Pathologie du Football • A. Lésions musculaires • 1.Généralités Les lésions musculaires sont communes à tous les sports mais se rencontrent le plus souvent dans cette discipline sportive • Contractures • Définition : Induration locale ou étendue d’un muscle provoquée par le surmenage (accumulation de substances acides) • Plaintes : Douleur locale de type « gêne » augmentée par la sollicitation du muscle atteint • Signes cliniques : Sensibilité et induration du muscle à la palpation • Traitements : Massages Chaleur Physiothérapie • Contusions Définition : Lésion par coup direct d’origine externe (genou ou pied de l’adversaire) « Coup de jambon » ou « béquille » • Plaintes : Douleur locale interne entraînant l’arrêt de l’effort et l’apparition d’une boiterie • Signes cliniques : Gonflement local Hématome Induration musculaire Douleur vive à la palpation Ecchymose après 4-5 jours • Traitements : Immédiat Repos Glace Contention élastique • Ensuite : Physiothérapie Laserothérapie Rééducation après cicatrisation • Elongations • Définition : Etirement exagéré de quelques fibres musculaires mais sans rupture • Plaintes : Douleur vive locale au cours d’un mouvement. L’effort peut le plus souvent être poursuivi • Signes cliniques : Muscle sensible à la palpation avec un point précis plus douloureux parfois contracture associée • Traitements : Immédiat Repos Froid Contention élastique • Ensuite : Chaleur Massage Pommades anti-inflammatoires, anti-traumatiques Mésothérapie • Claquages • Définition : Rupture de quelques fibres musculaires suite à un effort qui a dépassé la limite d’élasticité du muscle • Plaintes : Douleur intense en plein effort entraînant fréquemment la chute impotence fonctionnelle immédiate • Signes cliniques : Douleur à la palpation du muscle avec zone élective plus douloureuse Empâtement si hématome est superficiel Ecchymose apparaissant après un délai de 4-5 jours, plus bas que la lésion Mobilisation douloureuse • Traitements : Immédiat Arrêt des activités Cryothérapie Contention élastique • Ensuite : A.I.N.S. Mésothérapie Physiothérapie Gels anti-inflammatoires Laserothérapie Rééducation Musculation après cicatrisation ( 3 semaines) • Ruptures • Définition : Rupture d’un nombre élevé de fibres musculaires ( rupture partielle) ou plus rarement d’un corps musculaire(rupture totale) • Plaintes : Comme celles du claquage mais plus intenses Augmentation importante du volume du membre atteint suite à l’hématome • Signes cliniques : Comme ceux du claquage mais plus marqués Perte du ballotement musculaire Appui et mobilisation impossible Perception d’un « coup de hache » à la palpation du muscle Traitements : Ensuite : Immédiat : Sont ceux du claquage Ponction éventuelle de l’hématome Chirurgie en cas de rupture totale Physiothérapie Rééducation après cicatrisation • NB: Le terme de déchirure musculaire est également utilisé à la place de claquage et/ou de rupture partielle • 2.Nature et Localisation - Elongation : Dans tous les groupes musculaires du membre inférieur (quadriceps, ischio-jambiers, triceps) - Claquages et ruptures partielles : Principalement dans les ischiojambier mais aussi au niveau du quadriceps - Ruptures totales : Droit antérieur ( muscle situé à l’avant de la cuisse) - Contusions : Accident musculaire les plus courant dans le football. Surtout au niveau des muscles de la cuisse • B.Lésions ligamentaires • 1. Généralités • Définition : Entorse = Toute lésion du ligament Types d’entorses : 1er degré : Elongation de quelques fibres ligamentaires 2ème degré : Déchirure d’une partie du ligament 3ème degré : Rupture totale du ligament et de la capsule articulaire • Plaintes des entorses : 1er degré : Douleur aiguë brève au moment de l’accident Permet la poursuite de l’effort Douleurs réapparaissent après le match avec boiterie 2ème degré : Douleur importante prolongée Appui douloureux Boiterie immédiate 3ème degré : Douleur fulgurante mais brève accompagnée d’un craquement Impotence fonctionnelle Gonflement immédiat Appui impossible • Signes cliniques : 1er degré : Pas de modification du relief de la cheville Douleur à la palpation du ligament lésé 2ème degré : Œdème local Douleur plus diffuse Ecchymose dans les jours suivants Mise en tension du ligament atteint douloureuse 3ème degré : Gonflement immédiat, localisé « en coquille d’œuf » Ensuite œdème tendu Douleur à la palpation ou des ligaments lésés Laxité ligamentaire avec bâillement • Traitements : Immédiat : - Glace - Contention élastique • Ensuite : 1er degré : A.I.N.S. Mésothérapie Physiothérapie Gels anti-inflammatoires Laserothérapie Rééducation proprioceptive Reprise avec taping 2ème degré : Rééducation proprioceptive A.I.N.S. Immobilisation par contention souple Non élastique ou botte plâtrée Au sortir du plâtre: Mésothérapie +Physiothérapie 3ème degré : Chirurgie puis rééducation au sortir du plâtre • C . Autres affections du footballeur • 1. Syndrome