Les eaux marines

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Mers&océans
Les eaux marines
Propriétés de l’eau de
mer
•
polarité de la molécule → possibilité d’interagir avec d’autres molécules polaires interaction moléculaire =
première condition pour être un solvant;assemblage par liaisons électrostatiques
•
0°c 100°c énergie supp pr rompre liaison H ( -100°c et -80°c)
•
Chaleur spé(4.18.103 J/KG/°C) et chaleur latente de fusion (3.3.105 J/KG/°C) + forte de ts les corps 
transfert de chaleur ds courants océaniques+ régulation de la température ( forte inertie pas de changemt
brutaux)
•
Chaleur latente de vap la +forte (2.25.106J/Kg/°C) rôle important ds transfert d’eau et de chaleur ds l’atm
•
Viscosité la plus faible(3.10-3 Ns.m-²) ecoulemt facile pr = différence de P°
•
Cste diélect (80-20°c) la + frote de ts les liquides  lessivage et précipitation chimique.
•
La + forte conduction thermique de ts les liquide , transparence à la lumiere , abs ds IR et UV
•
Pouvoir de solvant le plus important pour le nb de subt susceptibles d’être solubilisés que pr qté ( qui agmt la
densité)
•
Abaissement du pt de congélation( -1.9°c) pour une salinité de 35 %%  important ds formation de glace
d’eau de mer
•
Fusion glace : rupture de liaison H , tassemt molec ac diminution du v et augm de la densité, la glace flotte sur
l’eau ; max densité eau à 4°c à p atm. Cette d dim ac la salinité est atteint au pt de congélation cad 1.9°c d’où
le plongement des eaux polaires.
Composition de l’eau de mer
Les gaz dissous
• Solubilité ↓ qd T° ↑ & ac la salinité
• CO2 réaction sur l’eau pr donner de l’ HCO3- lui-même en équilibre
ac les ions Bicarbonate et carbonate de l’eau de mer
• C° en gaz jouant un rôle biologique important (0+Co2) au détriment
de l’N
62.1% N; O : 34.4% ;CO2: 1,8%
• Teneur en O et CO2 dpd des échanges ac l’atm et les fluctuations
des métabolismes biologique dans le système océanique
• Eaux de surfaces sursat en O du fait des échanges avec l’atm et p°
par la photosynthèse (p° primaire)
Oxygénation
•
•
•
Métabolismes des organismes P°I //P°II
Loi de Henry : PP des gaz
Oxygénation de surface :
> Dpd de la latitude
7,5ml/l aux latt polaires (sursat) = échange entre atm/eau de mer et photosynthèse > respiration
4 à 5 ml/L à l’équateur
>profondeur
ZOM, photosynthèse /respiration
•
Teneur en O et CO2 dpd des échanges ac l’atm et les fluctuations des métabolismes biologiques
dans le système océanique
Eaux de surfaces sursat en O du fait des échanges avec l’atm et p° par la photosynthèse (p°
primaire)
nCO2+nH20+énergie solaire  [C(H20)]n+n02
•
Respiration et oxydation de la matière organique consomment l’O2
•
Maximum de p° au printemps ds zones tempérés
•
Photosynthèse ds partie superficielle uniquement besoin de lumière ( zone photique) tandis que
respi et oxy à ttes les profondeurs
 profondeur de compensation eq entre les 2, base zone photique entre 1-100m selon la
transparence des eaux
ZOM
•
En profondeur zone où respiration+oxydation>photosynthèse  niveau appauvri en
O = ZOM, variable entre -500 et -1200 m
•
Induite par stratif des eaux  stable au niveau de la thermocline qui limiterait les
échanges verticaux dc les apports d’eaux riches en oxygène
•
↓ des temp, ↑augm densité  freine chute des particules organiques ds la colonne
d’eau  oxydation ↑ O2 consommé
•
Important pr la sed car peu d’organisme fouisseurs(↓O2), action sur le sed
(bioturbation) très faible  sédiment laminés ( pas d’homogénéisation) et sombres (
richesse en mat organique qui n’est plus oxydée)
•
Profondeur et amplitude varie au cours du tps : black shales, Crétacé inf :expansion
et ↓ circulation océan  conditions anoxiques  conservation matière organique ds
sédiments  roche mère du pétrole
•
Oxygène dissous dans les eaux profondes est cependant très liée à la circulation
océanique.
- Ds zone de formation des eaux profondes c° élevée
- Au fur et à mesure de la répartition sur le fond ↓ O par processus biochimiques
(date age des eaux)
- Eaux profondes + oxygénées que eaux des profondeurs moyenne ou se dvp la
ZOM P129
Dissolution des gaz dans les liquides:
La loi de Henry
•
Les gaz peuvent diffuser:
– d'un liquide vers un milieu gazeux
– d'un milieu gazeux vers un milieu liquide
•
A l’équilibre, la pression partielle d’un gaz en phase liquide correspond à la pression
partielle d’un gaz en phase gazeuse. Et sa concentration sous forme soluble dans un
liquide est directement proportionnelle à cette pression partielle.
Concentration = Solubilité x Pression partielle
Exemples :
O2 dissous = Concentration O2 dans le sang x PpO2 = 0.003 ml O2 / 100 ml sang /
mmHg x PpO2
CO2 dissous = Concentration CO2 dans le sang x PpCO2 = 0.03 ml CO2 / 100 ml sang
/ mmHg x PpCO2
Température
• La température de l'eau varie en surface en fonction de
la latitude et des saisons.
• Elle est en revanche remarquablement constante en
profondeur et voisine de 0 °C à partir de -3000 m.
• La température remonte au voisinage du fond et des
dorsales.
• La densité de l'eau augmente quand la température
s'abaisse.
Niveau de l'eau
• Le niveau des océans a varié au cours des temps géologiques: ces
variations eustatiques ont été reconstituées à l'échelle du globe et
consignées dans un tableau, la "Charte de VAIL", d'après le nom de
l'auteur qui a joué le rôle déterminant dans son élaboration.
• Les fluctuations sont attribuées aux variations de vitesse de
génération de la croûte océanique et au volume des glaces polaires.
• Des variations du niveau marin de plus de 300 m ont été mises en
évidence à l'Oligocène.
• La période actuelle est une période de remontée du niveau marin
(fonte des glaces polaires) et on estime à 2 mm/an le taux de
remontée eustatique.
• Une transgression généralisée correspond à une montée du niveau,
une régression à une descente.
Apports solides
• Fleuves : sur 1 an 3.7Milliard de T
• Vents : petites poussières ex: du Sahara
• Glaciers : qté faibles.
