Projet de règlement ayant pour objet le plan d`implantation et d

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BUREAU DU GREFFIER
RÈGLEMENT XXX-2017
Règlement ayant pour objet le plan d’implantation et
d’intégration architecturale concernant le centre-ville de
Chibougamau.
CONSIDÉRANT QUE
la ville de Chibougamau est assujettie à la Loi sur
l’aménagement et l’urbanisme;
CONSIDÉRANT QU’
un plan d’urbanisme, sous le règlement 005-92 et que des
règlements d’urbanisme (zonage, lotissement, construction,
permis et certificats, conditions minimales d’émission des
permis de construction, plan d’aménagement d’ensemble et
dérogations mineures sous les numéros 005-2002, 006-2002,
007-92, 008-2002, 009-2002, 010-2002 et 007-89 ainsi que
leurs amendements en vigueur, s’appliquent au territoire
municipal;
CONSIDÉRANT QUE
la Ville s’est récemment doté d’un programme particulier
d’urbanisme au centre-ville, et que l’élaboration d’un plan
d’implantation et d’intégration architecturale est un outil
identifié comme pouvant permettre l’atteindre de cette vision;
CONSIDÉRANT QUE
le conseil municipal juge opportun d’assurer une
harmonisation des constructions et rénovations faites sur les
édifices du centre-ville par le contrôle flexible des
implantations et des composantes architecturales;
CONSIDÉRANT QU’
un comité consultatif d’urbanisme est actif sur le territoire
municipal;
CONSIDÉRANT QU’
un avis de motion a été donné en séance ordinaire du
27 février 2017 par la résolution numéro 064-2017-02 et que
dispense de lecture fut demandée, en vertu de l’article 356 de
la Loi sur les cités et villes;
CONSIDÉRANT QU'
une séance de consultation publique sera tenue le
27 mars 2017;
EN CONSÉQUENCE,
IL EST PROPOSÉ PAR
APPUYÉ PAR
ET RÉSOLU UNANIMEMENT
QU’il soit statué et ordonné par règlement du conseil de la Ville de Chibougamau et il est, par
conséquent, statué et ordonné comme suit :
ARTICLE 1 : DISPOSITIONS DÉCLARATOIRES
1.1
PRÉAMBULE
Le préambule du présent règlement en fait partie intégrante à toute fin
que de droit.
1.2
AUTRES RÈGLEMENTS APPLICABLES
Le présent règlement ne soustrait pas les citoyens à l’application des
autres règlements d’urbanisme au regard des dispositions de ces
règlements qui ne font pas son objet.
1.3
TERRITOIRE ET PERSONNES TOUCHÉES PAR LE PRÉSENT
RÈGLEMENT
Le présent règlement est applicable à l’ensemble des zones désignées au
plan de zonage comme étant les zones faisant partie du centre-ville, soit
les zones ou parties de zones 129 P, 163-1 C, 166-1 C, 188 C, 189 R,
190 P, 190-1 P, 190-1 C, 192 C, 193 R, 194 C, 195 P, 197 C, 201 P et
208 C.
Les zones et parties de zones assujetties sont définies à l’annexe « A ».
1.4
CONSTRUCTIONS ET AMÉNAGEMENTS VISÉS
L’approbation au préalable d’un plan d’implantation et d’intégration
architecturale constitue une condition à l’émission de tout permis de
construction ou certificat d’autorisation pour les travaux décrits cidessous :

Tous travaux relatifs à la construction, l’addition, la reconstruction,
la rénovation, la restauration, la transformation ou l’agrandissement
de tout bâtiment principal (ou partie de bâtiment principal pouvant
inclure des éléments d’architecture secondaires (porche, galerie,
balcon, etc.));

tous travaux relatifs à la construction, l’addition, la reconstruction,
la restauration, la transformation ou l’agrandissement de tout
bâtiment accessoire ou partie de bâtiment accessoire;

tous travaux relatifs au déplacement ou à la démolition de tout
bâtiment ou partie de bâtiment principal;

tous travaux relatifs au déplacement ou à la démolition de tout
bâtiment accessoire ou partie de bâtiment accessoire;

tous travaux majeurs de peinture, impliquant un changement de
couleur, effectué sur une façade principale ou sur un mur latéral
visible de la rue ou d’un stationnement contigu desservant plusieurs
usages;

tous travaux impliquant un parement extérieur soient par la
modification du matériau ou de sa coloration;

tous travaux relatifs à l’aménagement, la construction ou
l’agrandissement d’une terrasse ou d’un café-terrasse;

tous travaux relatifs à l’installation, l’agrandissement, la
reconstruction, la modification, la réparation, le déplacement ou la
finition d’une enseigne;

tous travaux relatifs à l’aménagement d’un stationnement, d’un
espace de chargement, de déchargement, ou des espaces (cours)
visibles de la rue ou d’une aire de stationnement contiguë desservant
plusieurs usages.
1.5
CONSTRUCTIONS ET AMÉNAGEMENTS NON VISÉS
Nonobstant les dispositions des paragraphes précédents, l’approbation
d’un PIIA n’est pas obligatoire pour les travaux décrits ci-dessous :
1.6

Les menues réparations que nécessite l’entretien normal de toute
construction, pourvu que les fondations, la structure, les murs
extérieurs, la dimension, la forme, les matériaux, la typologie, de
même que les détails décoratifs ne soient pas modifiés et que la
superficie de plancher ne soit pas augmentée d’aucune façon;

l’installation, la réparation, le remplacement de toute installation
électrique ou mécanique située ailleurs que sur la façade principale;

la réparation ou le remplacement de toute toiture ou partie de toiture
ne modifiant aucunement la forme ou la volumétrie du toit, la nature
de son revêtement et sa couleur;

les travaux mineurs de réaménagement de terrain;

