aspects psychiques de la douleur chronique : prise en

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ASPECTS PSYCHIQUES DE
LA DOULEUR CHRONIQUE :
PRISE EN CHARGE
Dr F RADAT
UTDC, CHU Bordeaux, FRANCE
Douleur chronique : traitements
• Contrôle du contre transfert
– Mise en doute des compétences du médecin
– Menaces de poursuites
– Confrontation à l’échec
• Approche contextuelle : familial, social, affectif
– Voir la famille si possible
– Travailler avec l’assistante sociale
• Privilégier une approche intégratives
– Médicaments + psychothérapies concomittant ou
succésivement
Douleur chronique : traitements
• Avant de proposer une psychothérapie
spécifique
– Travail sur la reconnaissance de la dimension
psychique de la douleur
– Psychothérapie de soutien :
• accompagnement,
• encouragement à la verbalisation,
• Favoriser les comportements actifs
Douleur chronique : traitements
non médicamenteux de la
dimension psychique
•
•
•
•
Relaxation
Thérapies comportementales et cognitives
Hypnose
Psychothérapies d’inspiration analytique
LES RELAXATIONS
DEFINITION :
thérapie d ’apprentissage du contrôle
volontaire du tonus musculaire
Principes
Perception d ’une menace
Émotion : peur, anxiété
Émotion : calme
Réaction physiologique d ’alerte
Augmentation du tonus musculaire
Relaxation musculaire
sensation d ’étouffement
fatigue
tr.concentration, tr. de la mémoire
douleurs
Rôle des aspects relationnels
– Collaboration thérapeutique
– Suggestion
– Imitation
DIFFÉRENTS TYPES DE
RELAXATION
•
•
•
•
Relaxation progressive de Jacobson
Training autogène de Schultz
Relaxation dynamique-Sophrologie
Méthode psychotonique, Ajuriaguerra,
Durand de Bousinguen, Sapir
…et le yoga, la méditation transcendantale ...
TECHNIQUES-GÉNÉRALITÉS
• Environnement calme, à l ’abris des sources
de stimulation
• Position confortable, ne provoquant pas de
tension musculaire
• Focalisation de l ’attention sur un stimulus
déterminé (gr. musc., formule ésotérique…)
• Passivité, abandon volontaire
TECHNIQUE : LA RELAXATION
PROGRESSIVE DE JACOBSON
• Issue d ’observations physiologiques
• Contraction/décontraction progressive des
différents groupes musculaires
• Inspiration = contraction
Expiration = relâchement
• En fin de séance utilisation d ’images
mentales et commentaires des émotions
TECHNIQUE : TRAINING
AUTOGÈNE DE SCHULTZ
• Issue de l ’hypnose
• Concentration sur la sensation de pesanteur
de chaque groupe musculaire
• Idem pour sensation de chaleur
• Idem pour battements cardiaques et
respiration
• En fin de séances images mentales et
commentaires
TECHNIQUES-SUITE
• Exercices quotidiens à domicile à l ’aide de
casettes enregistrées puis seul
• Pratique de « mini-relaxations » en situation
diverses
• Relaxation préventive avant les situations
de stress
INDICATIONS
Le plus souvent en complément d ’une autre
thérapie, médicamenteuse ou psychothérapique
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•
•
•
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•
•
•
Gestion du stress quotidien
Douleur
Troubles de l ’endormissement
Anxiété à forte composante physique :
– Neurovégétative
– Impulsivité
Sevrage (en particulier BZD.)
Troubles anxieux : T.P., Phobies, P.T.S.D., T.O.C.
Douleurs chroniques,céphalées de tension
Accouchement sans douleur
H.T.A., asthme ...
C.I., CAUSES D ’ÉCHEC
•
•
•
•
Psychoses, état délirant, mélancolie
Appréhension de la perte de contrôle
Appréhension de l ’échec
Perfectionnisme, ritualisation de la
relaxation
• Crispation sur des pensées parasites
• Toux, douleur !
MESURE DE L ’EFFICACITÉ
• Permet le « feed-back »
• Mesure de la composante
– physique
• Indices physiologiques
• Subjectifs
– Émotionnelle
• Mesures répétées
– Pendant la séance
– Entre les séances
CONCLUSION
• Méthode thérapeutique essentiellement
complémentaire
• Techniques très nombreuses
• Indications très larges
• Formation spécifique nécessaire
PRISES EN CHARGE
COGNITIVE ET COMPORTEMENTALE
DE LA DOULEUR CHRONIQUE
Style collaboratif
• Expliquer, comprendre
• Auto - observation (quotidienne, écrite,
quantifiée).