- Tillites = moraines fossiles, galet à facette striée
- Des galets lâchés = drop stones , galets à facette ,petits
fragments rocheux emmener par un glacier continental
• Extraterrestre : tectites = « billes fondues », passage de
comète , météorites,couche argileuse recouverte
d’iridium  impact
Sels minéraux
•
•
•
•
•
•
•
•
Apport rivières
Sortie par sédimentation
Hydrothermalisme
Compo très ≠ de celle de la croûte terrestre ms proches
des êtres vivants  origine de la vie
CaCO3 solubilité >> eau distillée
92 éléments bcp à l’état de traces et loin de la saturation
Ca( sous forme de carbonates), le baryum (sous formes
de sulfates), le fer , le manganèse (sous forme d’oxydes
et d’hydroxydes) et le silicium( silice et silicates) 
précipitation ou bioprécipitation  sédimentation
Les autres entraînés par coprécipitation
Eau de mer,eau douce
• C° en sels des eaux de pluies <<rivières (*17) << eau de
mer ( *300)
• Balance ionique ≠  rivières : carbonatée et siliceuse et
eau marine : chlorurée et sodique.  eau de mer pas
simplement c° eaux de pluie
• Tps de résidence océanique d’un élément chimique est
le rapport entre la masse totale de l’élément dissous ds
l’océan et le taux annuel d’apport ou sortie
• Tps au cours duquel l’élément reste en solution avant
d’être entraîner en solution.
– Éléments majeures tps long
– Élément mineures tps court
Origine et régulation de la salinité
•
•
•
•
•
On croyait que l’origine provenait du lessivage de la cc ms pb niveau des
compositions
Hypothèse de l’origine cosmique de la salinité = dégazage manteau,
dissolution des gaz
Lessivage de la ct et océanique (hydrothermalisme)  modif mineures et
R° du système
Système chimique en équilibre dynamique où les entrées et le sorties d’eau
et de sels minéraux se compensent
Hydrothermalisme + 50% Mg et 10-20% Ca
Chimiostratigraphie  fluctuations chimiques au cours du tps enregistrés ds
les sédiments
• ++ si expansion océanique
•
 fluctuations chimique et de salinité : révélateur de l’activité interne de la
planète( expansion et hydrothermalisme) et phénomène externe ( érosion,
sed,évolution biologique et climat)
Hydrothermalisme sous marin
• Les sources d’eaux chaudes:
- fumeurs noirs qui émettent à plus de 350°c des
panaches chargés de minuscules particules de sulfures
- fumeurs blancs dont les panaches sont plus froides 30330°c sont chargés de sulfates et baryum
• Les oasis de vie :écosystèmes inhabituels liées a ces
sources. P° primaire ne dpd pas de la photosynthèse
mais chimiosynthétique de bactéries symbiotes qui
utilisent les p° émis ds les panaches (sulfures,CH4,NH4
ou H2) = bivalves géants à chair rouges, vers tubicoles.
Synthèse de composés organiques  1ers êtres vivants
?
Infiltration lente
T° = 1-2°c
Ph= 7,9  oxydation
Aspect hydrogéologique
•
•
•
•
Pas seulement au niveau des dorsales
1/3 co concernée
Recyclage de l’€ de l’eau de mer en 8-10Ma
Jusqu’à des profondeur de 5km ( études basaltes et
ophiolites)
• Grâce à porosité et fractures de la croûte : surface
relativement gde pour le syst desc.
• Syst asc + concentré  débit important aux évents
• Hydrothermalisme de marge active et marge passive ;
communauté chimiosynthétique et hydrothermalisme de
Bt°
Processus chimiques associés
•
Transfo chimiques de l’eau de mer, lessivages de certains éléments et incorporation d’autres dans
des minéraux de transformation ou néotransformation
•
Migration de p° volatils ( 3He,S, CH4) issus de chambres mg sous jacentes  dorsale = lieu de
dégazage privilégié du manteau
•
Totalité du Mg et sulfates de l’eau  roche (poudre de basaltes) et ajout de qté importante de
K,Ca et Si par lessivage
•
Échanges importants, comparaison des teneurs moyennes des sources hydrothermales et eau de
mer.
- Na lessivé
- Eau hydrothermales ss Mg  minéraux magnésiens métamorphiques
- Si t° > 150°c K+ ds eau si < ds roches
- Enrichissement des fluides en Si, précipitation si temp ou p° chutent Quartz
- Sulfates  sulfure et une partie précipite sous forme de CaSO4& se combinent à d’autres
métaux  édification des cheminées
- Fe et Mg soluble sous c° acide et réductrices des sources , Fe peut se sub au Mg croûte
enrichie en Fe
- Rapport 87Sr/86Sr<<< eau de mer et appauvris en 18O et enrichi en 3H  traceur
- Enrichi en Mn = traceur
 1/3 chaleur p° par création lithosphère est absorbée par la circulation hydrothermale et 500
000 mi de tonnes d’eau de mer circulent par /par la croûte
 Rôle fondamental d’échangeur thermique et géochimique entre le manteau et l’écorce
Couleur et transparence de l’eau
de mer
• Ciel
• Quantité de plancton
• Particules minérales en suspension: pénètrent
+ou- profondément et réchauffent +/• Couleur bleue: diffusion de la lumière dans
molécule d’H20(O)
• Vert: diatomées (chloroplastes), vie très intense
• Orangé rouge : dinoflagellés : pigment de teinte
rouge
• ++ = zone intertropicale
Variétés et origine du matériel
marin
•
Fraction biogène:
– par MO base carbonatée et silliceuse = PF et talus
– Bioclastique : tous ce qui provient des débris d’animaux , surtt vers rivage
•
Fraction détritique: ts ce qui est hérité du continent, tous ce qui résultent de l’érosion:
pluviatile et glaciaire, disposition selon g° + proche du rivage et hauteur eau= Argile
et Q
•
Fraction éolienne: ts ce qui est apporté par les vents et tombe ds le domaine
océanique, sédimentation fonction circulation masse d’air ( climat, lat ,taille éléments)
•
Fraction volcanique: dpd du style du volcan, distribution des cendres ,zircon
•
Fraction cosmique: externe : météorites/comètes : tectites : datation U
•
Fraction authigène: corps nouveaux composés qui sont fabriqués au sein du ml marin
: hydrothermalismes (volcans et fumeurs noirs/blancs)
Zone aphotique
• La zone aphotique est la zone d'un lac ou d'un océan comprise
entre la profondeur à partir de laquelle la photosynthèse n'est plus
possible jusqu'à la profondeur où la lumière naturelle est nulle.
Certains scientifiques la définissent simplement comme la zone qui
n'est pas exposée à la lumière.
• Cette profondeur peut être grandement affectée par la turbidité
saisonnière. La zone aphotique se situe généralement en-dessous
de la zone photique, partie de l'océan où la lumière pénétrante
permet la photosynthèse. Les organismes de la zone aphotique
dépendent directement ou indirectement de plus petits organismes,
tel le plancton de la zone photique.
