L`épreuve d`effort est un test fiable

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Épreuve d’effort
Techniques
• Le tapis roulant
C'est le test le plus
physiologique. Ils
permettent de faire
varier la vitesse du
tapis ainsi que la
pente.
Techniques
• La bicyclette
ergométrique
C'est le test le plus
répandu en Europe.
Un frein mécanique,
ou électromagnétique
permet d'augmenter
la résistance au
pédalage. Cette
résistance est
exprimée en watt.
Techniques
• L'épreuve d'effort est un test fiable, à la
condition que l'effort fourni par le patient
permette d’augmenter la fréquence cardiaque
d’une façon suffisante.
• On considère que celle-ci doit si possible
atteindre la fréquence maximale théorique
pour l’âge (FMT) ou en tout cas qu’elle atteigne
au moins 85% de la FMT.
• Cette fréquence maximale théorique est donnée
par la formule d'ASTRAND : FMT = 220 - âge.
Techniques
• Dispositions légales avec
présence obligatoire :
– D’un cardiologue
– D’une infirmière
– De matériel de
réanimation:
défibrillateur, sonde
d'intubation, etc...
– Réalisation en milieu
hospitalier obligatoire
Déroulement de l’épreuve
Avant l'épreuve
• Examen clinique à la recherche d’une contre-indication à
l’examen.
• Fréquence cardiaque et la tension artérielle basales
notées
• Patient torse nu, électrodes de l'ECG mises en place
après préparation de la peau (rasage, dégraissage).
• Les dérivations sont habituelles mais on préfère disposer
les électrodes standards dans le dos, à la racine des
membres, plutôt que sur ces derniers.
• Un ECG de repos est enregistré.
Déroulement de l’épreuve
Pendant l'épreuve
• Charge augmentée par palier successif toutes
les deux ou trois minutes.
• Chaque minute, sont notés fréquence
cardiaque, tension artérielle, un tracé ECG 12
dérivations est enregistré.
• L'épreuve est interrompue lorsque la fréquence
cardiaque atteint la FMT ou s'il apparaît un
critère d'arrêt
Déroulement de l’épreuve
Les critères d'arrêt de l'épreuve d'effort sont
rigoureusement appliqués :
• positivité du test,
• ESV, si nombreuses, polymorphes, en salve
• trouble du rythme auriculaire rapide
• élévation anormale de la tension ou chute de la
tension systolique.
• mauvaise tolérance fonctionnelle (douleurs,
essoufflement…)
Déroulement de l’épreuve
• Récupération
La surveillance clinique, tensionnelle et
ECG est maintenue pendant une phase de
récupération de 10 minutes
Contre-indications
• infarctus myocardique en phase aiguë ou très récent
• angor instable
• obstacle à l'éjection ventriculaire (rétrécissement
aortique, rétrécissement pulmonaire, cardiomyopathie
obstructive)
• hypertension artérielle sévère non contrôlée
• trouble du rythme ventriculaire
• tous les cas où elle risque d'être mal tolérée : anémie
sévère, insuffisance respiratoire, artérite des membres
inférieurs, incapacité à marcher ou à pédaler…
Indications
•
diagnostic de l'insuffisance coronarienne:
–
chez un patient présentant des douleurs thoraciques, alors que la
preuve électrique de l'ischémie myocardique n'a pu être obtenue au
repos.
– obligatoirement réalisée en l'absence de tout traitement anti-angineux.
•
L'épreuve d'effort est parfois réalisée volontairement sous
traitement anti-angineux, afin de vérifier l'efficacité de celui-ci.
•
Après infarctus myocardique, l'épreuve d'effort permet de surveiller
la réadaptation du patient coronarien.
•
Troubles du rythme : dans certains cas, l'épreuve d'effort peut être
réalisée afin de déclencher un trouble du rythme auriculaire ou
ventriculaire inapparent à l’état basal.
Coronarographie normale
Exemple de sténoses
Interprétation
Certaines modifications cliniques sont
normales à l'effort :
• raccourcissement de l'espace PR
• légère diminution d'amplitude du complexe QRS
• Modification de la morphologie du segment ST
qui peut être légèrement sous-décalé mais
ascendant. Il rejoint la ligne iso-électrique
moins de 0,06 seconde après le point J.
Critères de positivité
Sous-décalage de ST
• signe d’une ischémie
myocardique apparaissant à
l’effort
• significatif lorsqu'il atteint 1
mm, en étant horizontal ou
descendant
• également positif lorsqu'il est
légèrement ascendant et qu'il
persiste un sous décalage d'au
moins 1 mm pendant 0,08
seconde après le point J
• le territoire du sous décalage
n'a pas de valeur
topographique
Critères de positivité de l’epreuve
d ’effort
• Aspect normal à
gauche
• aspect ischemique à
droite:
• sous-décalage de ST
horizontal ou
descendt
Critères de sévérité de l’EE
•
•
•
•
Sous-décalage de ST > 2 mm
Intéressant un large territoire
Se manifestant dés le premier palier
Persistant pendant les 6’ de la
récupération
• S’accompagnant svt. d’ESV
d’hypotension
• Témoignant d’une ischemie sévère diffuse
d’une dysfonction VG aigûe
Exemple de sous-décalage majeur du segment ST
Autre exemple de sous-décalage
Critères de positivité
Sus-décalage de ST
• Rare en l'absence d'antécédents d'infarctus
• témoigne en général d'une ischémie transmurale
• parfois précédé d'un sous décalage transitoire.
