1.a. Le derme - Cicatrisation.info

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20/01/2017
Plan
2
a.
b.
c.
2.
Institut de Recherche Biomédicale des Armées (IRBA)
Unité de Thérapie Tissulaire de Traumatologie de guerre
(UT3G)
Antenne Centre de Transfusion Sanguine des Armées
1 rue du lieutenant Raoul Batany
BP 410
92141 CLAMART cedex
3.
b.
4.
Généralités sur la peau
Réparation cutanée
La brûlure (Définition, physiopathologie, conséquences)
Prise
P
i en charge
h
classique
l i
d’
d’une b
brûlure
ûl
th
thermique
i
Alternatives: Utilisation de substituts cutanés produits
par ingénierie tissulaire
a.
5.
19/01/2017
Introduction sur la brûlure
1.
THÉRAPIE CELLULAIRE DES
BRÛLURES CUTANÉES
Les substituts épidermiques
Les substituts de peau totale
L’utilisation des CSM pour la réparation cutanée
Utilisation de nouvelles technologies : 3D bioprinting
Marina Trouillas, PhD, [email protected], 01.41.46.72.09
1.a. Introduction - la peau
1.a. Introduction – l’épiderme
3
Epiderme: Fonction de protection
•Protection (couche cornée)
•Cellules de Merkel (Sensibilité)
•Mélanocytes (Photoprotection)
•Cellules de Langerhans (immunoprotection)
Derme: Tissu de soutien et Nourricier
•Matrice extracellulaire : Propriétés mécaniques
•Fibroblastes:
synthèse et remodelage matriciel
Croissance et différenciation des
kératinocytes
•Sensibilité
•Vascularisation (apports de nutriments
Coupe de peau
Stade d
de différenciation
4
Lavoie et al., 2009
Loricrine
Filaggrine
Involucrine
K1, K10
Kératohyaline
Loricrine
P fil
Profilaggrine
i
Involucrine
K1, K10
Ki67, K5, K14, K19, K15
Intégrines
Collagène IV et VII, Laminine
3-3-2, perlecan, etc..
Hypoderme : Propriétés mécaniques et thermiques
d’après Géras, In Dermatology, 1990
1.a. Le derme
Epiderme
1.a. La jonction dermo-épidermique
Derme
Nie 2012: “BM plays
a substantial role in
cellular
ll l communications
i ti
and maintains the stem
cell-like qualities of
undifferentiated
keratinocytes “
Sorrell & Caplan, 2004
1
20/01/2017
1.a. Homéostasie cutanée
1.b. Processus de cicatrisation
Phase Inflammatoire
Résultante d'interactions multiples
cellule <-> cellule
•Formation d’un caillot
•Activation des plaquettes
•Recrutement de Neutrophiles puis de Macrophages
cellule <-> matrice
Kératinocytes
Phase de proliferation / Réepithélialisation
Matrice
Fibroblastes
Phase de maturation / Remodelage
•Formation
F
i d’
d’un tissu
i d
de granulation
l i
•Recrutement de fibroblastes et différenciation en
myofibroblastes
•Nouvelles matrices conjonctives
•Vascularisation
•Migration des keratinocytes à partir des berges
de la plaie et différenciation
•Fermeture de l’épiderme
•Apoptose de myofibroblastes
•Remodelage matriciel ( qualité/ structure)
Gurtner et al, 2008
1b. Processus de cicatrisation
1.c. Introduction – La brûlure
La brûlure peut avoir différentes origines…
flamme
contact
électrique
liquides chauds
chimique
par frottement
radio-induite
80% des cas de brûlures (Rowan MP et al, 2015)
Eming SA et al, 2009
1.c. Introduction – La brûlure
1.c. Introduction – La brûlure
11
12


Evaluation de la surface brûlée
11824 patients hospitalisés pour
brûlures en 2011:
10% de séjours pour brûlure grave
D é moyenne de
Durée
d séjour
éj
pour les
l
bûlures graves: 34 jours
(Pasquereau A., Thélot B., InVs, 2014)