• Le terme aphotique vient du grec φοτος (photos soit lumière) et la
première lettre a signifie sans. La zone aphotique peut être décrite
simplement comme une zone aquatique sans lumière.
Zone photique
•
•
•
•
•
La zone photique est la zone comprise entre la surface et la profondeur
maximale (d'un lac ou d'un océan) exposée à une lumière suffisante pour
que la photosynthèse se produise. La profondeur de la zone photique peut
être grandement affectée par la turbidité saisonnière.
Elle s'étend jusqu'à une profondeur à laquelle l'intensité lumineuse
résiduelle correspond à 1% de celle en surface (également appelée
profondeur euphotique). Sa taille dépend de l'étendue de l'atténuation
lumineuse dans les colonnes d'eau. Typiquement, la profondeur euphotique
varie de plusieurs mètres dans les estuaires turbidiques jusqu'à environ 200
mètres en haute mer.
La zone photique est la seule zone aquatique où la productivité marine
primaire (algues, phanérogames) existe, à l'exception de la productivité
abyssale (turbine hydrothermale) le long des rifs océaniques. La profondeur
de cette zone est généralement proportionnelle au niveau de productivité
primaire.
La transparence de l'eau, qui affecte la zone photique, est simplement
mesurée avec un disque Secchi.
Le terme photique vient du grec φοτος (photos soit lumière) , la zone
photique pouvant être décrite simplement comme une zone aquatique où
baigne la lumière.
Zone pélagique
• Diagramme des couches de la zone pélagique
• La zone pélagique est la partie des mers ou
océans comprenant la colonne d'eau, i.e les
parties autres que les côtes ou le fond marin (la
plaine abyssale).
• Par opposition, la zone démersale comprend
l'eau proche des côtes ou du fond marin.
• Le nom provient du grec πέλαγος (pélagos), qui
peut se traduire par "haute mer".
•
La zone pélagique est divisée en sous-zones, suivant
des différences dans leurs caractéristiques écologiques
(qui est sensiblement fonction de la profondeur
marine) :
•
Épipélagique (de la surface jusqu'à 200 mètres) Espace où la lumière est suffisante pour permettre la
photosynthèse, les plantes et animaux étant largement
concentrés dans cette zone. Cet espace est aussi
appelé zone euphotique.
•
Mésopélagique (entre 200 et 1000 mètres) - La
lumière arrivant à pénétrer ces profondeurs est
insuffisante pour la photosynthèse. Le nom vient du
grec μέσον, milieu. Cet espace est aussi appelé zone
aphotique.
•
Bathypélagique (entre 1000 mètres et 4000 mètres) À cette profondeur, l'océan est presque entièrement
sombre (avec simplement les organismes
bioluminescents). Il n'y a pas de plantes vivantes et la
plupart des animaux survivent en consommant la neige
marine des détritus tombant des zones au-dessus, ou
par la chasse d'autres organismes. Les calamars
géants vivent à cette profondeur, où ils sont chassés
par le cachalot. Le nom vient du grec βαθύς (bathys),
profond.
• Abyssopélagique (de 4000 mètres
jusqu'à la crôute océanique) - Aucune
lumière quelle qu'elle soit ne pénètre à
cette profondeur. La plupart des êtres
vivants sont aveugles et albinos. Le
nom vient du grec άβυσσος (ábyssos),
abysse, signifiant "sans fond" (dans
les temps anciens, on croyait que
l'océan était sans fond).
• Hadopélagique (les profondeurs des
failles océaniques, jusqu'à 15 000
mètres) - Le nom dérive de Hadès,
dieu de la mythologie grecque régnant
sur le monde souterrain. Cette zone
est en très grande partie inconnue et
très peu d'espèces y ont été
répertoriées.
• Les zones épipélagiques et mésopélagiques
(sujet à caution) forment la zone photique. Les
zones restantes (plus profondes) appartiennent
à la zone aphotique
• Les zones bathypélagique, abyssopélagique et
hadopélagique sont très similaires et certains
biologistes marins ne parlent alors que d'une
seule zone ou considèrent les deux dernières
comme identiques. D'autres définissent la zone
hadopélagique en dessous de 6000 mètres.
Cycle du carbone
• Cf. chapitre le cycle du carbone
Le domaine marin
GENERALITES
• 1. Le domaine marin est défini par opposition au
domaine continental.
• Il comprend les océans et mers recouvrant en grande
partie une croûte océanique (Atlantique, Méditerranée...)
et les mers épicontinentales sur croûte continentale (Mer
du Nord par exemple).
• Leurs traits les plus caractéristiques sont l'étendue de
leur surface et la salure de leur eau. Le domaine marin
couvre près des 3/4 de la surface du globe.
• Sa salinité est assez homogène et voisine de 36 pour
mille. La distance au continent et la profondeur de l'eau
permettent de définir plusieurs zones caractérisées par
leur hydrodynamisme et leur type de sédimentation.
2. MORPHOLOGIE DES OCEANS
• Les fonds océaniques sont maintenant bien connus grâce aux
progrès des techniques de sondage et les plongées à grandes
profondeurs. Trois grandes régions morphologiques sont
distinguées, les marges, les bassins et les dorsales
2.1 Les marges océaniques
•
•
Ce sont les limites du domaine marin; elles sont encore appelées marges
continentales. Selon leur structure, on distingue les marges passives, ou stables, et
les marges actives.
Les marges passives comprennent une plate-forme littorale peu profonde, 200 m au
maximum, d'une largeur de plusieurs dizaines, ou centaines, de km et qui correspond
au prolongement du continent en mer. Cette partie est trés accessible à l'homme et
présente un intérêt considérable: zone de pêche, exploitation des gisement
d'hydrocarbures.
•
La plate-forme est bordée par une partie en pente (5° environ),le talus continental,
qui descend jusqu'à plusieurs milliers de mètres de profondeur et qui est relié au fond
du bassin océanique par un glacis en pente plus douce; sur ce glacis s'accumulent
les matériaux apportés de la plate-forme par les courants de turbidité.
•
Les marges passives sont constituées de croûte continentale découpée en blocs
basculés disposés en marches d'escalier.
•
Les marges actives sont étroites et fortement pentées.
•
•
La plate-forme continentale est réduite à quelques centaines de mètres
le talus continentale plonge jusqu'à plus de 5000 mètres
pour aboutir dans une fosse océanique qui borde le continent.
•
Cette zone est tectoniquement trés active (séismes, volcans); elle
correspond à une zone de subduction.
•
La sédimentation est représentées par des matériaux apportés notamment
par les courants de turbidité qui sont soumis à la compression et forment un
prisme d'accrétion.
2.2 Les bassins océaniques
• Ce sont de vastes étendues plates situées
à environ 5000 m de profondeur et
appelées encore plaines abyssales. La
sédimentation y est faible par rapport à
celle des marges.
