L`âge optimal de l`acquisition d`une langue seconde

publicité
L’âge optimal d’acquérir
une langue seconde
Présenté par:
Collette Graves-Smith
Les trois articles lus…



Language acquisition: The age factor 2nd
edition, by Singleton & Ryan (Chapter 6:
The L2 Educational Dimension)
Optimal Age: Myth or Reality, by H.H.
Stern
Myths and Misconceptions About Second
Language Learning: What Every Teacher
Needs to Unlearn, by B. McLaughlin
Quelques pensées que je possédais
avant ma lecture…




Le plus tôt que l’acquisition puisse commencer, le mieux;
Tout le monde a le potentiel d’apprendre une deuxième
langue avec le soutien nécessaire en place;
C’est meilleur d’apprendre au moins une deuxième
langue que seulement ta langue maternelle;
Comme parent, tu devrais reconnaître si ton enfant a
une bonne acquisition de sa langue maternelle avant
qu’il apprenne une langue seconde.
Que sont vos pensées?
Le premier article: Language
Acquisition: The Age Factor

Le plus tôt que possible le mieux si tout est favorable
dans l’environnement de l’apprentissage:





Les matériaux de support sont à niveau et ils supportent bien les
besoins des élèves;
L’enseignant(e) est bien formé(e) pour faire l’enseignement
d’une langue seconde et il doit être dédié à l’enseignement;
La communauté doit supporter le programme.
L’enfant devrait aussi être prêt à apprendre une langue
seconde…il doit démontrer un certain niveau de
maturité.
Les heures d’enseignement dans la langue seconde ont
une relation directe avec l’apprentissage de la langue
seconde: plus d’heures dans la langue seconde, le
meilleur apprentissage fait par l’élève.
L’immersion précoce ou tardive

Selon Singleton et Ryan:



Les élèves au niveau tardif sont plus responsable pour
leurs apprentissages;
Les élèves démontre un manque différenciation au
niveau auditoire;
Les recherches démontrent très peu de différences au
niveau académique…mais, ça se peut que c’est à
cause d’un effet que Singleton et Ryan appelle « the
blurring effect ». C’est-à-dire que parce que les deux
programmes se joignent au niveau de la 10e année,
les élèves de l’immersion tardive se trouvent parmi le
mélange d’élèves de l’immersion précoce qui sont
plus faibles ou moins motivés.


Il se peut aussi que les élèves de l’immersion
tardive masquent leur manque de connaissances
dans leur langue seconde.
Pourtant, ces mêmes élèves peuvent avoir les
mêmes connaissances que ceux de l’immersion
précoce…la différence est que ces premiers
comprennent souvent mieux les nuances de la
langue française tandis que ceux de l’immersion
précoce peuvent avoir le même niveau
d’apprentissage mais la compréhension des
nuances n’est pas aussi développée que celle
des élèves d’immersion tardive.
Les adultes et l’apprentissage d’une
langue seconde




Ils apprennent la langue pour des raisons
spécifiques, ex. pour pouvoir communiquer
pendant les vacances;
Ils prennent la responsabilité pour leur propre
apprentissage, alors ils apprennent tout ce qu’ils
veulent;
Ils lisent souvent dans leur langue seconde pour
supporter leur apprentissage en classe;
Il y a un manque de différenciation au niveau
auditoire, c’est-à-dire ils ne peuvent pas bien
distinguer entre les sons qui sont similaires.
Le deuxième article: Optimal Age:
Myth or Reality

Les 4 arguments qui supportent l’apprentissage
d’une deuxième langue au niveau élémentaire
selon Stern:


Simple et pragmatique: si on commence
l’apprentissage à ce niveau, il y a plus d’heures
d’enseignement dans la langue seconde;
Social: si on offre le programme à ce niveau, tous les
élèves peuvent y participer (avant c’était offert
uniquement à certaines écoles privilégiées);


L’éducation: la deuxième langue devrait être
apprise comme partie de l’école comme sa
langue maternelle en littératie pour éviter un
monde unilingue et pour pouvoir avoir un
système plutôt comme ceux d’Europe où la
plupart de la population apprend plus que
deux langues à l’école primaire;
La psychologie: le plus jeune qu’un enfant
est, le plus facile que c’est à apprendre une
langue seconde et le plus de « teachable
moments » qu’il va pouvoir avoir dans sa
langue seconde.
The British Pilot Scheme


En ’63-’64 au Royaume-Uni, plusieurs fondations et
conseils ont décidé de débuter un suivi du programme
de français dans certaines écoles où les élèves
commencent l’apprentissage du français à différents
niveaux
Trois groupes d’élèves étaient suivis:



Le premier groupe – 5700 élèves en 1964 suivis pendant 5 ans
(trois ans au niveau primaire et deux ans au niveau secondaire)
Le deuxième groupe – 5300 élèves âgés de 8 ans en 1965 suivis
pendant 8 ans (trois ans au niveau primaire et cinq ans au
niveau secondaire)
Le troisième groupe – 6000 élèves âgés de 8 ans en 1968
(étudiés exactement comme le premier groupe)

C’est à noter que les trois groupes étaient
comparés avec deux types de groupes de
comparaison:


Le premier groupe était formé d’élèves, de
même âge que les autres élèves observés, qui
ont commencé l’apprentissage du français à
l’âge normal, au Royaume-Uni, de 11 ans ou
plus âgé;
Le deuxième groupe était formé d’élèves plus
âgés que les trois groupes d’expérience, mais
qui ont étudié le français pendant le même
montant de temps.
Quels aspects du programme
étaient étudiés ?




