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Prévention des conduites
suicidaires : données de cadrage.
 Epidémiologie
 Facteurs associés
 Interventions
Enguerrand du Roscoät,
Direction des affaires scientifiques, INPES.
10 ème journée d’études de la SFSA, jeudi 24 mars 2016, Paris.
Données épidémiologiques
- Données de mortalité
- Données d’hospitalisation
- Enquêtes déclaratives en population générale
Données de mortalité
Effectifs de décès par suicide en France
métropolitaine, en 2012 (source CépiDC-Inserm)
Taux standardisés (pour 100 000h) de décès par
suicide en France métropolitaine, en 2012 (source
CépiDC-Inserm)
Données d’hospitalisation
Taux d’hospitalisation (pour 10 000 h) pour tentative
de suicide (données PMSI-MCO, 2012 source ATIH, InVS)
Taux pour 10 000
45
40
35
30
25
20
Femmes
15
10
Hommes
5
0
10-14
15-19
20-24
25-29
30-34
35-39
40-44
45-49
50-54
Classes d'âge
55-59
60-64
65-69
70-74
75-79
80-84
85+
7
Enquêtes déclaratives en population
générale
Les principaux dispositifs d’enquête
En population générale
- Baromètre Santé (INPES) 2000 / 2005 / 2010 / 2014
 Les comportements de santé des jeunes (BS 2010)
 Les comportements de santé des 55-85 ans (BS 2010)
 Baromètre DOM 2014
Populations jeunes et âgées
- ESCAPAD (OFDT) 2008 / 2011 / 2014
- SHARE (IRDES, Paris Dauphine) 2004 / 2006 / 2008 / 2010 /
2012 / 2014
Principaux objectifs
1. Compléter les estimations des systèmes de
surveillance
2. Identifier les facteurs associés (renseigner l’action)
A- en termes de profils/ segments de populations
les plus concernés
B- en termes de déterminants accessibles à des
actions de prévention
Les indicateurs
Conduites suicidaires
- TS vie / TS 12 m (motifs / intention suicidaire)
- PS 12 m
Autres indicateurs (enquêtes multithématiques)
-
Comorbidité psy (EDC, symptôme dépressifs)
Consommation de SPA
Violences (physiques 12m et sexuelles vie entière)
Situation scolaire / familiale / emploi
Orientation sexuelle
Perception du corps …
Autres indicateurs sociodémographiques
Participation sociale
Limitation fonctionnelle/maladie chronique …
TS 12 mois déclarées selon le sexe chez les 15-75ans,
2014, France métropolitaine
3
%
2.5
2.6
2
1.5
1
1
0.9
0.5
0.5
Hommes
Femmes
0.9
0.9
0.9
0.9
0.5
0.3
0.8
0.2
0.4
0.2
0
15-19
ans
20-24
ans
25-34
ans
35-44
ans
45-54
ans
55-64
ans
65-75
ans
12
PS 12 mois déclarées selon le sexe chez les 15-75ans,
2014, France métropolitaine
8
%
7.1
7
6.9
6
5.9
5.6
5.1
5
4.7
4
3.9
4.1
3.7
4.8
4.2
3.9
3.2
3
2
Hommes
2.2
1
0
15-19
ans
20-24
ans
25-34
ans
35-44
ans
45-54
ans
55-64
ans
65-75
ans
Femmes
13
Compléter les estimations des systèmes de
surveillance (ex: TS ados)
• Données PMSI 2010 (15-19 ans)
= 11000 TS avec hospitalisation
• Données BS 2010 (15-19 ans)
= 1% TS (12m) ≈ 40 000 TS
• Données BS 2010 (15-19 ans) / ESCAPAD (17 ans)
= 29-26% des TS sont suivies d’une hospitalisation.
