Devoir de génétique- corrigé et barème
Exercice 1
Il s’agit d’une famille multigénique car on est en présence de molécules
présentant une certaine homologie (hormones, dont la plupart en lien
avec les fonctions de procréation), avec de fortes similitudes de
structure, toutes produites par l’hypophyse, qui ont donc
vraisemblablement une origine évolutive commune.
Les gènes occupent des loci différents (à l’exception de GTH et LH)
donc il s’agit bien d’une famille multigénique et pas d’allèles différents
d’un même gène.
GTH est le gène rencontré dans les fossiles les plus anciens, on va
supposer qu’il est le gène ancestral. On sait aussi qu’il est sur le
même locus que LH qui est sur le chromosome 19, donc on peut
placer GTH sur le chromosome 19.
Les Poissons ont en plus de GTH sur le chr. 19, TSH sur le chr.1.
On peut donc faire l’hypothèse que GTH a subi duplication et
transposition (d+t) qui ont donné lieu à une nouvelle copie du gène
sur le chr.1, copie qui a ensuite subi des mutations (m) donnant lieu
aux fonctions originales de TSH.
Chez les Amphibiens et les Mammifères non placentaires, il n’y a
plus de GTH, mais il y a LH au même locus. Ceci signifie que GTH a
muté pour donner lieu à LH chez ces animaux. Ils acquièrent
également FSH sur le chr.11. FSH peut être liée à une nouvelle
duplication + transposition + mutation de GTH, ou à la duplication +
transposition + mutation de TSH déjà présente. Le document ne
permet pas de trancher entre ces deux hypothèses.
Enfin les Mammifères placentaires acquièrent HCG, sur le même
chromosome que LH. Le document insiste sur l’extrême
ressemblance entre LH et HCG (85% de similitude sur une des
chaînes) ce qui suggère que c’est LH qui s’est
dupliquée/transposée/mutée pour donner lieu à HCG.
Intérêts évolutifs : obtention de nouvelles molécules accomplissant de
nouvelles fonctions, ou alors des fonctions similaires mais à différents
moments de la vie (ex. LH et HCG).
Schéma attendu :
Exercice 2
Le premier croisement permet d’obtenir des hybrides hétérozygotes (qui ont donc une combinaison de tous les allèles étudiés.) On va
pouvoir déterminer quels phénotypes sont dominants.
Le deuxième croisement est un croisement test qui va permettre de savoir si les deux gènes étudiés sont sur le même chromosome ou
sur des chromosomes différents, ce qui permettra éventuellement aux agronomes de créer une nouvelle variété combinant les
caractères intéressants suite à une série de croisements.
On choisit les notations suivantes : p = petit fruit, g = gros fruit ; r = maturation rapide, i = maturation inhibée, r
-
= maturation ralentie
Premier croisement :
(g//g, r//r) x (p//p, i//i) => F1 (g//p, r//i) . Le document nous indique que cette F1 est à 100% [p, r
-
]
On peut donc déduire que le phénotype petits fruits est dominant, et qu’il existe un phénomène de dominance partielle entre les allèles
responsables de la maturation inhibée et de la maturation rapide, donnant lieu au phénotype « maturité ralentie ».
Deuxième croisement : croisement test :
On fait l’hypothèse que les gènes sont sur des chromosomes différents. On a alors :
F1
(g//g, r//r)
[g, r]
(g, r) 25% (g, i) 25% (p, r) 25% (p, i) 25%
(g, r) 100% (g//g, r//r) [g, r] 25%
(phénotype parental) (g//g, r//i) [g, r
-
] 25%
(phénotype recombiné) (g//p, r//r) [p, r] 25%
(phénotype recombiné) (g//p, r//i) [p, r
-
] 25%
(phénotype parental)
Un schéma de l’A1 de méiose et de ses deux possibilités équiprobables permet d’expliquer les proportions observées. Les résultats de
l’expérience énoncés dans le document valident l’hypothèse : les deux gènes sont indépendants, les phénotypes recombinés observés
sont issus du brassage interchromosomique lors de la production des gamètes chez F1.
Barème :
Démarche cohérente qui permet de répondre à la
problématique Démarche maladroite et réponse partielle à la
problématique Aucune démarche ou
démarche incohérente
Tous les éléments
scientifiques issus des
documents et des
connaissances sont présents
et bien mis en relation.
Des éléments scientifiques
bien choisis issus des
documents et/ou des
connaissances bien mis en
relation mais incomplets.
Des éléments scientifiques
bien choisis issus des
documents et/ou des
connaissances incomplets et
insuffisamment mis en relation.
Quelques éléments scientifiques
issus des documents et /ou des
connaissances bien choisis mais
incomplets et insuffisamment mis en
relation
Des éléments scientifiques
parcellaires issus des
documents et/ou des
connaissances, et
juxtaposés
Rédaction
et schéma
corrects
Rédaction et/ou
schéma
maladroits
Rédaction
et schéma
corrects
Rédaction
et/ou schéma
maladroits
Rédaction
et schéma
corrects
Rédaction et/ou
schéma
maladroits
Rédaction et
schéma corrects
Rédaction et/ou
schéma
maladroits
Rédaction
et schéma
corrects
Rédaction
et/ou schéma
maladroits
10 8~9 8 6~7 5~6 4 3~4 1~2 1~2 0