l’entretien d’une enseigne pourvu qu’il n’y ait aucune modification
des matériaux, de l’éclairage, des couleurs et des éléments
structurants de celle-ci.
ANNULATION
L’annulation par un tribunal d’un quelconque des chapitres, articles ou
paragraphes du présent règlement, en tout ou en partie, n’aura pas pour
effet d’annuler les autres chapitres ou articles de ce règlement.
1.7
AMENDEMENTS
Le présent règlement peut être amendé conformément aux lois en
vigueur.
1.8
RÈGLEMENTS ET LOIS
Aucun article et aucune disposition du présent règlement ne peuvent
avoir pour effet de soustraire un citoyen à l’application de toute Loi du
Canada et du Québec ou des règlements édictés en vertu de l’application
de telles Lois.
ARTICLE 2 : APPLICATION DU RÈGLEMENT
2.1
NUMÉROTATION DU RÈGLEMENT
La numérotation du règlement réfère aux articles qui sont numérotés
(jusqu’à trois décimales). Un article peut comporter des paragraphes
aussi numérotés (jusqu’à deux décimales) et leurs alinéas.
2.2
APPLICATION DU RÈGLEMENT
L’application du règlement est confiée au fonctionnaire désigné à cette
fin, sous réserve du rôle dévolu au comité consultatif d’urbanisme et au
conseil, en vertu du présent règlement. Il est nommé par résolution du
conseil. Ses fonctions et pouvoirs sont déterminés au règlement sur les
permis et certificats.
2.3
DISPOSITIONS INTERPRÉTATIVES
2.3.1 Dispositions générales
Exception faite des mots, termes ou expressions ci-après définis,
tous les mots, termes ou expressions utilisés dans ces règlements
conservent leur signification habituelle.
L’emploi d’un verbe au présent inclut le futur. Le singulier
comprend le pluriel et vice-versa, à moins que le contexte indique
clairement qu’il ne peut en être ainsi. Les termes « doit » ou
« est » et leur conjugaison impliquent une obligation absolue; le
terme « peut » et sa conjugaison, ainsi que l’utilisation du verbe
« devoir » au conditionnel conservent un sens facultatif.
2.3.2 Interprétation des mots, termes ou expressions
Pour l’interprétation du présent règlement, les mots, termes ou
expressions suivants ont la signification décrite dans le présent
article :
Annexe
Construction faisant corps avec un bâtiment principal, située sur
le même emplacement que ce dernier, faite de matériaux
s’harmonisant, ou semblable à ceux du bâtiment principal, et lié à
sa fonction. Un garage où un abri d’auto n’est pas considéré
comme une annexe.
Bâtiment
Construction munie d’une toiture supportée par des poteaux et/ou
par des murs, colonnes, arches ou autre élément de structure, faite
de l’assemblage d’un ou plusieurs matériaux et destinée à abriter
des personnes, des animaux ou des objets.
Bâtiment accessoire
Bâtiment isolé ou attenant au bâtiment principal, situé sur le même
emplacement et servant à un usage complémentaire à l’usage
principal, tels un garage, un abri d’auto, une remise ou une serre.
Café-terrasse
Aménagement, emplacement ou construction extérieure, en plein
air, contiguë à un bâtiment principal sous usage commercial, où
sont disposées des tables et des chaises, servant à l’accueil des
clients qui y consomment des repas, des boissons.
Centre-ville
Territoire correspondant au centre-ville de Chibougamau et fait
référence aux zones ou parties de zones incluses dans le territoire
défini à l’annexe « A ».
Comité consultatif d’urbanisme
Comité constitué par le conseil conformément à la Loi sur
l’aménagement et l’urbanisme, afin de lui formuler des
recommandations en matière d’urbanisme, de zonage, de
lotissement et de construction.
Conseil
Signifie le conseil de la ville de Chibougamau.
Construction
Assemblage ordonné d’un ou plusieurs matériaux pour servir
d’abri, de soutien, de support, d’appui ou à d’autres fins similaires.
Ce terme comprend aussi de façon non limitative les enseignes,
les réservoirs, les pompes à essence, les clôtures, les murets et les
murs de soutènement.
Emplacement
Espace formé d’un ou plusieurs lots ou d’une ou plusieurs parties
de lots d’un seul tenant, servant ou pouvant servir à un usage
principal.
Enseigne
Tout écrit (comprenant lettre, mot ou chiffre); toute présentation
picturale (comprenant illustration, dessin, gravure, image ou
décor); tout emblème (comprenant bannière, banderole ou marque
de commerce); tout drapeau (comprenant bannière, banderole ou
fanion); ou toute autre figure aux caractéristiques similaires qui :