• 40 000 X 26% = 10 500 TS
Facteurs Associés
Identifier les Facteurs associés (ex: jeunes)
TS vie (escapad)
TS 12m (BS)
Age 15-19 ans
♀♂
Revenus (- de 1100 euros)
♀
Déscolarisé
Redoublement
PS 12 m (BS)
♀
♀♂
♀♂
Vit seul
Vit hors foyer familiale
♀♂
Pb avec le père / mère
Pas de relation avec père / mère
♀♂
♂
Fumeur quotidien
Conso régulière alcool
Conso régulière cannabis
Usage drogues illicites
♀♂
♀
♀
♀♂
Se sentir bcp trop maigre
Un peu trop maigre
Un peu trop gros
Bcp trop gros
♀♂
♂
♀♂
♀♂
♀
♂♀
Orientation homosexuelle
♀♂
♀♂
Violence subie (12 m) / sexuelle (vie)
♀♂
♀♂
♀♂
♀♂
Symptômes dépressifs
♀♂
Renseigner l’action (ex: jeunes, quelques pistes …)
Age 15-19 ans
Vit seul
Vit hors foyer familiale
Porter une attention particulière :
- Aux plus jeunes
- Aux conditions de ressources
- Aux conditions de vie/ de logement
Déscolarisé
- Aux jeunes déscolarisé / en difficulté scolaire
Redoublement
- Prendre en charge les troubles des apprentissages
- Soutien scolaire
Pas de relation avec père / mère
Pb avec le père / mère
- Porter attention aux familles séparées
- Développer les CPS / parentales / familiales
Consommation SPA
- Porter attention aux consommateurs et usagers
problématiques (en particulier les filles)
- Prévenir l’expérimentation / l’usage excessif
Se sentir bcp trop maigre
Un peu trop maigre
Un peu trop gros
Bcp trop gros
- Développer les CPS (estime de soi, affirmation,
confiance, esprit critique …)
- Travailler sur l’environnement normatif
Orientation homosexuelle
- Porter attention aux jeunes LGBT
- Lutter contre l’homophobie
Violences subies (12 m) / sexuelles (vie)
- Porter attention aux victimes de violences
- Lutter contre le harcèlement, les violences
Symptômes dépressifs
- Prendre en charge
Revenus (- de 1100 euros)
Conclusions
Les enquêtes permettent
• d’obtenir une estimation plus complète des conduites
suicidaires
• D’identifier, de cibler, de repérer des sous-populations,
des situations de vulnérabilité
• D’identifier, soutenir des pistes d’actions visant
à
les facteurs de risque et
les facteurs de protection
Limites
• Les enquêtes ne mesurent pas l’ensemble des
facteurs pertinents
• Nécessitent un très grand nombre d’individus
étant donné la relative rareté du phénomène
• Ne disent rien du « comment agir » (cf. revues
de littérature, évaluation, expertise clinique)
LES INTERVENTIONS ÉVALUÉES DANS LE
CHAMP DE LA PRÉVENTION DU SUICIDE
Analyse de la littérature scientifique
Sources bibliographiques utilisées
 Leitner, Barr & Hobby, 2008 Effectiveness of
Intervent°to Prevent Suicide and Suicidal Behaviour: A Systematic Review
17 bases de données électroniques /26 085 références / 235 articles sélectionnés
dont 37 revues de la littérature
Wahlbeck K. & Mäkinen M. (Eds). (2008). Rapport de la CE.
