011205 - Réseau Mémoire Aloïs

publicité
RESEAU MEMOIRE ALOÏS
Formation Orthophonistes
1er décembre 2005
Dr Bénédicte DEFONTAINES, Neurologue
Dr Odile CHAMPART - CURIE, gériatre
Marielle MENOT, neuropsychologue
83, rue de la Convention - 75 015 Paris. Tél: 01 30 21 70 84.
[email protected]
A qui s’adresse le réseau
Mémoire Aloïs ?
•
•
Le réseau mémoire Aloïs a défini trois critères d’inclusion:
- plainte mémoire exprimée par le patient et/ou sa famille,
- le domicile du patient / à la zone de recouvrement du réseau,
- contact du patient avec l’un des professionnels du réseau par
l’intermédiaire du Médecin traitant.
Trois étapes sont alors définies pour faciliter la prise en charge des patients
présentant des troubles de la mémoire:
Repérage
MG, Consultations
gériatriques, urgences
hospitalières, lors d’une
institutionalisation.
Associations de familles,
psychologue, Assistante
Sociale, CLIC
Diagnostic
Signalement
3 cas possibles:
1) Diagnostic posé: vieillissement
normal (MG, Spé)
2) Diagnostic posé: MA ou maladies
apparentées
3) Diagnostic est douteux: tests
neuropsy, examens compl, prog
stimulation cognitive
1) une fois le dg posé par un
spécialiste du réseau
2) Vers le MG pour permettre à
son patient de bénéficier d’une
prise en charge adaptée (initiation
d’un traitement, séances d’orthophonie
soutien aux aidants, services d’aides à
domicile, recherche accueil de jour,
institutionnalisation.)
Zone de recouvrement du
réseau
•
•
Le réseau mémoire Alois répond à la demande de tous ceux qui souffrent ou dont un proche souffre- de troubles de la mémoire et qui sont domiciliés
dans les 5, 6,7, 13,14,15,16 ièmes arrondissements de Paris ainsi que les
villes de Vanves, Malakoff, Châtillon, Montrouge, Issy et Boulogne.
Le réseau s’adresse à près de 5000 personnes malades qui ne seraient
pas encore diagnostiquées.
Rappel de la zone
de recouvrement
du Réseau :
Population concernée :
1 132 414 personnes dont
239 537 âgées de 60 ans et +
Objectif général poursuivi
Objectif général:
« Améliorer la prise en charge des patients atteints de troubles
de la mémoire en favorisant le diagnostic précoce et la mise en
œuvre d’un suivi et d’un accompagnement médico-psychosocial
personnalisé aussi bien pour le patient et sa famille. Par ailleurs,
le réseau Aloïs s’adresse également aux professionnels de santé
désireux de coopérer entre eux, de coordonner leur activité,
d’améliorer leurs méthodes, en vue d’assurer une meilleure
continuité du système de soins, dans l’intérêt des malades ».
Population cible:
•le cœur de la cible concerne les stades légers à modérés (MMS
compris entre 20 et 26) pour lesquels une préparation à la
dépendance est encore possible.
Services rendus aux patients
• médecine de proximité,
• meilleure continuité des soins (MG, Mspéc, Orthophonistes, aide
sociale, prise en charge à domicile)
• accès aux soins pour tous,
• Accès à un diagnostic précoce
• Un bon suivi des patients
• Liste de professionnels à la disposition des personnes malades
+ entourage : MG, Spéc, neuropsy, ortho, associations de familles,
conseils juridiques et sociaux, PPE, centre de radiologie, labo de
biologie, possibilité d’hospitalisation traditionnelle ou à domicile,
poss d’hospitalisation de jour de réadapation fonctionnelle, poss
d’institutionnalisation pour des PEC facilitées.
Services rendus aux familles
• Amélioration du vécu de la maladie facilitée par des programmes
d’aides aux aidants,
• Meilleure information / éducation afin d’intégrer les familles comme
véritable acteur de soins dans la relation aidant-aidé,
• Le réseau est partenaire de programmes de soutien (“Personna” à
Charles Foix et “Aid-Ma” à Broca),organisés autour du thème de
l’annonce du diagnostic, et destinés aux aidants de patients atteints
de la maladie d’Alzheimer. Objet : permettre à l’aidant de mieux vivre
l’annonce du diagnostic, de faire face aux premières interrogations,
de prendre conscience de la maladie et d’en parler, de réagir et
s’adapter aux situations difficiles.
• Accès à l’information sur les structures de répit de type accueil de
jour, EHPAD en interaction avec les CLIC et les PPE pour le recours
à des conseils juridiques et sociaux, procédures à suivre pour un
bilan à l’hôpital, une hospitalisation prolongée ou à domicile.
Services rendus aux PS
membres du réseau
• Mutualisation des compétences et des savoirs au
bénéfice direct des patients,
• Organisation et coordination pluriprofessionnelle des
acteurs de santé pour une approche globale des
réponses apportées au patient,
• Protocoles de PEC communs, partagés, adaptés à
l’évolution des progrès scientifiques,
• Formations spécialisées et/ou multidisciplinaires,
• Espace de parole (échange de pratiques + participation
au staff du CMRR IDF),
• Facilitation des PEC pour le recours aux structures de
moyen et long séjour.
Que retenir du réseau mémoire Aloïs?
•
•
•
•
Proximité,
Flexibilité et disponibilité des équipes,
Expertise diagnostique et thérapeutique,
Accompagnement et soutien familial
• …. Tels sont les maîtres mots qui définissent le
réseau mémoire Alois dans une approche
humaniste et environnementale au regard de
l’offre de soin actuelle.
