CHUTES DU SUJET AGE

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CHUTES DU SUJET AGE
1
Chutes du Sujet Agé





2 millions de sujets âgés de plus de 65 ans chutent
chaque année en France
Un sujet de plus de 80 ans sur 2 chute dans
l’année
Le risque de décès est multiplié par 4 pour les
chuteurs
30% des motifs d’hospitalisation du sujet âgé
Chutes très fréquentes en hébergement collectif
en hôpital gériatrique

12000 décès par an en France
 6 à 8 % des chutes sont responsables de fractures
 1 % de fractures du col fémoral
2

Evènement grave pour la Personne
Agée

ne pas s’arrêter trop facilement aux
explications mécaniques

Nécessité dans tous les cas d’une
enquête étiologique
3
 Nécessité
d’une enquête étiologique précise
avec observation minutieuse de la marche
et examen clinique complet.
 Possibilités
de prise en charge étiologique et
rééducative.
4
 Les
conséquences sont graves :
chutes, fractures
sédentarité, isolement, dépression
aggravation de l’incontinence
institutionnalisation.
5
Facteurs
favorisant
la chute
6
Facteurs favorisant la chute






Modifications de la marche
Troubles de l’équilibre
Chute souvent latérale (risque pour la hanche) en
raison de la réduction de la vitesse de déplacement
etvdu mécanisme des transferts « lit-fauteuil »
Diminution du mécanisme d’amortissement des
chutes
Rôle aggravant des troubles sensoriels et de
certains traitements (psychotropes)
Mauvaise dissipation de l’énergie cinétique
- capitons graisseux
- masse musculaire
7
Les troubles de la marche
 La
marche est un élément essentiel de
l’autonomie de la personne âgée.
 Les
troubles de la marche sont fréquents
et très souvent négligés.
8
Eléments dont l’intégrité
est nécessaire à la
marche

Afférences :
- vision, oculomotricité, vestibule
- sensibilité superficielle et profonde des pieds
- proprioception rachidienne
10
 Intégration
centrale :
- cortex frontal
- cervelet
- noyaux grix de la base
11
 Efférences
:
- pyramidale, extra-pyramidale
- cérébro-spinale, vestibulo-spinale
12
Effecteurs de la marche
 Muscles
 Appareil
 Cœur,
ostéo-articulaire
vaisseaux, poumons
13
Trois étapes du
vieillissement de la
marche
Stade pré-sénile
Après 60 ans, avec modifications
temporospatiales minimes, diminution du
déroulement du pas et de l’amplitude des
mouvements des membres supérieurs.
15
Stade sénile
Après 75 ans, avec posture en légère
flexion de la tête et du tronc, équilibre plus
précaire aux demi-tours, importante
concentration (le sujet s’arrête de marcher
quand on lui parle), pas raccourcis et
traînants, risque de chutes.
16
Astasie-abasie primitive du vieillard
Au-delà de 85 ans, caractérisée par
une attitude et une démarche d’allure
parkinsonnienne, rétropulsion, peur, perte
de réactions d’équilibration et chutes.
17
Causes neurologiques
des troubles de la
marche

Spastique
hémiplégie ou hémiparésie
paraparésie

Parkinsonien
maladie de Parkinson
syndrome extrapyramidal-neuroleptiques

Ataxique
syndrome cérébelleux
syndrome cordonal postérieur
troubles de la sensibilité profonde
19
 Steppage
 Astasie-abasie
 Marche
dandinante
 Déafférentations
multiples
20
Affections ostéoarticulaires responsables
de troubles de la marche
 Arthrose
 Affections
coxarthrose
gonarthrose
du pied
 Pathologie
inflammatoire
PPR
PR
goutte-CCA
22
23
 Pathologie
traumatique
fracture engrenée du col fémoral
fracture du cadre obturateur
fracture du sacrum
 Affections
rachidiennes
24
Autres affections
pouvant entraîner
des troubles de la
marche
 Syndrome
post-chute
 Médications
 Syndrome
de régression psychomotrice
 Insuffisance
cardiaque, artérite des membres
inférieurs, atteintes métaboliques
26
 Troubles
de la marche liés à
l’environnement
chaussages
caractéristiques du sol
éclairage insuffisant
 Troubles
sensoriels
 Intrication
fréquente de plusieurs causes
27
La
chute
28
Lieu
 Domicile
 Intérieur
 Extérieur
 En
dehors du domicile
 Rue
 Lieu public (intérieur)
 Lieu public (extérieur)
 Autres
52 %
31 %
21 %
48 %
12 %
9%
21 %
5%
29
Direction des chutes
 En
avant
48 %
 En
arrière
21 %
 Sur
 Ne
le côté
26 %
sait pas
4%
30
Point d’impact
 La
main
 Le bassin
 La tête
 Les genoux
 Les bras
 Autres
26 %
22 %
14 %
12 %
11 %
15 %
31
Conséquences immédiates






