IMMUNOPATHOLOGIE ET IMMUNOINTERVENTION – Réponse allogénique et transplantation d'organes
- 1958 : Jean Hamburger et Jean Dausset ont recours à la comparaison des groupes de leucocytes du donneur
et du receveur (antigènes HLA Human Leucocyte Antigens, découverts par Jean Dausset). Ils ont ainsi mis en
évidence le rôle du système immunitaire dans le rejet de greffe et ont soulevé l'intérêt de traitements
immunosuppresseurs.
Parallèlement les avancées (essentiellement dans le domaine de la pharmacologie) mènent à la découverte et à
l'utilisation des corticoïdes (1950), à l'irradiation du receveur par les rayons X (1955), jusqu'à l'introduction des
traitements immunosuppresseurs de premières générations dans les années 1960.
- 1959 : deux premiers véritables succès d'allogreffe rénale chez l'Homme entre jumeaux hétérozygotes (par J.
Merill et J. Hamburger). La transplantation devient alors une stratégie thérapeutique à part entière.
- 1972 : découverte des propriétés immunosuppressives de la ciclosporine par J-F Borel (laboratoires
Sandoz, Bâle) qui modifia de façon spectaculaire la présentation clinique du rejet. La ciclosporine est encore à
l'heure actuelle un produit utilisé quotidiennement chez les patients transplantés.
L'utilisation de cette molécule a permis d'entrer dans une nouvelle ère : aujourd'hui les patients transplantés
peuvent espérer conserver un greffon fonctionnel toute leur vie.
Elle a également permis une meilleure compréhension de la réponse immune et ainsi d'imaginer de nouvelles
stratégies (c'est à travers la cible de la ciclosporine que l'on a pu comprendre comment était transcrit le gène de
l'interleukine IL-2).
- Début des années 1980 : la ciclosporine est complétée par d'autres modalités médicamenteuses et de
surveillance qui réduisirent considérablement la fréquence et l'intensité des crises de rejet. Cela suscita une
explosion de programmes internationaux de greffes dans le domaine du foie, du pancréas, du coeur-poumons et
du poumon.
- Début des années 1980 : le domaine de la transplantation profite en avant première de la découverte des
anticorps monoclonaux thérapeutiques anti-CD3, associés aux récepteurs des lymphocytes T (Muromonab
= anti-CD3).
- Début des années 1990 : découverte du Tacrolimus (immunosuppresseur).
- Fin des années 1990 : introduction du Mycophenolate mofetil, du Sirolimus, et des anticorps monoclonaux
anti-CD25.
Les grandes dates de la transplantation
: (le prof n'a pas insisté sur cette diapositive)
•1959 : première transplantation réussie du rein
•1967 : première transplantation réussie du cœur
•1972 : première transplantation du foie
•1976 : première transplantation du pancréas
•1981 : première transplantation du bloc cœur-poumons
•1987 : première transplantation du poumon
III. Les différents types de greffes
L'autogreffe consiste à transférer un greffon prélevé chez le receveur lui-même. Ce type de transplantation
« isogénique » ne soulève que des problèmes chirurgicaux. Il peut encore s'agir, d'une injection de cellules
souches hématopoïétiques autologues de la moelle osseuse ou du sang périphérique prélevées et retransfusées
chez le malade après congélation et cryopréservation (maladies malignes et autoimmunes).
2/12