listes - carabinsnicois.fr

publicité
Le médicament
Les formes pharmaceutiques
L’homéopathie
La phytothérapie
LAVRUT Thibaud
Lavrut.t@chu-nicefr
Définition
• Le médicament est défini par l’article L511-1 du code
de la santé publique. « On entend par médicament toute
substance ou composition présentée comme possédant des
propriétés curatives ou préventives à l'égard des maladies
humaines ou animales, ainsi que tout produit pouvant être
administré à l'homme ou à l'animal, en vue d'établir un diagnostic
médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions
organiques ».
Il comprend : les préparations magistrales, les
préparation hospitalières ou officinales, les
spécialités pharmaceutiques, médicaments
immunologiques, radiopharmaceutiques et les
médicaments homéopathiques.
– La préparation officinale et hospitalière : tout M préparé
en pharmacie selon les indications (formule) de la
pharmacopée et destiné à être dispensé aux patients
- Préparation magistrale: tout M préparé extemporanément
en pharmacie selon une prescription médicale destiné à un
malade determiné.
CLASSIFICATION THERAPEUTIQUE DES
MEDICAMENTS
M curatifs. Antibiotiques, anticancéreux: agissent sur
la cause de la maladie.
M de substitution. Remplacent un élément naturel défaillant
(hormones, insuline).
M symptomatologiques. Agissent sur certains symptômes de la
maladie sans agir sur la cause (aspirine, vasodilatateur).
Origine des Médicaments
• La majorité des mdts sont obtenus par synthèse chimique
(chimie organique)
• D’autres sont obtenus par hémi-synthèse à partir de composés
déjà connus d’origine naturel ou synthétique
• Ceratins sont maintenant produits par les biotechnologie
(vaccins, antibiotiques, AC monoclonaux…)
• Les médicaments d’origine minérale ou végétale sont beaucoup
moins utilisés du fait des progrès de la synthèse chimique et du
risques de contamination par des virus…
Origine des médicaments
• Un autre type de recherche est la forme galénique qui permet
d'améliorer ce qui existe déjà en étudiant de nouveaux modes
d'administration plus adaptés, plus efficaces, mieux tolérés, plus
faciles d'emploi. Ces dernières années ont vu l'arrivée de forme
retards, de patch, de transporteurs nouveaux tels les liposomes,
les implants, permettant des avancées thérapeutiques parfois
importantes.
• La galénique est l’aspect physique final du mdt (comprimés,
gélules, suppositoires, injectables…)
Dénomination
• PA + excipients + conditionnement I (blister) et II (emballage)
• Nom commerciale ou nom de spécialité
 ASPEGIC R
• Nom chimique (dénomination scientifique)
 acide acétique salicylique
• Dénomination commune internationale (DCI établis par l’OMS)
 aspirine
• Les excipients sont nécessaires pour la fabrication,
l’administration et la conservation du médicament mais n’ont pas
d’action pharmacologique (diluant, liant, solvant…)
• On parle d’excipient à effet notoire lorsque sa présence peut
nécessiter des précaution d’emploi pour certains patients (sucre
et diabète)
• Un même médicament peut être présenter sous différentes
formes galéniques.
Classification des médicaments
Afssaps
Remboursable aux assurés
sociaux : 35, 65, 100%
Non remboursable
Inscrit ou non à une liste:
- liste I
Agrée ou non aux
collectivités
-liste II
médicament
Avec AMM :
Sans statut particulier
Mdts à prescription restreintes:
- stupéfiants
Sans AMM :
- mdts en cours d’essai
clinique
- usage hospitalier
- fabriqués à l’hôpital
- prescription initiale hospitalière
-ATU nominative et de
cohorte
Mdts d’exception pour une indication
précise et ordonnance particulière
CLASSEMENT DES MEDICAMENTS
Médicaments non listés
Médicaments en vente libre, disponibles sans ordonnance.
2 catégories:
- Médicaments « conseils » prescrits par les pharmaciens aux malades
qui demandent conseil au pharmacien à l’occasion d’un symptôme
- Médicaments « grand public » dont la promotion est assurée dans les
médias et qui sont demandés par les patients-clients aux pharmaciens.
