Rappel Marketing opérationnel • Ensemble des activités qui consiste à mettre en application les conclusions du marketing stratégique = marketing d’action, de terrain • Actions à court terme organisées autour des 4 piliers du marketing : produit, prix, communication, distribution = Marketing mix : 4P LA POLITIQUE DU PRODUIT Introduction Qu’est-ce qu’un produit ? Un exemple : https://www.bing.com/videos/search?q=rool%27in+roue+%c3%a9lectrique&&view=detail&mid=DC2F3A9FA2E681A3D646D C2F3A9FA2E681A3D646&FORM=VRDGAR C REVLON : « Dans nos ateliers, nous fabriquons du rouge à lèvre ; dans nos magasins nous vendons du rêve » T LEWIT : « les conditions de la nouvelle concurrence ne se situent plus au niveau de ce que les firmes fabriquent mais au niveau des services qu’elles ajoutent à leurs produit » 2 approches du produit : industrielle = coût Conséquences ? marketing = valeur I - Le concept de produit en mercatique On parlera davantage de solution, d’offre (produit et services associés) 1.1 Les dimensions fondamentales d’un produit La dimension technique : les caractéristiques physiques du produit La dimension fonctionnelle : la valeur d’usage du produit La dimension commerciale : tous les attributs commerciaux (marque, conditionnement, services aprèsvente… La dimension symbolique : la part de rêve portée par le produit •Un produit est avant tout un potentiel de satisfactions, un ensemble d'utilités, remplies grâce aux composantes du produit ou ses caractéristiques fonctionnelles Techniques OU Physiques Psychologiques « la gascogne de source sure » Commerciales Pureté, beauté… Un produit n’est qu’une réponse parmi d’autres à un besoin Produit = potentiel de satisfactions, ensemble d’utilités variables d’un consommateur à l’autre Ex : 3 réponses au besoin de désaltération, des utilités identiques ? ou ou 1.2 Le produit en tant que concept Un concept de produit c’est sa description en termes d’attentesconsommateur. Le produit en mercatique se définit donc par ce à quoi il sert (les fonctions d’un produit). Un produit en mercatique c’est une des réponses possibles à un besoin contrairement à sa définition industrielle qui en fait une somme de caractéristiques et composantes techniques. MERCATIQUE / LE PRODUIT : A QUOI CA SERT ? INDUSTRIE / LE PRODUIT : COMMENT C’EST FAIT ? 1.3 LE METAPRODUIT OU LES 3 NIVEAUX DU PRODUIT (KOTLER) Aujourd’hui, la concurrence se fait de plus en plus sur autre chose que le produit lui-même Le produit global Financement, sav, hot line…. = tout ce que le consommateur achète dans le produit Le produit tangible = ce que le consommateur voit Le produit central = Bénéfice consommateur Marque, packaging, Design…. Ex : quand la marque vend un prix plus qu’un produit http://www.bing.com/videos/search?q=campagne+pub+wolkswagen+2015&qs=n&form=QBVR&pq=campagne+pub+wolkswagen+2015&sc=0-0&sp=1&sk=#view=detail&mid=616ED6E5FAC641A50D36616ED6E5FAC641A50D36 http://www.bing.com/videos/search?q=campagne+pub+renault+2015&qs=n&form=QBVR&pq=campagne+pub+renault+2015&sc=0-0&sp=1&sk=#view=detail&mid=E7F114E1B0D780585A74E7F114E1B0D780585A74 L’OFFRE PRODUIT EN MARKETING = Le produit de base + les services associés Faciliteurs (information, paiement…) Différenciateurs (conseil, accueil…) II – La diversité des produits • Nombreuses classifications des produits • Selon la destination (consommation finale, biens industriels) • Selon l’implication d’achat (optique mercatique) - Classification de Copeland - biens de commodité (« convenience goods ») - biens de comparaison (« shopping goods ») - biens de conviction (« spéciality goods ») III- La vie des produits 3.1 Un concept clé en mkg : le cycle de vie du produit ou courbe en S – R Vernon gestation • 3.2 Le management du cycle de vie du produit (PLC) Source : Aunège Le management du cycle de vie du produit doit être relié au cycle de vie du marché, de la marque et du segment de produit. • Le cycle de vie du marché de l’automobile est mature en Europe, mais le cycle de vie des voitures 4x4 urbains ou voitures premium est en phase de développement • Le cycle de vie du produit et le cycle de vie de la catégorie de produits : les cigarettes légères sont en phase de maturité sur un marché global des cigarettes en déclin. • Le cycle de vie du produit et le cycle de vie de la marque: le coupé RCZ Peugeot est en phase de déclin (arrêt fin septembre) alors que Peugeot est en pleine maturité. • 3.4 Utilité du concept de cycle de vie Cent millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici 2015. C'est ce