Aucune
Contusions ou abrasions
Fractures
col du fémur : 1 %
Ne sait pas
Soins d’urgence nécessaires
Conséquences psychologiques
42 %
46 %
6%
6%
24 %
35 %
considère que la chute a changé sa vie 16 %
a peur de chuter
32
Mesures d’urgence






Mise en décubitus
Ablation des prothèses dentaires (LVA)
Reconnaître et traiter
- syncope cardiaque
- état asphyxique
- hypoglycémie
- prise du pouls et de la TA
- dextros
- ECG
Rechercher une lésion traumatique
- fracture du col fémoral parfois engrenée
du bassin
du sacrum
- tassement vertébral
- hématome sous dural (surveillance neurologique)
En cas de maintien prolongé au sol
- déshydratation
- rhabdomyolyse
Nécessité d’une enquête étiologique
33
34
35
36
37
38
Enquête étiologique
Importance de l’interrogatoire du patient et de l’entourage
Circonstances de la chute (lever, toux, …)
Premier épisode ?
Horaire
 Perte de connaissance ?
 Symptômes associés
 Antécédents pathologiques
 Traitements en cours
 Arrêt récent d’un traitement habituel
 Examen clinique (conscience, amnésie, signes neurologiques,
auscultation cardiaque et vaisseaux du cou, auscultation
pulmonaire, examen des mollets, prise de la température)
 Examens complémentaires de première intention : NF, SMA,
glycémie, ECG
 Les autres examens complémentaires (EEG, holter, doppler
des TSA) sont guidés par la clinique. Leur rentabilité est faible
39
en l’absence de signes d’orientation.




Si on peut interroger le patient ou l’entourage, poser
les questions suivantes :

La chute a-t-elle été précédée d’un malaise ou d’une perte de connaissance ?
si oui, un bilan cardiologique est indispensable.

La chute a-t-elle été précédée d’un trouble de l’équilibre survenue lors d’un
mouvement de rotation de la tête ?

Existe-t-il des troubles de la marche ou de l’équilibre habituellement ?

Préciser la consommation médicamenteuse :
- les possibilités d’erreur lors de la prise
- l’automédication
- l’introduction de traitements récents
- les collyres.

Préciser les facteurs mécaniques associés.

S’intéresser aux fonctions supérieures
- à la vision
- à l’état podologique.
40
Classification générale des causes de chutes
Facteurs de risque :
pathologies chroniques +
conséquences du vieillissement
Facteurs intrinsèques
(personnels)
Facteurs extrinsèques
(environnementaux)
CHUTE
41
Causes iatrogènes +++

psychotropes (neuroleptiques, antidépresseurs,
benzodiazépines)
 hypotenseurs
 diurétiques
 dérivés nitrés
 antalgiques de classe II
 anti-parkinsoniens
(anticholinergiques, Dopa,
agonistes Dopaminergiques)
 AINS
 digitaliques
 Béta-bloquants
 sulfamides hypoglycémiants
42
Causes cardio-vasculaires

hypotension orthostatique de causes variées :
hypovolémie, varices, médicaments (anti-hypertenseurs,
psychotropes, anti-parkinsoniens..)

