COMMUNIQUER SUR LE DEVELOPPEMENT

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COMMUNIQUER SUR LE
DEVELOPPEMENT DURABLE
1.
Définitions,
acteurs et
enjeux
2. Communiquer
sur l’écologie, la
RSE, etc.
Connaître…
3. La
communication
durable et les
médias. Rapports
avec les ONG, la
finance et le droit
4. Les pratiques
des agences et
l’impact des
campagnes de
communication
…pour
comprendre, et…
4 chapitres et tout un lot de « recettes » !
…agir !
COMMUNIQUER SUR LE
DEVELOPPEMENT DURABLE
Planning Wesford Lyon 2009-2010




1. 2 juin 2010, 9h - 13h. Défintions, acteurs et enjeux
2. 2 juin 2010, 14h - 16h. Communiquer sur l’écologie, la RSE, la
diversité culturelle et l’international, et la bonne gouvernance.
3. 14 juin 2010, 9h30-13h. La communication durable et les médias.
Rapports avec les ONG, la finance et le droit. Exposé : communiquer
sur l’écologie. Exposé : communiquer sur la RSE
4. 14 juin 2010, 14h-17h. Les pratiques des agences et l’impact des
campagnes de communication. Exposé : communiquer sur la
diversité culturelle et l'international, et sur la bonne gouvernance.
Examen. Corrigé du quiz.
COMMUNIQUER SUR LE
DEVELOPPEMENT DURABLE
Chapitre 1
Définitions
Définitions


Communication :
 Latin munus, sanscrit mei : rencontre, partage
Développement durable. Historique :
Comité des politiques de l’environnement, OCDE 1971
 Rapport Gro Harlem Brundtland, Premier ministre de la Norvège « Notre
avenir à tous » 1987, « le DD est un développement qui répond aux
besoins du présent sans compromettre la capacité des générations
futures à répondre aux leurs. »
 Sommet de Rio sur l’environnement et le développement 1992
La notion d’équité sociale n’existe pas dans la définition de Brundtland.
Corinne Lepage : « le DD est un concept de gestion à long terme qui
entend allier préservation de l’environnement, performance économique
et équité sociale. »



Information, propagande et publicité
Enjeux de la communication du DD :


- les clients-usagers se sentent-ils concernés par les messages écocitoyens qu’on leur délivre de plus en plus régulièrement ?
Passer aux actes est-il acquis quand beaucoup de comportements
inciviques sont encore à déplorer ?
Les acteurs de la communication
du développement durable

Les entreprises, les pouvoirs publics et la société civile
 « Le DD consiste à trouver un équilibre entre trois mondes qui se sont
longtemps ignorés : l’économie, l’écologie et le social. Ainsi les
entreprises, les pouvoirs publics et la société civile doivent travailler
ensemble. A long terme il n’y aura plus de développement possible si ce
dernier n’est pas perçu comme économiquement efficace, socialement
équitable et écologiquement tolérable. » (site internet Ville de ClermontFerrand).
 Qui fait quoi ?




La communication publique, c’est « la communication formelle qui tend à
l’échange et au partage d’informations d’utilité publique, ainsi qu’au maintien du
lien social, et dont la responsabilité incombe à des institutions publiques ou à des
organisations investies de missions d’intérêt collectif. » (Zémor 2008)
Un concept flou ? Sustainable developpement
1999 : 9% des Français savent de quoi il s’agit
2003 : campagne Monoprix « les manchots sont des animaux
solidaires ». 20% des Français savent de quoi il s’agit.
Les acteurs de la communication
du développement durable






En 2005, 85% des chefs d’entreprise sont sensibilisés, 50% font un état
des lieux, 15 % agissent
En décembre 2003, seuls 38 % des Français sont convaincus de la
sincérité des démarches des entreprises.
Sensibiliser puis développer des argumentaires
Aux volets économique, social et écologique certains rajoutent la
gouvernance.
Le vocabulaire est a expliciter : responsabilité sociale, entreprise
citoyenne, déontologie, valeurs, éthique, morale, développement durable,
Que veut dire le E de RSE ? Responsabilité sociale et environnementale
ou responsabilité sociale d’entreprise ? Sociale ou Sociétale ? Au
Canada on parlait il y a quelques années de développement
« soutenable » ou « viable ».
La notion de commerce équitable est connnue de 9% des Français en
2000 et 32% en 2002. Beaucoup confondent avec commerce éthique
(qui se réfère aux conditions de travail des travailleurs) et produits bio
Les acteurs de la communication
du développement durable