que devait rapporter Nesfluid, une gamme de six boissons à l'eau de coco lancée fin septembre 2010 par Nestlé. Moins d'un Le cycle de vie est un archétype, la réalité est différente an plus tard, patatras ! La production est arrêtée. Pourtant, le géant suisse n'avait pas lésiné sur les moyens pour soutenir ce lancement : trois campagnes télé, des • La variable temps est déterminante promotions à foison, un référencement dans toutes les enseignes, soit un budget • Chaque phase peut-être plus ou moins longue de plusieurs dizaines de millions • Il est des produits qui connaissent des cycles de vie très longsd'euros. et d ’autres des cycles de • 3.5 Les limites du cycle de vie • vie très courts Exemple de cycles de vie atypiques : IV La gestion du produit 4.1– PRESENTER LE PRODUIT • 4.1.1 Son identification La dénomination de vente – – C’est la description du produit. Elle indique la nature de l’aliment emballé et le traitement subi par l’aliment (déshydraté, surgelé, fumé, stérilisé etc..) . Elle doit être la plus précise possible. Exemple : • • Haricots verts extra-fins surgelés ; Lait entier pasteurisé. http://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Etiquetage-des-denrees-alimentaires La marque – La mention de la marque permet au fabricant de personnaliser son produit et de le protéger des contrefaçons. Cependant elle n’est pas obligatoire. http://www.inpi.fr/fr/marques.html *qu’est-ce qu’une marque ? * à quoi sert une marque ? * comment créer une marque ? * quel choix opérer en matière de marque ? Dagniaux : « Vous avez dit Danio ? » Hugo Fierdehaiche 25 septembre 2015 • • C’est une histoire qui pourrait faire sourire, et pourtant. A ma gauche : Danio, 2ème innovation la plus performante de l’année 2014, propriété du groupe Danone. A ma droite : Dagniaux, PME roubaisienne quasi centenaire, fabricant de glaces haut de gamme, qui réalisait encore en 2013, 2,8 millions d’euros de chiffre d’affaires. Depuis novembre 2014, les deux marques homophones s’affrontent à coups de poursuites judiciaires. Aujourd’hui, le glacier est en redressement judiciaire et a jusqu’au 9 octobre prochain pour trouver un repreneur. Retour sur cette affaire en trois étapes. Janvier 2014 : Danone lance Danio sur le marché français – – C’est LA nouveauté qui déferle en ultra-frais en 2014 : le yaourt hyperprotéiné. A quelques semaines d’écart, les deux géants Yoplait et Danone lancent leur version de ce qui sera un futur best-seller. Danone choisit la marque Danio, inconnue dans l’hexagone, mais déjà déposée par le groupe depuis 1997. D’ailleurs, avant même d’être lancé en France, le produit conquiert plusieurs pays européens : les consommateurs du Royaume-Uni, des Pays-Bas, de la Belgique, de l’Italie ou encore de la Finlande adoptent Danio dès 2011. La marque Danio est déjà connue en Europe bien avant son lancement en France. • La marque Danio est déjà connue en Europe bien avant son lancement en France. • C’est au mois de février 2014 qu’une entreprise du Nord de la France sonne le tocsin. On découvre alors Dagniaux : PME de 22 salariés, fabricant des crèmes et des entremets glacés depuis 1923. Le glacier s’estime menacé par la marque Danio. Danone a en effet déposé la marque auprès de l’INPI sur les yaourts, mais aussi sur les produits glacés : un enregistrement que la PME roubaisienne estime préjudiciable en raison de l’homophonie flagrante, si jamais Danone venait à lancer un jour sa marque au rayon surgelés. • C’est pourquoi en juin 2014, Dagniaux adresse une lettre au géant du yaourt pour réclamer le retrait de Danio de la catégorie produits glacés du registre de l’INPI. Une lettre à laquelle répondra Danone quelques semaines plus tard, en expliquant qu’il n’y avait pas de ressemblance phonétique, considérant « Glacier Dagniaux » bien éloigné de « Danio ». Une subtilité qui va agacer le fabricant de glaces. 