Liste I
« substances ou préparation et médicaments présentant des risques
élevés pour la santé ».
Étiquette blanche + liseré rouge
« respecter les doses prescrites »
Durée de traitement maximale de 1 an à l’exception des
anxiolytiques (12 semaines) et des hypnotiques (4 semaines).
La quantité délivrée est de 28 jours pour la sécu sauf pour les
contraceptifs oraux, maladies chroniques et les voyageurs.
Non renouvelable sauf mention contraire « à renouveler n fois ».
Liste II
« médicaments ou produits vénéneux présentant pour la santé des
risques directs ou indirects ».
Étiquette blanche + liseré vert
« respecter les doses prescrites »
Durée de traitement maximale de 1 an délivrance pour 28 jours.
Renouvellement automatique sauf indication contraire « à ne pas
renouveler ».
Stupéfiants
« substances à risques toxicomanogène et quelques psychotropes ».
Notion de dépendance.
Étiquette blanche + liseré rouge
« respecter les doses prescrites »
Durée de prescription limitée à 28j et moins par arrêté ministériel
7 j (formes injectables), 14 j (formes orales).
Les stupéfiants sont stockés dans des armoires fermées à clé et
sécurisées
Présentation de l’ordonnance sécurisée dans les 3j.
Liste des stupéfiants
Durée de prescription
7 jours
Analgésiques
Anesthésiques
fentanyl inj, alfentanil, sufentanil, ramifentanil
• prescription initiale en centre spécialisé pour 14 jours
14 jours
Méthadone /
flunitrazépam
Morphine
28 jours
Fentanyl
• renouvellement réseau médecin-Pharmacien de ville
• délivrance maximum 7 jours (quotidienne si nécessaire)
Orale (Moscontin®, skénan®, Kapamol® )
injectable (avec système de perfusion)
transdermique Durogésic®
Le prescripteur peut exclure le fractionnement en mentionnant
« délivrance en une seule fois »
Statuts particuliers de la liste I
durée de prescription limitée
2 semaines :
Flunitrazépam Rohypnol ®
Hypnotiques
4 semaines :
Hypnotiques barbituriques,
Carbamates et Benzodiazépines
12 semaines :
Lexomil, Xanax, Tranxène, Urbanyl, Temesta,
Seresta Lysanxia..
Anxiolytiques
Indications
Dolson, Atrium, Mépronizine, Noctran, Havlane,
Ivadal, Stilnox, Imovane
TEMGESIC 0,2 mg SL et inj
SUBUTEX 0,4-2-8 mg
Douleurs post op et néoplasiques
Tt de substitution
Liste
1
Prescription
Max 1 mois
délivrance
Modalités
1 mois
7j
Ordonnance sécurisée
STUPEFIANTS
SKENAN gélules dosées à trente et dix milligrammes
Une prise de trente et dix milligrammes (quarante
milligrammes) matin et soir pendant vingt huit jours.
1
Règles de délivrance
stupéfiants
Posologie et
nombre d’unités
Liste I
Liste II
Ordonnance sécurisée
Indifférent
En lettres
En chiffres
Renouvellement
Non
renouvelable
Validité de la
prescription
3j après rédaction
Chevauchement interdit
sauf mention « en
complément de »
Quantité délivrée
Pour 7 à 28 j selon les
produits
Destinée de
l’ordonnance
Conservée par le malade
en cas de délivrance
fractionnée
Non Renouvelable
sauf mention
‘à renouveler n fois’
Renouvelable x fois
(< 12 mois)
sauf interdiction
3 mois après rédaction
Limitée à 12 mois
30 jours
Contraceptifs 3 mois
30 jours
Conservée par le malade
Médicaments à prescription initiale hospitalieres
(PIH)
Caractéristiques de prescription
Liste I
Obligation d’une première prescription hospitalière
Modifications du traitement au niveau hospitalier
Renouvellement possible par un médecin de ville
Délivrance pour un mois dans les pharmacies de ville
Ordonnance bi-zone
Médicaments spécialisés
Interféron α2a : Laroferon®, Roferon®, Introna®
Antirétroviraux
Immunosuppresseurs : Prograf® , Rapamune®
Anticholinestérasiques : Aricept® donepesil (Alzheimer)
Docteur M.J. SOAVI
Service des Maladies infectieuses et
Tropicales
HOPITAL SAINT ANTOINE
184, rue du Fg Saint-Antoine
75571 PARIS Cedex 12
Tél : 01.49.28.12.48
•
•
Identification du
malade
MAU.. Ma..
