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BPCO
Broncho-Pneumopathies
Chroniques Obstructives
Rappel anatomique I
• L’arbre bronchique comporte 23 à 26 divisions à
partir de la trachée
• La bronchiole terminale ventile le lobule
pulmonaire, lui même divisé en sacs alvéolaires,
zone des échanges gazeux
• Le sang veineux par les veines caves, l’oreillette et
le ventricule droits gagne l’artère pulmonaire, puis
les artérioles, enfin les capillaires, qui entourent le
lobule pulmonaire
Rappel anatomique II
• Le sang après oygénation est ramené par les
veinules puis les veines pulmonaires dans
l’oreillette puis le ventricule gauches et éjecté dans
l’aorte, d’où il gagne tous les tissus
• Dans l’artère pulmonaire circule du sang veineux
pauvre en oxygène (petite circulation)
• Dans l’aorte et ses branches circule du sang
artériel, riche en oxygène (grande circulation)
Rappel Anatomique
OG
veinule
bronchiole AP
artériole
Ao
Gc
VC
Réseau capillaire
Lobule pulmonaire
A
P
O
D
VP
OG
VD VG
Cœur
Pc
Rappel physiologique I
• 2 fonctions principales du poumon :
• 1) l’épuration des particules inhalées grâce
au mucus, à l’escalator muco-ciliaire et à la
TOUX
• 2) l’hématose = extraire l’oxygène(O2) de
l’air et rejeter le gaz carbonique (CO2)
produit par le métabolisme énergétique
Rappel physiologique II
• L’air contient 21% d’O2, soit pour une
pression atmosphérique de 760 mm Hg
(1013 hecto-pascals) au niveau de la mer,
une pression d’O2 dans l’air inspiré (PIO2)
de 160 mm Hg, une pression alvéolaire
(PAO2) de 110 mm Hg, une pression
artérielle (PaO2) de 80 à 100 mm Hg et une
pression veineuse PvO2 aux alentours de 40
Rappel physiologique III
• L’air ne contient que des traces de gaz
carbonique ( CO2 ) :0,003%
• Les pressions de CO2 dans l’air inspiré et
l’air alvéolaire sont donc négligeables
• La pression veineuse est élevée variable en
fonction du métabolisme
• La pression artérielle est de 38 à 42 mm Hg
Rappel Physiologique IV
• Les échanges de gaz se font par diffusion
grâce à un gradient de pression
• Au niveau du poumon : l’O2 diffuse de
l’alvéole vers le sang, le CO2 du sang vers
l’alvéole pour y être expiré
• Au niveau des tissus : L’O2 diffuse du sang
vers les cellules, Le CO2 en sens inverse
Rappel Physiologique V
• Ce sont les gaz sous forme dissoute qui
peuvent diffuser
• L’O2 et le CO2 ne sont pas transportés
seulement sous forme dissoute dans le
plasma, mais aussi par fixation à
l’hémoglobine
• Ces 2 formes sont en équilibre
Rappel Physiologique VI
• Quand la pression du gaz augmente dans le
plasma, ce gaz va se fixer sur l’hème de
l’hémoglobine
• Quand la pression du gaz diminue dans le plasma,
le gaz se libère de l’hémoglobine
• L’O2 se fixe sur l’hémoglobine au niveau du
capillaire pulmonaire et se libère au niveau des
capillaires des tissus
• C’est l’inverse pour le CO2
Rappel Physiologique VII
• L’O2 est donc transporté sous forme dissoute dans
le plasma (responsable de la pression Pa ou Pv) et
par l’hémoglobine (oxy-hémoglobine) avec une
saturation de 98 à 99%
• Le CO2 est transporté sous forme dissoute et par
fixation à l’hémoglobine(carbamino-hémoglobine,
mais aussi sous forme de bicarbonates (CO3H-),
principal tampon du plasma : CO3H- + H+ =
CO3H2 CO2 + H2O (au niveau du poumon)
Rappel Physiologique VIII
• Le pH mesure l’acidité ou l’alcalinité du