Julien M. & Laverdure J. (2004). Avis scientifique de l’INSPQ
Revues postérieures au travail biblio (mobilisées pour la discussion)
 Fountoulakis et al., 2011 (interventions communautaires)
 Robinson et al., 2011 (prévention suicide jeunes)
 Van der Feltz-Cornelis et al., 2011 (Interventions multi-niveaux)
 Lizardi & Stanley, 2010 (Treatment engagement)
 Cusimano & Sameem, 2011 (programmes scolaires)
 Isaac & al., 2009 (programmes sentinelles)
Résultats par type d’intervention
(N = 41 études / Indicateurs : S, TS, PS)
Catégories d’intervention analysées
 Les psychothérapies
 Les pharmacothérapies
 La restriction des moyens létaux
 Le maintien d’un contact
 Les lignes d’appel
 La formation des médecins généralistes
 Les programmes en milieu scolaire
 L’organisation des soins
 Les campagnes d’information du public
 Les programmes en milieu militaire et carcéral
1. Restriction des moyens létaux (7/7; 7 S)
Pays
Intervention en population générale
Résultats
Can 2003
Aut 2007
Loi de contrôle des armes à feu (1977)
Loi de contrôle des armes à feu (1997)
S* (TSG)
S* (TSS)
GB 2007
Mise en place de barrières sur des sites à risque (ponts)
S* (TSS)
DK 2007
GB 2003
Restriction du taux de monoxyde de carbone
dans le gaz « domestique »
S* (TSS)
S* (TSS)
USA 1989
Restriction du taux de monoxyde de carbone
dans les gaz d’échappement (60’s) USA
S* (TSS)
GB 2007
Restriction de l’accès au paracétamol (1998) réduction de la
dose des paquets en vente libre
S* (TSS)
1. Restriction des moyens létaux (7/7; 7 S)
La restriction des moyens létaux peut intervenir :
À un niveau national (lois et réglementations)
À un niveau local (sécurisat°des lieux à risques et de
leurs environnements, prisons, hôpitaux psychiatriques,
ponts…)
À un niveau individuel (dans l’environnement de
l’individu à risque)
Le fait d’avoir à son domicile une arme et qui plus est une
arme chargée est un facteur de risque important de suicide
(OR(arme)=12,9 et OR(arme chargée)=32,3 ; Brent et al., 1993 )
2. Maintien du contact (3/5 ; 2 S, 1 TS)
Pays
Intervention en population à risque de récidive
Résultats
Divers 5 pays (Brésil, Inde, Sri Lanka, Iran, Chine), 8 hôpitaux, 1
20088 session d’information d’1h (épidémio., facteurs de risque et
protection, solutions, adresses). 9 contacts (tel. ou visite à 1, 2,
4, 7, 11 semaines/4, 6 ,12 ,18 mois)
GCR n=1867
S*
Aus9
2005
Envoi de cartes postales 1, 2, 3, 4, 6, 8, 10 & 12 mois après la
sortie de l’hôpital.
GCR, n=772
TS* â=33
Swe10
2002
2 appels téléphoniques à 1 & 5 mois après 1 TS soutien à
entreprendre &/ou continuer le traitement
GCR, n=216
TS ns
USA11
2001
Envoi d’au moins 4 lettres/an pendant 5 ans à des patients à
risque suicidaire sortis de l’hôpital & refusant d’être traité.
GCR, n=843
S*
GB12
1995
Carte « verte » permettant sur demande d’être réadmis à
l’hôpital (adolescents de 16 ans &- ayant fait 1 TS)
GCR, n=105
TS ns
2. Maintien du contact (3/5; 2 S,1 TS)
Le maintien du contact avec le patient semble être
d’autant plus efficace qu’ il est :
Actif = le maintien du contact n’est pas laissé à la seule
initiative du patient (carte verte ou numéro de téléphone)
 Régulier (4-8 contact/an) et inscrit dans la durée (1-4
ans)
Personnel = il prend la forme d’un contact humain (ex.