• Le fond est constitué de croûte océanique.
• Des reliefs, d'origine volcanique,
accidentent les plaines abyssales.
2.3 Les dorsales océaniques
• Ces chaînes sous-marines occupent
généralement la partie médiane des
océans (d'où leur nom de rides médio
océaniques). Elles sont le lieu de
production de la croûte océanique.
3.4 Hydrodynamisme
•
L'eau des océans est agitée par divers types de mouvements qui sont dûs
au phénomène de la marée, à l'action des vents créant des vagues, aux
différences de température et de densité qui déterminent les déplacements
en masse des grands courants océaniques.
•
a)Les marées
Les marées sont des variations du niveau des mers provoquées par
l'attraction de la lune et du soleil.
•
Les marées ont une amplitude maximale quand la lune et le soleil ajoutent
leur action au moment de la pleine et de la nouvelle lune ("marées de vives
eaux").
•
Elles sont minimales quand les actions des deux astres se contrarient
("marées de mortes eaux"). L'action de la lune est dominante, l'attraction du
soleil ne représente que 45% de celle de la lune: les marées suivent le
cycle lunaire, soit 29 jours environ, pendant lequel il y a deux périodes de
vives eaux et deux de mortes eaux.
Les forces à l'origine des marées
•
Les marées hydrographiques sont le résultat de l'application de deux forces sur la
Terre :
– Une force d'attraction gravitationnelle d'une part, exercée par un astre comme
la Lune ou le Soleil. Cette force est plus intense si l'astre en question est proche
de la Terre et sa masse importante.
– Une force centrifuge d'autre part, liée à la rotation de la Terre sur son orbite, et
qui s'exerce de manière identique en tout point du globe.
Théorie statique des marées
• Si l'on considérait la surface de la Terre comme parfaitement sphérique et recouverte
d'eau, elle prendrait alors la forme d'une ellipsoïde dont l'axe serait dirigé vers l'astre
générant la marée.
•
On observerait alors des marées dont les pleines et basses mers auraient lieu deux
fois par jour et toujours à la même heure. On appelle cette situation la marée
statique.
•
Pourtant, cette marée idéale n'est jamais obtenue. En effet les masses d'eau
déplacées lors des marées conservent une certaine inertie, et la surface de la Terre
présente de nombreux obstacles aux océans, comme des talus continentaux, ou des
variations de profondeur.
Les marées s'en trouvent alors accélérées ou au contraire freinées, et l'on observe
ainsi, au fil des marées, des différences de marnage et de fréquence selon les
régions.
Le phénomène des marées est généré par la Lune et le Soleil.
Les actions de ces deux astres peuvent donc, en fonction de leurs positions
relatives, s'ajouter, créant des marées plus importantes, ou se contrarier,
créant alors des marées plus faibles.
Les variations de hauteur d'eau sont conditionnées en priorité par les phases
de la Lune :
Le Soleil, la Lune et la Terre sont alignés, les forces s'additionnent, les
marées sont importantes.
-Le Soleil, la Lune et la Terre forment un angle droit, les forces se
contrarient, les marées sont faibles.
-Lorsque le marnage passe par un maximum, la marée est dite de viveeau. Elle correspond aux phases de nouvelle et de pleine Lune appelées
syzygies. Elle s'explique par les effets conjugués de la Lune et du Soleil.
-A l'inverse, lorsque le marnage passe par un minimum, la marée est dite
de morte-eau. La lune en est alors à ses premiers et derniers quartiers,
appelés quadratures.
En résumé, à chaque pleine Lune et à chaque nouvelle Lune, environ tous
les quinze jours, les amplitudes de marées passent par un maximum. A
chaque premier et dernier quartier, les amplitudes de marée passent par
un minimum.
Age de la marée
On remarque parfois que les marées de vives-eaux et de mortes-eaux ont lieu
avec un temps de retard par rapport aux syzygies et aux quadratures. Ce retard
est appelé l'âge de la marée.
Les masses d'eau déplacées par les flux et reflux gardent en effet une certaine
inertie, et ne peuvent donc s'accorder parfaitement avec la position de la Lune.
Ce retard s'étend généralement de deux à cinq jours.
•
La masse d'eau oscille selon une période correspondant à la moitié d'un jour lunaire qui est d'environ
24 heures 50 minutes.
– Pendant 6 heures environ la mer monte;
– elle reste étale pendant quelques minutes (marée haute);
– puis elle redescend pendant 6 heures, reste étale (marée basse),
– et le cycle recommence (cycle semi-diurne).
•
Dans certaines régions, le cycle est diurne (un cycle de marée par jour dans le golfe du Mexique).
•
•
-
L'amplitude des marées, ou marnage, varie selon les lieux et les masses d'eaux mises en
mouvements.
Le marnage est faible en haute mer,
il augmente sur les côtes surtout par phénomène de résonance
il est faible dans les mers, fort dans les océans plus vastes.
•
Les côtes sont dites
–
–
–
microtidales quand le marnage est inférieur à 2m (cas de la Méditerranée)
mésotidales pour des valeurs comprises entre 2 et 4 mètres
macrotidales pour des valeurs supérieures.
•
Le marnage dépasse 10 mètres en baie de Somme, il atteint 12 mètres dans la baie du Mont Saint
Michel.
•
Les marées déterminent des courants côtiers alternatifs qui se propagent sur la plate-forme dans un
sens quand la marée monte (courant de flot) et dans le sens opposé quand elle descend (courant de
jusant).
En général, la vitesse du courant dépend du marnage, de la profondeur et de la forme des côtes.
•
•
•
•
•
•
•
•
•
On appelle marnage la différence de hauteur d'eau entre une pleine mer et une
basse mer successive. Si, pour prendre un exemple, vous décidez d'aller prendre un
bain de pieds à marée basse, le marnage correspond à la hauteur d'eau qui vous
recouvrirait si vous restiez là jusqu'à la prochaine marée haute.
La variation du marnage s'organise en 2 périodes :
– La période de vive-eau, où le marnage est le plus fort.
– La période de morte-eau où le marnage l'est le moins.
Des marnages différents
Les marnages peuvent être très différents d'une zone à l'autre, même si ces zones
sont géographiquement peu éloignées. Ils dépendent principalement de 2 facteurs :
– Un premier facteur, astronomique, c'est à dire fonction de la position des astres,
dont nous parlerons un peu plus tard.
– Un second facteur lié, lui, à la configuration du bassin. L'onde provoquée par la
Lune va ainsi devoir se frayer un chemin parmi les continents, les détroits, les
côtes de presqu'îles, les hauts fonds... L'onde va donc être affaiblie ou au
contraire renforcée, ce qui aura une influence importante sur le marnage.
Par ailleurs, la rotation de la Terre a également une incidence sur ce marnage,
puisqu'elle modifie la propagation des ondes crées par les astres " voisins " de la
Terre.