Grand brûlé
Face palmaire de la main
=
1 % de la surface corporelle

Règle des 9 de Wallace
Excision des tissus brûlés

Séquelles : problèmes fonctionnels,
esthétiques, psychologiques et/ou
relationnels (Echinard 2010)
SITE
% de la surface totale
Tête et cou
1x9 %
Membres supérieurs (chacun)
1x9 %
Membres inférieurs (chacun)
2x9 %
Tronc (faces ant. et post.)
4x9 %
Périnée
1%
Cicatrices suite à une brûlure
2
20/01/2017
1.c. Introduction – La brûlure
1.c. Introduction – La brûlure
13
14

Degrés de brûlure



Peu ou pas de
régénération
possible
Destruction traumatique
de la peau
Et quelquefois des tissus
sous-jacents
Evaluation:
 Profondeur
 Surface
Rose et al, 2016
1.c. Cicatrisation des brûlures
1.c. Introduction – Physiopathologie de la brûlure
16
Brûlure du
1er degré
Temps nécessaire
Complications
4 à 5 jours après
desquamation
Aucune


Brûlure du
2nd degré
superficiel
10 à 14 jours
Brûlure du
2nd degré
profond
(en l’absence d’infection)
21 à 35 jours
Dans les cas les plus sévères: réponse
inflammatoire systémique et défaillance multiorganes
Dyschromie possible

Brûlure du
3ème degré
Relargage de médiateurs de l’inflammation,
induit par la nécrose et la formation in situ de
complexes lipido-protéiques toxiques
(Allgöwer M et al, 2008)
Evolution des brûlures sévères en trois phases:
Phase précoce de choc: hyperinflammation,
défaillance multi-organes et aggravation de la
plaie
 Phase hypermétabolique: défaillance multiorganes maintenue par un état inflammatoire
durable, immunodépression
 Phase locale de remodelage: induction d’une
cicatrice fibrotique, hypertrophique ou rétractile
(Leclerc T et al, 2011)

Cicatrices majeures
Guérison spontanée impossible
traitement chirurgical nécessaire
Rose et al, 2016
Cirodde A et al, 2015
2. Prise en charge d’un grand brûlé
17
2. Nécessité d’excision-greffe précoce
18

Réparation spontanée exclue chez un grand brûlé

Besoin d’une prise en charge médicale spécifique:
Excision précoce de la zone brûlée (toxicité du tissu brûlé)
 Nécessité d’une recouverture rapide du grand brûlé pour
restaurer la barrière cutanée
 Restaurer le tissu lésé : apport nécessaire d’un support
matriciel et de cellules progénitrices

•
•
•
Tissu nécrotique =
toxique
Brûlure  plaie
Brûlure
B
ûl
profonde
f d ett
étendue :
• excision
• greffe
3
20/01/2017
2. Traitement chirurgical de la brûlure
2. Traitement chirurgical de la brûlure
19
20

Utilisation d’Autogreffes: « Gold Standard »

Utilisation d’Allogreffes
 Prélèvement

Donneur décédé
 Conservation
FFraîches,
î h
cryo-préservées,
 Glycérol à 85%


Excision précoce
Prélèvement du site
donneur
0.2 à 0.4 mm
d’épaisseur
Expansion de la
surface prélevée
filet (x 1.5 à 8)
Greffe
 Utilisation
Couverture temporaire
Greffe composite en sandwich
 Préparation d’un socle aux cultures
 Rarement pour couverture définitive

Inconvénients immédiats:
Saignement
Douleur
Zone de prélèvement problématique
pour un grand brûlé
Inconvénients lointains
Cicatrices en résilles sur la zone
greffée
Cicatrices de la zone prélevée

3. Alternatives: Utilisation de substituts cutanés
produits par ingénierie tissulaire
21
3.a. Développement de substituts épidermiques
22
Collagène
Fibrine
Acide
hyaluronique
Gl
Glycosamino
i glycanes
Matrices
synthétiques
Types cellulaires
(Kératinocytes,
fibroblastes,
Cellules
endothéliales,
d héli l
autres)
Autologues vs
allogéniques
Cellules
fraichement
isolées ou
cultivées in vitro