troubles du rythme

rétrécissement aortique

malaise vagal
43
Causes neurologiques

confusion, démence

maladie de Parkinson

séquelles AVC.
44
Causes métaboliques

Déshydratation

hypoglycémie
45
Causes infectieuses

chute le matin… 39° le soir.
46
Causes diverses

troubles sensoriels

pathologies articulaires (hanche, genoux, pieds +++)

troubles de la marche en général

alcool

oxyde de carbone
47
Pied du sujet âgé


Hallux valgus
Avant-pied plat






Griffes d’orteil
Cor sous unguéal du gros orteil
Pied plat
Valgus calcanéen
Hallux rigidus
Troubles unguéaux ongle incarné
bursite souvent infectée
durillons d’appui
atrophie du capiton plantaire
cors dorsaux ou pulpaires
onychauxis ou épaississement de l’ongle
onychogryphose
48
49
CAUSES EXTRINSEQUES

obstacles,

éclairage,

escaliers,

chaussage
50
Environnement à risque

Mauvais éclairage :
- surtout dans les lieux de passage : couloir, escalier…

Sol instable :
- revêtement glissant :
Parquet trop ciré
Carrelage (sol ou baignoire) mouillé
Trajet lit-WC, en cas d’incontinence
Tapis non fixé
Descente de lit
- revêtement irrégulier :
Inégalités (dalles, parquet…)
Barres de seuil
Dénivellation imprévue : « syndrome de la dernière marche », door step
Tapis usé aux coins retournés
52
LES CAUSES
SONT
SOUVENT
INTRIQUEES
53
Les principaux médicaments pouvant entraîner une
malaise, des troubles de l’équilibre ou de la marche
LES PRODUITS
Anti-hypertenseurs
Diurétiques
Inhibiteurs de l’enzyme de conversion
Inhibiteurs calciques à fortes doses
Anti-hypertenseurs centraux
Dérivés nitrés
Sels de lithium
Neuroleptiques
LES TROUBLES
Hypotension orthostatique
Benzodiazépines
Antidépresseurs tricycliques
TEGRETOL
Ataxie
Syndrome extrapypramidal
Hypotension orthostatique
Ataxie
Hypotension orthostatique
Vertiges-ataxie
Antibiotiques ototoxiques
(Gentamycine, etc…)
Atteinte labyrinthique bilatérale et
définitive
54
Les principaux médicaments pouvant entraîner une
malaise, des troubles de l’équilibre ou de la marche (suite)
LES PRODUITS
LES TROUBLES
Antiparkinsoniens
(anticholinergiques – L. Dopa –
Parlodel…)
Hypotension orthostatique
Complications tardives du
traitement avec déséquilibre et
chutes brutales
Métronidazole
Neuropathie périphérique
Anti-inflammatoires non
stéroïdiens
Anémie-vertiges
Antalgiques de classe II
Sensations vertigineuses
55
Se méfier également des interactions médicamenteuses :
 psychotropes entre eux
 hypotenseurs + psychotropes
 alpha-bloquants + hypotenseurs
 AVK + AINS
+ fénofibrates
 Tégrétol
+ antidépresseurs sérotoninergiques
+ macrolides
+ Di-Antalvic
 Théophylline + quinolones
+ macrolides.
 Tramadol+IRS
 Tramadol+AVK
 Anticholinestérasiques+ médicaments bradycardisants
Se méfier de l’automédication
Se méfier des neuroleptiques cachés :
 Noctran
 antitussifs.
56
Hypotension orthostatique