est une construction, une partie de construction, un
élément qui y est attaché ou qui est peint, ou représenté de
quelque manière que ce soit sur un bâtiment ou une
construction et;
est utilisé pour avertir, informer, annoncer, faire valoir,
attirer l’attention et;
est visible à l’extérieur d’un bâtiment.
Façade principale ou façade avant
Tout mur d’un bâtiment faisant face à une voie de circulation ou
à une place publique et contenant généralement l’entrée principale.
Façade ou mur d’un bâtiment
Tout mur extérieur d’un bâtiment.
Intégration
Ensemble des interventions physiques sur un site ou un bâtiment
qui assurent le respect et la mise en valeur du paysage naturel et
bâti d’un milieu. Tout en favorisant l’évolution et la créativité,
l’intégration fait en sorte que certaines convergences, que certains
liens soient établis entre un bâtiment et son environnement.
Municipalité, Ville ou Corporation municipale
Corporation municipale de la Ville de Chibougamau, de même
que le territoire dont elle assume la gestion.
Règlement
Règlement sur les plans d’implantation et d’intégration
architecturale concernant le centre-ville de Chibougamau.
Ouvrage
Tout remblai, tout déblai, toute construction, toute structure, tout
bâti, de même que leur édification, leur modification ou leur
agrandissement et toute utilisation d’un fonds de terre pouvant
engendrer une modification des caractéristiques intrinsèques d’un
emplacement ou d’un terrain et de son couvert végétal. Au sens
du présent règlement, la plantation d’arbres ne constitue pas un
ouvrage, à la condition qu’il n’y ait pas d’autres travaux pratiqués
sur le sol outre la stricte plantation de chaque arbre.
Terrain
Espace d’étendue variable pouvant comprendre un ou plusieurs
emplacements et destinée à un ou divers usages.
Zonage
Division du territoire municipal en zones permettant de
réglementer les usages, les normes d’implantation des bâtiments,
les normes d’aménagement et l’ensemble des dispositions s’y
appliquant en vertu de l’application du présent règlement.
Zone
Partie du territoire municipal résultant du zonage.
2.4
DISPOSITIONS ADMINISTRATIVES
2.4.1 Plans et documents requis
2.4.1.1
Disposition générale
Les plans, esquisses, croquis, photographies,
échantillons et documents requis devraient permettre
aux instances concernées, soit le fonctionnaire désigné,
le comité consultatif d’urbanisme et le conseil,
d’évaluer la portée des travaux projetés et le respect des
objectifs en fonction des critères énoncés au présent
règlement et des aspects favorisant leur atteinte.
2.4.1.2
Plans et documents spécifiquement requis selon le type
de travaux
Selon la nature des travaux projetés, en plus des
éléments généraux prévus aux règlements sur les permis
et certificats, toute demande assujettie au règlement sur
le plan d’implantation et d’intégration architecturale
doit contenir les éléments identifiés aux paragraphes
suivants. Toutefois, selon l’envergure et la complexité
des travaux, le fonctionnaire désigné peut déterminer
certains éléments qui pourraient ne pas être requis.
a) Dans le cas d’une rénovation, d’une réparation,
d’une restauration ou d’une transformation d’un
bâtiment ou d’une partie de bâtiment :
o
Des photographies représentant fidèlement la
situation actuelle de l’ensemble du bâtiment
visé par la requête et non seulement de ce qui
est visible de la rue;
o
des photographies, représentant fidèlement la
situation actuelle, montrant tous les bâtiments
situés dans l’environnement immédiat du
bâtiment visé par la demande;
o
un texte descriptif sur la nature des travaux
projetés;
o
des croquis, élévations ou coupes schématiques,
montrant l’architecture du bâtiment et les
impacts des interventions projetées, ainsi que la
description, les dimensions et la couleur des
éléments qui seront apposés, y compris les
matériaux de revêtement extérieur;
o
un plan montrant l’état du terrain et
l’aménagement
qui
en
est
projeté
(aménagement
paysager,
stationnement,
plantation).
b) Dans le cas de l’implantation d’un nouveau
bâtiment :
o
Un plan montrant la localisation du terrain et
les voies de circulation qui lui sont adjacentes
de même que la localisation des constructions
existantes et projetées sur le terrain concerné et
sur les terrains voisins.
o
Les plans d’architecte, croquis, élévations,
coupes ou photographies illustrant :
-
les éléments qui seront apposés à
l’extérieur, y compris les matériaux de
revêtement, avec des indications sur la
couleur, la dimension et la pose;
-
les éléments d’architecture qui seront
utilisés incluant les fenêtres, portes,
escaliers, avant-toit, etc.;
-
la forme et la pente du toit;
-
l’illustration de la façade principale du
bâtiment projeté présentant aussi celle des
constructions existantes adjacentes;
-
l’état du terrain et l’aménagement qui en
est projeté (aménagement paysager,
stationnement, plantation);
-
toute servitude actuelle ou projetée sur le
terrain;
-
les niveaux du sol existants et projetés, de
même que le niveau du rez-de-chaussée du
nouveau bâtiment;
-
la localisation de tout arbre de quinze (15)
centimètres de diamètre ou plus ou de tout
boisé existant.
o
Des photographies sur plusieurs angles des
bâtiments voisins de la construction projetée.
o
Un projet de protocole ou d’acte de copropriété
pour les projets en copropriété.
c) Dans le cas d’un projet de déplacement ou de
démolition :
o
Un texte expliquant les motifs du déplacement
ou de la démolition;
o
une analyse structurale et, le cas échéant, une
opinion d’expert établissant la valeur
patrimoniale du bâtiment à démolir et son état
de conservation;
o
des photographies, représentant fidèlement la
situation actuelle, montrant tous les bâtiments
situés sur le site du bâtiment à déplacer ou à
démolir;
o
un plan du terrain sur lequel sera localisé, le cas
échéant, le bâtiment à être déplacé et qui inclut
la localisation de tout arbre de quinze (15)
centimètres de diamètre ou plus, de tout boisé
existant ainsi que la localisation des voies de
circulation adjacentes au terrain;
o
un plan montrant la localisation de toute
servitude actuelle ou projetée sur le terrain;
d) Dans le cas d’un projet d’affichage :
o
o
Un plan montrant :
- La forme, le style, les matériaux, la
dimension, le type de lettrage, les couleurs
et le type d’éclairage de l’enseigne
projetée;
-
la position prévue de l’enseigne sur le
terrain ou sur le bâtiment;
-
la composition de l’aménagement paysager
(si applicable).
des photographies sous plusieurs angles
illustrant l’affichage actuel sur le terrain et sur
le bâtiment, de même que les enseignes en
place sur les terrains et bâtiments voisins.
e) Dans le cas d’un projet d’aménagement d’un
stationnement pour plus de deux (2) voitures :
o
Un plan montrant :
- le terrain et les voies de circulation qui lui
sont adjacents;
-
la localisation de tout arbre, arbustes ou de
tout boisé existant;
-
toute servitude actuelle ou projetée sur le
terrain;
-
la localisation du stationnement sur le
terrain par rapport aux constructions
