PAUVRETÉ

publicité
PROBLÉMATIQUE DE
L’ÉDUCATION
PRÉSCOLAIRE
Cours 8 mercredi 13 fevrier 2008
Les réalités socio-économiques: la
pauvreté
Professeure: Jeane Loiola
Choisit-on d’être pauvre?
«
La très grande majorité des gens qui sont prospères et qui mènent une
vie heureuse et épanouie sont responsables de leur situation. Ils ont
étudié, travaillé fort, épargné, ont fait des choix dans leur vie personnelle
qui ont favorisé la stabilité plutôt que l'incertitude et les bouleversements
constants. »
Les mythes au sujet de la pauvreté : Au-delà des
préjugés
1. « L'échec d'une personne mène à sa pauvreté.»
2. « Les personnes pauvres ne veulent pas travailler ».
3. « Les personnes pauvres ne paient pas d'impôts…»
4. « Les personnes pauvres doivent apprendre des aptitudes à
la vie quotidienne telles que l'établissement d'un budget. ».
Les mythes au sujet de la pauvreté:
Au-delà des préjugés
5. « Le système d'aide sociale abonde en escroquerie et en
fraude .»
6. « Les familles pauvres demeurent pauvres parce qu'elles ont
trop d'enfants ».
7. « Tous les enfants au Canada sont assurés d'un bon départ
dans la vie.»
8. « Nous n'avons pas les moyens de mettre en place des
programmes sociaux adéquats pour éliminer la pauvreté. ».
Les mythes au sujet de la pauvreté:
9. « Il est presque impossible d’enrayer la pauvreté : C’est une
« roue qui tourne », une « culture » qui se transmet de
génération en génération. »
10. « on naît et on grandit dans un milieu pauvre et ça nous suit
tout le temps ».
Question ???
Les conditions de vie défavorisées
menacent-elles le développement
général des jeunes enfants?
Définition de pauvreté
La pauvreté s’entend d’un accès insuffisant à des biens et à des
services de base reconnus comme nécessaires, ne permettant
pas à des êtres humains de vivre dignement selon les droits
légitimes et vitaux de la personne humaine un niveau de vie
décent.
 La pauvreté matérielle (avoir)
 La pauvreté sociale (pouvoir)
 La pauvreté culturelle (savoir)
Les déterminants de la santé et de la pauvreté
(Agence de la santé publique du Canada)
Le niveau de revenu et le statut social;
les réseaux de soutien social;
l’éducation et l’alphabétisme;
l’emploi et les conditions de travail;
les environnements sociaux et physiques;
le développement de la petite enfance;
les services de santé;
les habitudes de santé et la capacité d’adaptation personnelle;
La culture
Portrait des personnes défavorisées

Les femmes sont plus pauvres que les hommes (30,1 % alors qu’elle est de 26,2 % chez
les hommes).

Les jeunes familles et les familles monoparentales, et plus encore celles qui sont
dirigées par une femme.

Les enfants de 0 à 5 ans représentent le groupe d’âge le plus pauvre à Montréal (37.8 %).

Les jeunes, particulièrement ceux qui sont moins scolarisés ou dont la formation
professionnelle ne répond pas aux exigences du marché du travail.

Les personnes âgées de 65 ans et plus.

Les Autochtones et personnes handicapées.

Les nouveaux immigrants.
Nouvelles formes de pauvreté
 La pauvreté absolue
 La pauvreté d’insertion
 La pauvreté d’intermission
 La pauvreté de séparation
 La pauvreté a l’origine ethnique (immigrants récents, le
taux de chômage deux fois plus élevé), les Autochtones.
LA PAUVRETÉ ET LE
DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT
Question ???
Les conditions de vie défavorisées
menacent-elles le développement
général des jeunes enfants?
Les menaces au développement de l’enfant
(C. Bouchard)
Des facteurs de risques personnels en lien avec le
développement de l’enfant
 Les caractéristiques personnelles de l’enfant

Développement cognitif

Les déficits physiques ou intellectuels

Les habilités sociales

L’attachement
 Les conduites difficiles

Le tempérament de l’enfant

L’agressivité
 La faible estime de soi
Des facteurs de risques familiaux en lien avec le développement
de l’enfant
 Des parents dépassés

La dépression

Peu impliqués et mal informés sur les besoins des enfants
 La violence conjugale
 Les structures conjugales
 La pauvreté
Des facteurs de risques institutionnels en lien avec le
développement de l’enfant

L’école






Le rapport école-famille




Défavorise la participation des jeunes
La rigidité des normes et des règles
Des enseignants débordés par des programmes et les structures de l’école
Le ratio
Les difficultés personnelles des enfants
La distance école-famille
Retrait des parents de la vie scolaire de leurs enfants
Le manque de communication
Les services sociaux