Particulièrement fréquente chez le grand vieillard
Multifactorielle
Souvent aggravée par les médicaments
Baisse de TA systolique ≥ 20 mmHg
diastolique ≥ 10 mmHg
en position debout mesurée 1et 3 mn après le lever.
plus fréquente le matin au réveil
et en période post-prandiale
Favorisée par
l’anémie
la déshydratation
Certains médicaments :
antiparkinsoniens, tricycliques, neuroleptiques,
diurétiques,
antihypertenseurs, dérivés nitrés
Diabète, maladie de Parkinson
Alitement prolongé
57
Facteurs de risque de chute
3
chutes durant l’année précédente
 1 chute avec blessure durant l’année
précédente
 Difficulté à se lever d’une chaise
 Anomalie de l’équilibre et de la marche
 Hypotension orthostatique
 Faiblesse musculaire
 Problèmes podologiques
 Atteinte cognitive
 Usage de psychotropes
58
Causes des chutes nocturnes
 Les
levers nocturnes favorisés par la nycturie
 L’hypotension physiologique nocturne
 Le noir dans la chambre
 Les somnifères altérant la vigilance
 La descente de lit
 L’incontinence urinaire rendant le sol glissant
59
Effets de quatre facteurs de risque de chute
et de la densité minérale osseuse du col fémoral
sur le risque de fracture de hanche chez 7323 femmes (73)
Risque relatif (IC 95 %)
Petite circonférence du mollet
1,2 (0,8-1,7)
Diminution de la vitesse de marche
1,3 (1,1-1,6)
Difficultés lors de la marche en funambule
1,2 (1,0-1,5)
Diminution de l’acuité visuelle :
5-7/10
1,6 (1,0-2,6)
3-4/10
1,9 (1,1-3,1)
≥ 2/10
2,0 (1,1-3,7)
Diminution d’une déviation standard de la
DMO du col fémoral
1,8 (1,5-2,2)
60
Conséquences à distance des chutes
Fréquentes et graves
Elles risquent d’aboutir en l’absence de prise en charge rapide et adaptée à une dépendance
lourde et à un état grabataire.
Elles réalisent Le Syndrome post-chute qui associe
Des conséquences motrices :
sidération des automatismes acquis
perte des réactions d’adaptation posturale
troubles de la statique en position assise
position debout non fonctionnelle
rétropulsion du tronc, hyper-appui talonnier
soulèvement des orteils
marche impossible ou très difficile
élargissement du polygone de sustentation, flexion des genoux, tendance à la chute vers
l’arrière, marche à petits pas.
Des conséquences psychologiques :
anxiété, peur de la chute, refus du lever
syndrome dépressif authentique
Le risque de syndrome post-chute est d’autant plus important :
que les chutes se répètent
que le patient est resté longtemps au sol
qu’il n’a pas pu se relever seul.
61
La chute appelle la chute
Chute
Conséquences
psychomotrices
Conséquences
traumatiques
Oubli des automatismes
Perte des réactions posturales
Désadaptation
Conséquences
Psychologiques
Inhibition, anxiété
62
• EVALUATION DU RISQUE DE CHUTE
•
•
•
•
Station monopodale
Tinetti
Get up and go test
Test Moteur Minimum
63
Station
monopodale
64
Evaluation de Tinetti de l’équilibre
1 équilibre en
position assise
. S’incline ou glisse sur la chaise
. Stable, sûr
=0
=1
2. Lever
. Incapable sans aide
. Capable mais utilise les bras pour s’aider
. Capable sans utiliser les bras
=0
=1
=2
3. Essaie de se
relever
. Incapable sans aide
. Capable mais nécessite plus d’une tentative
. Capable de se lever après une tentative
=0
=1
=2
4. Equilibre en position
debout (5 premières)
. Instable (titube, bouge les pieds, présente un balancement = 0
accentué du tronc)
. Stable mais doit utiliser un déambulateur ou une canne ou = 1