Les substituts épidermiques actuels (Kamel et al., 2013)
 Feuillet
de keratinocytes (auto vs allo) produit sur un
support
pp plastique
p
q
 Keratinocytes en suspension auto vs allo +/- dans matrice
de fibrine
 Utilisation d’un support matriciel
 Fibrinogène purifié (Pellegrini et al., 1999; Ronfard et
al., 2000)
 Matrices issues de plasma (Llames et al, 2004)
Kamel RA et al, 2013
3.a. Alternatives pour le traitement des grands
brûlés
3.a. Les substituts épidermiques
Kamel RA et al, 2013
23
24
Nom
Descriptif du substitut
Références
Epicel (Genzyme Biosurgery )
Feuillet de kératinocytes autologues
sur une gaze vaseliné
Rheinwald and Green
et al, 1975, Gallico
1984
Cell Spray (ClinicPerthal Cell
Culture )
MySkin (CellTran Ltd)
Laserskin or Vivoderm (Fidia
Advanced Biopolymers)
Bioseed-S (BioTissue Technologies
GmbH)
JACE (Japan Tissue engineering
Co)
Suspension cellulaire de keratinocytes Gravante et al 2007
and
d Shukla
Sh kl ett all 2010
autologues cultivés ou non
Keratinocytes quasiconfluents sur une
couche de silicone
Moustafa
et al, 2004
Keratinocytes autologues dans une
matrice d’acide hyaluronique
Keratinocytes autologues en
suspension dans une matrice de
fibrine
Feuillet de kératinocytes autologues
sur une gaze vaseliné
Lam PK et al, 1999

Alternative de traitement pour les grands brûlés sur plus de
60% de leur surface corporelle (Cirrode et al., 2011):


Diversité de techniques suivant les centres
G ff d
Greffes
de substituts
b i
cutanés
é complets
l ou greffe
ff en deux
d
temps
d’une partie dermique puis d’une partie épidermique
Techniques utilisées au CTB de Percy:

