LA
LIGAMENTOPLASTIE
RAPPELS
Description
Le ligament croisé antérieur est oblique en avant et en dedans. Il s’insère sur une surface d’insertion
tibiale qui correspond à 3 cm² et 2 cm² au niveau du fémur.
On lui décrit 3 faisceaux :
- antéro-médial
- postéro-médial
- intermédiaire
Innervation du LCA
Il est innervé par la bascule articulaire du nerf sciatique poplité interne.
2 types de mécano-récepteurs :
- corpuscules de Paccini dans le croisé antérieur qui sont des mécano-récepteurs à adaptation
rapide qui signalent l’importance du mouvement
-corpuscules de Ruffini à adaptation lente qui analyse la vitesse et l’accélération du geste et
du mouvement
Chaque LCA comporterai 1 à 3 mécano-récepteurs qui sont situés à l’arrière du LCA sous la
membrane synoviale et à proximité des insertions osseuses des ligaments.
On a quelques terminaisons nerveuses sur le LCA qui sont responsables de la transmission de la
douleur.
Vascularisation
Elle est assurée par l’artère articulaire moyenne qui va cravater la face antérieure de LCA pour
descendre vers son insertion tibiale et participer à la vascularisation périphérique des ménisques.
Une vascularisation péri-ligamentaire dont les vaisseaux sont orientés parallèlement aux bandelettes
de collagènes. Il en résulte une nutrition du LCA par diffusion à partir du liquide synovial.
La vascularisation du LCA est précaire et diminue les chances de cicatrisation après une rupture en
plein corps du ligament.
Le LCA est tendu en extension, en hyperflexion et en rotation, et il s’oppose à la translation
antérieure du tibia sous le fémur.
Le LCP, lui, s’oppose à la translation postérieure du tibia sous le fémur.
Les ligaments latéraux s’opposent aux mouvements latéraux du genou en extension.
Tout ce qui est cornes méniscales antérieure et postérieure est rattaché aux systèmes ligamentaires.
Tous les muscles péri-articulaires du genou participent à la stabilité active du genou en charge.
Notion d’épidémiologie
70 000 entorses du genou par an en France avec les plus d’accidents chez les seniors (niveau
départemental et régional)
Le foot est en tête des sports à risque, ainsi que le ski, puis le hand et le basket avec comme critères :
- la surface de jeu à 27%
- la technique gestuelle à 23%
- la surcharge de travail à 21%
- la mauvaise préparation physique à 12%
-l’absence d’échauffement à 14%
30 à 40 jours d’arrêt de travail qui peut être augmenté à 6 mois en fonction de la ligamentoplastie et
du type d’activité professionnelle.
BILAN
Interrogatoire
Il devra être détaillé avec une description précise du mécanisme qui peut nous permettre d’avoir une
première idée du diagnostic.
L’interrogatoire va également rechercher des signes de gravité :
-la rupture ligamentaire = l’audition ou la sensation de craquement lors du traumatisme
- le sensation de dérobement voire même du déboîtement du genou lors du traumatisme
-la constitution d’un épanchement intra-articulaire avec une sensation d’instabilité
articulaire immédiate qui est liée à la rupture partielle des structures capsulo-ligamentaires,
mais également à la perte d’informations proprioceptives recueillies par les récepteurs
proprioceptifs des ligaments rompus ou lésés
-la douleur n’est pas un signe de gravité. Il n’y a aucun parallélisme entre l’intensité de la
douleur et la gravité du traumatisme
Inspection
Recherche d’une augmentation du volume articulaire plus hématome ou ecchymose sur les trajets des
ligaments collatéraux.
L’état cutané est apprécié.
Palpation
On commence par évaluer le degré de liberté du genou. La mobilité normale va de l’extension
complète à environ 140°de flexion.
En cas d’entorse, il existe fréquemment une limitation antalgique de la mobilité, un épanchement
intra-articulaire qui peut limiter la flexion.
Une limitation en extension (flexum) orientera l’examen vers une lésion méniscale associée.
Un épanchement intra-articulaire sera recherché par la mise en évidence d’un choc rotulien, présence
du liquide va soulever la rotule au dessus de la trochlée fémorale = signe du glaçon.
Si entorse grave du pivot central = hémarthrose.
Les interlignes articulaires internes et externes sont palpées à la recherche des points douloureux.
On recherche des points douloureux également au niveau des insertions des ligaments collatéraux qui
peut être des signes d’atteintes de ces derniers.
Un déficit de sensibilité notamment dans le territoire du nerf fibulaire commun sera recherché,
surtout se le traumatisme est en varus.
La recherche de laxité est la mise en évidence d’un mouvement anormal au niveau de l’articulation,
elle est recherchée de façon comparative par rapport au côté controlatérale normal et seul une
différence entre les deux côtés sera considéré comme une pathologie.
-dans le plan …, la laxité sera considérée comme une laxité physiologique
- dans le plan frontal, on recherche une laxité en varus en imprimant un mouvement de varus
au tibia par rapport au fémur. Le bâillement articulaire au niveau de l’interligne articulaire
externe, la laxité sera postérieure
- dans le plan sagittal, si la laxité se fera en valgus, le bâillement articulaire au niveau de
l’interligne articulaire sera interne et la laxité sera antérieure
Par contre, la laxité n’est pas un signe clinique trouvé par l’examinateur.
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