cartes postales)
3. lignes d’appel
(5/6 ; 4 S, 1 PS)
Pays
Intervention
Résultats
USA
1984
Implantation de Centres d’appel (1968-1973)
n= 75 comtés (l’effet n’est significatif que sur les femmes
« blanches » de moins de 25 ans = principales utilisatrices)
A/A + GC
S*
Dew
1987
Lester
1997
Présence de Centres d’appel (méta-analyse)
S ns, n=5 études
Rapport entre suicide et présence de centres (méta-analyse)
S*, n=14 études
Aus
2003
Appel à 1 Centre de conseil téléphonique
( personnes ayant déjà fait une TS)
A/A, n=100
PS*, PSI*
ITA
1995
Service téléphonique d’aide (Télé-Help, en cas d’urgence) et
de vérification (Télé-Check, 2X/sem) à destination de
personnes âgées seules et isolées
GC n=12 135
S*
GB
2005
Mise en place d’affichette avec n° de tel (les Samaritains)
dans 26 parkings (lieu à risque de suicide)
A/A + GC
S*
3. Lignes d’appel (5/6 ; 4 S, 1 PS)
 3 pistes peuvent être dégagées
1. Faciliter l’accès aux lignes dans les lieux ou
environnements à risque de suicide
2. Développer des services actifs de suivi des personnes
(« appels sortants »)
3. Réfléchir à la définition des protocoles d’écoute les
mieux adaptés en fonction des caractéristiques et de
l’état psychologique de l’appelant (cf. Mishara et Daigle, 1997)
4. Formation des MG (2/4 ; 1 s, 1 PS)
Pays
Intervention
Résultats
Swe
Gotland
2001
Formation (90% des MG) au diagnostic et traitement de la
dépression (séminaire de 2 fois 2jours sur 2 ans)
S*
USA
2004
PROSPECT* Guide de traitements des personnes âgées
dépressives
GCR, n=598
PS* â=60+
USA
2005
Formation brève des médecins et infirmiers (4 conférences
téléphoniques + guide ) vs formation plus complète de
l’équipe (16 heures) vs TAU
(formation = hausse de la détection de la dépression de 20
% à 40 %)
n=232, â=18+
PS ns
GB
2005
STORM* Formation brève sur le repérage et la gestion du
risque suicidaire (= 4 à 8h sur le lieu de travail et 39% des
MG)
A/A + GC
S ns
4. Formation des MG (2/4 ; 1 s, 1 PS)
Les médecins généralistes sont des acteurs importants dans le
repérage et la prévention des actes suicidaires
Andersen et al., 2000, montrent que 64% des suicidés d’un comté
Danois ont rencontré leur médecin le mois précédent le suicide
et 92% l’année précédente
Cependant, pour observer un impact sur les taux de suicide, il
semble que la formation :
-doit être continue ou du moins répétée au cours des années
-doit être dispensée à une large majorité des MG
-doit être ciblée sur une pathologie spécifique (EDC)
5. Intervention en milieu scolaire (3/7 ; 1 TS, 2 PS)
Pays
Intervention en population générale
Résultats
USA
2004
Programme SOS (signs of suicide) reconnaître, soutenir, dire
(vidéo + guide = connaissances dépression et suicide, outils de
repérage avec échelle auto-diagnostic et démarches à suivre)
dans le cadre d’1 cours organisé sur 2 jours
GCR
n=2 100
TS*
USA
1991
Cours d’1/h 30 (donné par le prof.–formé en 6h-) sur
l’importance de s’appuyer sur ses réseaux sociaux, ses pairs et la
collectivité pour se décharger du stress
A/A GC
n=381 â=15,8
PS ns
Aus
2002
Développement des compétences psychosociales et
relationnelles des parents (information et exercices)
A/A + GC
n=577, â=14
PS ns
5. Milieu scolaire (suite)
Pays
Intervention sur population à risque suicidaire
Résultats
USA
2001
TAU (15-30 mois) vs CCare (entretien avec 1 conseiller +
lien avec les parents + lien avec un prof., durée =4h) vs
CCare + Cast (groupe de soutien d’élèves formés à l’école
pendant 6 semaines)
GCR n=460
PS*
CCare &/ou Cast vs.
GC
1995
Entretien vs groupe de soutien 1 semestre vs 2 semestres
GCR, A/A, n=105
TS ns, PS ns
2002
Entretien vs groupe de soutien vs TAU
GCR, A/A, n=341
TS ns, PS ns
USA
2002
Soutien émotionnel en groupe (infirmières scolaires) +
dvpt. des compétences (adolescentes dépressives)
n=12, A/A
PS*
5. Interventions en milieu scolaire
(3/7 ; 1 TS, 2 PS)
Les interventions en milieu scolaire n’ont pas montré la valeur ajoutée
d’une prévention par les pairs. Il semble que l’intervention d’adultes
formés soit suffisante.