Johnsen S et al, 1994

Technique de Cuono (Cuono et al., 1986)
Technique combinée (Braye et al, 2000)
Culture
d’épiderme
autologue
Matsumura H et al,
2013
4
20/01/2017
3.a. Technique de Cuono et utilisation de culture
d’épiderme autologue (CEA)
25
3.a. Les Cultures d’Epidermes Autologues (CEA)
26
Préparation du socle dermique : technique de « Cuono »
Récupération des kératinocytes
et culture sur cellules nourricières
Biopsie
Culture
Culture de greffons épidermiques autologues
Ecision des tissus
brûlés et biopsie
de peau saine
Abrasion de
l’épiderme de la
greffe
Couverture
temporaire par
allogreffe ou
xenogreffe
•Evite la réaction
inflammatoire de rejet de
l’épiderme de l’allogreffe
ou la xenogreffe
Vascularisation du derme
Pose de greffon
épidermique
autologue sur un
derme régénéré
Préparation du socle dermique
Préparation en parallèle de feuillets
épidermiques autologues
3.a. Rétrospective de la recherche sur les
kératinocytes (Ghadially 2012)
3.a. Rétrospective de la recherche sur les
kératinocytes (Fuchs 2009)
27
28
Epidermal
Proliferation
Unit (EPU)
EPU
(Mackenzie)
Stem cells =
Label
retaining cells
1969
1969
1981
In vivo study in mice
Tritiated thymidine and BrdU
Les kératinocytes forment
des colonnes avec des
cellules basales
clonogéniques
(Mackenzie 1969, 1970)
Keratinocyte souche =
•Cellules quiescentes à faible activité mitotique (Conservation de l’analogues de
base sur le long terme)
•Démonstration de l’ ’existence de kératinocytes souches inter-folliculaires et les
kératinocytes souches localisés dans le renflement des follicules pileux et de la
glande sébacée
Human skin showing columnal organization (MacKenzie 1975)
Bickenbach 1981, Morris 1985, Potten and Morris 1988
3.a. Rétrospective de la recherche sur les
kératinocytes
3.a. Rétrospective de la recherche sur les
kératinocytes
29
30
EPU
(Mackenzie)
1969
Label retaining
cells
(Bickenbach,
Potten, Morris)
1981
Barrandon Green 1987
Clonal
Analysis 
hierarchy
prolif kera
EPU
(Mackenzie)
1987
Holoclones,
Label retaining cells
(Bickenbach, Potten,
Morris)
Clonal
Analysis
(Barrandon
Green)
1981
1987
1969
Meroclones,
Start of
epidermal
stem cells
marker
1993
Paraclones
Jones and watt 1993 : les
Integrines Beta1 ont un
plus fort potentiel
prolifératif in vitro
Stem cells
Transit amplifying
stem cells
5
20/01/2017
3.a. Rétrospective de la recherche sur les
kératinocytes
3.a. Rétrospective de la recherche sur les
kératinocytes
31
32
EPU
(Mackenzie)
Label retaining
cells
(Bickenbach,
Potten, Morris)
Clonal
Analysis
(Barrandon
Green)
Start of
epidermal stem
cells marker
(Jones)
1969
1981
1987
1993
Les cellules souches inter-folliculaires
peuvent maintenir l’homéostasie de
l’épiderme sans cellules souches issus de
follicules pileux
Ghazizadeh Taichman 2001, Braun
2003, Ito 2005, Levy 2005, Langton
2008…
IF stem cells
independant
from HF
EPU
(Mackenzie)
Label retaining
cells
(Bickenbach,
Potten, Morris)
Clonal
Analysis
(Barrandon
Green)
1969
1981
1987
2001
Start of
epidermal stem
cells marker
(Jones)
1993
IF stem
cells
independa
nt from HF
Single
epidermal
progenitor vs
a hierarchy
2001
Suivi des cellules souches
épidermiques interfolliculaires et leurs
progéniteurs au cours de
la cicatrisation
Blanpain et al 2014
Réparation épidermique essentiellement due aux cellules souches interfolliculaires, Plus
faible contribution des progéniteurs (Mascré et al, 2012)
Ghazizadeh & Taichman 2001,
Bgal EPU
3.a. Rétrospective des avancées thérapeutiques
M3
sur les CEAs
3.a. Timing du traitement
34
33
EPU
(Mackenzi
e)
1969
Label
retaining cells
(Bickenbach,
Potten, Morris)
Clonal
Analysis
(Barrandon
Green)
1981
1987
Les fibroblastes murins
3T3 permettent la culture
in vitro de keratinocyte
(Rheinwald & Green
1975)
Start of
epidermal stem
cells marker
(Jones)
Première utilisation
alloderme + CEA
(Cuono 1986)
Première greffe de
CEA au Peter Bent
Brigham Hospital
Boston (O’Connor &
Mulliken 1979)
Début de la
production
d’Epicel par
Genzyme 1986
1993
IF stem
cells
independa
nt from HF
Single
epidermal
progenitor
vs a
hierarchy
Cultures 1aires J8-10
2001
Test clinique d’un
substitut de peau totale
pour le traitement du
grand brûlé (Boyce ST
et al, 1999)
Biopsie J0
Cultures 2aires J16-24
Test clinique de CEA
sur fibrine de
fibrinogène purifié
(Ronfard 2000)
Test clinique de CEA sur
fibrine de plasma
coagulé (Llames 2004,
2006)
Préparation
Pose
3.a. La pose des CEA
Transport
3.a. Take-down : pose + 7 jours
35
36
Pose
Pansement
1aire
2aire
Dermabrasion
J 20 à J 24
% d’épidermisation
6
Diapositive 33
M3
Est-ce que j'ajoute peaux totales et peau autologues/allologues de O.Damour ?
Maïa; 08/03/2013
20/01/2017
3.a. À Percy, de 1991 à 2011…
3.a. Traitement d’enfants
37
38

De 1991 to 2007 :
 Biopsies
: 63 patients ( 4 morts avant la fin du
processus de culture)
 59 patients traités par cultures
 40 % venant d’un autre centre

2005-2011:
 10
patients
Cirodde A et al , 2011
116 feuillets CEA
3.a. Traitement d’adultes
3.a. Avantages des CEA
39
40
 Obtention
de nombreux feuillets
épidermiques à partir d’une
biopsie de faible surface
 Remplacement
permanent de la
peau
 Augmentation
du taux de survie
Peau humaine saine
482 feuillets CEA en 2 applications
Epiderme de culture (1,5 mois après
la greffe) (Ronfard V et al, 2000)
3.a. Les limites des CEA
3.a. Données cliniques sur les CEA
42
 Insuffisances
fonctionnelles

