Chapitre 5

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Marketing international
L ’optimisation du compromis
entre l ’unique (local) et le
standard (global)
Chapitre 5
© Nathalie Prime, 2004.
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Marketing international
Les stratégies de marketing
international (2) :
décisions de politique d’offre
internationale ou l ’optimisation
du compromis entre l ’unique
(local) et le standard (global)
© Nathalie Prime, 2004.
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Politique d’offre internationale :
L’optimisation entre l ’unique et le standard
1. Avantages comparés de la stratégie globale adaptée
vs. standardisée
2. Le paradoxe de la globalisation marketing
3. Une approche pas à pas du compromis dans la
politique d ’offre
4. Le management international de la marque et des
attributs symboliques du produit
© Nathalie Prime, 2004.
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Les attributs du Produit (adapté deCateora):
un produit est un ensemble d’attributs qui apportent des
statisfactions /bénéfices/ solutions aux consommateurs
Attributs de
Service
Conditions de
livraison
Réparation et
maintenance
Installation
Attributs
Symboliques
Nom de
marque
Marque
déposée
Attributs Physiques
- produit physique
Instructions
Qualité
- design
- traits fonctionnels
Conformité
légale
Pièces
détachées
Prix
- conformité légale
Style
Rapport
qualitéprix
Garanties
Packaging
Conditions
financières
Conformité légale
Autres services associés
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Principaux Arguments en faveur
d’une stratégie de marketing
global standardisée
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Pour les produits “culture-free”
pour les standards internationaux
pour les produits exotiques ou ethniques
pour les consommateurs “mobiles”
pour les segments produits-marchés transnationaux
efficacité opérationnelle due aux économies d’échelles (coûts de
production, marketing and légaux inférieurs) et effets
d’expérience
limite la fragmentation des marchés
simplifie la prise de décision et la mise en oeuvre
facilite le contrôle qualité
quand l’image des produits importés, de l’entreprise, de la
nationalité ou de la marque sont positifs et homogènes
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Principaux Arguments en faveur
d’une stratégie de marketing global adaptée
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pour les produits “culture-bound”
pour les standards locaux en matière technique, d’hygiène, de sécurité
bénéficie de la fragmentation des marchés
l’automationpermet des séries de production courtes à bas coût
flexibilité de production entre marchés
flexibilité de tarification (“pricing”) entre marchés
meilleure identité locale du produit
communication plus signifiante
favorise le réachat et donc la possibilité d’un plus grande part de
marché
• quand l’image des produits importés, de l’entreprise, de la nationalité
ou de la marque ne sont pas homogènes
• quand un sens inadapté peut être véhiculé par les attributs symboliques
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le paradoxe de la globalisation du point de vue marketing :
coexistence d’entreprises de plus en plus globales et de
consommateurs qui le sont toujours assez peu
- Les 3 globalisations : quelle est la part du local et du globale au niveau du
comportement du consommateur / de la concurrence / de l’offre marketing ?
- une convergence quantitative impressionnante au niveau macroéconomique (au moins au sein de l’U.E.)