existantes et projetées;
o
-
le nombre de cases de stationnement;
-
la composition de l’aménagement paysager.
Les pièces légales faisant état de la mise en
commun de l’espace de stationnement, le cas
échéant.
2.4.2 Procédure d’examen et conditions de délivrance des permis et
certificats
2.4.2.1
Transmission de la demande
Toute demande de permis ou de certificat visée au
présent règlement est transmise au fonctionnaire
désigné. Ce dernier procède à l’examen de la demande
dans les sept (7) jours du dépôt de la demande, en vue
d’établir la conformité de la demande et des documents
fournis avec le présent règlement et les règlements
municipaux. Le fonctionnaire désigné peut demander
au requérant de fournir les documents additionnels
pertinents au regard de la portée du présent règlement,
afin d’assurer une bonne compréhension de la demande
de permis ou de certificat par les instances concernées.
2.4.2.2
Étude par le comité consultatif d’urbanisme
Le fonctionnaire responsable transmet la demande de
permis ou de certificat au comité consultatif
d’urbanisme pour examen. Le comité consultatif
d’urbanisme examine la demande au plus tard dans les
trente (30) jours suivant le délai énoncé au
paragraphe 2.4.2.1, évalue sa conformité avec les
objectifs énoncés au présent règlement, analyse le
projet selon les critères qui y sont formulés et transmet
sa recommandation au conseil. Le requérant, s’il en fait
la demande, doit être entendu par le comité. Le
requérant peut être accompagné d’un professionnel
(architecte, urbaniste, designer de l’environnement,
etc.) ou de l’entrepreneur général qu’il a mandaté.
Le comité consultatif d’urbanisme recommande au
conseil l’approbation des plans, avec ou sans la
proposition de modifications, ou leur désapprobation, et
ce, dans un délai d’au plus trois (3) semaines après la
tenue de la rencontre où la demande a été étudiée. Dans
le cas d’une désapprobation, le comité consultatif
d’urbanisme est tenu de justifier au conseil cette
désapprobation.
2.4.2.3
Étude par le conseil
À la suite de la réception de la recommandation du
comité consultatif d’urbanisme, le conseil approuve ou
désapprouve le projet lors de la réunion qui suit la
réception de cette recommandation. Il peut approuver
les plans avec ou sans la proposition de modifications.
Dans le cas où les plans seraient désapprouvés, la
désapprobation doit être motivée auprès du demandeur.
2.4.2.4
Conditions d’approbation
Le conseil municipal se réserve le droit d’exiger comme
conditions d’approbation des plans et du projet que le
propriétaire :
a) Réalise son projet dans un délai fixé ;
b) Fournisse un cautionnement pour l’exécution du
contenu des plans, le respect des délais et le
paiement des éléments dont il doit prendre la charge.
Ce cautionnement peut être fait par chèque visé ou
par garantie bancaire.
Ces conditions peuvent être incluses dans une entente
conclue entre la Ville et le propriétaire, avant
l’approbation du plan, d’une part, de manière à indiquer
clairement les engagements convenus et, d’autre part,
de façon à préciser certaines modalités d’exécution si
les engagements ne sont pas respectés.
2.4.2.5
Émission du permis ou du certificat
Selon le traitement de la demande par le conseil, le
permis ou le certificat est émis par le fonctionnaire
désigné dans un délai maximum de sept (7) jours après
l’adoption de la résolution du conseil.
Si des modifications sont requises par le conseil en vue
d’assurer une implantation plus conforme ou une
meilleure intégration, elles sont énoncées au permis : si
la demande de permis est refusée, le refus doit être
motivé. Si le requérant ne souscrit pas aux éventuelles
modifications requises, il doit présenter une nouvelle
demande et s’astreindre de nouveau aux délais prescrits
par le présent règlement.
ARTICLE 3 : CONTEXTE SOUS-JACENT AUX OBJECTIFS ET CRITÈRES
L’évaluation d’un plan d’implantation et d’intégration architecturale est
réalisée, comme le veut la Loi, en fonction d’objectif et de critères. En effet,
le paragraphe 2 de l’article 145.16 de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme
stipule que le règlement doit « déterminer les objectifs applicables à
l’implantation et à l’architecture des constructions ou à l’aménagement des
terrains, ainsi que les critères permettant d’évaluer si ces objectifs sont
atteints ».
3.1
PARTICULARITÉ DU MILIEU
Le centre-ville de Chibougamau est organisé le long de l’artère
principale de la ville, la 3e Rue. Les activités de nature commerciale et
institutionnelle y sont délimitées à l’ouest, par l’intersection de l’avenue
Lafontaine, et à l’est, par l’intersection de la 3e Rue et de la 2e Rue
(hôpital). De part et d’autre de la 5e Avenue, la 3e Rue se sépare en deux
secteurs aux vocations distinctes. D’un côté, on retrouve des
équipements et des bâtiments de nature institutionnelle, tandis que le
reste du secteur assujetti revêt essentiellement un caractère commercial.
En continuité avec les espaces naturels qui entourent la ville, chaque
extrémité du centre-ville est terminée par des espaces verts. À l’ouest,
devant l’hôtel de ville, le parc de l’hôtel de ville, et à l’est, le parc
riverain aux abords du lac Gilman.
La ville de Chibougamau est relativement jeune et, conséquemment, le
parc immobilier regroupe essentiellement des bâtiments des années
1950 à nos jours. La fondation de la Ville en 1954 est tributaire du
dynamisme des activités d’exploitations minières et forestières qui ont
lieu en son territoire. Elle est ainsi un pôle de services important pour
les habitants des communautés environnantes. La définition d’un milieu
attrayant qui consolide cette vocation et qui favorise la diversité
commerciale constitue donc une préoccupation importante.
Parallèlement, le maintien d’une image de qualité pour le secteur
institutionnel est fondamental pour la définition des objectifs et des
critères du présent règlement.
La réalisation du programme particulier d’urbanisme pour le secteur
centre-ville en 2016 permet de dégager une vision d’aménagement du
secteur qui a besoin d’être encadré, notamment par un plan
d’implantation et d’intégration architecturale, afin de poursuivre
l’atteinte de cette vision et l’image souhaitée que devrait projeter le
centre-ville.
3.2
CONSOLIDATION DE L’IMAGE DU CENTRE-VILLE
L’image à développer est celle d’un centre-ville dont l’importance, la
qualité et le dynamisme sont le reflet du rôle de la Ville pour ses citoyens
et pour les communautés environnantes, un pôle dominant de la région
« Nord-du-Québec ». En tout confort et sécurité, l’ambiance recherchée
doit donc soutenir l’histoire et la fierté locales en offrant un cadre de vie
en lien étroit avec l’environnement naturel, favorable à la promenade et
à l’achalandage piétonnier.
Le programme particulier d’urbanisme pour le centre-ville doit ici agir
à titre de référence pour guider l’action et l’analyse des demandes
émanant du règlement sur les plans d’implantation et d’intégration