Données cliniques :
 Immaturité
variabilité de prise de greffe (15 à 85% de
prise (Atiyeh 2007), 10 à 90% (Llames 2006), 46 à
92% (Carsin 2000), 0 à 100% (Braye 2001), 45 à
84% (Cirrode 2011))
 Néoformation
 Techniques
 Cicatrices
 Grande
(bulles, rétraction, taches, hyperkératoses)
 Fragilité
de la peau reconstruite (pas de fibres
élastiques avant 2 ans)
de la jonction dermo-épidermique
difficile (papilles 6 mois)
 Coût
de production très élevé (15€/cm²,
100000€/patient)
 Thérapie
assimilée à une xénotransplantation
différentes
différentes (degré de brûlure, ulcères)
 Variabilité donneurs
 Kératinocytes auto- vs allologues
 Etat métabolique du patient
 Utilisations
Plaie suite au
frottement d’un
jean sur une
peau traitée par
épiderme de
culture
7
20/01/2017
3.a. Développement de substituts épidermiques:
Protocole de culture
43
3.a. Développement de substituts épidermiques:
44
Le choix du substitut (en fonction des exigences liées à l’application clinique):
 Substitut épidermique immature
 Utilisation d’une matrice pour la culture des kératinocytes: plasma frais
congelé
Keratinocytes
Patient
P0
Biopsie de peau
Cell
Bank
Cellules
nourricières
irradiées humaines
Amplification
in vitro
(6 à10 jours)
P1
Greffe
sur
patient
Blood
Transfusion
Bank
PlasmaBased
Matrix
Culture
d’hPBES
14 jours
Gold standard
Epicel ®
n=4
n=4
human Plasma-Based Matrix :
« hPBM »
Analyse de la
régénération
épidermique sur
un modèle
animal



human Plasma-Based
Epidermal Substitute :
« hPBES »
Intérêt pour la manipulation du feuillet
Facteurs de cicatrisation
Préservation de la jonction dermo-épidermique
3.a. Développement de substituts épidermiques:
Preuve de concept, Analyse in vivo
3.a. Développement de substituts épidermiques:
Preuve de concept, Analyse in vivo
45
46
hPBES, J21 post greffe
Greffe J0
• Greffe
d’hPBES
• Plaie vive
(1cm²)
• Souris NODSCID
J11 post greffe
J21 post greffe
•Bonne
réepidermisation
i
Bonne prise de greffe et
régénération d’un
épiderme humain au bout
de 21 jours post-greffe
•Maintien
de la
greffe
Integrin β1
Keratin 19
Ki67
Collagen IV
Laminin 332
Perlecan
Keratin 10
Involucrin
Filaggrin
Alexaline M. et al,
Stem cell translational
medecine, 2015
47
Présence de
protéines de la
jonction dermoépidermique
Différenciation
terminale
Alexaline M. et al, Stem
cell translational
medecine, 2015
Scale bars 100µm
3.a. Voies de recherche sur les substituts
épidermiques
 Couche basale
contenant des
keratinocytes souches
et en prolifération
3.b. Les substituts de peau totale
48

Amélioration des milieux de culture
Nom
Descriptif du substitut
Références
Fibroblastes et kératinocytes allogéniques ensemencés
dans du collagène, épiderme stratifié
Kirsner RS et
al 1998

Enrichissement en kératinocytes souches
Apligraft
(Organogenesis)

Amélioration des propriétés mécaniques de la matrice
Orcell (Ortec
International)
Fibroblastes et kératinocytes allogéniques ensemencés
dans du collagène, épiderme stratifié
Still J et al
2003
Permaderm
(regenecin)
Fibroblastes et kératinocytes autologues ensemencés
dans du collagène+GAG, épiderme stratifié
Boyce ST et al,
2006
Polyactive
Fibroblastes et kératinocytes autologues ensemencés
dans une matrice synthétique
El-Ghalbzouri
A et al, 2004
Laserskin and
hyalograft
Fibroblastes et kératinocytes autologues ensemencés
dans une matrice d’acide hyaluronique
Uccioli L et al,
2003