30 Juillet 2014 : Dagniaux dépose Danaune au registre de l’INPI • • En signe de protestation et pour poursuivre un combat qu’il juge censé, le glacier décide de jouer la provocation en enregistrant la marque « Danaune » dans la catégorie produits glacés. La réaction du géant de l’agroalimentaire ne se fait pas attendre puisque quelques jours plus tard Dagniaux est assignée en justice pour contrefaçon. Un mois plus tard, le glacier fait de même. A la différence près qu’un grand groupe comme Danone a un service juridique bien rôdé et une trésorerie capable de supporter une telle procédure. Ce qui n’est pas le cas de la PME roubaisienne. Qu’est-ce qu’une marque : A l’origine les marques étaient : -Une marque physique sur le produit -Puis des noms patronymiques : ex. Henri Ford, Renault, André Citroën ou des dérivés : Mercedes (prénom de la fille du directeur de l'entreprise), adidas (Adolph Dassler), Harpic (Harry Picman) - Aujourd’hui : création du nom de marque affaire de spécialistes Définition légale (loi du 4/01/91) doc journal officiel. «La marque de fabrication, de commerce ou de service est un signe susceptible de représentation graphique servant à distinguer les produits ou services d’une personne physique ou morale». Peuvent notamment constituer un tel signe : - les dénominations sous toutes les formes telles que : mots, assemblages de mots, noms patronymiques et géographiques, pseudonymes, lettres, chiffres, sigles, - les signes sonores tels que : sons, phrases musicales, - les signes figuratifs tels que : dessins, étiquettes, cachets, lisières, hologrammes, logos, images de synthèse, les formes notamment celles du produit ou de son conditionnement ou celles caractérisant un service ; les dispositions, combinaisons ou nuances de couleurs. Lorsque l’entreprise retient une combinaison de signes, on parle de marque complexe, le nom de marque n’étant qu’un élément de la marque. A quoi sert une marque ? Pour le fabricant , la marque a principalement un rôle d'appropriation et d'authentification : elle certifie l'origine du produit ou du service proposé. – C’est un instrument de ralliement et de fidélisation de la clientèle aux produits ou services diffusés par l'entreprise, – un moyen d'augmenter la valeur d'un produit ou d'un service aux yeux des consommateurs et donc de le vendre à un prix plus élevé – un outil de protection du capital de l'entreprise : un produit peut facilement être copié. En revanche une marque sur laquelle on a investi et à laquelle les clients sont attachés constitue un bien immatériel plus difficilement copiable. Pour le consommateur, la marque est synonyme de : – Identification, car elle permet tout d'abord à l'acheteur de repérer, de reconnaître un produit ou un service déterminé parmi d'autres qui présentent les mêmes fonctionnalités. – Garantie, car, à partir du moment où la marque a acquis une certaine notoriété, elle lui fournit des éléments de réassurance, sur le fait que le produit ou le service en question est de qualité. Cela réduit l'incertitude du consommateur et donc le risque lié à sa décision d'achat. – Simplification, car la marque guide le choix de l'acheteur. Imaginez un monde sans marques, sans repères, sans signes distinctifs permettant d'activer votre mémoire, et le temps qu'il vous faudrait pour choisir tel ou tel produit ! – Relation, car elle permet de "construire une relation" avec le consommateur. La création du nom de marque Elle respecte deux filtrages : juridique et marketing. • Choix marketing – – qualités recherchées pour une marque – Marque évocatrice ou marque arbitraire ? – Marque nouvelle ou marque déclinée ? • Contraintes juridiques : – Le signe choisi comme marque doit être un signe autorisé, c’est à dire qu’il ne doit pas être interdit par la convention d’Union de Paris ni par les accords sur l’OMC (organisation mondiale du commerce). Par exemple, il ne doit pas reprendre des dénominations officielles, des emblèmes d’Etats, etc. – Le signe choisi doit être conforme à l’ordre public et aux bonnes moeurs, c’est à dire se référer à des produits ou à des conduites interdits par la loi. – Le signe choisi ne doit pas être déceptif, c’est à dire que son usage ne doit pas générer dans l’esprit du public des tromperies ou de publicités mensongères. – Le signe choisi doit être disponible dans la ou les classes de produits concernés – Le signe doit être distinctif (ce qui interdit les termes génériques utilisés par tout le monde) Le dépôt : indispensable pour protéger le propriétaire de la marque • Ou ? Le dépôt se fait à L’INPI http://www.inpi.fr/fr/marques/deposer-une-marque.html ou au greffe du tribunal de commerce. L’institut national de la propriété industrielle est au centre du dispositif qui permet d’acquérir et de conserver un monopole exclusif sur la marque. C’est l’enregistrement de la marque par l’INPI au registre national des marques qui fait naître le droit sur le signe. Quel effet ? 