• bonne corrélation entre le territoire électrique et
la topographie des lésions coronaires
• signe d’ischémie myocardique transmural
formel.
Sus-décalage dans le territoire antérieur pendant
l’effort: spasme de l’interventriculaire antérieure
Sus-décalage à l’arrêt de l’effort: spasme sur la
coronaire droite
Limites diagnostiques
• L’épreuve d’effort n’est pas diagnostique si
une fréquence cardiaque d’au moins 85%
de la fréquence maximale théorique n’est
pas atteinte.
Limites diagnostiques
• La sensitivité et la sensibilité de l’épreuve d’effort sont
imparfaites
• Dans 10 à 20 % des cas, l'épreuve est normale alors
qu'il existe des lésions coronaires authentiques
• Certains troubles de la repolarisation, existantes au
repos, d'origine non ischémique, rendent l’épreuve
d’effort difficilement interprétable:
– certains troubles métaboliques
– imprégnation médicamenteuse (digitaliques, diurétiques
hypokaliémiants, anti-dépresseurs, anti-arythmiques)
– hypertrophie ventriculaire gauche.
• De plus, l'épreuve est ininterprétable en cas de : bloc de
branche gauche, rythme électro-entraîné en
permanence par un pace-maker.
• Dans certaines circonstances, l’épreuve effort peut être
faussement positive
Validité des épreuve d’effort
• La sensibilité: c'est la proportion de sujets
coronariens correctement identifiés au
sein de la population étudiée. Elle est de
l'ordre de 80%, c'est à dire que 20% des
coronariens vrais ne seront pas
détectés.
• Se =
Vrais positif
faux négatifs + vrais positif
Validité des épreuve d’effort
• La spécificité : c'est la proportion de sujets
normaux correctement identifiés. Elle est
de l'ordre de 80%, c'est à dire que 20%
des non coronariens auront une
épreuve faussement positive.
• Sp =
Vrais négatifs
vrais négatifs + faux positifs
Validité des épreuve d’effort
• Valeur prédictive positive : c'est la
probabilité d'être coronarien, sachant que
l'on a une épreuve d'effort positive.
• VPP =
Vrais positifs
vrais positifs + faux positifs
Validité des épreuve d’effort
• Valeur prédictive négative :
C'est la probabilité d'être sain sachant que
l'on a une épreuve d'effort négative.
• VPN =
Vrais négatifs
vrais négatifs + faux négatifs
Validité des épreuve d’effort
• La valeur prédictive positive est d'autant plus faible
que la prévalence de la maladie est faible (nombre
élevé de faux positifs), et réciproquement. En effet,
plus le nombre de sujets sains est grand au sein de
la population, plus on obtient de faux positifs,
puisqu'ils représentent 20% des épreuves d'effort.
La valeur prédictive négative est d'autant plus élevée
que la prévalence de la maladie est plus basse
(nombre de faux négatifs bas, puisque faible
pourcentage de coronariens), et réciproquement.
C'est le théorème de Bayes.
Spécificité - Sensibilité
Épreuve d’effort et scintigraphie myocardique
Pour le diagnostic de la maladie coronarienne
Scintigraphie myocardique
• Scintigraphie normale
•
•
•
•
Immédiatement après l'effort: région antérieure , apicale, inférieure et septale non
imprégnée par le thallium.
large "défect" dû soit à des thromboses, soit à des sténoses coronaires.
images enregistrées 4 heures après presque normales. Le thallium a pénétré dans le
myocarde tardivement, ce qui témoigne de sténoses coronaires serrées : sténoses de
l'interventriculaire antérieure ; on suspecte également une sténose de la coronaire droite.
S'il s'agissait d'un infarctus du myocarde, le large défect existant sur les images
enregistrées après effort persisterait, inchangé, 4 heures après.
Spécificité - Sensibilité
Épreuve d’effort et scintigraphie myocardique
Pour le diagnostic de la maladie coronarienne
Sportif 44 ans, malaise à l’effort
Epreuve d’effort : salve de tachycardie ventriculaire
Salves de tachycardie ventriculaire à l’effort
Holter ECG
Principe
• Enregistrement simultané de plusieurs dérivations ECG
durant 24H d’une personne menant une action normale
à l’aide d’un enregistrement portatif
• Permet de décèler des anomalies paroxystiques quand
elles sont fréquentes mais peut passer à coté
d'événement épisodique
• Le patient doit noter les symptômes ressentis et leur
horaire pour vérifier les modifications correspondante au
tracé interprétation
• Le patient peut parfois, à l’aide d’un petit bouton, noter la
présence de la symptomatologie
Réalisation pratique
• L’infirmière (ou le médecin)
doit brancher un certain
nombre d’électrodes sur la
personne qui bénéficie du
holter de
l’électrocardiogramme
• Électrodes collées sur la
poitrine et reliés à
l'enregistreur (style Walkman)
port de l'appareil à la ceinture
donc le patient peut continuer
ses activités
• Le boîtier du holter est
généralement gardé durant 24
heures.