Apports d’autres types cellulaires: mélanocytes, cellules
dendritiques, cellules de Langerhans, mécanorecepteur
Amélioration de la prise de greffe en associant les
épidermes de culture à l’injection de cellules stromales
mésenchymateuses (Cf paragraphe 5)
Autologous
Fibroblastes et kératinocytes autologues ensemencés
Plasma-Based
dans une matrice de plasma coagulé
Bioengineered Skin
Llames et al,
2004 et 2006
8
20/01/2017
3.b. Les substituts de peau totale
3.b. Les substituts de peau totale
49
50
Patient brulé sur 90% de sa
surface corporelle
73 J
337 J
Substitut de peau totale: matrice de
collagène/glycosaminoglycanes colonisée par
des fibroblastes et kératinocytes autologues
Boyce ST et al, 2002
28 J
479 J
Boyce ST et al, 2006
3.b. vascularisation des substituts de peau
totale
3.b. Les substituts de peau totale
51
Autogreffe
Substitut de peau totale
Avant greffe
5 mois
25 mois

Avantages:
•Autologues,
•Durée de vie
permanente
•Diminution du
nombre de
prélèvement

Inconvénients:
•Prise de greffe
un peu moins
bonne
•Manque de
vascularisation de
la greffe
Klar AS et al 2014, Biomaterials
Boyce ST et al, 2006
4. L’utilisation de Cellules Souches/Stromales
Mesenchymateuses (CSMs)pour la réparation cutanée
3.b. Conclusions
53
SVF ensemencée dans une
matrice de fibrine, puis culture
des kératinocyte
Implantation des substituts sur
un modèle d’excision chez le rat
nude
54




D’immenses progrès ont été
réalisés qui permettent de traiter
des malades autrefois condamnés
La cicatrice obtenue n’est pas
satisfaisante
Mauvaise vascularisation,
vascularisation absence
d’annexes épidermiques et
mauvaises innervation
Intérêt des Cellules Souches
Mésenchymateuses comme cellules
« médicament »: effets antiinflammatoires
derme
muscle
cartilage gencive moelle graisse placenta cordon thymus
osseuse
ombilical
From Kuhn & Tuan, 2009
E t d
Ectoderme
neurone
épithélium
cutané
CELLULES
STROMALES
MESENCHYMATEUSES
CD90
CD105
Mesoderm
e
chondrocyte
CD73
Endoderme
adipocyte
Autorenouvellement
osteocyte
muscle
épithélium
intestinal
9
20/01/2017
4. Les facteurs paracrines des CSMs favorisent la
cicatrisation
4. Critères de définition des CSMs
55
56
Le Blanc K, 2011


(Chen et al., PLoS One 2008)
Population hétérogène
 retrouvée dans le
compartiment stromal des
tissus
 isolement par adhérence et
passages consécutifs
Administration of conditioned medium (CM) from cultured MSC in Hypoxia condition
Critères minimum proposés par
l’International Society for
Cellular Therapy (ISCT) pour
définir ce type de cellules:
basés sur leur capacité
d’adhérence, leur potentiel de
différenciation et leur profil
phénotypique
Forte production de cytokines dans un milieu conditionné de CSMs
Hypothèses: amélioration de la cicatrisation par les cytokines produites par les CSM via
le recrutement notamment de macrophages et de cellules endothéliales plutôt que grâce
aux CSMs elle-mêmes.
4. L’environnement a un rôle
primordial sur le profil
sécrétoire des CSM
4. Mode d’action des CSMs
5
7
Adapted from Lane SW et al. Nature Biotech, 2014
4. Les CSM produisent des facteurs de croissance et des
cytokines qui améliorent la cicatrisation cutanée
4. voie de recherches pour l’utilisation des CSMs dans
le traitement de la brûlure thermique
60

Effet des CSM dans les
différentes phases de la
réparation cutané
Phase inflammatoire
Phase de prolifération
Phase de remodelage
Réduction de
l’inflammation par la
sécrétion de
cytokines antiinflammatoire
Amélioration de la
néo angiogénèse et
augmentation de la
reépithélialisation et
la fermeture de la
plaie
Régulation de la
déposition du dépôt
de collagène et
atténuation de la
formation de
cicatrices
In vitro, seul ou en combinaison avec les cellules
nourricières murines pour la culture des kératinocytes
(technique de Green)


