Que pouvons nous faire ?
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Il faut tout d’abord patienter une heure environ avant de prendre un ‘‘vrai’’ repas.
Ce délai est suffisant pour que le sang perfuse les intestins, donc pour que ces derniers soient
pleinement aptes à digérer les aliments. Durant cette heure d’attente, vous pouvez boire et manger
mais :
en petites quantités et avec des aliments contenant très peu de sucre (fruits)
afin d’éviter que les bactéries qui colonisent les intestins ne fermentent.
Attendre une heure avant de manger ?
On m’a pourtant conseillé qu’il fallait profiter des premières heures après un effort pour refaire
mes stocks énergétiques !’’
Ce sont effectivement dans les toutes premières heures après un effort que les glucides ingérés sont
les plus efficacement stockés dans les muscles (et à un moindre niveau dans le foie).
Mais la récupération ne concerne pas seulement le volet énergétique car la fatigue induite par un effort
ne se résume pas à ce seul aspect ! La fatigue a en effet d’autres origines.
Par conséquent, il faut hiérarchiser ses priorités en fonction du moment et du contexte.
Dans les premières heures après un effort, la priorité n’est pas de reconstituer ses réserves de glucose
en ‘’se gavant’’ d’aliments riches en glucides (au contraire car ils ont tendance à amplifier la fatigue)
mais bien de :
- créer un contexte favorable au retour du sang vers les intestins en patientant avant de manger normalement
- soigner ses apports en certains nutriments, en particulier en acides gras et aminés.
Les premiers cités sont présents dans les poissons gras et dans l’huile de colza, chanvre et cameline.
Ils ont une grande importance en récupération car ils jugulent la fatigue.
CONCRETEMENT
Jusqu’au premier repas d’après effort, soit une heure au minimum d’attente,
mangez mais en petite quantité (fruits, frais, secs ou séchés).
Ensuite, le premier repas peut être composé de :
- tubercules, c’est-à-dire de pomme de terre, patates douces, crosne, panais, oca...,
- poisson (sardines, hareng, saumon, etc),
- fruits (frais, secs ou séchés), en donnant priorité aux baies (framboises, fraises, myrtilles, cassis, etc).
- les plats étant assaisonnés avec des épices (curcuma, gingembre, cannelle, etc), d’herbes aromatiques
(persil, laurier, thym, etc) et d’huile de colza, cameline et/ou chanvre.
Durant les premières heures de récupération, certains acides gras sont à favoriser, d’autres, à l’inverse,
sont à proscrire car ils amplifient la fatigue et conduisent à ce que des ‘‘bruits de fond inflammatoires’’
se transforment en blessure.
Les acides gras à proscrire, ce sont les trans et les saturés contenus dans la plupart
des viennoiseries, biscuits et plats préparés.
Lettre de la nutrition n°8 Avril 2013