Les jeunes intègrent mieux la notion de « consommation responsable »
que celle de « consommation durable » qu’ils ont du mal à cerner.
Idem pour les fonds éthiques, fonds de partge, fonds de croissance
durable, etc..

Le 1er mars 2005 la Charte de l’environnement rejoint le préambule de la
Constitution de 1958 et y intègre le principe de précaution. Que
deviennent les OGM ?
56% des Français disent aujourd’hui ne pas avoir une idée précise du DD
Amener à une prise de conscience : 380 Kg de déchets pa an

Cibler. Pour Alexandre Pasche, 3 cibles :





« interne » : élus et services de la collectivité. Construire les bases d’un
langage commun et montrer l’intérêt de la démarche
Les « acteurs locaux » : associations, institutions, entreprises… Organiser
des actions dont elles bénéficieront : conseil, etc.
Le « grand public ».
Marketing et communication des
collectivités territoriales

« Il est nécessaire de distinguer, dans le foisonnement des
communications, une communication publique qui a peu à attendre
du marketing des produits de consommation ou de la communication
des entreprises concurrentielles. » (Zemor 2008)

Débat
1. La nature des messages publics
« Sensibiliser, informer, convaincre, recueillir l’adhésion,
mobiliser, faire passer à l’acte, valoriser, encourager
l’effort pour qu’il perdure… » (Sylvie Labansat, conseil en
communication)
Préconisations :
 Politique des « petits pas », loin de la communication
« paillettes »
 Communication par le preuve : des faits, non des
intentions
 Formulation positive et très simplifiée
 Utiliser tous les leviers susceptibles d’aider à relayer le
message
 Segmenter finement les cibles : enfants, jeunes femmes,
hommes, seniors, migrants, etc. …

1. La nature des messages publics

A proscrire : le registre des peurs et des craintes, un ton
moralisateur et culpabilisateur
S’appuyer sur les besoins individuels :
 Une maman sera plus sensible à la pollution de l’air si elle
a un nourrisson susceptible d’avoir une bronchiolite
 En période de crise, expliquer qu’une ampoule basse
consommation permet d’économiser 40 % sur sa facture
EDF, ou qu’un bain requiert 200 litres d’eau contre 40
pour une douche est plus efficace que de parler des 5l
d’eau par jour consommés par un Africain face aux 150l
par jour d’un Européen.
1. La nature des messages publics


Une faible visibilité des messages du DD en interne :
 Rarement ou jamais abordé dans le journal interne (63%)
 Rarement ou jamais abordé dans les réunions d’information
(62%)
 Rarement ou jamais abordé dans les notes internes (71%).
Pas mieux en communication externe :





Seul le magazine se fait régulièrement ou systématiquement l’écho du
développement durable (62 %)
Idem pour le site internet, mais…
Absent de la lettre de l’élu,
Absent des tracts
Absent des dépliants, etc.
2. Comment faire ?




L’opinion des dircoms :
Le DD représente 1 à 10 % de leurs budgets
Tous veulent plus de moyens
le meilleur vecteur de com selon eux :



La concertation (65 %)
Les nouvelles technologies (38 %)
Les supports classiques (36 %)
Selon une étude Cap’Com, Forum de la communication publique (2005) :
 79 % des collectivités mènent des actions dont le but est le
développement des éco-gestes : tri sélectif (76 %), transports en
commun (54 %)…
 38 % intègrent le DD dans leur promotion économique
 29 % intègrent le DD dans leur promotion touristique
 33 % ont fait des actions de com interne spécifiques pour sensibiliser
leurs agents au DD
2. Le rôle du service com