Quelques exemples
Le 17 avril 1999, le marnage à St Malo atteignait 12,75 mètres alors qu'au même
moment il valait 8,9 mètres à l'Aber Wrac'h au nord-ouest du Finistère et 6,3 m à
Cherbourg (Nord-cotentin.)
Le plus grand marnage observé dans le monde concerne la baie de Fundy, au
Canada. Il y atteint en effet la valeur record de 16 mètres, alors qu'en France, dans la
baie du Mont St Michel, on dépasse rarement les 13 mètres.
Les grands types de marées
•
Ceux-ci sont différentiables selon deux critères :
– Les importances relatives des composantes diurnes et semi-diurnes de la marée.
– L'emplacement géographique du phénomène étudié. Nous verrons plus tard les marées
varient effectivement en fonction de la position géographique.
Type diurne
•
A l'inverse des marées de type semi-diurnes, on parle de marées diurnes lorsque les
composantes semi-diurnes sont négligeables devant les composantes diurnes. On observe alors
une pleine mer et une basse mer par jour.
Type semi-diurne
•
On parle de marées de type semi-diurnes lorsque les composantes diurnes sont négligeables
devant les composantes semi-diurnes. Il y a alors deux pleines mers et deux basses mers par
jour, d'importances sensiblement égales. Ce type de marée est prépondérant en Atlantique et en
Manche. On associe d'ailleurs à ces zones un coefficient de marée, calculé pour le port de Brest.
Type semi-diurne à inégalité diurne
•
Il s'agit d'un cas intermédiaire entre les deux types de marées présentés précédemment. Aucune
des composantes n'est négligeable, elles ont toutes deux leur importance quand au calcul du
spectre. Il y a alors deux pleines et basses mers par jour, dont les hauteurs peuvent être très
différentes.
Type mixte
•
Ici encore, il s'agit d'un cas intermédiaire, dans lequel les composantes diurnes sont très
importantes. Deux cas se présentent :
•
Soit la Lune est à l'équateur, et on constate alors deux pleines mers et deux basses mers par jour.
•
Soit la déclinaison de la Lune est à son maximum. Dans ce cas, on observe une pleine mer et
une basse mer.
b) Les vagues
•
•
Les vagues correspondent à l'oscillation de la surface de l'eau sous l'action du vent.
Leur longueur d'onde varie de quelques mètres à plusieurs centaines de mètres. Leur amplitude
atteint plusieurs dizaines de mètres pendant les grandes tempêtes (cas de la Mer du Nord).
•
Les vagues en haute mer ne produisent pas de déplacement latérale de l'eau mais seulement un
mouvement alternatif dans le plan vertical. Ce phénomène oscillatoire peut se propager trés loin.
Les vagues n'ont alors plus de relation avec le vent qui reste local: on parle de houle. La houle
peut parcourir des milliers de km: les fortes houles des côtes atlantiques d'Europe et d'Afrique
prennent naissance sur les côtes américaines.
•
A proximité des côtes, les vagues se déforment et induisent la formation de courants. Lorsque le
front d'onde des vagues est oblique par rapport à la ligne de côte, il apparaît par reflexion un
courant parallèle à la côte appelé la dérive littorale.
c) Les grands courants océaniques
•
la conjonction de nombreux facteurs:
- action des vents alizés qui entraînent la couche d'eau superficielle,
- intervention de la force de Coriolis due à la rotation de la terre,
- différence de température et de salinité des masses d'eau polaires et
équatoriales...
•
La dérive nord atlantique ou Gulf stream est un courant chaud qui traverse
l'Atlantique nord d'ouest en est. De plus, une lente dérive des eaux
océaniques affecte l'ensemble des océans (circulation thermohaline).
•
Les déplacements d'eau verticaux ou obliques ont une grande importance
sur la répartition et le développement des organismes.
•
La remontée des eaux froides de la profondeur vers la surface constitue
l'up-welling; cette remontée apporte une grande quantité de nutriments et
favorise la productivité biologique.
Les zones d'upwelling au large des côtes de Mauritanie constituent une
zone de pêche convoitée (sardines...)
•
4. FACTEURS BIOLOGIQUES
• 4.1 Répartition des organismes
• Les organismes animaux et végétaux vivent en pleine eau ou sur le
fond.
• Les micro-organismes flottant près de la surface constituent le
plancton (zooplancton et phytoplancton).
• Les animaux nageurs forment le necton.
• Les êtres vivant sur le fond forment le benthos;
• on parle d'épifaune pour les animaux vivant à la surface du
sédiment.
• d'endofaune pour ceux vivant à l'intérieur.
• L'activité des organismes laisse des traces sur et dans le sédiment
qui peuvent être conservées après lithification: ce sont les traces
fossiles ou ichnofossiles.
4.2 Rôle des organismes
• Les plantes supérieures du benthos littoral et le phytoplancton
dégagent de l'oxygène par photosynthèse et enrichissent de ce gaz
la couche d'eau superficielle.
• Le zooplancton et le necton , et les organismes chlorophylliens en
l'absence de lumière, sont des consommateurs d'oxygène par
respiration.
• Il s'établit un équilibre biologique dans la masse d'eau.
• Il faut ajouter au niveau du benthos l'activité généralement
réductrice des bactéries qui décomposent la matière organique
accumulée en produisant du méthane et du sulfure d'hydrogène; on
aboutit dans certains cas à des conditions anaérobiques peu
favorables au développement des organismes.
• Lorsque les substances nutritives sont anormalement abondantes,
les organismes prolifèrent, l'oxygène disponible est surconsommé et
le milieu s'eutrophise; l'anoxie entraîne la mort des animaux.
• L'eutrophisation est généralement le fait de l'homme qui déverse
ses déchets dans l'eau; elle a d'abord été observée dans les lacs;
elle existe maintenant dans les estuaires.
• En Baie de Somme, la pollution , due probablement aux engrais
copieusement déversés dans les terres agricoles et aux rejets des
stations d'épuration, produit la prolifération du phytoplancton, surtout
des Dinoflagellés; l'eau devient brune, pauvre en oxygène;
• la matière organique s'accumule et se décompose sur le fond; les
bivalves du benthos meurent et leurs coquilles s'accumulent en une
thanatocénose.
• Les organismes du plancton et du benthos peuvent prélever certains
ions et les combiner dans leur coquille, test ou squelette.
• C'est le cas pour les phosphates de calcium, la silice et surtout le
carbonate de calcium.
• A la mort des organismes, ces corps s'accumulent sur le fond ou
sont redissous dans l'eau de mer.
• Les organismes sont les principaux pourvoyeurs de calcaire dans
les milieux de sédimentation.
• Les organismes fournissent également la matière organique aux
sédiments marins.