- la nécessité de réduire l’unité d’analyse : c’est tout la différence (considérable)
entre marketing et économie (la convergence quantitative cache souvent une
convergence qualitative assez faible
- l’adoption croissante des produits de la culture moderne (surtout
matérielle) n’est pas synonyme d’occidentalisation dans l’achat et l’usage de
ces produits
- des différences persistantes car l’expérience de consommation est toujours
locale, in situ, unique: créolisation, domestication, re-contextualisation du
comportement d’achat et de consommation
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La recherche du compromis optimal
entre l’Unique/le Local et le Standard/le Global
• une approche pas à pas :
– 1) Capturer ce qui fait que le produit-service est une
expérience unique
– 2) reconnaître le mythe de la standardisation totale :
une “honorable invention américaine” (Usunier,
2000)
– 3) les adaptation obligatoires et nécessaires et
l’optimisation du compromis entre le standard et
l’unique
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1) Détecter l’Unique dans un produit / service :
a) Le « contenu culturel » :
- produits supports de « culture » : cinéma, livres, disques, théatre, produits éducatifs,
supports d’information (presse, télévision)
- produits chargés indirectement de valeurs culturelles : grandes orientations de valeurs
sous-jacentes aux produits
b) L’enracinement du produit dans les traditions : recherche de facteurs de localité
(géographie, climat, contexte historique du produit, faible transportabilité, tempo social
de la consommation, association avec l’identité…)
c) Le contenu linguistique : les produits contenant beaucoup de « langue » (un service
d’avocats, des cartes de vœux, un ordinateur…)
d) Le produit « ethnique » : spécifique / emblématique de la culture, perçu comme
« authentique »
e) Les produits uniques : fondés sur une habitude localement construite (les « ravioles »
du Dauphiné)
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2) Le mythe du standard : honorable invention américaine
- vocation messianique de l’American way of life (« ce qui est bon pour
l’Amérique est bon pour le reste du monde »)
- les avantages de coûts ne sont pas les seuls : il faut savoir profiter des
avantages de la différenciation
- une standardisation internationale difficile en raison de la « loi du
pays » : l’hétérogénéité de l’environnement juridique et la difficile création de
standards européens (depuis le béton jusqu’aux yaourts, au chocolat, aux
plaques d’égoûts…)
- les avantages pour la stratégie globale des expériences et
interprétations locales : recontextualisation / mise en scène locale,
opportunités de transferts de produits locaux à une échelle plus large (ex:
L’Oreal)
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3) Les adaptation nécessaires et l’optimisation du compromis avec le
standard
- adaptation obligatoire : la loi du pays
- adaptation indispensable : la loi du marché
. climat et environnement physique
. comportement du consommateur (quanti / quali) : QQOQCP
. tabous et résistances culturelles
- le lien avec la production pour éviter les sur-coûts liés à la
tendance (naturelle) du MKG de particulariser les offres aux
différents segments d’un marché : différenciation retardée, mise en
commun de composants intermédiaires, production flexible
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Le management international de la
marque et des attributs symboliques du produit
•
•
 La plupart des marques sont conçues au plan local et sont liées à un contexte
linguistique donné
1) Le passage des frontières linguistiques :
• - exemple “ PEUGEOT ” :
-
le “ EU ” est une diphtongue typiquement française
le ‘G ” se prononce “ J ” parce que suivi d’un “ E ”
le “ O ” est particullièrement ouvert
le “ T ” est muet … il faut le savoir
• la solution du clipping : HP, P&G…
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3 stratégies de base
pour transposer un marque existante :
. la pure et simple traduction (pampers deviendrait câlines en France)
. la transparence : marque entreprise sur les produits (Sony)
. la « translitération » : reconstitution dans la langue cible du sens
connotatif qui existait dans la langue source (Personnages des Pokemon)
- attention aux connotations fâcheuses et à la perte de sens (laque
allemande Caby-Net en France, la chevrolet Nova, les Bran Buds de Kellogs
en Suède…) : pré-tests consommateurs
- meilleures transpositions linguistiques : phonétiques (perçues par l’ouie),
orthographiques (écritures originales, perçues par la vue)
- Le visuel de la marque = meilleur support global de la marque
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le cas particulier des écritures
idéographiques
 recherche d’une combinaison de caractères qui …
•
•
•
peuvent être prononcés da façon similaire dans autant de régions possibles tout
en évitant les pièges de différences de tonalités
véhiculent un sens favorable, si possible en liaison avec les qualités de la
marque
ont un contenu favorable de chiffres porte bonheur (8, …)
ont une calligraphie qui correspond à l’image de la marque
•
le cas particulier du Japon :
•
–
–
–
–
–
Kanji et hirayana font plus japonais
romaji et katakana : évoquent l’étranger
produits high tech : katakana qui évoquent la modernité
produits traditionnels : kanji
produits féminins : hirayana
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Le management international de la
marque et des attributs symboliques du produit
2) l’adaptation des autres attributs
symboliques du produit :
- made-in / made-by,
- caractéristiques physiques et d’emballage
(formes, couleurs, nombres, odeurs…)
- focus groupes de consommateurs
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