méniscal • Définition: Atteinte d’un ou des deux ménisques suite à Lésion isolée ou associée à une entorse grave La diversité des lésions anatomiques explique Les variations de la symptomatologie Plaintes : Notion d’accident (parfois des années auparavant) Douleurs intermittentes Sensation d’instabilité et de dérobement Epanchement possible Impression de blocages et de dérangements internes • Signes cliniques : Testing ligamentaire et méniscal complexe • Traitement : Chirurgie • Nb : Tout syndrome chronique chez un sujet masculin sportif est suspect d’être d’origine méniscale • 2. Tendinopathie des adducteurs • Définition : Atteinte inflammatoire de l’insertion des muscles adducteurs sur le bassin • La forme chronique est intriquée dans un tableau de pubalgie avec atteinte du cartilage de la symphyse pubienne • Plaintes : Douleur dans l’aine survenant lors de certains mouvements (dribble, shoot de l’intérieur) Parfois irradiation douloureuse dans l’abdomen ( pubalgie associée) • Signes cliniques : Douleur à la palpation de l’insertion des adducteurs sur la branche pubienne mouvement d’adduction contrariée douloureux Pression de la symphyse pubienne douloureuse ( pubalgie associée) • Traitements : A.I.N.S. Physiothérapie Musculation abdominale Stretching ischio-jambiers • • • • • D. Lésions de l’adolescent Maladie d’Osgood-Schlatter Chondromalacie rotulienne Fracture de fatigue péroné Arrachements parcellaires du bassin Pathologie du tennis Tennis LEG • Définition : Syndrome douloureux aigu du mollet chez le tennisman au cours de la partie. L’accident se produit souvent au début de la partie, lors du démarrage ou d’une hyper extension ( service, smash) • Plaintes : Celles du claquage et de la rupture. Importance en fonction de la gravité. Le blessé a la sensation d’avoir reçu un coup de raquette ou une balle lancée avec violence : c’est le « coup de fouet ». La douleur entraine parfois la chute. L’appui est impossible. • Signes cliniques : • Types de lésions possibles : - Claquage musculaire: souvent le jumeau interne. La symptomatologie reproduit celle des claquages ( foot) - Désinsertion jumeau interne : il s’agit d’une lésion plus grave qui consiste en une rupture de la jonction tendinomusculaire - A l’examen : perte du ballottement musculaire, tuméfaction,mobilisation impossible. - Parfois rétraction du muscle qui forme une masse dans le haut du mollet • - Attention : le diagnostic différentiel doit se faire avec la rupture du tendon d’Achille: les plaintes et le tableau clinique sont très semblables. On peut distinguer les deux lésions en couchant le blessé sur le ventre: du côté atteint, on note un abaissement du talon et une chute du pied à 90° ( signe de Brunet). • Par ailleurs, la pression des jumeaux ne provoque pas la flexion plantaire du pied contrairement à la normale ( signe de Thompson). • Traitements : - Claquage du mollet : traitement classique du claquage - Désinsertion du jumeau interne : cryothérapie contention élastique surélévation de la jambe A.I.N.S. -Eventuellement chirurgie chez les sujets jeunes - Rupture du tendon d’Achille : chirurgie Pathologie Tennis Elbow • Affection sportive la plus connue • Définition : Maladie d’insertion des muscles épicondyliens (extenseurs du poignet) à leur attache sur l’épicondyle ( saillie osseuse située sur le côté externe du coude) • Plaintes : Celles de toute tendinopathie : douleur à la face externe du coude apparaissant initialement après l’effort pour devenir progressivement constante et handicaper le joueur lors de l’exécution de certains mouvements domestiques (ouvrir une porte, lever une bouteille) • Signes cliniques : Douleur à la pression de l’épicondyle. L’extension contrariée du poignet réveille cette douleur. L’épicondylite • • • • Pathologie d’insertion des épicondyliens ENTHESOPATHIE ! Ce n’est pas une pathologie inflammatoire Atteinte principale sur le tendon du 2ème radial Traitement de l’épicondylite • Immobilisation plâtrée en manchette de l’avant-bras pour 6 semaines • Rééducation progressive suivant la méthode de Stanish • Reprise du sport à 3 – 4 mois • Eviter les infiltrations ++++ • Aucun intérêt des ains, crème etc … Entorse de la cheville • Quel prise en charge pour les entorses de la tibio-tarsienne ? • Faut-il faire des Rx ??? Rappel anatomique Règles d’Ottawa Règles d’Ottawa • Radiographies à prescrire si une des conditions suivantes – Patient de plus de 55 ans – Patient ne peut faire 4 pas – Douleur à la palpation • de la base de M5 • Scaphoïde tarsien • Une des deux malléoles sur 6 cm – Patient doit être revu entre J3 et J5 avec une évolution favorable Traitement actuel • En urgence : protocole RICE • Ensuite : attelle de type Aircast ou contention adaptée pour 4 à 6 semaines • Rééducation en kiné dès que possible Clichés Clichés Piège ? Fracture de l’astragale Ecchymose plantaire +++ MERCI A TOUS ET TOUTES ET BON SPORT ! ET GRAND MERCI A MON AMI JACQUES