saisir d’autres objets en guise de support
. Stable en l’absence d’un déambulateur, d’une canne
=2
ou d’un autre support
5. Equilibre en position
debout
. Instable
. Stable avec un polygone de sustentation large
(distance entre la partie interne des talons > 10 cm) ou
utilise une canne, un déambulateur ou un autre support
. Polygone de sustentation étroit sans support
=0
=1
=2
65
Evaluation de Tinetti de l’équilibre (suite)
6. Au cours d’une poussée
(sujet en position debout
avec les pieds rapprochés
Autant que possible,
l’examinateur pousse 3 fois
légèrement le sternum
du patient avec la paume
. Commence à tomber
. Chancelle, s’agrippe, mais maintient son équilibre
. Stable
=0
=1
=2
7. Les yeux fermés
(même position qu’en 6)
. Instable
. Stable
=0
=1
8. Rotation 360°
. Pas discontinus
. Pas continus
. Instable (s’agrippe, chancelle)
. Stable
=0
=1
=0
=1
9. s’asseoir
. Hésitant (se trompe sur la distance, tombe dans la chaise = 0
. Utilise les bras ou le mouvement est brusque
=1
. Stable, mouvement régulier
=2
SCORE DE L’EQUILIBRE
/16
66
Evaluation de Tinetti de la marche (suite)
12. Symétrie des pas
. Inégalité entre la longueur des pas
du pied droit et gauche
. Égalité des pas du pied droit et gauche
=0
=1
13. Continuité des pas
. Arrêt ou discontinuité des pas
. Egalité des pas du pied droit et gauche
=0
=1
14. Trajectoire (estimée
par rapport à un carreau
de 30 cm ; observer le
mouvement des pieds
sur environ 3 m de trajet)
. Déviation marquée
. Déviation légère ou modérée ou utilise un
déambulateur
. Marche droit sans aide
=0
15. Tronc
. Balancement marqué ou utlisation d’un
déambulateur
=0
. Sans balancement mais avec flexion des
genoux ou du dos ou élargit les bras pendant
la marche
=1
. Sans balancement, sans flexion, sans utilisation
des bras et sans utilisation d’un déambulateur
=2
=1
=2
67
Evaluation de Tinetti de la marche
10. Initiation de la marche
(immédiatement après
l’ordre de marcher)
. Hésitations ou tentatives multiples
. Sans hésitation
=0
=1
11. Longueur de hauteur du pas
. Le pas ne dépasse pas le pied d’appui gauche
. Le pas dépasse le pied d’appui gauche
. Le pied droit ne quitte pas complètement
le plancher
. Le pied droit quitte complètement
le plancher
Balancement du pied gauche . Le pas ne dépasse pas le pied d’appui droit
. Le pas dépasse le pied d’appui droit
. Le pied gauche ne quitte pas complètement
le plancher
. Le pied gauche quitte complètement
le plancher
Balancement du pied droit
=0
=1
=0
=1
=0
=1
=0
=1
68
Evaluation de Tinetti de la marche (suite)
16. Attitude pendant
la marche
. Talons séparés
. Talons presque se touchant
pendant la marche
SCORE DE LA MARCHE
SCORE TOTAL (équilibre + marche)
=0
=1
/12
/28
Un score total < 26 indique habituellement un problème; plus le score est bas,
plus le problème est sévère.
Un score total < 19 indique un risque de chutes augmenté de 5 fois.
69
le get up and go test dans sa version
chronométrée a l’avantage d’être plus simple et plus rapide :
le sujet assis dans un siège à accoudoirs, doit, lorsqu’on lui
demande, se lever, rester debout quelques instants, marcher
trois mètres, se retourner et regagner le fauteuil qu’il
contournera avant de s’asseoir.
- cotation de 1 à 5
- si le sujet met plus de 20 secondes pour réaliser
l’épreuve, il peut être considéré comme un chuteur potentiel.
70
Conduite pratique à
distance de la chute