2 risques plaident pour une utilisation circonspecte des programmes
qui s’appuient sur la formation des pairs
-Le risque de stigmatisation et de dévoilement d’une souffrance
contre la volonté de la personne
-Le risque de faire porter à des adolescents une part de la
responsabilité en cas d’acte suicidaire.
L’intervention fondée sur l’éducation et l’information des pairs évaluée
comme efficace s’inscrivait dans une démarche pédagogique, et avait
pour cible la population générale des élèves.
6. Organisation de la prise en charge
(5/12 ; 4 TS, 1 PS)
Pays
Intervention recours aux soins
Résultats
DK
2005
TAU vs accueil dans 1 centre spécialisé (6 lits) avec TCC pendant n=234
2 semaines
TS*
GB
2004
TAU vs être adressé à un spécialiste à la sortie de l’hôpital
(urgence) après TS
GC, n=658
TS*
GB
1998
TAU vs TAU + thérapie familiale brève centrée sur la résolution
de problème (ados. ayant fait 1 TS, 4 sessions à domicile). Effet
observé que sur les non-dépressifs
GCR n=162
â=16PS*
BEL
1995
1 à 2 visites motivationnelles d’infirmières à domicile vs pas de
visite (patients sortis de l’hôpital et ne se conformant pas à
l’indication de soin). L’effet (p<.056) est médiatisé par le fait de
s’être conformé au traitement
GCR
n=516
â=15+
TS*
6. Organisation de la prise en charge (suite)
Pays
Intervention travail
USA
1986
Suivi d’un éducateur + information de « sentinelles » (social,
santé, justice, professeurs et jeunes leaders = 8 journées de
conférences et d’ateliers)
Adolescents recrutés à l’hôpital après TS
GC, n=317
Â=13-17
TS ns
DK
2002
Suivi patient schizophrène par une équipe multidisciplinaire
(psychiatre, psycho., thérapeute, infirmier…) dont un membre se
charge de maintenir le contact + médicament + information de la
famille + développement des compétences psychosociales
GCR, n=227
â=18-44
TS ns PS ns
Aus
1999
Mise à disposition d’un intervenant conseiller (fonction: repérage,
gestion de crise, planification de la prise en charge, coordination
et mise en relation de l’ensemble des intervenants, suivi intensif
pdt les six 1ères semaines après sortie de l’hôpital)
n=171
â=31
A/A GC
TS*
en équipe
Résultats
6. Organisation de la prise en charge (suite 2)
USA
1996
2000
Programme impliquant l’équipe soignante (urgence), les parents
et l’adolescente afin de les inciter à suivre un traitement après la
sortie (psychothérapie dans une clinique spécialisée).
n=140 â=15
TS ns PS ns
Effet sur le suivi
du traitement
GB
2002
Offre d’assistance à l’identification des besoins à la planification
de la prise en charge + n° de tel en cas de besoin
GCR, n=467
â=33 TS ns
Aus
2006
Adolescents suicidaires en service psychiatrique,
TAU + intervention psycho-educative (réseau de soutien de
jeunes) vs TAU
GCR, n=289
TS ns PS ns
GB
1997
Patients ayant fait une TS
TAU vs admission brève dans une unité spécialisée avec
intervention centrée sur la résolution de problème.
GCR, n=274
TS ns
GB
1990
Admission à l’hôpital, après TS vs retour à la maison
GCR, n=77
TS ns PS ns
6. Organisation de la prise en charge
(5/12 ; 4 TS, 1 PS)
Il semble que les prises en charges efficaces soient :
 Celles qui engagent directement un recours au soin
pendant et après l’hospitalisation (médicament, thérapie, suivi
par un spécialiste)
7. Information locale du public (2/3 ; 2 S )
Pays
Intervention
Résultats
JAP
2006
Personnes âgées vivant en milieu rural,
Information de la population sur la dépression organisée par les
mairies + échelle diagnostique + orientation vers les services de
soins (MG & psychiatres). Durée du programme = 10 ans
A/A, GC
n=13330
â=65+
S* seulement
chez les
femmes
GER
2006
-Campagne de com. (site Internet, affiche, brochure…)
-Information/formation en ateliers des MG & autres
professionnels (prêtre, police, enseignants, médias)
-Soutien aux patients et aux familles…
A/A, GC
S*, TS*
CAN
2006
Semaine annuelle de la prévention du suicide (taux d’exposition à
la campagne = 19%)
A/A
S ns, TS ns
7. Information du public (2/3 ; 2 S )
 Pour que l’information du public ait un impact sur les
indicateurs du suicide, il semble qu’elle doit être couplée
avec une prise en charge et une offre de soin.