Dans 14 % des collectivités il définit la stratégie de
communication liée au DD
Dans 42 % il se contente de collaborer à sa définition
Dans 44 % il se perçoit comme un simple exécutant

Dans 70 % des cas, le DD a donné lieu à la création de nouveaux
supports (tri)

Dans 48 % des cas il a donné lieu à de nouvelles collaborations
entre les services.
2. Les conseils de Gilles Berhault
Président d’Acidd, Association européenne de communication et d’information
pour le DD :
 « Si nous présentons le DD comme un nouveau projet politique fait d’un
ensemble de vérités, de recommandations morales à appliquer
construites autour d’une sanctuarisation de la planète, nous en perdons
le sens. Si nous présentons une notion de progrès d’un monde à inventer
sans culpabilité, tout espoir est permis. »

Un nouvau monde est à inventer, mais toute personne qui présente un
scénario d’avenir précis est suspecte.
En communication des CT, le point de départ, en rupture avec la tradition
des années 90, est aujourd’hui l’écoute (cf. Zémor 2008)


Penser que la télévision forme à la passivité : regardée en moyenne
environ 3h50 par jour en 2008, elle est en opposition à toutes les formes
de développement durable. Un jeune de 18 ans a vu plus de 180.000
spots de publicité, et plus de 100.000 actes de violence.
Les impacts de la com sont très importants, au plan environnemental –
papier, énergie – et sociétal. Tout devra être revisité, et l’acte d’achat est
un acte politique responsable.
3. Ethique…
Michel Edouard Leclerc (sacs plastiques, 1996) :
« L’éthique et le DD concernent d’abord la vision que l’entreprise a du monde qui l’entoure.
Le point de vue de chaque entrepreneur doit donc être fondé sur ses convictions
profondes et non calqué sur des comportements normalisés d’entreprises dont l’image
est « socialement correcte. »





Geneviève Bichet (directrice du cabinet Ethique et entreprise) : « c’est une tendance
lourde même si elle peut apparaître aujourd’hui comme un effet de mode ou de
récupération marketing. »
52% des Français se disent prêts à accepter un supplément de prix de 5% en échange
de certains engagements de la part de l’entreprise qui le fabrique (étude Crédoc,
20/01/03)
86 % des Européens disent préférer acheter à une entreprise citoyenne
61 % des actionnaires ont tendance à sélectionner les sociétés sur leur comportement
en matière de DD (TNS Sofres 2003). A la mi-avril 2009, Jérôme Forneris, gérant de
portefeuille à la BMM, intègre ce paramètre dans ses critères de choix.
3. Ethique…



Pour Kant, la morale est universelle, et s’applique à tous.
Pour Aristote et les philosophes grecs, l’éthique est individuelle et caractérise des choix qui vont
dans l’intérêt de la cité.
Pour le philosophe français contemporain Alain Badiou (cf. « L’éthique, esai sur la connaissnce du
mal »), l’éthique est également individuelle et repose sur la fidélité ses croyances. Badiou dénonce
l’usage abusif du mot éthique (qu’on retrouve dans bio-éthqiue, etc.), ainsi de de pseudo-concepts
moraux, à des fins hégémoniques, destinées à asseoir l’emprise de la civilisation occidentale sur
d’autres civilisations. Enfin, pour Badiou, la trahison de ses croyances fait partie des « figures du
mal ».
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DEVELOPPEMENT DURABLE
Chapitre 2
Communiquer sur
l’écologie, la RSE,
etc.
La communication
du développement durable


1. Dans la distribution : l’exemple de Cora
2. Dans l’industrie : l’exemple de DuPont de Nemours
9 recettes pour communiquer
sur le «DD» à l’usage des collectivités

1. Développer une politique des « petits pas » et des gestes citoyens.






2. Montrer les bénéfices attendus de ces petits gestes :



Montrer en quoi le DD est indispensable à la survie de l’espèce
Obtenir des résultats immédiats
Déconceptualiser, démystifier
Des gestes simples au quotidien
Strasbourg a offert 80.000 sacs à pain en coton pour économiser 140 M de sacs
plastiques par an.
La commune de Meylan affiche ses rejets en CO2 et ses consommations
énergétiques
L’Ademe publie le test Climact sur le net
3. S’inscrire dans la durée et éviter « l’air du temps » :