sang
• pH = 6,3 +log CO3H-/aPaCO2
Les bicarbonates diminuent ou la PaCO2
augmente  Acidose
Les bicarbonates augmentent ou la PaCO2
diminue Alcalose
Rappel Physiologique
Les échanges gazeux
O2
cellules
CO2
alvéole
CO2
capillaire
POUMON
O2
PaO2
hème
HbO2
globine
capillaire
O2
PaCO2
HbCO2
CO2 TISSU
Explorations Fonctionnelles
Les gaz du sang
• Faite par ponction artérielle (radiale)
• Permet la mesure de PaO2 (80 à 100 mm
Hg),
• PaCO2 (38 à 42 mm Hg),
• SaO2 (97 à 99%),
• CO3H- (27 mmol/l),
• pH (7,38 à 7,42)
Explorations Fonctionnelles
Les gaz du sang
Diminution de PaO2HYPOXIE
Augmentation de PaO2 HYPEROXIE
Diminution de PaCO2 HYPOCAPNIE
Augmentation de PaCO2 HYPERCAPNIE
Diminution de pH  ACIDOSE
Augmentation de pH  ALCALOSE
Explorations Fonctionnelles
Respiratoires
• Les méthodes
• La spirométrie permet de mesurer les
volumes dits mobilisables entre inspiration
et expiration forcées et le VEMS
• La pléthysmographie ou la méthode de
dilution de l’hélium permettent de mesurer
le volume résiduel et la capacité pulmonaire
totale
Explorations Fonctionnelles
Spirométrie
VRI
VT
VEMS
VRE
Explorations fonctionnelles
Les volumes pulmonaires
• Capacité vitale : volume mobilisable entre
une inspiration forcée et une expiration
forcée(CV) qui comporte
• Volume courant : volume inspiré et expiré
lors d’une respiration normale (VT)
• Volume de réserve expiratoire : volume
pouvant être expiré après une expiration
normale (VRE)
Explorations fonctionnelles
Les volumes pulmonaires
. Volume de réserve inspiratoire : volume que l’on
peut inhalé en supplément après une inspiration
normale (VRI)
Volume résiduel : volume restant dans les poumons
après une expiration forcée (VR)
Capacité totale : somme de tous ces volumes (CPT)
Capacité résiduelle fonctionnelle ( CRF): somme de
VR et VRE
Explorations Fonctionnelles
Les volumes pulmonaires
VRI
VT
VRE
C
R
F
VR
CV
CPT
Explorations fonctionnelles
Le VEMS
• VEMS = volume maximal expiré en une
seconde
• C’est un débit forcé
• La diminution du rapport de TIFFENEAU :
VEMS/CV définit le syndrome ventilatoire
obstructif
• Le niveau de diminution du VEMS indique
la gravité de ce syndrome
Explorations Fonctionnelles
La courbe Débit-Volume
• Permet de mesurer la CV forcée et le VEMS
• Surtout le débit expiratoire de pointe (DEP) et les
débits à 75, 50, 25% de la capacité vitale, dont la
diminution reflète l’existence d’un syndrome
obstructif sur les petites voies aériennes
• La diminution du VEMS reflète l’obstruction sur
les gros tronc bronchiques
Explorations Fonctionnelles
Courbe Débit-Volume
DEP
expiration
DEM 75%
DEM 50%
DEM 25%
CV
inspiration
VR
Explorations Fonctionnelles
La CPT
• Ne peut être mesurée que par 2 méthodes :
• Dilution de l’Hélium une concentration
connue d’hélium est inspirée avec un
volume courant et la concentration d’hélium
est mesurée dans le gaz expiré
• C1xVT = C2 x CPT  CPT = C1xVT/C2
Explorations Fonctionnelles
La CPT
• Pléthysmographie
• Le patient est enfermé dans une cabine, où
sont mesurés les différences de pression
engendrés par les mouvements respiratoires
faisant varier le volume du poumon, qui
peut être ainsi inférer par la mesure des
variations de pression
Explorations Fonctionnelles
La Diffusion
• Les troubles de diffusion des gaz peut être
mesurés par :
• Mesure de la DLCO/KCO : inhalation de