• Cet examen est totalement
indolore et il n’est pas pénible.
Lecture de l’enregistrement
Bloc sino atrial au holter chez un patient se
plaignant de malaises
Bloc sino-auriculaire et accès de FA au holter
Torsade de pointe dégénérant en FV au holter
Holter de longue durée
Holter implantable
Test d’inclinaison
SYNCOPES
ET
PERTES DE
CONNAISSANCE BREVES
SYNCOPES PAR HYPOTENSION
1 - SYNCOPE VASO-DÉPRESSIVES OU VASO-VAGALES
- les plus fréquentes
- toujours réversibles et bénignes
liées à
. vasodilatation périphérique +++
. ralentissement cardiaque
- diagnostic interrogatoire +++
1. Circonstances de survenue :
- station debout prolongée en atmosphère surchauffée (grand-magasins
transports en commun, ingestion d’alcool)
- émotion
- après un effort physique important
- algie viscérale : colitique. Douleur vive : entorse
2. Syndrome prémonitoire :
- précédée de brouillard visuel, hypoacousie, sueurs : parfois le patient a le
temps de s'allonger :
 souvent il s’agit d’une lipothymie sans perte de connaissance
totale,
 parfois syncope impressionnante avec pouls imprenable,
mydriase, voire convulsions
- patient souvent jeune, pâle, longiligne
- examen normal ou coeur un peu lent, T.A. basse
-ECG normal
- diagnostic : tilt test ++ : reproduit le malaise dans 80 % des cas
-parfois formes répétitives, invalidantes (rares)
Principe
• Le tilt test est un test de provocation utilisé pour
déterminer la susceptibilité d'une personne à une
syncope vaso-vagale.
• Un stimulus orthostatique cause une séquestration de
sang dans les membres inférieurs provoquant une
hypovolémie centrale.
• Le trigger du réflexe semble être les mécano-récepteurs
ventriculaires ou auriculaires activés par la contraction
vigoureuse d'une cavité peu remplie.
• L'information de ces mécanorécepteurs voyage alors
jusqu'au tronc cérébral qui renvoie une réponse
consistant au retrait du tonus sympathique vasomoteur
et à une bradycardie médiée par le vague.
Procédure
Patient
• Lui demander de rester à jeun le matin du test ou au moins 3 heures
avant le test s'il est pratiqué l'après-midi.
• Stopper si possible tous les médicaments cardio et vasoactifs
Enregistrement: ECG continu 3 pistes et mesures itérative de la TA
par Dynamap (1x/minute).
Table
• On installe le patient sur une table basculante qui permet de
positionner le patient à 60 degré en 10 secondes.
• Le patient est attaché avec des sangles velcros aux jambes et au
niveau abdominal (les pieds doivent juste toucher le support
inférieur)
.
Procédure
Procédure
Personnel: présence d'au moins une infirmière et d'un médecin.
Réanimation
• Défibrillateur (très rares cas de fibrillation ventriculaires durant le
test)
• Proximité de l'unité de soins intensifs
Durée du tilt: 15 minutes en position couchée puis 45 minutes en
position verticale (temps moyen pour la survenue de la syncope 24
minutes dans une étude)
Motif d'arrêt du test: Syncope ou présyncope (une hypotension
artérielle asymptomatique n'est pas un motif suffisant à moins
qu'elle soit extrême: TA systolique < 50 mmHg)
Procédure
Provocation pharmacologique
Si tilt non diagnostic, recours à une provocation
pharmacologique qui augmente la sensiblité du test mais
fait perdre en spécificité
– à la nitroglycérine: 300 m g par voie sublinguale (= 2
Trinitrines) à la fin de la période verticale avec
maintien vertical pendant encore 20 minutes
supplémentaires
– à l’isuprel
Définition d’un test positif
Le test est considéré positif:
• si le patient présente une présyncope ou une
syncope,
• si le patient ressent les mêmes symptômes que
lors du malaise, en association avec une
hypotension artérielle (<80 mmHg) et/ou une
chute de la fréquence cardiaque (>20% ou
bradycardie < 50/min).
Exploration électrophysiologique
Le système de conduction
Noeud sinusal
Noeud AV
Faisceau de His
Branche droite
du faisceau de His
Branche gauche
du faisceau de His
Réseau de
Purkinje
BBD + HBPG
BAV paroxystique infrahisien
Le système de conduction
Noeud sinusal
Noeud AV
Faisceau de His
Branche droite
du faisceau de His
Branche gauche
du faisceau de His
Réseau de
Purkinje
Exploration électrophysiologique
Exploration électrophysiologique
H = potentiel hissien
AH = cond.nodale
HV= cond. Infra hissienne
Exploration andocavitaire:
conduction AV
Syncope. Séquelle d’IDM. Potentiel tardif positif.
Déclenchement d’une tachycardie ventriculaire à
l’exploration électrophysiologique (SVP)
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