Créer une rubrique sur le magazine de la collectivité ou et d’entreprise,
… sur son site internet : e.leclerc.com
9 recettes pour communiquer
sur le «DD» à l’usage des collectivités

4. Communiquer en direction de l’interne.


5. « Parler simple et clair » :




La priorité. Communiquer, former, informer, motiver…
Utiliser des mots simples
Eviter le vocabulaire technique
L’exemple d’Echirolles
6. Favoriser l’implication des salariés et des clients, la participation des
citoyens :



Enquêtes, diagnostics partagés, etc.,
Management participatif
L’Agenda 21 d’Echirolles: 40 pages, un glossaire, 170 actions en 12 chapitres,
04.76.20.63.00
9 recettes pour communiquer
sur le «DD» à l’usage des collectivités

7. S’adresser aux bonnes cibles.





8. Pratiquer l’éducation au développement durable



Segmenter et adapter le message aux cibles: sexe, âge, etc.
Cible interne : élus et services des collectivités
Acteurs locaux : associations, entrerises, institutions…Par exemple pour les
entreprises : aides, conseils sur la réglementation, etc.)
Le grand public : faire évoluer les comportements des agents municipaux
(interne), puis des habitants (externe) en matière de développement durable
(exemple : Pantin)
Valoriser le consommateur et l’éduquer sans le complexer
Approche ludique
9. Adopter quelques codes de communication :



Illustrations, mascottes, BD, etc.,
Messages accrocheurs, très positifs
Se focaliser sur des points précis, concrets
9 recettes pour communiquer
sur le «DD» à l’usage des collectivités

9. Suite.


Ne pas avoir une vision figée de la communication
Evaluer l’impact de la communication
Le secteur de la communication
et le développement durable

La communication institutionnelle



Elle met en avant les engagements et les valeurs des organisations
Elle sensibilise le grand public aux enjeux de société et aux grandes causes.
Lorsque les campagnes pour les grandes causes sont faites bénévolement par les
agences de communication (ça arrive !) on parle de campagne « pro bono ».
La communication sur les produits :

Elle vise à améliorer la notoriété ou/et l’image d’un produit ou d’un service, et en
définitive à obtenir une action (le plus souvent un acte d’achat). Ses cibles peuvent
être des consommateurs, des acheteurs (Blédina n’est pas acheté par des
consommateurs), des prescripteurs (médecins par exemple), des influenceurs
(pouvoirs publics), des préconisateurs (ex : architectes), des leaders d’opinion,
etc.
7. Les acteurs de la communication :
qui fait quoi

Les annonceurs.


Les agences de communication, d’évènementiel, de RP :


Conçoivent les plan médias et achètent l’espace aux régies publicitairesLes
annonceurs.
Les médias et supports :


Conçoivent les campagnes et les supports créatifsLes annonceurs.
Les agences médias :


Commandent, payent, signent les messages et les évènements, les créent parfois
Vendent l’espace via leur régie et diffusent les messages
Les sous-traitants :

Contribuent à la fabrication matérielle des dispositifs de communication :
imprimeurs, sociétés de production, réalisateurs, fabricants de matériels
promotionnels, intervenants sur les salons (loueurs, traiteurs, etc.)
Le plus souvent l’ensemble de la chaîne est mobilisé sur une campagne, mais une
partie peut être internalisée.
7. Le secteur de la communication

Des grands groupes internationaux issus de regroupements :


En France, 32,7 Md€ de publicité investis en 2007 :



63,5 % investis en hors-média
En média, forte progression d’Internet (+34,5 % en 2007) et de de la TNT.
Les secteurs qui investissent dans la pub :





Omnicom Group (US, BBDO, DDB, etc.) : 8,6 Md€ (revenus 2007), WPP Group
5UK, Ogilvy & Mather, J.Walter Thompson, Young & Rubicam, etc.) : idem ;
Publicis Group (Fr, Publicis, Saatchi, Leo Burnett, D’Arcy, etc.) : 4,7 Md€ en 2007,
etc..
La distribution (11,7 % en 2007)
Les télécoms (10,1 %)
L’automobile (9,5 %)
L’alimentaire (7,8 %)
142,135 Md€ aux USA (471 € per capita)


En Angleterre, 22,286 Md€, soit 358,71€ per capita
La tendance est à la décroissance avec la crise.
7. Publicité mensongère et
greenwashing

La publicité mensongère est encadrée par plusieurs textes :.