architecturale. Les objectifs et critères suivants doivent donc être
analysés à la lumière de la vision projetée par le plan particulier
d’urbanisme du centre-ville. Il est ainsi souhaitable que l’analyse faite
dans le cadre de projets soumis au plan d’implantation et d’intégration
architecturale prenne en compte la notion de mixité comprenant
l’aménagement de logements et bureaux aux étages supérieurs des
bâtiments, ainsi que la qualité des façades et des matériaux utilisés, et
l’aménagement de terrains de manière à bonifier l’ambiance de la rue
(café-terrasse, aménagements paysagers, aménagements des aires de
stationnement, etc.).
ARTICLE 4
OBJECTIFS ET CRITÈRES
L’ensemble des interventions sur les bâtiments situés dans les zones assujetties
au présent règlement doit viser la consolidation et le développement des
activités commerciales et institutionnelles qui caractérisent la 3e Rue, et
s’assurer de poursuivre l’atteinte de la vision projetée par le programme
particulier d’urbanisme du centre-ville. Peu importe l’envergure d’une
intervention, on doit donc reconnaître que tout geste peut contribuer à la
poursuite des efforts de consolidation et d’harmonisation du tissu urbain, en
lien avec les orientations et actions de mises en œuvre décrites dans le
programme particulier d’urbanisme du centre-ville. Les principaux objectifs
d’amélioration de l’image pour le centre-ville, de même que les critères
généraux et spécifiques permettant de mesurer leur atteinte sont énoncés dans
les paragraphes qui suivent.
Les critères énoncés constituent les balises permettant de juger de l’atteinte
des objectifs. Dans le respect des objectifs du règlement, les critères d’analyse
offrent différentes pistes de convergence permettant d’assurer l’intégration
harmonieuse de ces interventions. Les critères généraux s’appliquent à toutes
les interventions, les critères spécifiques à certains types d’intervention.
4.1
TRAME URBAINE ET VOLUMÉTRIE
4.1.1 Objectif
Renforcer l’organisation et la continuité du secteur du centre-ville
en visant l’intégration des bâtiments et des constructions par
l’harmonisation des alignements, des modes d’implantation, de la
volumétrie, de la densité, des rythmes d’ouvertures, de
l’encadrement d’ensemble sur la rue et du gabarit des diverses
constructions. Voir annexe « B ».
4.1.2 Critères
4.1.2.1
Diversité des typologies
Soutenir la diversité des typologies sans toutefois créer
des ruptures marquées avec la composition du paysage
urbain et de ses composantes.
4.1.2.2
Consolidation du rythme d’implantation
Dans le secteur à vocation commerciale (à l’est de la 5e
Avenue), renforcer un encadrement sur rue, un rythme
d’implantation et un traitement des façades principales
qui rappelle le parcellaire d’origine (Annexe « B »
figure 2). Dans le secteur à vocation institutionnelle (à
l’ouest de la 5e Avenue, tout nouvel édifice devrait
respecter et s’ajuster à l’alignement général des
bâtiments voisins (Annexe « B » figure 3).
4.1.2.3
Renforcement de la ségrégation verticale des usages
Sur l’ensemble du territoire couvert par le PIIA,
consolider la vocation commerciale des rez-dechaussée des édifices et encourager la définition de
fonctions résidentielles ou de services aux niveaux
supérieurs. Les projets offrants une mixité verticale
doivent être privilégiés.
4.1.2.4
Harmonisation de la hauteur des bâtiments
Promouvoir la construction de bâtiments d’au moins
étages (2) étages, mais préférablement trois (3) ou
quatre (4) étages, dans le secteur à vocation
commerciale, à l’est de la 5e Avenue (Annexe « B »
figure 2).
4.1.2.5
Mise en place des nouvelles constructions
a) Implantation
L’implantation de nouveaux bâtiments devrait
respecter le caractère prédominant dans
l’alignement des bâtiments de la rue et maximiser
la fermeture du cadre bâti sur la rue. La nouvelle
construction devrait être implantée avec un recul
avant et latéral similaire à ceux qui prédominent
pour les bâtiments voisins (Annexe « B » figure 3).
b) Respect du gabarit des constructions
Le gabarit (hauteur, volume) des nouvelles
constructions devrait être semblable à celui des
autres bâtiments du centre-ville.
c) Expression du parcellaire d’origine
l’organisation de la façade principale
dans
La façade principale d’un nouveau bâtiment dans le
secteur à l’est de la 5e Avenue devrait refléter, dans
sa composition, le rythme du parcellaire d’origine
de la rue (Annexe « B » figure 2).
4.1.2.6
Intégration d’annexes
L’addition d’une annexe ne devrait pas par son volume,
englober la partie originale. L’annexe devra se
distinguer conceptuellement de la construction
d’origine, tout en étant intégrée à celle-ci. Le caractère
distinct peut se refléter par le retrait (implantation) de
l’annexe par rapport au bâtiment principal, de même
que par la hauteur ou la surface plus restreinte de l’ajout.
4.2
TRAITEMENT ARCHITECTURAL
4.2.1 Objectifs
a) Améliorer la qualité des interventions sur les bâtiments;
b) encourager l’emploi de matériaux durables et de qualité;
c) favoriser des interventions qui s’intègrent à l’ensemble bâti du
centre-ville en assurant une compatibilité de voisinage et une
harmonie d’ensemble;
d) assurer l’intégration harmonieuse de l’affichage.
4.2.2 Critères
4.2.2.1
Participation à l’ensemble
Favoriser une architecture qui s’inscrit en continuité
avec les bâtiments situés à proximité et qui participe
positivement au caractère d’ensemble du secteur. Le
traitement mettra en valeur diverses composantes
architecturales, tels que les éléments de fenestration,
ouvertures, corniches, marquises et éléments décoratifs
ou les matériaux.
4.2.2.2
Utilisation de techniques de construction reconnues
Les travaux devront être exécutés suivant les techniques
reconnues en construction.
4.2.2.3
Respect de l’intégrité signifiante du bâtiment dans le
cas de rénovation, restauration ou agrandissement
a) Respect de la valeur intrinsèque du bâtiment :
Favoriser la mise en valeur du bâtiment existant en
faisant en sorte, lors de la restauration, de la
rénovation ou de l’agrandissement d’un bâtiment de
valoriser le caractère du bâtiment, sa valeur
intrinsèque, ses matériaux, son style et les détails de
conception qui lui sont propres.
Ce critère est conditionnel au fait que le bâtiment ait
une certaine valeur architecturale reconnue et ne doit
pas empêcher une rénovation importante qui
viendrait augmenter la qualité finale du bâtiment par
la transition vers un autre style architectural.
b) Maintien des modifications significatives faites au
bâtiment :
Le maintien des modifications de qualité qu’a subies
un bâtiment et qui ont acquis une signification
propre est privilégié. Des photographies montrant
des vues antérieures du bâtiment de même que
l’observation des détails de construction et de ceux
de bâtiments voisins, d’époque et de style semblable,
permettront de juger de l’intérêt des modifications et
de l’importance de les conserver et les mettre en
valeur.
c) Choix de matériaux de qualité et maintien de la
cohérence de la composition :