•
Cette matière est autochtone dans les bassins océaniques: elle
provient de la décomposition des êtres du benthos, necton et surtout
plancton. A proximité des côtes s'ajoutent les débris organiques
issus du continent. Sa quantité est importante en cas d'anoxie.
• Enfin, les organismes jouent un rôle sur l'hydrodynamisme du milieu
et le déplacement des particules.
• Les organismes du benthos produisent souvent des sécrétions qui
agglomèrent les grains du sédiment (tube des annelides fouisseurs,
byssus des moules...)Lorsqu'ils sont nombreux, ils peuvent former
un véritable feutrage qui indure la surface du sédiment: en Baie de
Somme, les sables fins sont localement fixés par des tubes
d'annelides.
• En milieu littoral, les plantes supérieures et les algues fixés sur le
fond diminuent l'agitation de l'eau et favorisent le dépôt des
particules.
• Les organismes constructeurs édifient de véritables barrières qui
cassent la force des vagues et isolent des milieux calmes (exemple
des coraux).
2. MORPHOLOGIE DES OCEANS
1. LES MILIEUX LITTORAUX
• Le littoral comprend la ligne de côte et une bande immergée de
largeur variable dont la profondeur est inférieure à 200 mètres et qui
correspond à la plate-forme littorale.
• La ligne de côte comprend les plages, les falaises et la partie du
continent soummise plus ou moins directement à l'action de la mer:
dunes littorales, marais côtiers, estuaires...
• La nature de la sédimentation littorale, ou néritique, dépend
essentiellement des apports détritiques du continent et de la
productivité biologique, ces deux facteurs dépendant eux-mêmes
de la latitude et du climat.
• Dans les régions tempérées et froides, les matériaux détritiques
dominent; leur composition est surtout siliceuse: on parle de
sédimentation silico-clastique.
• Dans les régions chaudes nombreux sont les organismes qui fixent
le carbonate de calcium ; à leur mort, les éléments carbonatés
s'accumulent au point de constituer la matière principale du
sédiment: on parle de sédimentation littorale carbonatée
• Cette dernière fera l'objet du chapitre suivant. Les estuaires, deltas
et lagunes seront étudiés dans des chapitres distincts .
2. LA LIGNE DE COTE
•
•
•
•
•
•
•
2.1 Les côtes rocheuses
Les côtes rocheuses et escarpées bordant des mers agitées sont des domaine
d'érosion ou du moins d'absence de sédimentation.
Les matériaux arrachés sont emportés par les courants littoraux puis s'accumulent
dans des "rentrants" protégés de la côte.
L'action propre de l'hydrodynamisme marin est important sur les roches tendres. Les
îles volcaniques constituées de cendres sont rapidement érodées par les vagues:
dans les îles Lipari, le Vulcanello, petit volcan dont l'activité est historique, a déjà
perdu la moitié de son cône. L
Les organismes participent à l'érosion des côtes: les mollusques lithophages,
certaines annelides, perforent les roches dures. Des vers, des crustacés, des
bivalves creusent desterriers dans les sédiments meubles.
La mer agit également par voie chimique; au dessus du niveau de la mer
apparaissent des cavités de dissolution surtout importantes dans les roches calcaires
et qui sont dûes à l'action des embruns chargés de sels. Ces cavités ou taffoni,
quand elles sont nombreuses, confèrent à la roche une structure alvéolaire
déchiquetée commune sur les côtes atlantiques marocaines. Les algues participent
également à la destruction chimique.
L'érosion continentale ajoute son effet à celle de la mer. Le recul des falaises
crayeuses du Pays de Caux est en grande partie due à l'action de la pluie et du gel
qui minent la falaise et provoquent son éboulement. La mer déblaie les matériaux
éboulés, dégage les silex et les usent en galets. Les galets sont entrainés vers le
nord par le courant littoral et déposés jusqu'à la baie de Somme; ils constituent des
plages particulièrement inconfortables.
2.2 Les plages
• Les plages sont des lieux
d'accumulation de sables,
plus rarement de galets,
situés le long du rivage.
• Le déferlement des
vagues génèrent des
courant locaux qui
produisent le
déplacement des sables
et leur accumulation en
une barre de déferlement,
quelquefois plusieurs,
parallèle au rivage
a)Origine des matériaux
•
•
Les sables proviennent généralement du continent; ils sont apportés par les
fleuves dans les estuaires et les deltas puis dispersés le long du littoral par
les courants: c'est le cas des plages de Vendée (Loire) et de Camargue
(Rhône).
Néanmoins, ils peuvent provenir du remaniement par la mer de sables
littoraux: au cours d'une tempête, les vagues et les courants peuvent
exporter des pans entiers de plage et déposer le sable plus loin.
•
Aux éléments terrigènes s'ajoutent des éléments calcaires provenant de la
destruction des coquillages.
•
Certains sables de plage viennent de l'érosion sous-marine des sables de la
plate-forme: le sable des plages picardes au Nord de la Somme ont pour
origine les sables éocènes du fond de la Manche.
•
Les galets sont également apportés par les fleuves. Par rapport aux sables,
leur dispersion le long de la côte est plus faible et ne dépassent guère que
quelques kilomètres depuis l'embouchure. Certains galets proviennent de
l'usure même de la côte (cas des galets de silex); ceux du Pays de Caux
sont déplacés de plusieurs dizaines de km le long de la côte vers le Nord.
b)Zonation
• Le balancement des marées et l'énergie des vagues délimitent un
certain nombre de zones d'hydrodynamisme différent dont les noms
varient selon les auteurs et le type de sédimentation (Figure 7-1).
• Schématiquement, l'hydrodynamisme est maximal dans la zone
déferlement, les sédiments déposés sont grossiers (sables, galets).
En direction du large l'hydrodynamisme diminue et la taille des
matériaux également.
2.3 Les vasières
•
•
•
•
•
Dans les parties protégées du littoral,
l'hydrodynamisme est plus faible et les
particules fines se déposent; les estuaires et
les fond de baies présentent ces caractères:
Baie du Mont St Michel, Baie de Somme,
Estuaire de la Gironde, Bouches de
l'Escaut, de la Meuse et du Rhin.
La morphologie est particulière; deux zones
sont distinguées aux Pays Bas.
* Le schorre est la zone supratidale; ce sont
des marécages garnis de végétation
herbacée et parcourus de chenaux tidaux . Il
s'y dépose un sédiment silto-argileux
laminé, riche en matière organique appelé
tangue dans la Baie du Mont St Michel.
La sédimentation est souvent plus grossière
dans les chenaux (sables) et montre une
alternance de lamines sableuses et de
lamines silto-argileuses correspondant à
l'action d'un courant fort, en général le flot,
et d'un courant plus faible, en général le
jusant. Ces couplets de marée ("tidal
bundles") sont caractéristiques des milieux
marins tidaux.