Les directives européennes : directive 2006/114/CE) qui définit la publicité
trompeuse
L’art. L.121-1 du Code de la consommation sur les messages trompeurs ou
mensongers
1583 C.C. : « Elle (la vente) est parfaite entre les parties, et la propriété est
acquise de droit à l’acheteur à l’égard du vendeur, dès qu’on est convenu de la
chose et du prix, quoique la chose n’ait pas encore été livrée ni le prix payé ».
C.C. = Code Civil.
En conséquence, le défaut d’accord sur la chose est un des éléments du vice du
consentement. Ce défaut d’accord sur la chose va intervenir en marketing direct
dès lors que la description de l’objet vendu ne correspond pas à la réalité. Le
principe va très loin dans son application, puisque le défaut de consentement
peut être pris en considération :
 en cas de mauvaise présentation du produit,
 dans les cas où les renseignements concernant le produit sont incomplets.
Pour D. Duchatellier (1987), « le choix doit pouvoir s’exercer à partir du seul
document écrit sans qu’il soit obligé de demander des renseignements
complémentaires », au motif que les renseignements complémentaires
impliquent des coûts supplé-mentaires.
7. Publicité mensongère et
greenwashing
Grosso-modo, on peut dire que dès lors que l’offre est déceptive, la vente court
le risque d’être annulée.
Cette annulation n’est pas la seule sanction liée au manque de clarté et de rigueur
de l’offre.

L’art L.121-1 (loi n°2008-776 du 4 août 2008 - art 83) Code de la consommation
remplace aujourd’hui l’art 44 du code de commerce (loi n° 73-1193 du 27
décembre 1973, abrogée) qui stipulait :
« Est interdite toute publicité comportant, sous quelque forme que ce soit, des
allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en
erreur, lorsque celles-ci portent sur un ou plusieurs des éléments ci-après :
existence, nature, composition, qualités substantielles, teneur en principes utiles,
espèce, origine, quantité, mode et date de fabrication, propriétés, prix et
conditions de vente de biens ou services qui font l’objet de la publicité, conditions
de leur utilisation, motifs ou procédés de la vente ou de la prestation de services,
portée des engagements pris par l’annonceur, identité, qualités ou aptitudes du
fabricant, des revendeurs, des promoteurs ou des prestataires ».

Ce texte est à lire très soigneusement. On constate en particulier que nulle part
l’élément intentionnel n’est mentionné. Ce qui signifie que la bonne foi de
l’accusé ne le libérera pas des charges retenues contre lui.
7. Publicité mensongère et
greenwashing
Les sanctions visent :

- d’une part, le rétablissement des conditions de la concurrence,

et il s’agit là de la cessation immédiate de la publicité mensongère et la parution
éventuelle d’annonces rectificatives,
Des astreintes sont prévues, jusqu’à 4 500 € par jour

- d’autre part, les auteurs de l’infraction,


.
qui se voient infliger les peines prévues par L.213-1 Code de la consommation :
« Sera puni d'un emprisonnement de deux ans au plus et d'une amende de
37 500 euros au plus ou de l'une de ces deux peines seulement quiconque, qu'il
soit ou non partie au contrat, aura trompé ou tenté de tromper le contractant, par
quelque moyen ou procédé que ce soit, même par l'intermédiaire d'un tiers. »
L'amende peut être portée à 50 % des dépenses de la publicité ou de la pratique
constituant le délit.
Attention : non seulement l’annonceur indélicat peut être condamné sur cette
base, mais encore les agences de publicité qui ont contribué à l’élaboration du
message et les supports des media qui l’ont diffusé.
Les agences spécialisées
Voici les principales agences spécialisées dans le DD :
 Patte Blanche : charte d’engagements dans une
démarche globale de développement durable
 ICOM : engagements pour un développement durable :
le concept archidurable®
 Limite : dotée de l’un des cahiers des charges les plus
exigeants du marché en matière de communication
socialement et environnementalement responsable
 ArtdeCom : solutions adaptées à la communication
éthique et durable
 Manifeste : contribution et participation au débat et au
décryptage des nouvelles idées véhiculées par les notions de
développement durable et de RSE de l’entreprise
 Sidièse : méthode éco-com
Les agences spécialisées

