Extrait d’article de la revue Mutuelle et Santé n° 23
Le sel
Nos besoins quotidiens en sel ne dépassent pas 4 g. Or nous en consommons en
moyenne entre 8 et 12 g ! Selon les études les plus récentes, cet excès, inhérent à
nos habitudes alimentaires, n’est pas systématiquement générateur
d’hypertension. Pourtant, il y a encore quelques années, face à un problème
cardio-vasculaire, le sel était systématiquement mis à l’index.
Aujourd’hui, les régimes proposés sont, en ce domaine, bien plus nuancés.
Les alicaments
Parmi les produits en vogue, on peut citer les fameux « alicaments », qui
connaissent un succès commercial croissant. On parle ici des aliments renforcés
en vitamines, protéines et oligo-éléments : le lait enrichi en vitamine D, les
margarines enrichies en micro-nutriments, les biscuits et les boissons
survitaminés…
L’effet et le bénéfice réels sur la santé ne sont pas prouvés de façon
significative, mais le développement de ces produits témoigne d’une
préoccupation – parfois un peu obsessionnelle – de l’équilibre alimentaire.
En revanche, afin de limiter les apports néfastes de certains aliments
(notamment au plan des graisses), il est possible d’intégrer des composants
chimiques capables de réduire fortement le cholestérol. La recherche permettra
bientôt cette avancée pour les margarines.
Coupe-faim et substituts de repas
Citons aussi le cas des pilules « coupe-faim ». Ces médicaments sont souvent
néfastes car ils jouent artificiellement sur le comportement alimentaire tout en
n’apportant aucune solution positive.
Il faut rappeler que la nourriture doit aussi être source de plaisir. Les substituts
de repas, également très en vogue, peuvent être d’une aide ponctuelle
appréciable, mais ils ne doivent pas constituer un programme alimentaire en soi.
Alimentation et hygiène de vie
Il faut naturellement souligner qu’une hygiène de vie bénéfique en termes de
prévention cardio-vasculaire doit combiner bonne nutrition et activité physique.
L’excès de sédentarité contribue à renforcer le risque cardio-vasculaire.
Des repas équilibrés s’analysent aussi en apports caloriques. On considère par
exemple qu’une femme sédentaire a besoin de 1 700 à 1 800 calories par jour.
Attention : tout régime visant à réduire cet apport calorique doit simultanément
éviter les carences qu’il risque d’induire.
Une alimentation doit rester équilibrée pour apporter à l’organisme tous les
nutriments nécessaires capables d’aider à la prévention des risques de santé.