Rehausser l’aspect actuel du bâtiment en
soutenant l’utilisation de matériaux de qualité en
favorisant le maintien et la mise en évidence des
détails architecturaux, et en poursuivant une plus
grande cohérence de la composition et des
composantes architecturales;
respecter l’époque de construction et l’intégrité
d’un bâtiment lors de la rénovation, restauration
ou modification;
favoriser le remplacement d’éléments ou de
matériaux de qualité par des composantes
équivalentes;
Les agrandissements et les bâtiments
secondaires ne doivent pas porter préjudice aux
bâtiments principaux par leur style, couleurs ou
l’agencement de matériaux.
Parmi les matériaux reconnus comme étant de
qualité, notons la maçonnerie, le bois, les panneaux
métalliques ornementaux.
d) Maintien de l’intégrité stylistique :
Assurer l’intégrité stylistique d’une construction en
évitant de créer l’illusion d’une appartenance à une
époque antérieure.
e) Choix approprié des fenêtres et portes de
remplacement :
Les fenêtres et les portes de remplacement devront
respecter le style du bâtiment et composer un
ensemble cohérent.
f) Maintien des détails et éléments architecturaux
existants :
Les détails et éléments architecturaux des bâtiments
devront être maintenus, notamment à l’égard du toit,
de la fenestration, des galeries, saillies, corniches et
des matériaux.
Les éléments et les caractéristiques disparus
devront être complétés ou rebâtis par analogie aux
éléments encore existants.
Ce critère ne s’applique qu’aux éléments jugés
comme étant de bonne qualité architecturale et
améliorant l’apparence du bâtiment, et qui peuvent
s’expliquer par une méthode de construction passée
reconnue pour sa qualité patrimoniale ou esthétique.
4.2.2.4
Organisation et position des accès au bâtiment
 L’aménagement d’au moins un (1) accès direct au
bâtiment en façade principale à partir du trottoir
devra être maintenu ou prévu;
 l’aménagement d’accès distincts pour chacun des
établissements ou des usages est privilégié.
4.2.2.5
Traitement équivalent des murs
La façade principale et les murs latéraux visibles de la
rue ou d’un stationnement contigu desservant plusieurs
usages devront recevoir une qualité de traitement
architectural et un niveau de détails équivalents
(Annexe « B » figure 5).
4.2.2.6
Fenestration
a) Choix approprié du rythme de fenestration
Sur les façades principales et les murs latéraux
visibles de la rue ou d’un stationnement contigu
desservant plusieurs usages, le choix du type
d’ouvertures et leurs dispositions sur la façade ou les
murs (nombre de fenêtres, dimensions, encadrement,
rythme d’espacement) devraient faire en sorte de
créer un rythme de pleins et vides qui s’harmonise
avec la composition des bâtiments de la 3e Rue
(Annexe « B », figure 6).
b) Sélection du type de fenêtre appropriée
La fenestration d’un rez-de-chaussée commercial
devrait faire l’objet d’un traitement particulier
privilégiant et mettant en valeur les vitrines afin
d’animer la rue et de maintenir l’intérêt des piétons
en assurant un contact visuel entre le trottoir et les
activités commerciales.
Les grandes ouvertures comme les portes françaises
et les portes de garage devraient être intégrées à la
composition de la façade et des murs latéraux par
l’ajout d’éléments volumétriques ou d’architecture.
Les grandes ouvertures de type porte-fenêtre
coulissantes ne devront pas être implantées sur la
façade principale ni sur les murs latéraux visibles de
la rue ou d’un stationnement contigu desservant
plusieurs usages.
4.2.2.7
Toiture, frises et corniches
a) Choix approprié de la forme de la toiture :
La forme et la pente de toit devraient être choisies
parmi celles qui caractérisent les bâtiments du
secteur représentatifs de l’architecture du centreville (plat ou à un versant pente arrière, pignon sur
rue).
b) Utilisation de corniche et de frises décoratives :
La partie supérieure du mur de la façade principale
et des murs latéraux visibles de la rue ou d’un
stationnement contigu desservant plusieurs usages,
d’un bâtiment possédant un toit à un seul versant ou
un toit plat devra comporter un couronnement sous
la forme d’une corniche ou d’une frise décorative
(Annexe « B » figure 7).
4.2.2.8
Matériaux
a) Choix judicieux des matériaux de recouvrement
extérieur
Privilégier l’utilisation de matériaux durables et de
qualité. Un maximum de trois (3) types de
matériaux de recouvrement extérieur est favorisé
sur les murs d’un même bâtiment ou sur un
ensemble de bâtiments jumelés;
 Les parements et menuiseries métalliques
émaillés et de vinyle ne devraient être
utilisés que pour les éléments de grilles
d’avant-toit (soffites), les solins, les
parapets,
marquises,
entablements,
corniches et bandeaux décoratifs.
b) Harmonie des couleurs des éléments extérieurs :
 Une gamme de couleurs qui s’harmonisent
avec l’environnement naturel et bâti doit
être favorisée. Les couleurs primaires et les
couleurs très vives peuvent être utilisées de
façon restreinte pour rehausser certains
contrastes ou découper certains éléments
architecturaux;
 un nombre maximal de trois (3) couleurs ou
tons pour les détails architecturaux et
décoratifs;
 les agencements de couleurs choisies ne
devraient pas être identiques à ceux utilisés
pour les bâtiments voisins;
 une peinture murale illustrant un événement
historique, une activité récréotouristique
collective ou une œuvre d’art pourrait être
réalisée sur une partie aveugle d’un mur
arrière ou latéral d’un bâtiment en évitant les
couleurs criardes et fluorescentes. Aucun
élément de publicité ne peut être inclus dans
cette murale.
4.2.2.9
Intervention renforçant des façades commerciales
La façade principale d’un bâtiment commercial de plus
d’un étage devra comporter un bandeau décoratif, ou un
entablement appliqué à l’avant entre le rez-de-chaussée
et l’étage supérieur.
4.2.2.10 Intégration des composantes mécaniques
Assurer l’intégration des composantes mécaniques par
une localisation discrète et un traitement architectural
qui en minimisent l’impact visuel et sonore.
4.3
AFFICHAGE ET ENSEIGNE
4.3.1 Objectifs
a) Assurer l’intégration harmonieuse de l’affichage au paysage
et dans la trame bâtie;
b) contribuer à l’image de marque que désire instaurer la Ville
dans le centre-ville;
c) assurer la sécurité des usagers de la route.
4.3.2 Critères
Un plan global de signalisation de la propriété ou des commerces
et usages s’y trouvant, devrait préalablement être présenté.
4.3.2.1
Sobriété et dimension
Les enseignes et affichage dans son ensemble devront
être sobres.
La superficie maximale d’une enseigne dans le centreville est de 2 m2. Toutefois, elle peut être augmentée s’il
est prouvé qu’une superficie supérieure bonifie un mur
ou met en valeur un élément architectural. Le cas
échéant, l’affichage ne doit en aucun cas dépasser 5 %
de la superficie totale de la façade.
4.3.2.2
Nombre d’enseignes
Le nombre d’enseigne est limité à deux par
établissement. Toutefois, une seule enseigne lumineuse
est autorisée par établissement.
4.3.2.3
Apparence, matériaux et nombre d’éléments
Les matériaux privilégiés sont le bois ou un matériau
synthétique ayant cette apparence, le métal, la pierre ou
un matériau souple telle une toile. Dans ce dernier cas,
le matériau souple d’une couleur non salissante est
résistant et maintenu rigide.
Le lettrage et/ou sigle collé, peint en vitrine ou gravé au
jet de sable est acceptable s’il représente un mince
pourcentage (à titre indicatif, inférieur à 30 % de la
vitrine au niveau de l’œil du piéton). Un motif répétitif
de vitrine est encouragé.
Le nombre d’éléments sur chaque enseigne devra être
réduit au minimum. L’enseigne ne doit pas être
surchargée ni présenter une énumération de tous les
produits et services offerts. On privilégiera la
formulation en quelques mots, pictogrammes ou images
graphiques.
4.3.2.5
Type privilégié