Adapté de Ceiqueira et al, 2016
Effet chimiotactique des CSMS sur les kératinocytes,
amélioration de la stratification de l’épiderme en utilisant un
faible % de CSMs (Laco F et al, 2009)
Impact sur la clonogénicité
P0 CFE
i3T3
100% de fibroblastes
90% fibroblastes
dermiques
dermiques + 10% BM-MSC
10
20/01/2017
4. Voie de recherches pour l’utilisation des CSMs dans
le traitement de la brûlure thermique
4. Voie de recherches pour l’utilisation des CSMs dans
le traitement de la brûlure thermique
61
62



Modèle de brûlure sévère
chez le rat avec une injection de CSMs en intraveineux
En présence de CSMs:
 Accélération de la cicatrisation
 Diminution de cellules et cytokines
inflammatoires dans la plaie
 Augmentation de la néovascularisation
et des taux de VEGF
In vivo, pour améliorer directement la cicatrisation des zones
brûlées

In vivo, pour améliorer directement la cicatrisation des zones
brûlées
Liu L et al, 2014

Modèle de brûlure du second degré
chez le rat avec une injection de CSMs ou
exosomes en sous-cutanée

In vivo:
o

4. Voie de recherches pour l’utilisation des CSMs dans
le traitement de la brûlure thermique
Accélération de la cicatrisation en
présence d’exosome de CSM ou de
CSM
In vitro après un choc thermique:
o

Zhang B et al, 2014
Augmentation de la prolifération et
inhibition de l’apoptose en présence
d’exosome de CSM
Effet in vitro et in vivo du à la présence de
Wnt4 dans les exosomes via l’activation
de la voie AKT
4. Voie de recherches pour l’utilisation des CSMs dans
le traitement de la brûlure thermique
64




Zhang B et al; 2015, Stem Cells Transl Med
Modèle de brûlure du second
degré
chez le rat avec une injection
de CSMs ou exosomes en souscutanée
In vivo, en association avec un substitut dermique ou un CEA
pour augmenter la prise de greffe

Modèle de plaie vive chez le rat et évaluation de l’injection
locale de CSMs sur la prise d’une matrice dermique
Neovascularisation
ADM: Matrice dermique acellulaire
TPN: thérapie par pression négative
In vitro et In vivo:
o

In vivo, pour améliorer directement la cicatrisation des zones
brûlées
Accélération de
l’angiogenése en
présence d’exosome de
CSM
o
Activation induite par les
exosomes de la b-catenin via
la voie Wnt dans les cellules
endothéliales
Augmentation de la vascularisation
et de la prise de greffe en présence
des CSM
Sahin I et al, 2014
4. Effet des CSMs in vivo pour l’amélioration de
la prise de greffe des feuillets épidermiques
ADM
TPN ADM +
MSCs
ADM +
MSCs +
TPN
4. Nouvelles approches de thérapie cellulaire
66
Brûlure
4x4 cm
1) Avulsion des tissus brûlés et 2)
greffe de la peau humaine
cryoconservéé
6 jours
1) Abrasion de ll’épiderme
épiderme 2)
greffe du substitut
épidermique
3 semaines
Analyse de la
cicatrisation
4 semaines
Production in vitro des substituts
épidermiques
Injection en sous
cutanée de CSM
humaine
 Peu de solutions efficaces pour le traitement des brûlures
cutanées radio-induites.
 Nouvelles approches: utilisation des CSMs
11
20/01/2017
Résultats précliniques (souris) 4. Etude préclinique de radiation cutanée chez la
souris NOD/SCID
67
30 Gy
30 Gy + MSC
OU
Mesure de la taille de la plaie
+
24h PI hMSC
injection veine de la queue
• L’irradiation totale augmente la prise de greffe des CSM
• Les CSM sont retrouvées préférentiellement dans les
zones ayant reçu les plus fortes doses d’irradiation
(Francois S et al, Annals Hemat., 2007)
4. Etudes précliniques chez le minipig
4. Etudes précliniques chez le minipig
69
70
(Forcheron F et al, 2012)