Le morcellement des services

La concertation des services

Le nombre insuffisant

Le manque d’accessibilité
Des facteurs de risques sociétaux en lien avec le développement
de l’enfant
 La place des enfants



Les services de garde
Les nouvelles structures familiales
Les transitions scolaires
 La consommation
 L’individualisme
 La tolérance
PAUVRETÉ:
FACTEURS DE RISQUE
FACTEURS DE PROTECTION
Facteurs de risque en lien avec la pauvreté
 Revenu familial brut insuffisant
 Monoparentalité souvent associée
 Sous-scolarité (parents)
 Lieu de résidence inadéquat
 Taux d’occupation élevé
 Structures et services inexistants

Réseau social et environnement communautaire sous-stimulant
Impacts et conséquences
sur la famille
 Réponses déficitaires aux besoins élémentaires : nourriture, vêtements,
sommeil, hygiène, soins médicaux, etc.
 Isolement social et dépendance vis-à-vis de ressources.
 Problèmes psychologiques qui affectent directement le climat émotionnel et la
qualité des relations des membres de la famille.
 Sentiment d’impuissance et d’incompétence.
 Violence familiale.
 Plus autoritaire dans leurs conduites.
Impacts et conséquences
sur l’enfant
 Difficultés majeures en termes de développement
 Sous-stimulation aux niveaux cognitif et moteur

La délinquance
 La consommation de drogues
 Mésadaptation sociale ou scolaire (plus de problèmes de
comportements et d’apprentissage, décrochage)
 Faible estime de soi
 Sentiment d’anxiété et d’insécurité
 Sentiment de rejet
 Agitation et nervosité
 Déficit d’attention (fatigue, niveau de concentration plus faible)
 Difficultés langagières
 Plus souvent malades ( infections, intoxications, maladies
respiratoires)
 Risque de sous-alimentation ou malnutrition
Facteurs de protection en lien avec la pauvreté
 Mesures ministérielles qui visent à lutter contre la pauvreté.
 La fréquentation d’un service de garde.
 Programmes d’information, de soutien et de formation, offerts aux
parents, à la famille et à l’enfant.
 L’accès à des services spécialisés.
 L’inscription des cours menant à une certification, puis un emploi.
 La participation à des associations de parents, des réseaux
d’entraide, des activités de quartiers, des groupes de discussion.
Pauvreté et l’école
 Les enfants éprouvent des difficultés d’adaptation scolaire et sociale :

faible revenu des parents lié à une faible compétence sociale.

le faible niveau de scolarité des parents contribue à maintenir l’impact de
la pauvreté sur l’apprentissage dès le jeune âge.

faible participation des parents aux activités de l’école.

niveaux de stress plus élevé.

le risque d’échec scolaire:
 la monoparentalité
 le bas niveau de scolarité des parents
 le niveau faible de soutien social
L’école et la réussite scolaire
 Une communication valable entre la communauté scolaire:
les élèves
 les parents
 le personnel
 les membres du conseil d’établissement

 Les valeurs jugement que porte l’enseignante sur l’élève.
Les difficultés que doit prendre conscience l’école
vis-à-vis de familles pauvres
 La faiblesse des ressources financières.
 La précarité de la vie de ces familles.
 La peur des parents devant l’école.
 La difficulté de comprendre ce qui se passe à l’école.
 Les demandes de l’école difficiles à satisfaire.
 Le regard que portent les enseignants sur les enfants et leurs parents.
L’échec et la réussite scolaire
Y a-t-il un coupable?

La thèse du déficit cumulatif:
Les difficultés scolaires de l’enfant pour s’adapter sont attribuées aux caractéristiques
spécifiques qu’il présente dès son arrivée à l’école.
L’accent sur les programmes compensatoires.

La thèse de l’école inadaptée:
Fait porter à l’école la responsabilité de l’échec des élèves.
Le système scolaire défavorise l’enfant parce qu’elle adopte des modes de vie, des valeurs et
des contenus implicites qui ne reflètent pas la réalité des élèves provenant de milieux
défavorisés.
L’école adopte de contextes d’apprentissage qui convient à la socio-culture des élèves et
favorise une organisation sociale basée sur l’entraide et coopération.
Le point de vue écosystémique : Quelques éléments à considérer
 Considère l’ensemble des interactions enfant-famille-communauté;
 L’enfant n’est plus considéré comme un individu isolé présentant de
carences à développer;
 L’enfant comme une personne se développant en interaction avec son
environnement;
 L’intervention éducative doit prendre en compte tous les éléments qui font
partie de son environnement;
 Passage du professionnel-expert vers le professionnel-partenaire.
Le rôle de l’école
 L’école et la concertation avec d’autres ressources éducatives du milieu.
 L’école comme milieu de vie pour l’enfant.
 L’école comme lieu de connaissance et reconnaissance.
Téléchargement