CO (oxyde de carbone) puis mesure par
ponction artérielle du CO contenu dans le
sang , permettant de calculer la DLCO et le
rapport DLCO sur ventilation alvéolaire
(KCO)
Explorations Fonctionnelles
La Diffusion
• Les gaz du sang à l’effort et la mesure de la
DAaO2
• Mesure PaO2 après effort (bicyclette)
• Mesure différence alvéolo-artérielle en O2
(DAaO2) = PAO2-PaO2, normalement 5 à
10 mm Hg
• En cas de trouble de diffusion, diminution
de ces paramètres
Explorations Fonctionnelles
Les Syndromes Ventilatoires
• Syndrome obstructif : diminution du rapport
de Tiffeneau, VEMS/CV
• Syndrome restrictif : diminution de la CPT
• Syndrome de distension : augmentation VR,
CRF et même CPT
• Trouble de diffusion : diminution de la
PaO2 d’effort, augmentation de la DAaO2,
diminution de la DLCO et KCO
BRONCHITE CHRONIQUE
Définition
• La bronchite chronique est définie par la
présence d’une toux, la plupart des jours au
moins trois mois par an pendant 2 années
consécutives
• Il faut éliminer les autres causes de toux :
asthme, insuffisance cardiaque gauche,
dilatations des bronches etc.…
BRONCHITE CHRONIQUE
Épidémiologie
• 2 à 3 millions d’individus touchés
• 50 000 formes graves avec insuffisance
respiratoire
• 20 à 30 000 décès par an, en progression
• En cause : le TABAGISME ***, la
pollution, certaines expositions
professionnelles : agriculture, bâtiment et
travaux publiques, chimie, sidérurgie etc.….
BRONCHITE CHRONIQUE
Lésions anatomiques
• Inflammation des gros tronc bronchique
avec hypersécrétion de mucus
• Atteinte de la bronchiole terminale, qui
s’obstrue, d’où distension (emphysème
centro-lobulaire)
BRONCHITE CHRONIQUE
Lésions anatomiques
Bronchiole
ouverte
Sténose
Distension
Emphysème
Centro-lobulaire
BRONCHITE CHRONIQUE
Physio-pathologie
• Hypo-ventilation alvéolaire, car moins de
lobules fonctionnels
• Effet shunt, car le sang ne peut être oxygéné
dans les zones emphysémateuses,
• d’où hypoxie, hypercapnie
Lobule
Obstrué
Pas de ventilation
Capillaire fonctionnel
Persistance de perfusion
Sans échanges gazeux
BRONCHITE CHRONIQUE
Formes Cliniques
• Bronchite chronique simple
• Toux et expectoration chronique
• Absence d’autre symptômes en dehors des
exacerbations
• RP normale
• Chute des débits au niveau des petites voies
aériennes : DEM25
BRONCHITE CHRONIQUE
Formes Cliniques
•
•
•
•
Bronchite Chronique Obstructive( = BPCO)
Persistance de toux et expectoration
Apparition d’une dyspnée à l’effort
RP : aspect d’emphysème avec distension,
hyper clarté des champs pulmonaires
• Scanner montrant les lésions d’emphysème
centro-lobulaire (clartés arrondies en plein
parenchyme)
BRONCHITE CHRONIQUE
EFR
• EFR montrant un syndrome obstructif
(diminution du rapport de Tiffeneau et du
VEMS), une distension (augmentation VR
et CRF), hypoxie d’effort
• Gravité en fonction de la valeur du VEMS :
stade I = VEMS > 80%, stade IIA 80%<
VEMS > 50%, stade IIB 50%< VEMS >
30%, stade III VEMS < 30%
BRONCHITE CHRONIQUE
Formes Cliniques
• Bronchite chronique avec insuffisance respiratoire
grave (IRCO)
• Aux symptômes précédents, s’ajoutent une
dyspnée de repos et parfois une cyanose
• Syndrome obstructif sévère, VEMS < 30%, et
distension
• Hypoxie de repos avec hypercapnie, acidose
gazeuse compensée : pH normal, augmentation de
CO3H- (réabsorption rénale)
BRONCHITE CHRONIQUE
Formes Cliniques