4.3.2.5
Éclairage de l’enseigne





4.3.2.6
Les enseignes posées à plat et projectives (sur
potence) sont privilégiés (annexe « B », figure 8).
Les enseignes numériques, à éclats ou clignotantes
doivent être évitées, tout comme les affichages ou
éclairages qui par leur motif, leur orientation ou
leur intensité lumineuse pourraient distraire les
conducteurs automobiles ou nuire au voisinage.
L’éclairage par réflexion est privilégié.
L’éclairage direct, tel un système d’éclairage fixé
au sol et intégré à l’enseigne et/ou l’aménagement
paysager, un système d’éclairage fixé au support de
l’enseigne dans la partie supérieure ou sur le mur
d’un bâtiment est préconisé.
Les fils électriques sont camouflés de façon
esthétique. Dans le cas d’une enseigne autonome,
l’alimentation électrique est souterraine.
Les couleurs des éléments d’éclairage sont
intégrées à celles du support de l’enseigne ou à
l’architecture du bâtiment à moins qu’ils servent
d’éléments décoratifs en se démarquant.
Une enseigne lumineuse est acceptable
exceptionnellement lorsqu’il est prouvé qu’il en
résulte un éclairage original et discret. Il n’est pas
question de boîtier translucide ou lettres
translucides.
Intégration
Une enseigne doit d’abord être fixée au bâtiment, à
moins que l’architecture du bâtiment, la profondeur de
la cour avant et/ou son aménagement justifie une
enseigne détachée du bâtiment.
Les dimensions, la localisation, la forme, le design, le
format des messages, la couleur, les matériaux,
l’éclairage des enseignes devront s’harmoniser avec
l’architecture du bâtiment et respecter le caractère
piétonnier et historique du centre-ville. Les enseignes
ne devront pas cacher des éléments architecturaux et
des ornementations caractéristiques du bâtiment.
Il importe également de favoriser l’implantation
d’enseignes qui proposent un tout cohérent avec le
bâtiment et qui s’harmonisent avec les enseignes et les
bâtiments voisins.
4.3.2.7
Structures indépendantes
Les enseignes supportées par une structure
indépendante ne sont pas privilégiés et celles existantes
doivent être placées de façon à ce qu’un aménagement
paysager puisse être réalisé à la base. L’enseigne doit
être à échelle humaine, et avoir une empreinte visuelle
minimale, mesurable notamment par sa dimension et
par sa hauteur qui ne devrait excéder six (6) mètres.
4.3.2.8
Harmonisation des enseignes multiples
Les enseignes d’un bâtiment comprenant plus d’un
usage commercial sont harmonisées pour l’ensemble
des usages. Un même bâtiment doit éviter la multiplicité
des enseignes commerciales.
4.3.2.9
Enseignes temporaires
Les enseignes temporaires sont de qualité et disposées
de façon esthétique et organisée :