Évaluation des troubles de l’équilibre (station
monopodale, get up and go test)
Remettre à la marche le plus vite possible
Réévaluer les traitements en cours
Kiné à domicile ou en institution
Aménagement du domicile, télé-alarme
Aides techniques, chaussage, contention
élastique
Lutter contre les conséquences psychologiques
de la chute
Éviter la surprotection qui va conduire à l’état
grabataire
72
 Verticalisation
rapide
 Psychothérapie de soutien
 Kinésithérapie
 Aménagement de l’environnement
73
 VERTICALISATION
RAPIDE
74
 PSYCHOTHERAPIE
DE SOUTIEN
75
kinésithérapie
76
Prise en charge rééducative

Travail de l’équilibre et de la station debout

Rééducation analytique de la marche

Rééducation fonctionnelle de la marche avec mise
en situation

Prescription d’une aide technique adaptée

Apprendre à se relever
77
Principes généraux de prescription de
kinésithérapie







Évaluation médicale complète, notamment sur les facteurs de perte
d’autonomie.
Intérêt d’une intervention très précoce, dans toutes les situations
entraînant une immobilisation.
Prévention secondaire immédiate (remise en confiance) au décours
d’une chute.
Co-prescription simultanée et coordonnée en cas de prise en charge
multidisciplinaire.
La prescription indiquera les objectifs fonctionnels précis pour
chaque patient.
La séance devra durer au moins 45 mn.
Le bilan initial du masseur kinésithérapeute sera transmis au
médecin prescripteur.
78
Au terme des séances :
Le masseur kinésithérapeute décrira les possibilités
fonctionnelles du patient, donnera son avis sur la possibilité
d’atteindre l’objectif et transmettra son rapport au médecin
prescripteur.
Lors de la consultation de contrôle, le médecin
prescripteur évaluera la progression ou la stagnation par
rapport aux objectifs fonctionnels fixés.
79
Limite des prescriptions
L’absence d’objectifs fonctionnels précis ne permet pas
de proposer des soins de massokinésithérapie.
L’absence de réponse à des soins kinésithérapeutes
bien conduits conduira à une réévaluation des objectifs par
le prescripteur qui devra estimer utile ou non la poursuite de
la kinésithérapie.
A l’issue de chaque cycle de 15 séances, l’évolution
doit être estimée au cours d’une consultation de contrôle. Le
cas échéant, de nouveaux objectifs seront proposés pour un
nouveau cycle.
80
Aménagement
de
l’environnement
81
Les modifications environnementales suffisent à éliminer de nombreuses
éventualités de chutes.
Les conseils d’un ergothérapeute peuvent être utiles.
En pratique, on peut les résumer en 10 points.










Dégager les espaces de circulation: escamoter les fils du téléphone et autres;
retirer les appuis instables, les tapis, les objets encombrants…
Veiller à la bonne stabilité des chaises et des fauteuils : ils doivent avoir une
assise rigide et haute (50 cm environ) et posséder des accoudoirs.
Vérifier que la lampe de chevet éclaire suffisamment la chambre afin de faciliter les
déplacements nocturnes et que son interrupteur soit accessible et lumineux si
possible.
Installer une barre d’appui dans les toilettes.
Placer un tapis antidérapant dans la douche et/ou la baignoire. Installer une barre
d’appui pour en faciliter l’accès.
Mettre une chaise percée dans la chambre afin d’éviter les grands déplacements
nocturnes.
Avoir une pince de préhension pour éviter de se baisser, de perdre l’équilibre et de
tomber.
Placer un téléphone sur la table de chevet et, si possible, précoder les numéros
d’urgence.
Veiller à ce que les chaussures tiennent bien les chevilles et possèdent des semelles
antidérapantes.
Placer une chaise devant le lavabo.
82
Mesures de prévention
83
84
Marche
Marche active, soit marche décidée, sans
temps d’arrêt, 3 fois par semaine pendant
30 minutes
85
Gymnastique à domicile
Celle-ci aura pour but d’améliorer l’équilibre,
d’entretenir la force musculaire et la mobilité de
la cheville.
Les exercices proposés sont, pour la plupart,
simples et courants.
Cependant, il est recommandé, les premiers
temps, de prendre appui sur un support de
façon systématique.
86
1 – travail de l’équilibre
Equilibre bipodal :
Maintenir l’équilibre debout, pieds joints, pendant 5 à 10 secondes, dans les
conditions suivantes :
pieds nus sur le sol :
1 - Yeux ouverts, tête en position neutre
2 - Yeux fermés, tête en position neutre
3 - Yeux ouverts, tête en extension arrière
4 - Yeux fermés, tête en extension arrière
Equilibre monopodal :
pieds nus sur un sol dur, maintenir l’équilibre 5 à 10 secondes les yeux ouverts, puis
5 à 10 secondes les yeux fermés.
Refaire l’exercice sur l’autre jambe, l’ensemble étant réalisé une à deux fois.
Cet exercice ne sera pas répété sur tapis de mousse pour éviter les risques de chute.
Pour les deux types d’exercice ci-dessus, la personne pourra, en fonction du niveau
d’exercice, prendre légèrement appui sur un support (table, évier…).
La séquence entière devrait durer environ 5 minutes.
87
2 – entretien musculaire
Pour entretenir la force musculaire des membres inférieurs, en
particulier des muscles quadriceps, on demandera à la personne de
se lever d’une chaise (dure, dossier droit) 5 à 15 fois de suite sans
s’aider des bras.
88
3 – entretien de la mobilité de la cheville
Cet entretien consiste en la réalisation, en position assise, d’une à quatre
séries de mouvements de flexion-extension de la cheville.
L’ensemble du programme de gymnastique est à effectuer 3 fois par semaine,
en alternance avec la marche.
89
• TAI CHI CHUAN
90
91

