative à la prévention de la
légionnelle dans les établissements de santé :
•elle précise la nature des recommandations à mettre en œuvre
pour la conception des installations, la maintenance et l’entretien,
la maîtrise de la température de l’eau (recommandations faites sous
forme de fiches)
•La conception doit permettre de faciliter la maintenance, à savoir :
•le contrôle bactériologique de la qualité de l’eau
•l’entretien des canalisations avec détartrage régulier en fonction
de la dureté de l’eau
•l’entretien des joints
•le changement régulier des filtres
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LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE
Une architecture innovante et flexible
pour favoriser une nouvelle
organisation de travail
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LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE
Aujourd’hui, les contraintes économiques sont telles que les
aménagements architecturaux doivent impérativement faire preuve
d’innovation, de flexibilité pratique tant sur le contenant et le
contenu.
Il s’agit de s’affranchir des murs qui définissent aujourd’hui l’espace
des blocs opératoires.
Le hall opératoire apporte un nouveau concept d’architecture et une
nouvelle organisation du travail.
L’équipe chirurgicale du service d’orthopédie-traumatologie de
l’hôpital Sud de Grenoble s’est lancé dans ce type de projet qui tient
au choix de l’architecture des salles d’opération
On parle ainsi de « hall opératoire »
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LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE
Le hall opératoire
Le hall opératoire ou salle d’opération de grande surface et multi-site
est un espace de 180 m² dans lequel sont positionnés 4 cellules
opératoires.
La cellule est la zone aseptique où se déroule l’acte opératoire.
Elle est composée d’un flux laminaire vertical plafonnier ceint d’un
bandeau vitré d’une hauteur d’environ un mètre : seule, la partie
« opérée » se situe sous le flux
Au sol un marquage permet de délimiter la zone aseptique de la zone
septique.
Sur le bandeau sont installées les différentes fonctions technicomédicales nécessaires au déroulement de l’intervention : prises de
fluides, d’électricité et informatique, arrivée d’air comprimé et reprise de
gaz d’anesthésie.
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LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE
Des rails coulissants en périphérie permettent de suspendre supportant
des bras articulés, consoles, négatoscope, bistouri électrique, écran
informatique et autres dispositifs médicaux …
Les 4 cellules sont installées en enfilade et l’ensemble du hall possède
sur un côté un éclairage naturel.
Le mobilier
Les tables d’opération sont mobiles, ce qui permet une seule
manipulation lors du transfert du patient de son lit sur le plateau mobile
où il est préparé par le personnel d’anesthésie. La table est ensuite
positionnée sous le flux laminaire selon l’acte à chirurgical à effectuer
Les tables à instruments sont positionnées en bout de la table
d’opération et protégées par le flux vertical. La panseuse peut servir
l’instrumentation sans être gênée par l’installation finale du patient
ainsi que l’installation du matériel d’anesthésie.
L’anesthésiste se trouve à la tête du malade en dehors de la zone filtrée
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LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE
Les différentes protections
La prise en charge d’interventions septiques est possible dans ce
concept, l’une des cellules située en extrémité du hall pouvant être
isolée par des parois coulissantes plombées.
L’utilisation de l’amplificateur de brillance, fréquente en traumatologie
est possible également. Un gyrophare rouge situé devant chaque cellule
prévient de l’utilisation de l’appareil lors de son branchement. Des
paravents plombés, mobiles sont positionnés entre les cellules pour
protéger les occupants.
le concept de la barrière protectrice induite par le flux d’air filtré et
l’aménagement de la cellule opératoire permettent d’individualiser les
deux actes chirurgical et anesthésique.
La protection de la zone à risque est alors maximale.
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LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SAPCE
le bandeau technique
Le bandeau technique intégrant toutes les prises (électriques, fluides,
informatique, etc….) et permettant la suspension, des consoles coulissantes
en périphérie, bras et écrans, améliore très nettement l’ergonomie des salles.
Aucun fil, aucun tuyau au sol n’entrave la
mobilisation des tables ni le déplacement du
personnel.
L’espace de débattement autour des chariots
porteurs de matériel évite d’une part les
fautes d’asepsie, d’autre part des gestes
inutiles.
Tout est fait dans un espace limité générant
une réelle qualité. La distance existant entre
le mur fenêtré et le bord de la cellule est
suffisamment large pour y stocker
momentanément : matériels (implants ou
prothèses utilisés durant l’intervention) ou
bacs à décontamination, poubelles, etc.
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LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE
l’économie
Mutualisation des locaux de réserve :
On peut ainsi utiliser la même réserve centrale d’instrumentation afin de
disposer du matériel rapidement
Dynamique intercellulaire :
Chaque équipe gère sa propre cellule tout en s’appuyant sur le déroulement de la
cellule contiguë dédiée au même chirurgien. Les flux de patients sont maîtrisés,
permettant une optimisation des temps chirurgicaux tout en réduisant les délais
d’attente pour les futurs opérés.
Le nettoyage des locaux :
Durant l’activité opératoire, seul le ménage de la zone opératoire est effectué.
L’évacuation des différents matériels utilisés se fait dans des bacs de
décontamination mobiles et clos.
Le patient est évacué avec la table laissant place nette pour le ménage.
Tout cela se fait rapidement et aisément, générant un gain de temps non
négligeable.
A la fin de la journée le hall est entièrement vidé de tout mobilier.
Le nettoyage se fait à l’aide d’une autolaveuse
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LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE
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LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE
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LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE
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LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE
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La proximité des cellules permet un échange aisé de conseils professionnels.
Il est possible pour la gestion du bruit et de l’intimité du patient de mettre en place
des cloisons amovibles.
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LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE
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Points forts :
 Éclairage naturel
 Efficacité du nettoyage et de la lutte contre les infections favorable à un
enchaînement rapide des interventions
 Ergonomie du travail et maîtrise des flux avec l’obligation à une plus grande
rigueur vis-à-vis du patient, entre professionnels, et dans les procédures de soins
(gestion des matériels et consommables, respect des circuits…)
 Proximité des cellules favorable à la mutualisation des stocks, des compétences,
à l’entraide et à la formation, à la circulation de l’information : conseils
professionnels plus aisés pour les médecins (anesthésistes eu chirurgiens) sous
réserve de réfléchir à la communication entre professionnels au sein d’une telle
structure (écrans vidéo, oreillettes..)
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LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE
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Points faibles :
 Impression de bruit et de concentration de personnels inhabituelle dans une
salle d’opération
 Gestion de l’intimité du patient plus compliquée à assurer
 Inconfort pour les patients à prendre en compte pour des actes sous
anesthésies locales ou loco-régionales liés à la concentration de personnels, aux
nuisances sonores (à palier par l’usage de casques, paravents … et par
l’information préalable du patient)
 Rythme et charge de travail accrus pour l’équipe d’anesthésie compte-tenu de
la rapidité du geste opératoire et de la difficulté du recrutement
Conclusion :
Le hall opératoire peut être un outil performant si le concept et la rigueur des
procédures sont partagées et respectées par l’ensemble des personnels.
Ainsi, son bon fonctionnement dans le respect de la sécurité du patient, exige un
personnel en nombre suffisant et doté d’un nécessaire esprit d’équipe.
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