fonction d’une relation complexe mettant en jeu la force intrapariétale, la pression
intracavitaire et la dimension ventriculaire (Mirsky, 1979).
Dés lors, l’analogie entre la contraction physiologique du muscle cardiaque et la contraction
isotonique de la préparation musculaire squelettique pourvue d’une postcharge prend fin dès
lors que commence l’éjection ventriculaire.
Par ailleurs, la précharge et la postcharge appliquées à la préparation musculaire squelettique
sont indépendantes de l’état contractile. La comparaison de la vitesse et du degré de
raccourcissement de deux fibres, à la même précharge et sous une postcharge constante,
représente donc une comparaison quantitative de leur contractilité respective. Par contre,
lorsque le muscle cardiaque se contracte in vivo, la situation est plus complexe. La mesure de
la tension pariétale, et celle du stress auquel est soumise une fibre musculaire dans une région
donnée de la paroi ventriculaire, sont impossibles (Yin, 1981). De plus, ces éléments varient
avec le temps pendant le cycle cardiaque, au cours duquel des variations de la forme du
ventricule sont enregistrées (Rankin et al.,1976). Donc, le stress est déterminé non seulement
par l’opposition exercée par le système artériel contre l’éjection du sang et par la force
contractile du ventricule dans son ensemble, mais également par le niveau de contractilité du
myocarde dans une région particulière, par rapport à celui du reste de la paroi ventriculaire.
Les différentes régions interagissent à chaque instant du cycle contractile, puisque cette force
régionale relative détermine la forme et la pression instantanées de la cavité ventriculaire. Le
ventricule dans son ensemble et la contractilité de la région pariétale jouent toutes deux un
rôle dans la détermination de la charge exercée sur chaque fibre musculaire dans une région
donnée. Ceci rend extrêmement ardus tant l’estimation que le contrôle de la postcharge du
muscle cardiaque in vivo.
Si la définition de la postcharge ventriculaire est complexe, la précharge ventriculaire peut,
au contraire, être définie plus simplement. La précharge représente la charge imposée au
muscle cardiaque au moment où commence sa contraction.
En raison de la compliance ventriculaire, il est préférable d’utiliser le volume télédiastolique
plutôt que la pression télédiastolique pour apprécier la précharge, puisque sa relation est plus
étroite avec la longueur musculaire et, donc, la longueur du sarcomère (Spotnitz et al., 1966).
Toutefois, la pression ventriculaire télédiastolique est généralement plus aisément mesurable
que le volume. De plus, les informations relatives à la pression télédiastolique ventriculaire