Etude FICSIT
programme rééducatif sur 12 semaines
- 21 % de chutes

Etude de Robertson (2002) sur + de 1000 sujets
de 65 à 97 ans
3 fois 30 mn d’exercices par semaine
- 30 % de chutes

Taï chi chuan
2 fois par semaine
- 40 % de chutes
92
Corrections
des autres facteurs de risque

Réduction du risque iatrogène

Troubles visuels

Incontinence

Prévention de la sarcopénie
93
PROTECTEURS DE HANCHE
Ainsi donc, chez les personnes âgées institutionnalisées,
les protecteurs de hanche apparaissent capables de réduire les
risques de fracture de l’extrémité supérieure du fémur mais à la
stricte condition qu’ils soient portés régulièrement et
correctement grâce à la surveillance d’une équipe soignante
motivée et en ayant compris l’intérêt.
Leur utilisation est désormais facilitée depuis la parution de
l’arrêté du 18 juin 2002 fixant le prix de vente publique à 123
euros TTC des modèles HIPS (Médiris) et KPH (HRA Pharma).
Ils sont remboursés par l’assurance maladie pour les sujets
institutionnalisés de plus de 70 ans.
94
Utiliser les mesures d’accompagnement



télé-alarme
Aménagement du domicile :
PACT ADRIM de la Somme
13 bd Maignan Larivière
AMIENS
Tél. : 03.22.71.84.10
Renforcer l’aide à domicile :
aide ménagère
service de soins infirmiers à domicile
garde de nuit
kinésithérapie à domicile
portage de repas.
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La chute inaugure souvent la dépendance
La chute du sujet âgé n’est pas une fatalité
Une enquête étiologique est toujours nécessaire
Se méfier des médicaments.
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Cas clinique 1
Madame Emma HESSE, 78 ans, alerte et valide vit
seule à son domicile depuis le décès de son mari.
Elle a présenté il y a un an un zona intercostal à la suite
duquel elle souffre d’importantes douleurs résiduelles et
pour lesquelles elle reçoit un traitement par TEGRETOL 600
mg par jour associé à DI-ANTALVIC 6 par jour.
En outre, son hypertension artérielle est bien jugulée
sous TILDIEM.
Depuis environ 3 mois, elle se plaint de troubles de
l’équilibre et a fait plusieurs chutes à son domicile.
La dernière chute remonte à 3 semaines et depuis
Madame F. se plaint de douleurs fessières bilatérales pour
lesquelles vous avez fait pratiquer un bilan radiologique qui
est normal.
97
 Quels
peuvent être les mécanismes de la
chute ?
98
Chute d’origine centrale
due au TEGRETOL
Potentialisation par le DIANTALVIC
Association TEGRETOLTILDIEM contre-indiquée
(CI relative)
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De quoi faut-il se méfier devant ces
douleurs fessières persistantes ?
100
 Fréquence
des fractures radiologiquement
non visibles
des branches ischio-pubiennes et/ou du sacrum
101
Cas clinique 2
Vous êtes appelé chez Monsieur Jean TOMBE par son
aide ménagère qui s’inquiète, car il a fait plusieurs chutes
dans sa chambre sans conséquence traumatique.
Ce patient de 81 ans, vit seul. Il est hypertendu de
longue date, traité par AMLOR 5 1 comprimé le matin.
Devant la persistance de chiffres tensionnels à 17/10,
un nouveau traitement par LASILIX 40 1 comprimé par jour
et DIFFU K 1 comprimé par jour a été introduit.
Monsieur T. prend également depuis le décès de son
épouse du XANAX 0,25 matin et soir car il est anxieux, ainsi
que XATRAL LP x 2 pour des difficultés urinaire et
CERVOXAN pour des plaintes mnésiques (sans trouble
manifeste des fonctions intellectuelles).
Il est enfin suivi par l’Ophtalmologue pour un glaucome
et prend 1 comprimé de MEPRONIZINE le soir au coucher
depuis de nombreuses années.
102
Que pensez-vous de
son traitement médical ?
103
Il existe plusieurs médicaments pouvant
favoriser les chutes :
 Le traitement antihypertenseur qui peut
entraîner une HTA orthostatique
 L’association de ce traitement avec un
alpha-bloquant
 Se méfier du traitement ophtalmologique
(collyre bétabloquant)
104
Quelles modifications
thérapeutiques peut-on envisager ?
105
Ajustement du traitement
antihypertenseur
Arrêt du CERVOXAN
Reconsidérer le traitement à
visée prostatique
Arrêt BZD : XANAX
L’hypnotique : MEPRONIZINE
contre-indiqué avec glaucome
et adénome prostatique
106
Cas clinique 3
Madame DUSUCRE, âgée de 91 ans vit
chez sa fille.
Celle-ci vous appelle parce que sa mère a
effectué plusieurs chutes et que depuis elle
refuse de se déplacer . Il est même difficile de
la convaincre de s’installer son fauteuil.
Il s’agit d’une patiente qui présente une
gonarthrose bilatérale et pour laquelle vous
venez de prescrire du CELEBREX.
Elle présente par ailleurs un diabète ancien
traité par HEMIDAONIL 2 comprimés par jour.
107
Quelles peuvent être
les causes de la chute ?
108
HTA orthostatique
Hypoglycémies itératives par
déséquilibre du DNID (91 ans)
Possible potentialisation du
sulfamide hypoglycémiant par
l’AINS
109
Comment expliquer l’aggravation
des difficultés à la marche ?
110
Le syndrome « post-chute »
111
Quelles mesures thérapeutiques
pouvez-vous envisager ?