04 juin 1962
59 kg
29 / 11 / 2003
RETROVIR 300 1 cp 3 fois par jour
•
EPIVIR 150 1 cp 2 fois / jour
CRIXIVAN 400 2 cps 3 fois par jour
•
TRIFLUCAN 50 1 gel /jour
•
BACTRIM faible 1 cp /J
1 mois
AR 3mois
Médicaments réservés à l'usage hospitalier
Prescription par un médecin exerçant dans un établissements de
santé, de dialyse ou spécialisé dans les soins aux toxicomanes.
Exigence éventuelle de compétences particulières
La dispensation se fait par la pharmacie de l’établissement
(hôpital).Liste des médicaments rétrocédables
Ex : Temodal* (indication : glioblastome multiforme)
LISTE I
AMM
Réservé à l'usage hospitalier.
Médicaments nécessitant une surveillance
particulière
- Ex : Méthadone.
La prescription et son renouvellement dépendent du résultat de
la surveillance de certains paramètres (cliniques, biologiques
etc..) concernant le patient.
- Clozapine LEPONEX*
Surveillance des granulocytes (polynucléaires neutrophiles)
Médicaments sous ATU
Caractéristiques de prescription: autorisation délivrée par l’AFSSAPS :
- Utilisation ou importation de médicaments n’ayant pas d’AMM
- Validation de l’indication thérapeutique et de la posologie par un
groupe d’experts
- Efficacité fortement présumée
- Traitement des maladies graves sans alternative thérapeutique
ATU
nominative :
- médecin traitant hospitalier
- sous sa responsabilité
- dans le cadre de l’indication thérapeutique
de cohorte :
- mise à disposition du médicament avant
AMM
- précède obtention de AMM
Antirétroviraux et anticancéreux
Ordonnance médicament d’exception
Maladies « rares » atteignent moins
d’une personne sur 2000.
Nécessite une compétence particulière
Prescription par un spécialiste,
ordonnance spécifique 4 volets
Pour M particulièrement
coûteux.doit être prescrit dans une
indication précise pour pouvoir être
délivré et remboursé.
Ex :
Sétron Zophren®
antiémétique
cancérologie
Médicaments dérivés du sang MDS
Principe de précaution
M soumis à une traçabilité, on doit pouvoir faire le
lien entre le donneur (lot de médicament) et le
receveur.
– Ordonnance permettant la traçabilité + étiquettes
(hôpital)
– Inscription dans un registre spécial (paraphé par le
maire ou le commissaire de police) qui doit être
conservé pendant 40 ans.
– Ex : Tégeline*, Gammaglobulines antitétaniques,
albumine..
Remboursement
•
Liste I, II, stupéfiant ou hors liste :
- remboursé à 100 % vignette blanche barrée (M irremplaçable et
coûteux),
- 65 % vignette blanche,
- 35 % vignette bleue (homéopathie, troubles sans caractères de
gravité, SMR non majeur)
- 15% vignette orange (SMR faible)
•
Remboursement sur un prix de base ou tarif forfaitaire de
responsabilité (TFR, 850 M sur plus de 1850 M remboursables)
Le TFR est préparé à partir du prix du générique le moins cher
•
Pour les affections de longue durée (ALD), la sécurité sociale
rembourse les M et les soins à 100 % (ville et hôpital) ordonnance à
deux volets
Les formes pharmaceutiques
Une forme pharmaceutique est une association :
- d’un ou de plusieurs principes actifs,
- des excipients et des adjuvants,
- un conditionnement primaire (rôle de protection, de
conservation et de fonction : facilité d’emploi pour le malade),
- un conditionnement secondaire : emballage avec la notice
d’utilisation.