La place des orthophonistes
dans le réseau
Odile Champart-Curie
Gériatre
Les questions posées
• Quelles sont les attentes spécifiques du médecin prescripteur et de
l’orthophoniste ?
• Comment le bilan neuropsychologique peut cohabiter avec le bilan
orthophonique ?
• Quel est le rôle de l’entourage dans la « rééducation »
orthophonique ?
• S’attend-t-on à faire une vraie rééducation ?
• Quelles sont les limites de la rééducation?
• Jusqu’à quand faut-il la poursuivre?
• Quels peuvent être les rapports entre orthophonistes et autres
professionnels du réseau ?
• L’accessibilité au dossier médical ?
• Quel est le libéllé exact de la prescription de la rééducation ?
L’orthophonie en gériatrie
•
Etymologiquement le mot « orthophonie» vient du grec orthos qui veut dire
droit et de phôné qui veut dire la voix. Il s’agit au sens littéral du terme de
« l’élocution normale ».
•
Le mot « orthophonie » est employé pour désigner toutes les
méthodes thérapeutiques visant à corriger les troubles de l’élocution
et du langage.
•
En raison du manque d’information sur leurs domaines d’action, les
orthophonistes sont encore souvent sollicités trop tard pour intervenir
auprès des personnes âgées. De ce fait, la rééducation est souvent
pratiquée sur une pathologie déjà évoluée, alors qu’une intervention plus
précoce peut éviter ou limiter certaines évolutions.
Le langage ne vieillit pas, c’est
la personne qui vieillit
•
Une personne âgée en bon état physique et psychique vivant dans un
environnement familial et affectif correct ne voit pas son langage
(vocabulaire, syntaxe, idéation) s’altérer.
•
Les personnes âgées isolées, à domicile ou en institution, repliées sur ellesmême, réfugiées dans le mutisme, voient leur langage s’altérer, s’appauvrir.
•
Beaucoup de maladies entraînent des troubles du langage. Elles sont
essentiellement neurologiques, neurodégénératives, vasculaires et touchent
le système nerveux central.
•
Les troubles du langage chez la personne âgée relèvent d’un grand nombre
de causes qui amènent les médecins à prescrire une « rééducation »
orthophonique: aphasie, dysarthrie, troubles de la voix, déficience auditive
par l’isolement et les démences.
La prise en charge
orthophonique: 2 objectifs
•
La prévention : préserver le plus longtemps possible les capacités
restantes, susciter le langage, stimuler la communication. C’est le cas
dans les maladies neuro-dégénératives. C’est essentiellement de la
stimulation cognitive.
•
La rééducation : aider le patient à la résurgence de ses acquis non
utilisés en raison d’une aphasie ou une pathologie ORL (surdité) et de
l’isolement.
Le bilan orthophonique
•
Son but :
- orienter de façon spécifique la rééducation en fonction du patient. C’est une
rééducation personnalisée qui nécessite des outils différents selon les cas.
- évaluer la nécessité de faire des séances de rééducation et leurs fréquences
en fonction des troubles et du moment de la prise en charge dans l’évolution
de la maladie.
•
Les épreuves du bilan doivent être adaptées à sa pathologie d’où l’importance
d’avoir des éléments du dossier médical (les antécédents, le diagnostic des
troubles mnésiques et les résultats du bilan neuro-psychologique).
•
Il faut éviter des bilans trop longs, éprouvants: tenir compte de la fatigabilité du
patient, si nécessaire, fragmenter les séances.
•
Si possible, en présence de l’entourage proche du patient si celui-ci présente
de grandes difficultés d’expression, pour comprendre son mode de vie, son
histoire et son centre d’intérêt qui sont au cœur de la stimulation.
Le bilan orthophonique
• Il est différent du bilan neuro-psychologique dont le but est de
faire le diagnostic de la plainte mnésique, de rechercher les
troubles cognitifs associés, de faire le diagnostic différentiel
entre démence et dépression, entre démence d’Alzheimer et
démence fronto-temporale.
• Il ne repose pas sur les mêmes outils.
• Il évalue la capacité à communiquer, oralement et par écrit, à se
reconnaître dans l’espace et le temps.
Prise en charge individuelle et
régulière
• Précoce dans l’installation de la maladie,
• Des séances courtes mais fréquentes et régulières permettant un
rythme calendaire, un repère temporel et spatial (même heure et
même lieu),
• Dynamique,stimulante, attractive voire ludique mais pas trop,
• Elle doit donner l’envie de recommuniquer,
• Elle doit être personnalisée pour que le patient se sente le plus
possible impliqué,
• Le patient dépressif ou anosognosique sera moins motivé mais il ne
faut pas se décourager car elle est complémentaire des traitements
médicamenteux.
• Dans les phases trés évoluées de la maladie, elle n’est plus
efficientemais il n’existe pas de consensus pour déterminer quand il
faut arrêter. C’est à l’appréciation de l’orthophoniste.
Pourquoi pas une prise en
charge collective ?
• Organiser des « groupes de langage » en complément
d’une prise en charge individuelle, ce qui pourrait
permettre de restituer un contexte réel de
communication et d’utiliser les acquis de la rééducation
individuelle.
• L’accent serait alors mis sur la reconnaissance de sa
pathologie, sur sa propre identité ainsi que sur le travail
du langage, d’évocation, de mémoire, de repères
temporo-spaciaux,
• Faire une véritable dynamique de groupe,
• Utiliser les compétences d’autres professionnels
(psychologues et autres thérapeutes).
Réflexion débat
Merci de votre présence et de
votre attention.
Téléchargement