* La slikke contient la vase de la zone
intertidale. Les organismes fouisseurs sont
nombreux (annélides, bivalves). Elles est
traversée par des chenaux à courant de
jusant où se déposent des dépôts sabloneux
à structures hydrodynamiques traduisant la
cyclicité des marées.
LA PLATE-FORME
•
•
•
•
C'est le prolongement au large de la zone subtidale.
L'hydrodynamisme peut y être fort: oscillation et succion sur le fond des vagues,
érosion et dépôt par les courants de marées.
De plus, pendant les tempêtes, apparaissent des courants "géostrophiques"
provoqués par le reflux en profondeur de la masse d'eau poussée par les vents en
direction des côtes;
le déplacement de l'eau se fait d'abord perpendiculairement à la ligne de rivage, puis
la force de Coriolis dévie le mouvement vers la droite dans l'hémisphère nord.
• Selon la vitesse des courants le fond est érodé ou des
sédiments s'y déposent. Ce sont principalement des
sables. Les formes principales d'accumulation sont des
rubans sableux longitudinaux, des dunes, des mégarides
ou vagues sableuses, des rides.
• Sur les côtes atlantiques nord-américaines, les
accumulations sableuses sont dues aux courants de
tempête; elles sont disposées en barres obliques par
rapport au rivage.
• Dans la Manche, les courants de marée sont
déterminants; leur vitesse atteint 1 m/s; ils changent
périodiquement de sens mais effectuent un circuit de
telle sorte que les figures sont souvent
unidirectionnelles.
• En Mer du Nord on trouve des corps sédimentaires
alongés, les "bancs", de plusieurs dizaines de km de
long pour une hauteur atteignant 40 m, qui portent des
mégarides et des rides (exemple Dogger Bank).
• Dans les zones plus profondes de la plate-forme et dans
les mers picontinentales, l'hydrodynamisme plus faible
peut favoriser la stratification de l'eau et l'anoxie.
• Les débris organiques s'accumulent et sont réduits.
• Des accumulations de débris phosphatés se produisent
actuellement au large des côtes de Namibie. Le dépôt
de matière organique réduite et d'argile donne des
sédiments noires qui évoluent plus tard en "black
shales".
• Dans les sables accumulés sur les plate-formes se
forme un silicate d'alumine proche de l'illite, la glauconie.
4. ROCHES DETRITIQUES D'ORIGINE LITTORALE
• 4.1 Faciès et structures
• Les sables donnent des grès à structures de courant souvent
bidectionnelles; les litages sont plans parallèles, plans faiblement
obliques, en auge et entrecroisés.
• Les grains sont usés et bien classés; la matrice est faible.
• Dans les séries anciennes on trouve souvent des grès à structures
en mamelon (hummocky cross stratification) comportant des
lamines convexes et d'épaisseur variable.
• Ces structures sont rapprochées des mégarides actuelles; elles
caractérisent des milieux soumis à l'énergie des vagues (dépôts de
tempête ou tempestites).
• Les dépôts des vasières littorales donnent des siltites et shales
généralement noires, rouges après oxydation dia- ouépi-génétique,
et riches en bioturbations ou débris de coquilles.
4.2 Quelques exemples
• Les roches détritiques littorales sont abondantes dans les séries
géologiques: de nombreuses formations gréseuses sont d'anciens
sables de plage ou de plate-forme. Citons à titre indicatif:
• * Tertiaire: la molasse marine de la plaine suisse montre des cycles
de marée.
• * Trias: les quartzites blanches du Briançonnais possèdent de
nombreuses figures hydro-dynamiques rencontrées sur les plateformes.
• * Dévonien: les Grès de Vireux de l'Ardenne sont d'anciens sables
de plage.
• * Ordovicien: les Grès Armoricains présentent des structures en
mamelon caractéristiques des plate-formes soumises aux tempêtes.
• Les "schistes carton" du Jurassique du Bassin Parisien sont des
black shales de plate-forme anoxique.
LE TALUS ET LE GLACIS
1.1 Structure
• Le talus borde l'extrémité distale de la plate-forme. Il est
généralement entaillé par des canyons sous-marins par
où transitent les matériaux qui sont épandus sur le glacis
et la plaine abyssale.
1.2 Transport des matériaux
•
Les matériaux proviennent de la plate-forme: les détritiques issus du continent ou les
carbonates de la production biologique s'y accumulent ; tout déséquilibre déclenche
un déplacement gravitaire vers le glacis.
Les mouvements gravitaires sont de plusieurs types.
•
Eboulement de blocs et panneaux (éboulis sous-marins); fréquemment observés sur
les pentes récifales. Les éléments se retrouvent dispersés dans les sédiments
profonds; on les appelle olistolites quand ils sont petits, klippes sédimentaires quand
ils sont grands (centaines de mètres).
•
Glissement en masse de sédiments en voie de lithification, souvent à la faveur de
failles listriques; l'ensemble reste cohérent mais se déforme en produisant des
convolutes (ondulations décimétriques) ou des slumps (plis métriques).
•
Coulées de débris: écoulement de blocs portés par une matrice abondante; produit
un dépôt en vrac comme dans les coulées de débris continentales.
•
Courant de turbidité: nuage d'eau chargée de matériaux de la taille des graviers,
sables et argiles.
•
Ces déplacement de matériaux produisent une érosion plus ou moins notable du
talus.
1.3 Courants de turbidité
• La majeure partie des matériaux est transportée par ce mécanisme.
• Les courants se déplace grande vitesse, plusieurs dizaine de km/h
et parcourent plusieurs dizaines de km.
• Ils produisent une érosion par aspiration à l'avant puis un dépôt
après leur passage.
• Les plus gros éléments sont déplacés sur le fond par traction,
• les autres particules restent en suspension.
1.4 Cône sous-marin profond
• Les matériaux transportés par
courant de turbidité
s'accumulent en bas du talus
pour former un éventail sousmarin nommé encore cône
bathyal ("deep sea fan").
• Les courants suivent des
chenaux, les dépôts forment
des lobes.
• Les éléments grossiers se
déposent en amont, dans la
partie proximales du cône
• les particules fines en aval,
dans la partie distale.
1.5 Séquence turbiditique
•
Les sédiments déposés par
un courant de turbidité, ou
turbidites, se déposent en
fonction de la diminution de
vitesse de l'eau en une suite
d'intervalles formant la
séquence de Bouma.
• A la base se trouvent les
éléments grossiers (graviers,
fragments d'argile prélevés au
sommet de la séquence
précédente); au sommet se
décantent les particules fines.
• La séquence complète
comprend 5 intervalles; elle se
dépose au niveau des lobes
du cônes.