Chaque forme pharmaceutique doit être administrée en respectant
certaines précautions de base, afin de garantir l’efficacité du
traitement.
I. Formes per os
I.1. Per os solides
๏ Gélules - 2 cupules cylindriques emboîtables qui se délitent dans
l’estomac
- Gastro-résistante (dans intestin : protection muqueuses / PA)
- Ouvrable en cas trouble déglutition sauf si GR ou LP
๏ Comprimé (CP) - compression PA +/- excipients
- Dragéifiés - pelliculé --> goût – conservation, ne pas écraser
- Sécable --> adaptation posologique
- Libération rapide : effervescents - lyoc
- L. Retardée : LP - répétabs
- Gastrorésistant
๏ Capsules moles : idem gélules mais (PA + excipients) semi pâteuse
๏ Granulés et poudres intéressant pour les grosses quantités de PA
• L’enrobage protège le principe actif contre la lumière et les agents
atmosphériques, permet de masquer une saveur, un goût ou une odeur
désagréable et rend le médicament agréable à administrer. Les
dragées ou comprimés dragéfiés sont enrobées au sucre
(dragéification), les comprimés pelliculés sont enrobés à l’aide d’un
filmogène en couche mince. Ne pas écraser.
• L’enrobage gastro-résistant protège le principe actif de l’action du
suc digestif. Le principe actif est libéré dans le suc intestinal ou le
pH est beaucoup moins acide, on parle de comprimés ou gélules
entérosolubles.
• Les formes retard (LP) permettent de simplifier le schéma
thérapeutique et la diminution des effets indésirables et des àcoups thérapeutiques. Mais en cas d’oubli : risque de carence
thérapeutique importante et risque de surdosage si la forme est
altérée (exemple : comprimé écrasé). Différents types existent dont
les comprimés multi-couches, les comprimés multi-noyaux, les
comprimés osmotiques…
• Comprimés effervescents : Faire dissoudre dans un demi-verre
d’eau avant administration. Ne pas avaler avant dissolution
totale.
• Comprimés dispersibles: Avaler avec un verre d’eau ou faire
dissoudre dans un demi-verre d’eau.
• Comprimés orodispersibles : Le comprimé doit être sucé sans
être croqué. Il fond rapidement dans la bouche, grâce à la salive.
La prise du médicament peut être suivie d’un verre d’eau si
besoin est.
• Comprimés à croquer ou à sucer : Laisser le comprimé fondre
dans la bouche puis avaler. On peut aussi croquer ou mâcher ces
comprimés.
I.2. Per os liquides
๏ Soluté aqueux - huileux - hydroalcoolique : PA dissout dans solvant
approprié
๏ Sirop (45% sucre - Adapté pédiatrie mais !!!! si patients diabétiques)
๏ Suspension : PA solides ou en fine particules insolubles --> Agiter avant
utilisation
๏ Emulsions
Prêts à l’emploi ou à reconstituer
Conditionnement : unidose ou multidose - unitaire ou non
Administration :
๏ Par la bouche. Concerne 70 - 80% des médicaments - c’est la voie la plus
fréquemment utilisée
๏ Effet local - systémique
๏ CI patient comateux ou vomisseur - Enfants < 6 ans pour les cps
•
•
•
•
•
sirop, suspensions buvables, poudre pour suspension orale… :Bien agiter
une suspension avant de s’en servir.
Les gouttes et les solutés buvables s’utilisent pures ou diluées dans un peu
d’eau, selon les cas.
Il faut toujours utiliser le dispositif de mesure présent dans le
conditionnement (compte goutte normalisé, pipette graduée, flacon comptegoutte, pipette poids…) calibrée en fonction de la nature du liquide.
Respecter les délais de conservation après ouverture du flacon.