Prise en charge cognitivo
comportementale
• État des lieux : l’analyse fonctionnelle
– Auto-observation quotidienne du patient
– Mise en évidence :
• Des émotions pathologiques (anxiété, dépression, colère)
• Des pensées dysfonctionnelles (idées d’impuissance, sentiment
de rejet, croyances étiologiques erronées, toute puissance du
médicament…)
• Des comportements dysfonctionnels (comportements de
maladie, passifs, abus d’antalgiques…)
• Des interactions dysfonctionnelles avec l’environnement
Analyse fonctionnelle : en cas de
douleur remplir le tableau
Circonstances
Émotions
Pensées
Comportements
Réactions de
l’entourage
Exemples d’émotion
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•
Tristesse
Désespoir
Pessimisme
Nervosité
Anxiété
Peur
Colère
Ecoeurement
Plaisir
Joie
Tranquillité
Exemple de cognitions
dysfonctionnelles
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•
Je ne suis pas pris au sérieux
On se moque de moi
J’ennuie tout le monde
Je ne peux qu’être rejeté
J’ai sûrement quelque chose de très grave
Personne ne peux m’aider
Je ne peux rien faire
Tout le monde devrait me comprendre
Personne ne me comprend
Je suis complètement impuissant
Les stratégies de contrôle de la
douleur
• Émotionnelles
– Question du stress
– La relaxation
+/- contrôle respiratoire
• Cognitives
– Détournement d’attention
– Imagerie mentale dirigée
– Réinterprétation * de la douleur
* des pensées liées à la douleur
• Comportementale
– Reprise des activités planifiées
– Renforcer les interactions sociales
HYPNOSE THÉRAPEUTIQUE
STADES DE L ’ HYPNOSE
• Hypo-hypnose : correspond à un état de relaxation
• État hypnoïde : ressemble à l ’endormissement ;
sensation de lourdeur et de chaleur, ralentissement des
rythmes respiratoires et cardiaques, pas de perte de
conscience, suffisant pour l ’hypnose médicale
• Hypnose profonde : perte des repères spatiotemporaux ; 4 niveaux
DÉFINITION DE LA
SUGGESTION THÉRAPEUTIQUE
• Énoncé simple, concis, au temps présent, assertif
voir péremptoire
• Doit s ’inspirer des formulations employées par le
patient lui-même
• Articulé d ’une voix monotone mais ferme
• Répétée de façon mécanique
• Introduite lorsque le patient répond bien aux
« manœuvres »
• Commentée par le patient après la séance
DÉROULEMENT D ’UNE SÉANCE
• Phase d ’induction (visuelle, rapide : qqes. sec. à 5mn,
suivie de pseudo-suggestions, puis fermeture des yeux)
• Phase de manœuvres (consolide l ’état hypnotique,
suggestions physiques type bras lourd impossible à lever ou
bras léger qui se lève)
• Phase thérapeutique (d ’abord suggestions générales
agréables puis suggestions thérapeutiques)
• Phase de réveil (progressive, « scandée d ’un ton ferme qui
tranche)
DÉROULEMENT D ’UNE CURE
• 10 /12 séances assez rapprochées : 1/semaine à
1/ jour
INDICATIONS
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•
•
•
Conversions hystériques
Manifestations somatiques de l ’anxiété
Troubles sexuels
Douleurs
Dépendances aux substances
Anesthésiologie
CONTRE-INDICATIONS
• États psychotiques
• États déficitaires
• Troubles graves de la personnalité (cluster B)
THERAPIES D4INSPIRATION
ANALYTIQUE
• Se réfère à la théorie Freudienne du
psychisme
• La consigne donnée à l’analysant est
d’associer librement
• Travail de l’analyste à l’aide du
développement de la névrose de transfert
• Névrose de transfert contrôlée par conditions
pratiques de mise en œuvre différentes de
celles de l’analyse
ANALYSE
• 3 à 4 séances par
semaines
• Patients allongé
PSYCHOTHERAPIE
D’INSPIRATION
ANALYTIQUE
• 1 séance par semaine ou
tous les 15 jours
• Patient en face à face
Dans tous les cas
• Silence du thérapeute permet :
– L’attention flottante
– De laisser émerger les associations libres
• Les interprétations doivent être parcimonieuses, le
patient doit pouvoir se les approprier
• Il ne s’agit pas de techniques
– De soutien
– Qui permettent la disparition du symptome par le retour
magique à la conscience du refoulé
– Qui réclament que l’on puisse supporter une certaine
quantité de frustration
– Coûteuses en temps et en argent
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