Des agences d’ampleur nationale ont nommé des responsables
développement durable ces dernières années :
 Public Système : le directeur général est en charge de
la démarche de DD du groupe depuis 2004
 Euro RSCG C & O : un comité consultatif regroupant
douze personnes se réunit une fois par mois
 DDB : la responsable de la communication est aussi
en charge des relations extérieures et du DD depuis 2007
 Havas Media France : une responsable DD (2005)
directrice conseil en développement durable (2007)
 Jump (WPP) : un responsable DD depuis 2006
 Inoxia : un responsable DD depuis 2007
 TBWA : la vice-présidente est en charge de la
déclinaison de l’axe RSE Groupe (depuis 2007) et une
directrice du développement durable France
 BETC : un responsable développement durable depuis 2008
La mesure des impacts environnementaux des campagnes de com
Outil EcoPublicité
Conçu en patrenariat avec Havas Media France, Ecobilan, PWC
(PriceWaterHouseCoopers), l’ADEME et LVMH (Louis Vitton Moët
Hennessy), c’est le premier outil d’évaluation quantitative de l’impact
environnemental des campagnes de publicité du point de vue de la
production et de la diffusion : outil de management
environnemental, de reporting et d'aide à la décision.



Cet outil s’adresse aux annonceurs, agences conseil en
communciation (publicité et médias) , aux régies et supports
publicitaires. De plus, c’est une pratique normée par ISO 14040 et
14044, reconnue et utilisée internationalement par l’ensemble des
secteurs de l’industrie et des services.

Il prend en compte cinq médias : presse, affichage, télévision, radio
et Internet.
La mesure des impacts environnementaux des campagnes de com
Outil EcoPublicité
S’applique aux dfférentes étapes du cycle de vie de chacun de ces
médias :
- production
- diffusion (supports, transports)
- réception éventuelle
La méthode utilisée est l’ACV (Analyse du Cycle de Vie).











Les avantages de cet outil :
il s'inscrit dans un contexte favorable où la performance
environnementale devient un enjeu majeur
il permet de faire l'éco-conception d'une campagne publicitaire
et d'optimiser et de piloter sa performance environnementale
il intégre la dimension du DD dans les actions de com
il évite les risques liés à la non prise en compte des impacts
d'une campagne
La mesure des impacts environnementaux des campagnes de com







Les limites de l’outil EcoPublicité :
La notion d’Environnement est vaste, et les Analyses de Cycle de
Vie ne visent pas à couvrir l’ensemble de la problématique
environnementale : seul ce qui est quantitatif (mesurable) et extensif
(sommable), est pris en compte. On parle de comptabilité
environnementale.
Ainsi ne prend-on pas en compte de façon directe dans les ACV :
l’impact des activités sur les paysages
le bruit, les odeurs
la toxicité des produits émis
le temps, etc.
Site : www.ecopublicite.com
La mesure des impacts environnementaux des campagnes de com





L’outil existe en deux versions :
une version en accès gratuit : simplifiée et accessible a tous,
cette version donne, à partir de données clés d'une campagne, une
évaluation de sa consommation de ressources non-renouvelables et
de sa génération de ses déchets
une version en accès payant : complète et disponible sur
abonnement payant, elle est commercialisée par PwC et par Havas
Media France. Cette version contient l'ensemble des indicateurs
(ressources, air, eau, déchets, énergie) et donne la possibilité de
conserver les paramètres successifs de plusieurs campagnes dans
un espace spécifique à l'utilisateur.
Les indicateurs choisis :
consommation des ressources, émissions dans l’air, rejets
dans l’eau, déchets, indicateurs énergétiques, méthode d’impacts
La mesure des impacts sociétaux
des campagnes de com

La mesure des impacts sociétaux consiste à savoir si la campagne
contribue à faire évoluer négativement (mais aussi positivement)
des comportements ou des attitudes à l’égard de la société ou de
l’environnement, en lien avec les axes de communication.