– 1 cuillerée à soupe = 15 ml d’eau = 19,50 g de sirop
– 1 cuillerée à dessert = 10 ml d’eau = 13,00 g de sirop
– 1 cuillerée à café =
5 ml d’eau = 6,50 g de sirop
Astuce : un liquide ayant mauvais goût est habituellement plus agréable
lorsqu’on l’absorbe avec une paille car il ne vient au contact que d’un petit
nombre de papilles gustatives (intérêt chez les enfants). De même, pour
éviter d’endommager ou de colorer les dents, faites boire une préparation
acide (Arginine° Veyron…) ou ferrugineuse (Maltofer°…) avec une paille.
• Intérêt :
- voie pratique (ambulatoire, répétable, simple),
- économique,
- grandes quantités
• Limites :
-
médicaments tolérés, non détruits au cours du transit,
résorption,
absence de troubles digestifs,
coopérativité du patient (enfant),
compatibilité avec alimentation,
latence,
effet de premier passage hépatique,
cycle entéro-hépatique,
Voie sublinguale
Formes lyocs, richement vascularisée
Intérêt:
- pas de destruction digestive,
- rapidité d’action,
- pas d’ effet de premier passage,
- pas de cycle entéro-hépatique
Limites:
- médicaments tolérés,
- résorbés,
- coopérativité du patient (enfant),
La voie parentérale
Préparations injectables en ampoule ou en seringue préremplie
Voie sous-cutanée (SC) : face externe de la cuisse, la face postérieure
(externe) du bras et la face antéro-latérale de l’abdomen….
Héparines : ceinture abdominale antéro-latérale et postérolatérale.
Technique : saisir la peau entre le pouce et l’index de la main gauche,
enfoncer l’aiguille d’un coup sec perpendiculairement à la base du pli cutané
d’au moins 1 cm et ½ et injecter ; dès la fin de l’injection, l’aiguille est retirée
d’un coup sec avec pose préalable d’un tampon imbibé d’alcool sur l’aiguille.
Voie intramusculaire (IM) : quadran supéro-externe de la fesse.
Technique : tendre la peau entre le pouce et l’index ; piquer perpendiculairement
(geste rapide) ; enfoncer toute la longueur de l’aiguille ; aspirer légèrement puis
injecter lentement, en s’assurant qu’un vaisseau n’a pas été piqué ; dès la fin de
l’injection, l’aiguille est retirée d’un coup sec avec pose préalable d’un tampon
imbibé d’alcool sur l’aiguille.
• Vaccins : injecter dans le deltoïde ou la face supérieure du bras
(chez l’adulte et l’enfant) ou le quadriceps : face antérolatérale
de la cuisse au tiers moyen (chez le nourrisson).
• Ne jamais injecter dans le muscle fessier d’un enfant qui marche
depuis moins d’un an.
• Si vous devez injecter plus de 5 ml divisez la solution et
injectez-la en deux endroits.
• On peut utiliser le muscle deltoïde pour des injections IM de 2
ml ou moins chez l’adulte.
• Les anticoagulants : AVK et héparines contre-indiquent les
injections IM, les ponctions et les infiltrations intra-articulaire.
• Voie intraveineuse (IV) : veines superficielles (pli du coude,
avant-bras, dos de la main…) en bolus (la règle est d’injecter
lentement) ou en perfusion.
• Lyophilisats A dissoudre au moment de l’emploi. Les lyophilisats
sont utilisés soit à l’état dissous, soit à l’état de suspension. Ils
sont obtenus par le procédé de la lyophilisation.
• Préparations injectables pour perfusion (solutés massifs) :
Solutions aqueuses ou émulsions en phase externe aqueuse
administrables par voie IV. Ces solutés doivent être stériles,
apyrogènes et isotoniques, à la rigueur hypertoniques mais jamais
hypotoniques (risque d’hémolyse).
• Ces préparations ne doivent pas contenir des conservateurs.
• Glucose 5%, NaCl 0,9%, Endolipide°…
• Nécessaire pour perfusion (tubulure à perfusion) : Un
perfuseur est un dispositif reliant une poche ou un flacon
contenant plus de 50 ml d’une préparation injectable au système
veineux, et permettant le transfert de celle-ci à un débit
réglable.