La réussite des élèves en français;
L’évaluation faite par l’enseignant et par
les élèves envers l’apprentissage du
français au niveau primaire;
Les observations faites dans la salle de
classe;
Des questionnaires faits aux deux niveaux.
Les résultats:





La réussite des filles était plus élevée que celle des
garçons;
Les élèves des communautés rurales ont mieux fait que
ceux des communautés urbaines;
L’introduction de la langue française n’avait aucun
impact sur l’apprentissage des autres sujets;
Il existe une relation directe entre le succès de l’élève et
les attitudes de l’administration des écoles envers le
français;
Il existe aussi une relation directe entre le succès de
l’élève et leurs attitudes, ainsi que celles de leurs
parents, envers le français.
Que sont les implications pour le
Canada ?


Vingt minutes, ou moins,
d’enseignement en français chaque jour
n’a aucun avantage pour les élèves;
Le Gillin Report était développé au
Canada pour rechercher nos faiblesses et
nos points forts en ce qui concerne
l’enseignement d’une langue seconde.
Stern nous explique:
« In the sixties the mistake
was made of expecting
miracles merely by starting
young. The miracles have not
come about. Starting late as
such is not the answer either. »
Conclusions:



Comme éducateurs, nous devons trouver les
niveaux ultimes de l’apprentissage qui devraient
être atteints par nos élèves;
Trouver un montant de temps que nos élèves
devront passer sur l’apprentissage d’une langue
seconde;
Décider du niveau et de l’approche pour
commencer l’apprentissage d’une langue
seconde.
Le troisième article: Myths and
Misconceptions About Second
Language Learning: What Every
Teacher Needs to Unlearn

Cet article a présenté cinq mythes et
opinions fausses, ainsi que des
recommandations pour l’enseignant,
envers l’apprentissage d’une deuxième
langue.
 Quels
mythes et opinions fausses
pensez-vous avoir ?
Tous les enfants apprennent une
deuxième langue vite et avec aise

Plusieurs raisons pour laquelle un enfant
n’apprend pas une deuxième langue ni
vite, ni à l’aise, sont:




Les difficultés d’apprentissage;
Ils ne sont pas assez matures;
Ils n’ont pas de support éducatif à la maison;
Leur première langue n’est pas celle de leur
environnement.
Le plus jeune que l’enfant est, le
plus habile l’acquisition d’une
deuxième langue va être:




C’est certain que la manière optimale d’apprendre une
deuxième langue est d’apprendre les deux
simultanément;
Les enfants qui commencent leur apprentissage du
français au niveau maternel (ou plus jeune) vont
développer un accent qui ressemble plutôt à celui des
francophones;
Ce qui est vraiment important n’est pas l’âge de l’enfant,
mais comment le programme est offert aux enfants qui y
participent;
Les élèves qui débutent le programme au niveau de 7e /
8e année comprennent plus les nuances de la langue
française que ceux qui commencent au niveau primaire.
Le plus de temps qu’un élève passe
à apprendre le français, le plus vite
qu’il va l’apprendre

C’est n’est pas un mythe pour tout le
monde, pourtant, si les élèves ne
comprennent pas ce que l’enseignant dit
en français, ils ne vont pas le comprendre
même s’il se répète à plusieurs reprises.
L’acquisition d’une langue seconde
est faite dès que l’enfant peut la
parler

L’acquisition complète d’une langue n’est
pas faite jusqu’à ce que l’élève comprenne
toutes les nuances de la langue et qu’il
puissent les exprimer correctement à
l’oral, ainsi qu’à l’écrit.
Tous les enfants apprennent une
langue seconde de la même
manière



Comme toute autre chose, chaque enfant
apprend de manière différente;
En incorporant les 8 intelligences multiples
dans nos salles de classes, nous évitons
beaucoup de malaises des élèves;
Nous devrions comprendre et supporter
les différentes cultures pour mieux
comprendre comment nos élèves
apprennent.
L’article que je recommande est:

Myths and Misconceptions About Second
Language Learning: What Every Teacher
Needs to Unlearn, by B. McLaughlin

Cet article mêle bien les deux premiers
articles ensemble et celui-ci nous propose des
manières d’améliorer l’enseignement d’une
langue seconde.
Les vraies questions devraient être:




L’élève est-il assez mature pour apprendre une
langue seconde ?
L’élève a-t-il bien acquis sa première langue pour
son âge ?
Est-ce que l’enseignant est bien formé pour
enseigner une langue seconde ?
Est-ce que l’enseignant comprend les habiletés,
les cultures et l’apprentissage de ses élèves ?
Téléchargement