4.4
Les panneaux sandwich, les enseignes sur chevalet
sont acceptables en autant qu’ils soient de petite
dimension (à titre indicatif 1m2 par surface) et
qu’ils respectent l’ensemble des critères du plan
d’implantation et d’intégration architecturale.
les enseignes temporaires apposées sur les vitrines
sont à éviter;
les parties amovibles ou interchangeables sur une
enseigne sont à éviter. S’il s’avère nécessaire et/ou
esthétique d’utiliser un tel moyen de
communication, la partie interchangeable est
indépendante de l’enseigne (ex. : une enseigne sur
potence peut avoir des crochets pour la pose
temporaire d’une plus petite enseigne amovible).
Le même système s’applique pour une enseigne sur
poteau. La partie interchangeable représente un
mince pourcentage de la superficie de l’enseigne,
soit à titre indicatif au plus de 10 %.
AMÉNAGEMENT ET PAYSAGE
4.4.1 Objectifs
a) Conférer un cachet et une ambiance de marque au centreville;
b) encourager la mise en place et l’intégration d’aménagements
paysagers;
c) intégrer davantage les espaces verts, aménagés ou naturels à
la vie du centre-ville.
4.4.2 Critères
4.4.2.1
Choix de l’échelle humaine
Encourager des aménagements à l’échelle humaine afin
de favoriser un plus grand achalandage piétonnier.
4.4.2.2
Mise en place d’espaces extérieurs attrayants et
fonctionnels
Favoriser la mise en valeur du cadre bâti en créant des
espaces extérieurs attrayants et fonctionnels, en
privilégiant la conservation et le remplacement du
couvert végétal existant et en minimisant l’impact
visuel des stationnements à partir de la rue à l’aide
d’écrans de végétaux.
4.4.2.3
Contribution positive du projet à l’espace public
S’assurer que les aménagements en bordure d’un site
contribuent positivement à l’espace public.
4.4.2.4
Renforcement des liens avec les parcs et les espaces
naturels
Favoriser des accès de même que des liens visuels avec
les parcs et les espaces naturels.
4.4.2.5
Aménagement de la cour avant
La cour avant devra être aménagée d’une façon
attrayante et marquée par la sobriété. L’utilisation de
végétaux, bacs à fleurs et autres ornementations
naturelles est privilégié.
4.4.2.6
Aménagement des cours latérales
Les espaces libres entre les bâtiments devront être
aménagés, engazonnés et paysagés.
4.4.2.7
Écrans visuels
Un écran visuel doit être aménagé de façon à cacher les
équipements extérieurs (équipement de chauffage ou de
climatisation, réservoirs, quais de chargement et de
déchargement, lieux d’entreposage d’ordures, antennes
paraboliques, etc.). Dans le cas d’un écran visuel, un
équilibre est recherché entre les arbres ou arbustes
feuillus et conifères afin de favoriser son utilité toute
l’année.
4.4.2.8
Éclairage
L’éclairage du site est intégré à l’aménagement
paysager de façon à ne pas nuire aux sites voisins ni à
la sécurité de la circulation, et se doit de servir à mettre
en valeur l’aménagement paysager.
4.4.2.9
Stationnements
a) Intégration au site et écran végétal
Les aires de stationnement des usages commerciaux
devront être aménagées sur les parties du site les
moins visibles de la rue et inclure des éléments
d’aménagement paysager. Les stationnements en
cour avant doivent être évités. De plus, des
plantations ou autres aménagements paysagers
devront être aménagés entre la rue et les aires de
stationnement hors rue afin de camoufler par un
écran végétal ou une séparation visuelle avec les
voitures stationnées. Cette bande de terrain devra
comporter de la végétation, comme un massif de
haies, etc.
b) Stationnement commun
L’aménagement d’aires de stationnement communes
à plusieurs entreprises devra être favorisé.
c) Maintien des bâtiments et aménagements
Le maintien des bâtiments et des aménagements
paysagers est favorisé aux dépens des aires de
stationnement.
d) Accès et signalisation
Les entrées et sorties sont bien délimitées par des
entrées charretières, accompagnées d’indications
précises et aménagées avec divers éléments de
végétation.
ARTICLE 5 : DISPOSITIONS FINALES
5.1
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Dans le cas où une dérogation au présent règlement est signifiée à une
personne, à défaut par la personne visée de donner suite à l’avis de
contravention dans le délai imparti, le procureur de la Ville peut prendre
les mesures prévues par la Loi pour faire cesser cette illégalité, pour
recouvrer ou imposer une amende qui résulte d’une infraction ou
contravention au présent règlement.
5.2
PÉNALITÉ ET CONTINUITÉ DE LA CONTRAVENTION
Quiconque contrevient à l’une des dispositions du présent règlement
commet une infraction et est passible, dans le cas d’une première
infraction, d’une amende minimale de deux cents dollars (200 $). Pour
une corporation morale, la somme est de quatre cents dollars (400 $).
Dans le cas d’une deuxième infraction, le contrevenant est passible
d’une amende fixe de cinq cents dollars (500 $). Pour une corporation
morale la somme est de mille dollars (1 000 $).
Dans le cas de toute infraction subséquente, le contrevenant est passible
d’une amende fixe de mille dollars (1 000 $). Pour une corporation
morale, la somme est de deux mille dollars (2 000 $).
Si l’infraction ou la contravention est continue, cette continuité constitue
jour par jour, une infraction séparée.
5.3
SANCTIONS
À défaut de la personne visée par un avis de contravention au présent
règlement de donner suite à l’avis de contravention dans le délai imparti,
le procureur de la ville peut prendre les mesures prévues par la Loi pour
faire cesser cette illégalité ou pour recouvrer ou imposer une amende
résultant d’une infraction au présent règlement.
5.4
RECOURS DE DROIT CIVIL
Le conseil peut aussi, sans préjudice au recours ci-dessus et en plus,
exercer tout recours de droit civil prévu à la Loi. Notamment, le conseil
peut se prévaloir, aux frais du propriétaire, des recours prévus au titre III
de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme (L.R.Q. chap. A-19-1), pour
que cesse toute occupation ou construction incompatible avec ce
règlement ou pour que soit évacuée, démolie toute construction mettant
en danger la vie des personnes ou, encore, pour que soit démolie une
construction ayant perdu plus de la moitié de sa valeur par vétusté, par
incendie ou par explosion.
ARTICLE 6 : ENTRÉE EN VIGUEUR
Le présent règlement entrera en vigueur conformément à la Loi.
Lecture faite.
________________________
MANON CYR, mairesse
________________________
MARIO ASSELIN, greffier
BUREAU DU GREFFIER
Annexe « A »
FIGURE 1
Annexe « B »
FIGURE 2
Rappel du parcellaire d’origine dans l’organisation des façades.
FIGURE 3
Consolidation de la trame par l’harmonisation de la hauteur des bâtiments.
FIGURE 4
Respect des alignements dans l’implantation des nouvelles constructions.
FIGURE 5
Traitement des murs latéraux en évitant les murs aveugles latéraux
FIGURE 6
Rythme et proportion des ouvertures des façades principales
FIGURE 7
Traitement architectural du couronnement des murs
FIGURE 8
Exemples de types d’enseignes privilégié
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