Voici des exemples de questions qu’il est stratégique de se poser :
ma campagne contribue-t-elle à fragiliser certaines cibles ?
ma campagne contribue-t-elle à renforcer une image négative
de la femme ou des minorités ?
ma campagne contribue-t-elle à développer des
comportements respectueux de l’environnement ?



Outil EcoPublicité
Le volet sociétal de cet outil n’a pas encore été développé mais il
est en cours de réalisation.


Une campagne de communication
« responsable »




Plan d’actions :
La communication responsable ne consiste pas seulement à
prévenir le « greenwashing » au cas où l’annonceur envisagerait
d’utiliser un argument environnemental pour promouvoir son
produit/service ou son entreprise.
C’est une nouvelle façon de travailler qui suppose, à toutes les
étapes du process, de se poser les bonnes questions.
Il va s’agir de réduire les impacts sociaux, sociétaux,
environnementaux) des actions proposées. Ceci de l’élaboration
des concepts créatifs jusqu’au choix des moyens mis en œuvre.
Une campagne de communication
« responsable »


Au final, l’équipe projet doit pouvoir répondre aux questions
suivantes :
 Le produit/service (ou l’entreprise) est-il légitime pour
communiquer sur un bénéfice environnemental ?
 Quels sont les usages ou comportements qu’on évitera
de mettre en avant dans le message ?
 Peut-on associer au produit/service des usages
vertueux sur les plans environnementaux ou sociétaux ?
Quelles sont les cibles à éviter ?
En veillant à éviter les impacts environnementaux et sociétaux négatifs,
il s’agit là aussi de veiller à limiter le risque de critique de la part des
associations de patients, des syndicats professionnels et institutions
publiques et des journalistes de la presse professionnelle et grand
public.
Une campagne de communication
« responsable »
Le concept créatif se traduit par un message clé, des axes et
des valeurs communiqués, un slogan plus ou moins séducteur.




L’attitude responsable consiste, sur la base du brief, à :
anticiper les « effets collatéraux » en évitant la promotion de
comportements non responsables sur le plan environnemental
(gaspillage, etc.). L’outil Datalab, solution de Complex Systems,
analyse le comportement des segments de clients, propose des
découpages et des croisements pertinents et identifie les profils les
plus appétants.
privilégier des axes de communication incitant à des comportements
et des usages responsables.
s’interdire l’usage de l’argument écologique pour des produits ou
des entreprises non responsables. Ce peut être source de
désaccord mais il est du devoir de l’agence d’alerter un annonceur
sur les risques en utilisant d’un argument écologique non fondé.
La communication par l’objet

Les agences sont parfois amenées à faire appel à des fournisseurs
d’objets publicitaires.