Arrêt AINS avec sulfamide hypoglycémiant

Arrêt du sulfamide car à 91 ans mieux vaut
insuliner (RMO !)

Kinésithérapie +++

Rassurer, ne pas surprotéger
112
CAS CLINIQUE N° 4
Monsieur A. DENOME, âgé de 79 ans vit à son
domicile avec son épouse.
Il s’est cassé le col du fémur il y a un an et depuis,
se déplace avec difficultés, d’autant que la pédicure
n’est pas venue le voir depuis 6 mois.
Il a fait une chute la nuit en se rendant aux toilettes
car il se lève souvent deux à trois fois la nuit pour uriner.
Les toilettes sont situées au bout d’un couloir de 5
mètres environ et mal éclairé.
Il reçoit habituellement un traitement par :
STILNOX 0 0 1
DI-ANTALVIC 2 0 2 pour ses douleurs arthrosiques
SECTRAL 1 0 1 pour une HTA bien contrôlée
TUSSISEDAL pour une toux chronique.
113
Quelles peuvent être les causes de
la chute ?
114

Hypotension orthostatique : SECTRAL – B
bloquant – blocage de la réaction adrénergique

DI-ANTALVIC = troubles de la conscience et
vertiges possibles : dextropropoxyphène

TUSSISEDAL = contient de la prométhazine

Cause mécaniques : éloignement des WC,
éclairage du couloir, troubles de la marche :
durillons, séquelles de fracture
115
Quelles mesures prendre ?
116
Arrêt des médicaments
responsables éventuels de troubles
de la vigilance
Le traitement antihypertenseur est-il
bien adapté ?
Mesures d’aménagement du
domicile : chaise percée, soins des
pieds, etc…
117
TESTS

l’hypotension orthostatique est définie par une baisse en position debout
de 4 points pour la systolique
de 2 points pour la diastolique.

les facteurs suivants peuvent favoriser l’hypotension orthostatique :
diabète
maladie de Parkinson
antidépresseurs sérotoninergiques
Benzodiazépines
immobilisation prolongée
varices des membres inférieurs.

les neuroleptiques sont globalement bien tolérés chez le sujet âgé .

10 % des chutes du sujet âgé s’accompagnent de fracture du col du fémur.
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TESTS (suite)

le tassement vertébral est exceptionnel après une chute après 80
ans.

En cas de troubles de la marche du sujet âgé, l’ANAES
recommande 2 séances de kinésithérapie hebdomadaires pendant
3 mois.

Un traitement anti-épileptique peut favoriser les chutes chez les
personne âgée.

Le Timoptol peut être facteur favorisant de chute chez la personne
âgée.

Citez les mesures d’accompagnement médicosocial qui vous
semblent pouvoir être utilisées chez la personne âgée qui « chute »
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