Intraveineuse
Avantages
– Effet très rapide, voie de l’urgence
– Pas de dégradation des PA dans le système digestif
(1er passage)
– Contrôle précis des quantités
– Contrôle des concentrations injectées (perfusion)
Inconvénients
– Risques infectieux, toxiques, techniques
– Difficulté d’administration (matériel, technique,
conditions cliniques)
– Limites: stérilité, apyrogènicité, miscibilité
– Coût
Intramusculaire
Intérêt:
-rapidité « intermédiaire »
-quantité précise,
-solutions non miscibles,
-préparations retard (antibiotiques, neuroleptiques),
Limites:
-Technique
-médicaments stériles, apyrogènes,
-risques locaux (fibrose, lésions nerveuses),
-zones utiles (n-né, répétition)
Nouveau né, prématuré, masses musculaires de faible volume
avec une vascularisation peu développée: capacité de résorption
limitée
• Implants ou pellets Préparations solides stériles introduites
aseptiquement sous la peau, a effet beaucoup plus durable,
destinées à l’implantation IM, SC ou intra-articulaire. Ils
assurent la libération du principe actif sur une période étendue.
Voie Nasale
UTILISATION
Traitement local mais avec possibilité d'absorption et
d'effets généraux.
Vasoconstricteurs, les Antiallergiques.
Traitement général: administration d'hormones
polypeptidiques comme la desmopressine
(analogue de l’hormone antidiurétique naturelle,
vasopressine).
La voie nasale permet aussi d'éviter le métabolisme
de premier passage intestinal et hépatique.
La voie cutanée
•
Pommades : Appliquer la forme pommade (préparations grasses :
propriétés humectantes et hydratantes) sur les lésions sèches,
squameuses, lichénifiées, kératosiques, très croûteuses ainsi que les lésions
ulcérées. Ne pas appliquer sur les régions pileuses et dans les plis
(macération).
•
Crèmes : Appliquer la forme crème (onctueuse et douce) sur les lésions
aiguës, suintantes et érythémateuses, au niveau des plis et sur les
muqueuses et les semi-muqueuses.
•
Gels : Ils sont transparents, leur consistance semi-solide se liquéfie sous
l’effet du massage au contact de la peau. Ils sont adaptés aux régions
pilleuses. A éviter sur les muqueuses.
•
Laits : Appliquer les laits sur les lésions très irritées, les peaux très
fragiles (nourrissons), les muqueuses et les semi-muqueuses (balanites,
vulvites).
•
Pâtes : Les pâtes combinent une poudre (contenant le principe actif) à un corps
gras. Elles conviennent aux dermites suintantes ou humides. Elles ont l’avantage
de mieux adhérer à la peau que les poudres et sont occlusives et protectrices,
d’où leur intérêt dans l’érythème fessier.
•
Lotions : Appliquer les lotions sur les zones pilleuses et sur certaines lésions
étendues. Elles assèchent les dermatoses vésiculeuses et bulleuses et ne tâchent
pas.
•
Poudres : Appliquer les poudres dans les plis (effet asséchant permettant de
combattre la macération), notamment dans le pied d’athlète, l’intertrigo
interfessier et la dermite axillaire.
•
Dispositifs ou systèmes transdermiques : Appliquer le patch sur une peau
sèche, à pilosité rare et indemne de toute lésion ; en respectant les régions
suivantes : nicotine : tronc, bras ; oestrogènes (fesses, bas du dos, abdomen,
région lombaire…); Fentanyl : torse, bras.
Changer la zone cutanée à chaque nouveau patch ;
Ne pas exposer le patch au soleil ;
Ne pas mettre de produit huileux avant la pause du patch ;
Ne jamais couper un patch ;
Se laver bien les mains après manipulation du patch ;
Nicopatch° : ne pas laisser à la portée des enfants et jeter les systèmes utilisés
après les avoir pliés (dose toxique estimé à 3 mg en pédiatrie). Le mâchouillage
d’un patch à la nicotine (même usagé) peut être mortel !