Voici une liste de quelques fournisseurs d’objets publicitaires
écologiques :
 Promogreen: premier réseau européen du cadeau
écologique : Groupement des professionnels de l’objet
publicitaire développement durable
 A3 Com Etik
 Arkacolomb
 Green Cube : produits fabriqués avec du papier issu
de forêts françaises et certifié FSC
Un objet publicitaire écologique permet, en plus de respecter la
nature, de donner un réel sens à la communication par l’objet.
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Evénementiel
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Méthode ASSER©
Premier référentiel privé à définir de façon transversale, cohérente
et scientifique les standards d’organisation et d’évaluation d’un
évènement éco-responsable.
Choix pour l’organisation d’un événement qui respecte au mieux les
piliers du développement durable
Impacts
Choix responsables
- Choi sir un li eu ayan t adopté un e démarche HQE, cho isir des
projecteurs LED, évit er les groupes électrogène s
- Choi sir des produits régionaux , biologique s et de saison,
privilé gier la vaisselle en location pa r rapport à la vaissell e
jetable
- Déma térialis er le sys tème d’invitation , utili ser la fili ère du
commerce équit able pour le cadeau (comme vu au dessus, les
prix de s objets pub li cit air es écologique s ne son t pas plus élevé s
que les autres et il s permettent de créer un avan tage dif férenc iant
des cadeaux habituelle ment offerts)
Environnementaux
- Choi sir le train et les transpo rts en comm un u rbains, privil égier
les prestataires locaux
- En c as de transpo rt par avion, assurer une compens ation
carbone
- Mettre en place un système de tri sélectif s’il n’ex ist e pas
- Utili ser du matériel en location, concevo ir des décors pérenne s
ou prévo ir le recyc lage
Sociaux
Sociétaux
- Crit ères de performance sociale dans le cho ix d es prestatair es,
des artistes
- Mise en p lace d’un p la n de préven tion pou r anticiper et
préven ir les risque s des équipes de l’ agenc e et de cell es de ses
fourn is seurs
- Finance me nt de mic roprojets, via Tourism for development par
exe mple
La communication du DD et les ONG
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Une communication sincère et contributrice au développement
durable suppose:
de s'engager au préalable à reconnaître que la première étape de
ce développement consiste en l'adoption des droits humains
comme valeurs cardinales, valeurs de référence de l'entreprise ;
d'user de son influence en faveur des droits humains, partout où
existent des confrontations aux abus et aux violations, dans la
mesure de ses moyens, sans pour autant se substituer aux Etats ;
de mettre en œuvre des outils de management qui prennent en
compte la dimension des droits humains et qui assurent une
transparence externe sans faille;
de prendre en compte la dimension des droits humains dans la
stratégie d'investissement : il est en effet préférable de se poser les
questions liées aux droits humains avant la décision
d'investissement plutôt qu'après l'avoir engagée — car il devient
alors difficile de se retirer
La com du DD
et le monde de la finance
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Le rapport de développement durable vu par une agence de notation
La banque commerciale face aux enjeux du développement durable
Les financiers face à la communication sur l'impact développement durable
de leurs portefeuilles
il est possible de caractériser à grands traits la communication DD du
secteur financier en Europe:
. une communication qui se banalise (les informations RSE étant
globalement très faciles d'accès), mais encore peu interactive; . un
traitement équilibré de chacun des thèmes DD, à l'exception des Droits de
l'homme et des sujets sensibles;
. un engagement fortement mis en avant (qui peut s'accompagner de
partenariats ONG et associatifs), mais insuffisamment assorti d'objectifs; .
des systèmes de contrôle relativement bien développés, alors que les
outils de mesure et de reporting ne sont pas toujours à la hauteur de
l'engagement revendiqué.
La com du DD
et le monde de la finance
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Les leaders se différencient pour l'essentiel de quatre manières :
. la vision de leur contribution aux enjeux du DD est claire, organisée et
cohérente et leur contribution aux enjeux DD passe avant tout au travers
de l'exercice de leurs métiers;
. les données chiffrées sont organisées en véritable tableau de bord et les
différentes thématiques sont assorties d'objectifs;
. tous les rapports font état du respect de normes reconnues et sont
certifiés par un organisme externe indépendant;
. leur performance est sanctionnée par l'appartenance à trois indices
éthiques au moins (dont systématiquement les indices DjSI et
FTSE4Good).
. L'effet d'expérience explique en grande partie cette situation ; il faut donc
sans doute laisser un peu de temps au temps...
Bibliographie
- Dirigé par Maud Tixier, Communiquer sur le développement
durable, Paris, Editions d’organisation, 2005
- Bruno Cohen-Bacrie, Communiquer efficacement sur le
développement durable, Paris, Editions Démos, 2006
- Alice Audouin, Anne Courtois, Agnès Rambaud-Paquin, La
communication responsable, Paris, Eyrolles Editions
d’organisation, 2009
- Christophe Sempels, Marc Vandercammen, Oser le marketing
durable, Paris, Pearson Education France, 2009
Fin
Philippe Bensimon
www.bensimon.canalblog.com
[email protected]
06 81 34 65 31
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