 Les expériences ayant montré un effet sur la prévention du
suicide ont été conduites
1. A un niveau local
2. Informaient non pas directement sur la prévention du
suicide mais sur les troubles dépressifs
Conclusions par types d’interventions
Intervention
PS, TS, S confondus
Moyens létaux
Efficace (à appliquer également à un niveau
individuel)
Maintien du contact
Efficace surtout s’il est proactif et « humain »
Lignes d’appel
Efficace (réfléchir aux méthodes d’écoute et à la
possibilité d’avoir des appels « sortants » )
Formation des MG
Si elle est répétée et généralisée
Programmes scolaires
A manier avec précaution (risque d’effets négatifs, cf.
Ploegg & al., 1996)
Organisation de la prise Si elle s’assure de la continuité de la prise en charge
en charge
du patient après sa sortie
Information du public
Si elle est associée à une offre de prise en charge
Conclusions types d’interventions/population
Population
Interventions
Grand
public
-Maintien du contact
-Lignes d’appel
-Formation des MG
-Organiser la prise en charge
-Information du public
Adultes
-Maintien d’un contact après TS
-Prise en charge médicale et psychothérapeutique des personnes
dépressives et/ou à risque suicidaire
Jeunes
-Format°d’adultes dans le milieu scolaire (+info à destination des élèves)
-Lignes d’appel
-Maintien d’un contact après TS
-Prise en charge psychothérapeutique à la sortie des urgences
Personnes
âgées
-Détection et prise en charge de la dépression
-Dévpt services de prévent°et de promot°de la santé pour les PA
isolées
Limites à l’évaluation de l’efficacité
des interventions
L’efficacité d’une intervention n’est pas seulement
fonction de la valeur intrinsèque d’une approche préventive
= Elle dépend également de la qualité de sa mise en œuvre
 Quasi-aucune étude issue de cette revue n’a été conduite
en France
Merci
1. du Roscoät, E., Legleye, S., Guignard, R., Husky, M., & Beck, F.
(2016). Risk factors for suicide attempts and hospitalizations in a
sample of 39,542 French adolescents. Journal of affective disorders,
190, 517-521.
2. Beck, F., Guignard, R., du Roscoät, E., Saïas, T. (2011). Tentatives de
suicide et pensées suicidaires en France en 2010. Bulletin
Epidémiologique hebdomadaire, InVS. 2011(47-48):488-92.
3. du Roscoät E, Beck F., Efficient interventions on suicide prevention :
a literature review. Revue d’épidémiologie et de santé publique.
2013;61(4):363-74.
4. du Roscoät E., Beck F. (2012). Les interventions évaluées dans le
champ de la prévention du suicide : analyse de la littérature, La Santé
de l’homme, INPES, n°422, 41-42.
Annexes :
- index des abréviations
Index des abréviations et signes utilisés dans les tableaux
nr
:
non renseigné
*
:
significatif à 5% minimum
ns
:
non significatif
TS
:
tentative de suicide
PS
:
pensée suicidaire
PSI
:
pensée suicidaire imminente
S
:
suicide
RS
:
risque suicidaire
GCR
:
groupe contrôle randomisé
GC
:
groupe contrôle
A/A
:
mesure avant-après intervention
â
:
âge
n
:
nombre d’observations (sujets ou études)
TSG
:
taux de suicide global (tous moyens de se suicider confondus)
TSS
:
taux de suicide spécifique (ne concerne que le moyen dont l’accès a été restreint)
MG
:
médecin généraliste
TAU
:
treatment as usual (procédure habituelle de traitement)
vs
:
versus
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