1.6 Faciès turbiditiques
•
L'organisation de la séquence turbiditique change en fonction de sa position dans le cône sousmarin et donc de la vitesse du courant. Dans la partie amont, les faciès "A" sont ceux de coulées
de débris, les faciès "B" trés riches en sable ressemblent à ceux des courants de traction, les
faciès "C" sont les turbidites classiques à séquence de Bouma complète, de type a-b-c-d-e, les
faciès "D" riches en particules fines présentent des séquences de Bouma tronquées à la base, de
type b-c-d-e, c-d-e ou d-e.
•
Dans la frange du cône, les sédiments sont fins; ils sont souvent remaniés par des courants
profonds suivant les contours des continents et appelés pour cela "courants de contours"; les
sédiments remaniés présentent des rides de courants; ils constituent des contourites
Les turbidites se déposent actuellement au pied de toutes les marges
continentales; elles ont pu être bien étudiées par sondage sismique,
sonar et carottage. Les cônes sous-marins de la côte californienne ont
servi de modèle. Elles sont abondantes car elles représentent tous les
sédiments détritiques issus du continent qui n'ont pu s'accumuler et
demeurer sur la plate-forme.
L'accumulation de turbidites est particulièrement importante dans les
zones orogéniques. Les montagnes plissées sont constituées en partie
de séries turbiditiques de plusieurs milliers de mètres d'épaisseur. On
emploie souvent le terme de "flysch". Ce terme a une double
signification:
* signification géodynamique: série détritique marine rythmée synorogénique.
* signification sédimentologique: tubidites.
De plus, certains auteurs estiment que ce terme ne doit être employé
que pour le domaine alpin, lieu où il a été créé au siècle dernier. En
employant le terme dans son acception la plus large, on connaît du
flysch depuis le Précambrien. Citons les flysch alpins principalement
d'âge mésozoïque; les Grès d'Annot comportent des turbidites
proximales, le flysch à Helminthoïdes correspond à des faciès distaux.
Le "wildflysch" est un faciès désorganisé à blocs mise en place sur les
marges instables des zones orogéniques. Les flyschs pyrénéens sont
principalement déposés au cours du Crétacé supérieur dans un bassin
en compression.
La chaine hercynienne comprend également des séries turbiditiques:
citons les flyschs carbonifères de la Montagne Noire et des Pyrénées.
2. LA PLAINE ABYSSALE
•
•
•
•
2.1 Caractères de la sédimentation pélagique
Les grands fonds océaniques ne reçoivent guère que des particules détritiques fines
et des squelettes de microorganismes planctoniques.
Le % de sédimentation y est trés faible, de l'ordre de 1 cm pour 1000 ans. Les
sédiments pélagiques forment une mince pellicule recouvrant la croûte océanique.
Sur les bordures proches du continent des bouffées de courants de turbidité arrivent
sporadiquement qui déposent des sédiments plus grossiers.
•
Les particules terrigènes sont principalement des argiles d'origine continentale
apportées en suspension par les courants océaniques et des poussières transportées
par les vents qui proviennent de l'érosion continentale ou de l'activité volcanique.
•
Dans les hautes latitudes s'ajoutent les matériaux glaciaires apportés par les glaces
flottantes et les vents.
•
Les éléments planctoniques sont essentiellement des débris carbonatés et siliceux.
•
La nature du sédiment accumulé sur le fond dépend
–
–
–
de la nature et de l'abondance du plancton,
de la température
de la profondeur de l'eau qui agissent sur la dissolution de la calcite et de la silice.
2.2 Les boues calcaires
• La dissolution du calcaire augmente avec la profondeur:
ce phénomène est dû à la teneur en CO2 qui est grande
à basse température et sous pression.
• Au delà d'une certaine profondeur, tous les débris
carbonatés sont dissous et le sédiment ne contient pas
de carbonates:
cette limite est la profondeur de compensation des
carbonates ou CCD (Carbonate Compensation Depth).
Cette limite est située vers -5000 m dans l'Atlantique.
Elle est moins profonde dans les hautes latitudes où
l'eau est plus froides.
Les boues calcaires
•
se déposent sur les fonds audessus de la CCD qui ne
reçoivent pas d'apports terrigènes
importants.
•
Selon la nature des organismes,
on distingue:
•
* les boues à Foraminifères,
abondantes dans l'Atlantique;
•
* les boues à coccolites, petites
plaques de Coccolithophoridés
d'une dizaine de microns, plus
petites donc plus solubles que les
tests de Foraminifères;
•
* les boues à Ptéropodes,
coquilles trés fines de mollusques
pélagiques, trés facilement
dissoutes (elles ne déposent pas
au delà de -2000m).
Figure 9-9: Variation de la
profondeur de compensation des
carbonates, exprimée en km, dans
le Pacifique.
2.3 Les boues siliceuses
• La dissolution des tests siliceux est grande dans les
eaux superficielles sous-saturées en silice.
• Elle diminue en profondeur sous l'effet de la pression et
de la basse température.
• A grandes profondeurs, au dessous de la CCD, la
sédimentation siliceuse domine à condition que la
production de silice par le plancton ait été suffisamment
importante en surface.
• On distingue:
* les boues à Diatomées abondantes dans les mers
froides;
* les boues à Radiolaires bien représentées dans la
zone équatoriale des océans Pacifique et Indien.
2.4 Les boues argileuses et
organiques
• Les boues argileuses sont abondantes dans le Pacifiques; les
minéraux argileux proviennent de l'érosion continentale.
• En revanche, l'argile rouge des grands fonds, riche en fer et en
manganèse, contient de nombreux minéraux néoformés. Elles
peuvent être associées à des nodules polymétalliques. Les
phénomènes hydrothermaux, nombreux à proximité des rides
médio-océaniques et des points chauds, fournissent de nombreux
éléments chimiques sous forme de sulfures et d'oxydes.
• Des vases riches en matière organique s'accumulent dans les
bassins anoxiques. La matière organique est un sapropèle issu de
la décomposition des constituants organiques du plancton.
• Ces vases donnent après diagénèse des black shales. La Mer Noire
constitue un exemple actuel de bassin marin anoxique.
2.5 Les sédiments pélagiques anciens
•
Les formations pélagiques sont peu répandues dans les séries
géologiques.
• En effet, les sédiments sont peu épais, ils restent au fond de l'océan
et sont souvent absorbés dans les zones de subduction.
• La convergence des plaques dans l'orogénèse les remonte sur le
continent: ils affleurent surtout dans l'axe des chaines de collision,
où ils sont associés aux ophiolites, mais sont souvent trés déformés
et métamorphisés.
• Dans les Alpes, les schistes lustrés du domaine piémontais
représentent les sédiments pélagiques de la Téthys ligure. Dans la
chaîne hercynienne, on connait des radiolarites qui sont d'anciennes
boues à radiolaires.
• Dans l'Atlantique sud, les sédiments du Crétacé inférieur, connus
par sondage profond, sont des black shales. A cette époque
l'Atlantique sud était un bassin anoxique.
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