Perméabilité de la peau à un médicament dépend de sa liposolubilité,
et du véhicule ou excipient dans lequel il est incorporé.
Elle varie en fonctions de plusieurs paramètres :
Régions : faible au niveau de la plante des pieds, de la paume des
mains, importante au niveau des aisselles, de l'angle de la
mâchoire.
Température et circulation cutanée: température favorise la
vasodilatation, donc l'absorption.
Etat de la peau: l'existence de lésions (brûlures, par exemple)
augmente l'absorption.
Age: la perméabilité diminue avec l'âge, elle est plus importante
chez le n-né.
La surface corporelle par rapport au poids est plus importante chez
le nouveau-né et le nourrisson que chez l'adulte.
UTILISATION:
Traitements locaux par antiseptiques, antimycosiques,
les antibiotiques ou les glucocorticoïdes qui peuvent
parfois être absorbés, diffuser dans l'ensemble de
l'organisme et être à l'origine d'effets généraux.
Intoxications graves survenues en France en 1972 chez les
nourrissons à la suite d'applications de talc contaminé par
l'hexachlorophène, produit neurotoxique, montre que la peau,
surtout chez le nouveau-né et le nourrisson, peut absorber
diverses molécules.
Evite le métabolisme de premier passage intestinal et
hépatique des médicaments
Voie rectale
• Suppositoires
• Le suppositoire doit être introduit dans l’anus non pas
par l’extrémité pointue mais par l’autre. Le réflexe du
sphincter anal sur l’extrémité pointue permettant de
chasser le suppositoire dans l’ampoule rectale où il va
fondre.
• Ne pas utiliser en cas de rectites, d’hémorroïdes ou
de diarrhées.
• Le suppositoire est destiné à rester dans le rectum.
Le lavement est destiné à aller dans le colon.
Voie rectale
Intérêt:
- pas de destruction gastrique,
- relative rapidité d’action,
- effet de premier passage limité,
- pédiatrie
Limites:
- résorption irrégulière,
- absence de diarrhée,
- coopérativité du patient,
- effet de premier passage partiel, possible cycle entérohépatique,
- praticabilité,
Voies «muqueuses» : oculaire, auriculaire et
Vaginale
Utilisées pour des traitements à visée locale mais
une diffusion dans l'organisme est toujours
possible: apparition d'effets indésirables après
prescription de certains collyres, à base de ßbloquants par exemple.
Médicaments administrés par ces voies s'appellent
collyres pour les yeux, gouttes pour les oreilles, et
ovules pour le vagin.
PRINCIPES GENERAUX DE
L’HOMEOPATHIE
Méthodes thérapeutiques
hippocratiques :
• Allopathie : principe des contraires (« contrarii contraribus
curantur »)
• Homéopathie : principe des semblables (« simila similibus
curantur »)
• Samuel Hahnemann est le fondateur de l’homéopathie:
- « Homoios » : semblable « pathos » : maladie
Généralités
- Médecine douce, l’homéopathie est une compétence et non une
spécialité.
- Thérapeutique
prescription de remèdes.
- Consultation médicale et rédaction d’ordonnance.
- En France, quatre personnes sur dix utilisent l'homéopathie, au
moins occasionnellement, pour se soigner.
- Elle obéit à 3 lois :
- Loi de similitude
- Notion de dilution et dynamisation
- Principe de globalité
Loi de similitude
« toute substance qui, donnée à dose pondérale à un
individu, va créer un certain nombre de troubles, sera
capable, utilisé à dose diluée et dynamisée, de guérir
ces mêmes troubles lorsqu’on les retrouvera chez un
individu malade »
• Principe de similitude :
Principe de dilution et dynamisation
• Pour réduire la toxicité des substances il faut en diminuer les doses
• On procède donc à des dilutions répétées :
1/10e (décimales = DH),
1/100e (centésimales = CH)
Dilutions parfois excessivement grandes (hautes) :
30e centésimale
Dynamisation : agitation moléculaire (100/mn) pour une bonne
homogénéisation. Etape fondamentale!