• Avec comme conséquences
• Possible polyglobulie (augmentation de
l’hémoglobine au dessus de 16 g/100 ml)
• Hypertension artérielle pulmonaire
responsable à terme d’une insuffisance
cardiaque droite : gros foie douloureux,
avec reflux hépato-jugulaire, œdèmes des
membres inférieurs
BRONCHITE CHRONIQUE
Traitement
• Arrêt du tabac à tous stades
• À partir du stade de BPCO :
• broncho-dilatateurs de type b2-mimétiques
immédiats (Ventoline, Bricanyl etc.….) associés à
un anti-cholinergique (Atrovent) en cas de
réversibilité du syndrome obstructif (une prise
toutes les 4 à 6 heures)
• Association b2mimétiques et anticholinergiques
Combivent, Bronchodual
BRONCHITE CHRONIQUE
Traitement
• A un stade plus évolué (stade III)
• Broncho-dilatateurs d’action prolongée (une
prise toutes les 12 heures) : Sérévent,
Foradil
• Corticoïdes inhalés : Bécotide, Pulmicort,
Flixotide etc. …
• Association corticoïdes et b2mimétiques
retard : Sérétide, Symbicort
BRONCHITE CHRONIQUE
Traitement
• Kinésithérapie respiratoire en cas d’encombrement
• Réadaptation à l’effort
• Oxygénothérapie au long court en cas d’hypoxie
(PaO2< 55mm Hg ou < 60 mm Hg avec
polyglobulie ou HTAP) à débit de 1 à 2 l/min, au
moins 16 heures par jour
• Ventilation au masque en cas d’IRCO
particulièrement sévère
EMPHYSEME PRIMITIF
Définition
• C’est une définition anatomique : distension
des espaces aériens distaux
• 2 types :
• 1) emphysème centro-lobulaire faisant suite
à une bronchite chronique ou un asthme
• 2) emphysème pan-lobulaire ou primitif lié
à une destruction du poumon par plage
Emphysème primitif
Physio-pathologie
• Représente 10% des BPCO, lié aux mêmes
causes que la Bronchite chronique
• Du à la destruction du poumon par l’hyper
production de protéases par les
polynucléaires neutrophiles
Emphysème primitif
Tableau Clinique
• La dyspnée, symptôme majeur, 5 stades :
• 1- pour des efforts importants ou montée
d’escaliers au dessus du 2ème étage
• 2- au 1er étage, la marche rapide ou en côte
• 3- à la marche normale ou en plat
• 4- la marche lente
• 5- au moindre effort, à la parole
Emphysème primitif
Tableau Clinique
• Le syndrome bronchitique (toux,
expectoration) existe lors des poussées
• Distension thoracique avec dans les formes
évoluées : respiration à lèvres pincées,
signes de Hoover
• Tympanisme à la percussion, diminution du
murmure vésiculaire et frein expiratoire à
l’auscultation
Emphysème primitif
Aspects Radiologiques
• Radiographie thoracique : distension, hyper
clarté, aplatissement des coupoles
diaphragmatiques
• Scanner : aspect de zones d’ hyper clartés en
carte de géographie, prédominant aux
sommets
Emphysème primitif
Radiographie Thoracique
Emphysème primitif
SCANNER
Emphysème primitif
EFR
• Syndrome obstructif permettant de classer en 3
stades de gravité comme la bronchite chronique
• Distension souvent majeure avec augmentation
VR, CRF, mais aussi CPT
• Chute de DLCO/KCO parallèle au niveau de la
destruction pulmonaire
• Hypoxie, mais hypercapnie tardive de même que
l’HTAP
Emphysème primitif
Traitement
• Arrêt du tabac
• Les traitements déjà proposés en cas de
bronchite chronique obstructive et
d’insuffisance respiratoire, avec souvent
moins de succès
• Plus spécifique :
• 1- la chirurgie de réduction d’emphysème
• 2- la greffe pulmonaire
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