PBS treated group
 Contrôle de l’inflammation
systémique
 Diminution in situ de cytokines
inflammatoires et du recrutement
de macrophages
 Diminution de la fibrose
ASC grafted group
ASC favorisent la cicatrisation après une irradiation
locale:
• Greffe des ASCs dans la plaie irradiée
• Reepithélilisation et stimulation de la
vascularisation cutanée
• Infiltration lymphocytaire dans le derme
Linard C et al, et al 2013
4. Production de grade clinique de CSMs
autologues
71
Evaluation de
l’administration répétée
de CSMs sur un modèle
d’irradiation du rectum
chez le minipigs:
minipigs
4. Traitement compassionnel des brûlures
cutanées radio-induites
72
Culture en système clos
en salle blanche
1) Prélèvement de
moelle osseuse

Injection de CSMs combinée à une autogreffe de peau et de muscle
3) CSMs de
grade clinique
2) Amplification et
production de CSMs
Unité de théparie cellulaire
(CTSA- Hopital Percy)
5) Administration locale
de CSMs
20 jours PI
Brûlure par irradiation accidentelle
(Equateur, 2009)
4) Contrôle qualité
(Stérilité, Phénotype,
CFU-F, Numération, caryotype)
12
20/01/2017
4. Traitement compassionnel des brûlures
cutanées radio-induites
73
4. Succès clinique sur plus d’une dizaine de
patients
74
Pas d’inflammation
80 jours
j
PI
80 jours PI
300 joursPI
Effet anti-inflamatoire
et antalgique
Voie d’amélioration:
-Utilisation de milieu conditionné ou de microvésicules
- Combinaison des CMS à d’autres types cellulaires (ex: cellules
endothéliales)
- Utilisation de source de CSM alternatives comme le tissue adipeux ou les
tissus périnataux
5. Nouvelles technologies : Bioprinting
4. Points critiques
75


Sécurité:
 Remplacer le Sérum de Veau Fœtal
 Système clos de culture
Qualité des Cellules:
 Evaluation in vitro de l’efficacité des cellules
 Variabilité inter-donneur
 Absence de marqueurs de tumorigénicité

Amélioration des doses, du timing de l’administration, une ou plusieurs injections?

Utilisation de CSMs Autologues vs allogéniques

Seol YJ et al, European
J
Journal
l off CardioC di
Thoracic Surgery 2014
Utilisation de CSMs fraiches vs décongelées (pourrait permettre de réagir plus
vite et plus facilement en cas d’un nombre important de patients)
5. Peau reconstruite par bioprinting
5. Peau reconstruite par bioprinting
a) Fibroblastes humains
b) Plasma humain
c) CaCl2
d) Keratinocytes humains
Lee V et al, Tissue Eng Part C 2014
Cubo N. et al, 2016
• Possibilité de fabriquer 100 cm² en 35 min
• Peau imprimé similaire in vitro à une méthode manuel
• Bonne régénération d’un épiderme sain in vivo
13
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5. Bioprinting in situ
Les équipes et collaborations
80
Skardal A et al, Stem cells Trans Med 2012
TCRT IRBA
Réparation cutanée:
Unité de thérapies cellulaire / CSM
M. Alexaline, C. Thépenier, M. Nivet, M.
Trouillas, Pr. Lataillade
M. Nivet, Boutin L., Tissedre F, Pr
Lataillade
Hôpital Percy

Modèle de plaie chez la souris nude

Evaluation de la cicatrisation après bioprinting
En présence de CSMs issue de fluide amniotique:


Accélération de la fermeture de la plaie et la reepithelialization et
augmentation de la vascularisation
Centre de traitement des Brûlés
Pr. Bargues, Dr. Leclerc…
Département de chirurgie plastique
Pr. Bey, Pr. Duhamel…
Département d’anatomie pathologique
Pr. Saint-Blancard…
Celogos
Dr. A. Ullman
CEA EEvry
CEA,
M. Martin, N.
Fortunel
ISTEM, Evry
Equipe C. Baldeschi, G. Lemaitre
Hopital Paul Bousse /INSERM U972
G. Uzan, I. Casal(Animalerie)
THÉRAPIE CELLULAIRE DES
BRÛLURES CUTANÉES
Institut de Recherche Biomédicale des Armées (IRBA)
Unité de Thérapie Tissulaire de Traumatologie de guerre
(UT3G)
Antenne Centre de Transfusion Sanguine des Armées
1 rue du lieutenant Raoul Batany
BP 410
92141 CLAMART cedex
14/12/2016
Marina Trouillas, PhD, [email protected], 01.41.46.72.09
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