• la dilution : chaque remède homéopathique est hautement dilué,
notamment pour contrer l'effet de la similitude. Sinon le remède
serait plus dangereux qu'efficace.
• Les homéopathes estiment que plus un remède est dilué et plus il
est efficace. L'Arnica 7 CH serait plus efficace que l'Arnica 5
CH par exemple.
• Une molécule d'eau noyée dans la somme des océans sur Terre
représente une dilution de un pour 8,4×1045 molécules, soit
approximativement 23 CH. 6 CH représente une dilution d’un
millième de milliardième
A propos des dilutions
• 3 à 6 DH pour les drainages
• 4 à 5 CH pour les dilutions basses
• 7 à 9 CH pour les dilutions moyennes
• 15 à 30 CH pour les dilutions hautes
Principe de globalité ou d’individualisation
L’homéopathie ne considère pas la maladie ou la lésion
mais le malade dans son ensemble.
On traite l’homme malade et non pas la maladie.
Principes de la globalité
• « Il n’y a pas de maladies, il n’y a que des malades » Hahnemann
• Nécessité donc de faire une étude approfondie du malade et de
son caractère propre (et non une simple identification de la
maladie)
• Dans la pratique, certains médicaments homéopathiques très
connus (Oscillococcinum, Sédatif PC...) ne respectent pas le
principe d'individualisation.
La méthodologie en homéopathie
Pour déterminer le ou les remèdes appropriés, la
méthodologie consiste à faire coïncider 2 tableaux
symptomatiques :
• Celui de la pathogénésie = tableau réactionnel d’un individu sain
soumis à l’action expérimentale d’une substance active
• Celui de la symptomatique clinique du malade, regroupant les signes
de la maladie et ceux du comportement personnel de l’individu =
tableau réactionnel du malade dans sa maladie.
Formes et prises
Les remèdes homéopathiques peuvent être fabriqués à partir de
composés chimiques, de plantes, de champignons, d'animaux ou
de minéraux.
• Formes solides : la solution diluée à la CH voulue, et dynamisée,
est utilisée pour imprégner :
Des granules, de la taille d'une tête d'allumette, en tube
d'environ 80, à prendre 2, 3, 5 ou 10 par prise.
Des globules de saccharose présentés en tube contenant une
dose unique ; les globules sont environs dix fois plus petits en
volume que les granules.
De la poudre en flacon ou sachet doses.
Formes et prises
Les remèdes homéopathiques peuvent être fabriqués à partir de
composés chimiques, de plantes, de champignons, d'animaux ou
de minéraux.
• Formes solides : la solution diluée à la CH voulue, et dynamisée,
est utilisée pour imprégner :
Des granules, de la taille d'une tête d'allumette, en tube
d'environ 80, à prendre 2, 3, 5 ou 10 par prise.
Des globules de saccharose présentés en tube contenant une
dose unique ; les globules sont environs dix fois plus petits en
volume que les granules.
De la poudre en flacon ou sachet doses.
Formes et prises
• Formes liquides
Gouttes (en flacon) - généralement des teintures mères de
plantes ;
Ampoules buvables.
• Formes semi-solides
Suppositoires
Liniments, onguents et pommades (exemple :
homéoplasmine)
Les granules et globules sont la forme pharmaceutique la plus
utilisée en homéopathie. Ils sont utilisés généralement par voie
sublinguale, c'est-à-dire en laissant fondre sous la langue en
l’absence de nourriture.
Remboursement
Remboursement à 35 %.
Mais Attention :
les patients qui suivent des traitements homéopathiques peuvent
être de la sorte incités à retarder le recours à d'autres soins
médicaux plus efficaces.
Il est surtout dangereux de croire que l'homéopathie peut se
substituer à la médecine conventionnelle.
Présence d’excipients à effets notoire type saccharose, lactose
(granules)
La Phytothérapie
-
Notion de médecine douce
Plantes médicinales
Usage traditionnel
Automédication
Pas de remboursement
Non dénuée d’effets indésirables!
Attention aux interactions médicamenteuses (ex :
millepertuis, pamplemousse)
Téléchargement