10 ans de protection Quel cout ? En fonction du nombre de classes enregistrées (45 classes au total) http://bases- marques.inpi.fr/Typo3_INPI_Marques/listeClasseNice?numClasse=1 La stratégie de marque ou : quels choix opérer en matière de marque ? • Marque du fabricant : – Marque produit, marque gamme, marque ombrelle, marque caution, double branding, co-branding… • Produit sans marque • Marque de distributeur – Marque enseigne – Marque propre Corrigé du 1° • • • 2° • TD Supermint : marque non déposable, l’INPI refusera car la marque est déceptive Servifrais : marque déceptive (produits surgelés ne sont pas des produits frais) Fil bleu : marque non distinctive Tous les cas sont des contrefaçons extraites du site du musée de la Contrefaçon https://musee-contrefacon.com/#jp-carousel-74 S’il n’y a pas d’imitation servile (strictement identique), il y a une imitation graphique (polices de caractères, formes logos, nombre de lettres, packaging…) qui ont pour objectif de créer la confusion ou de récupérer l’image de marque. 3° La Cour de cassation a estimé qu'il n'y avait pas de reproduction à l'identique de la marque « Sun Valley » par la marque « Deep Valley », dans la mesure où le terme « Valley » n'a de caractère distinctif que par association avec le terme « Sun » et qu'en l'absence de reproduction à l'identique, la contrefaçon ne pouvait être appréhendée que sous l'angle de l'imitation et de la démonstration d'un risque de confusion, preuve non rapportée en l'espèce. • 4° MONT BLANC : marque déposée dans des classes différentes donc pas d’atteinte • 5° La Vache qui pleure est une imitation intellectuelle Ici les similitudes sont phonétiques : Ce type de similitude est le plus fréquemment retenu. Elle résulte d’une similitude de construction entre les marques qui présentent la même structure et la même composition. Ex de contrefaçon de marque : Yaspi et Yampi, Pariscope et Pariscopie, Brig et Brio, Pull ou Face et Pile ou face, Femme et Fam, Sherman et Chairman Quand la marque est composée de deux mots (marque complexe), la marque imitante reprend souvent l’un d’entre eux, qu’il soit distinctif ( Pages dans Pages jaunes et Pages soleil) ou non ( Vache dans La Vache qui rit et La Vache sérieuse) 4.1.2 L’esthétique du produit •Raymond Loewy : « La laideur se vend mal. » ??? le design du produit Le design ou la stylique en français est constitué de l’ensemble des éléments contribuant à l’apparence visuelle et physique d’un produit. - les fonctions du design Le design doit répondre principalement à 3 objectifs marketing. -Un objectif de séduction par l’apparence et l’image visuelle véhiculée par le produit - un objectif fonctionnel qui se traduit par le fait que les formes du produit doivent faciliter son usage (stockage, prise en main,...). -Un objectif économique (fabriquer moins cher) - On parle également de design pour l’aménagement des points de vente (design architectural), du design packaging - l’importance du design l’emballage du produit définition Primaire secondaire tertiaire • Les différents niveaux de l’emballage http://ressources.aunege.fr/nuxeo/site/esupversions/83e876d5-3c45-45cb-a888-2af03045ca8e/co/L4_2_2_fonctions_techniques.html • les fonctions de l’emballage - chez le consommateur : alerte, attribution, positionnement, information, service • - chez le distributeur : sécurité, technique (faciliter la manipulation) • le mix packaging V-DEVELOPPER LA FAMILLE DU PRODUIT : LA GAMME 1. Définition La gamme de produits est un groupe de produits ayant la même fonction (ou répondant au même besoin générique) et proposé par un même fabricant. 2. Pourquoi une gamme de produits/services ? Le développement d’une gamme de produits permet à l’entreprise de : - s’adapter aux différents segments de clientèle, - développer une stratégie de gamme (produit d’appel, produit régulateur, …) - se diversifier pour limiter les risques. 3. Décrire une gamme de produits/services. La gamme est constituée de l’ensemble des lignes. On appelle ligne de produits l’ensemble des modèles ou variétés d’un même produit que l’entreprise propose sur le marché La gamme Lactel comprend 12 lignes de produits 3. Décrire une gamme de produits/services. Chaque ligne est elle même plus ou moins profonde et propose plusieurs modèles généralement développés à partir d’un même produit de base. La ligne du lait standard en bouteille comprend 7 modèles 4 . Gérer la gamme de produits • le rôle des produits dans la gamme : – Produit leader, produit d’appel ou d’entrée de gamme, produit d’avenir, produit régulateur, produit tactique • L’équilibre d’une gamme de produits • Le développement de la gamme : – Gamme longue ou gamme courte – Extension vers le haut, vers le bas, consolidation de la gamme, élagage de la gamme