1. Etymologie/Définitions 2. Notions/concepts - Café

1. Étymologie / Définitions
2. Citations choisies
3. Notions / Concepts / Prises de vues : Stoïcisme, épicurisme,
christianisme, bouddhisme, Kant et Camus face au suicide.
4. Questions / Discussion : 3 questions, 20 mn environ par question.
5. En guise de conclusion
Réunion préparée avec
Claude Martin et Michel Rumeau.
Étymologie et définitions
Étymologie : Suicide, forgé d’après homicide, vient du latin sui, de soi et du suffixe cide, de
caedere, tuer.
Définitions :
Larousse sur internet (extrait) :
Acte de se donner volontairement la mort.
Action de détruire soi-même son autorité, son crédit, etc. : Cette proposition de loi
est un suicide politique.
En apposition à un nom, indique une action dans laquelle l'exécutant sacrifie sa vie :
Opération suicide.
Dictionnaire de philosophie La philo de A à Z :
A la différence du sacrifice, le suicide est volonté de mort pour la mort, même si d’autres
raisons interviennent. Aussi est-il inconnu des animaux et des petits enfants qui n’ont pas
conscience de la mort. Avec le suicide, moyen et fin coïncident.
Citations choisies
Par Michel :
«Fuguer est le contraire d'un suicide : on part pour vivre.» de Hafid Aggoune, écrivain
français né en 1973.
Par Claude :
«« Je pense qu'il vaut mieux mettre fin à temps, et la tête haute, à une existence
où le travail intellectuel a toujours été la joie la plus pure, et la liberté intellectuelle
le bien suprême en ce monde. Je salue tous mes amis. Puissent-ils voir l'aurore
après la longue nuit ! Moi, je suis impatient, je pars avant eux » de Stefan Zweig,
écrivain et journaliste autrichien (1881-1942).
Par Jean-Paul :
« Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide. Juger
que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question
fondamentale de la philosophie. » d'Albert Camus, écrivain et philosophe français (1913-
1960)
Notions / Concepts / Prises de vues
1. Stoïcisme :
On pourrait s’attendre à ce que le stoïcisme par son "art de vouloir" s’oppose au suicide en
raison notamment:
Du devoir d’autoconservation et de progression vers la perfection rationnelle en
cultivant les vertus.
De l’indifférence que l’on doit avoir à l’égard des choses qui ne dépendent pas de soi.
Pourtant, c’est en vertu même de la raison et surtout de la liberté que le stoïcisme en vient à
justifier rationnellement le suicide dans des situations insupportables de souffrance, de
maladie, de vieillesse ou d’asservissement, lorsque la vie a perdu son sens ou lorsqu’on
n’est plus en mesure d’accomplir ses devoirs sociaux ou de vivre en honnête homme.
Stoïcisme, épicurisme, christianisme, bouddhisme, Kant et Camus face au suicide.
Au nom de la liberté, le suicide serait-il un droit ?
2. Epicurisme :
Comme on pourrait en revanche s’y attendre en raison :
De "son art de jouir",
De sa négation de la vie éternelle,
Et de sa philosophie de la mort «Ainsi le mal qui nous effraie le plus, la mort, n’est rien
pour nous, puisque lorsque nous existons la mort n’est pas là et lorsque la mort est là, nous
n’existons pas » écrit Epicure.
L’épicurisme justifie le suicide considérant qu’il convient à l’homme de savoir mourir au
moment opportun «Nous sommes maîtres des douleurs, maîtres de les supporter, si elles sont
tolérables, et dans le cas contraire, maîtres de quitter avec une âme égale, comme le théâtre, la vie
qui ne nous plaît pas» écrit Cicéron.
Si la vie n’apporte plus aucun plaisir, pourquoi faudrait-il continuer à vivre ?
Notions / Concepts / Prises de vues (suite)
Si la vie nous ne nous appartient pas, de quel droit pourrions-nous la supprimer ?
3. Christianisme :
L’avènement du christianisme va constituer, la première opposition radicale au suicide dans
l’histoire de la culture occidentale :
Se tuer, dit Saint Augustin (5ème s), c’est commettre un meurtre ; le suicide est homicide
qui tombe sous le coup du commandement divin : « Tu ne tueras pas ». Pour lui, l’homme
tenté par l’acte suicidaire se trompe, il croit opter pour le néant, alors qu’en réalité sa nature
aspire à la quiétude et à la paix c'est-à-dire à un plus être, et non à moins être.
Thomas d’Aquin (13eme s) va renouveler l’argumentation contre le suicide qui équivaut
pour lui à déserter avec ingratitude la cité des hommes, alors que la vie est obligatoirement
positive, car prêtée par Dieu, elle ne nous appartient pas.
4. Bouddhisme :
Le premier précepte des bouddhistes étant d'empêcher la destruction de la vie, y compris la
sienne, le suicide est clairement considéré comme une forme d'action négative.
En revanche, le suicide est permis pour celui qui a atteint le stade de détachement total.
De même, dans certaines traditions, une personne dont l'état de santé est sans espoir peut
se suicider pour éviter d'être une charge pour la communauté.
En revanche l’acte d’assistance au suicide est assimilé au meurtre.
Enfin, certains cas "d'honorable suicide" existent, en cas par exemple :
D'oppression : moines tibétains pour protester contre l'occupation chinoise et les
violations des droits de l'homme
Ou d'automomification par le jeûne de grands maîtres ou moines bouddhistes.
N'est-ce pas surtout l'aspect violent du suicide que le Bouddhisme condamne ?
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