ROC!: correction (très détaillée).
Synthèse sur l’origine de la diversité génétique.
«!Qui fait un œuf, fait du neuf!». Les organismes vivants se reproduisent afin d’engendrer
une descendance et maintenir leur espèce. Nous avons pu voire dans une première partie qu’au
fil des générations les caractéristiques caryotypiques restent constantes assurant ainsi la
pérennité des caractères propres à une espèce et sa stabilité dans le temps.
De nombreux organismes se reproduisent, au sens propre du terme, par reproduction
asexuée, par division cellulaire (mitose) bouturage…mais cette reproduction engendre des
clones dont le patrimoine génétique reste constant. Seule l’apparition de mutations
(relativement rares et aléatoires) peut alors être source de diversité et faire apparaître des
phénotypes alternatifs au sein d’une espèce, soumis à la sélection du milieu. Dans l’histoire de la
vie, assez rapidement, des mécanismes vont assurer un brassage des variants génotypiques,
comme par exemple une «!conjugaison génétique!» chez les bactéries, embryon d’une pré
sexualité. (hors programme)
L’apparition de la sexualité a permis l’amplification de la diversité!: chaque être produit
est unique car le résultat de plusieurs mécanismes qui en se combinant créent une infinité de
combinaisons génétiques, diversifiant ainsi les phénotypes d’une espèce et augmentant sa
capacité d’adaptation. Si ce processus éminemment complexe, coûteux en énergie (recherche du
partenaire, accouplement…) voire dangereux, (vulnérabilité pendant l’accouplement, la
production de œufs ou juvéniles, soins aux jeunes…) a été sélectionné par l’évolution c’est qu’en
représentant une procréation, il est une véritable machine à créer du différent.
Ce sont les événements
- de la méiose, division cellulaire particulière qui engendre des cellules haploïdes, portant
la moitié du patrimoine génétique d’un individu, (gamètes)
- puis de la fécondation, qui rétablit la diploïdie en unissant au hasard 2 gamètes,
qui assurent cette procréation. Mais n’oublions pas que sans polymorphisme allèlique, point
de diversité, ainsi ce sont les mutations, sources d’innovations génétiques, qui représentent
un préalable indispensable à toute diversité.
I/ Sans hétérozygotie, point de diversité.
1. Les mutations créent des versions différentes d’un gène…
Les mutations sont phénomènes relativement rares et aléatoires, elles modifient la séquence
nucléotidique d’un gène par accidents!: adition, délétion, substitution.
Elles créent, ainsi des versions différentes d’un gène!: les allèles
Chez l’homme, une grande proportion des gènes sont dits polymorphes, c’est-à-dire qu’ils
existent sous de nombreuses versions allèliques, dont au moins 1 est > à 1%.
2. …Et peuvent être à l’origine de phénotypes alternatifs au sein d’une espèce.
Un gène codant pour une protéine, toute modification de la séquence nucléotidique de ce
gène peut alors se répercuter sur la séquence en acides aminés de la protéine codée et engendrer
un phénotype différent pour le caractère concerné!: phénotype alternatif.
Ainsi, au sein des populations un même caractère peut se décliner selon plusieurs variants.
(Soumis ainsi à la pression de sélection du milieu).
Cependant, seules les mutations touchant les cellules reproductrices pourront être transmises à
la descendance au cours du processus de reproduction sexuée.
3. Chez les dipoïdes, le phénotype est l’expression complexe du génotype.
Chez les organismes diploïdes, Chaque chromosome est présent à 2 exemplaires, donc
chaque gène existe aussi à 2 exemplaires.