L`exposé de Bernard Cressens de WWF

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PROTECTION DES
VEGETAUX,
RESIDUS DES
PESTICIDES : QUELS
ENJEUX POUR LA
SOCIETE ET LA
FILIERE?
Colloque
« FORUM VEGETABLE »
10 et 11 octobre 2007
Bernard Cressens,
WWF-France
10.09.2007
QUELQUES PRINCIPES DE
BASE
1. « Que ton aliment soit ton médicament » Hippocrate.
L’alimentation est la première médecine.
2. Les fruits et les légumes base indispensable d’une
alimentation saine et d’une nutrition équilibrée.
3. La biodiversité sauvage et domestique c’est notre
assurance-vie et nous en faisons partie. Il faut vivre
avec.
4. Les pesticides inventés pour tuer les « pestes »,
mauvaises herbes, mauvais champignons, mauvais
insectes,… mais c’est comme « les antibiotiques …
c’est pas automatique » et en « abuser, ça craint ».
ETAT DE LA FRANCE ET DES
FRANÇAIS
• 1er consommateur européen de médicaments
• 1er consommateur européen de pesticides, mais 3ème
charge à l’hectare
• importante augmentation des cancers, diabète, allergies,
maladie Alzheimer, Parkinson …
L’Agriculture mondiale
Superficie agricole en Bio :
Monde : 0,5%
Europe des 25 : 2.9%
France : 1.8% (2006,UE)
Est majoritairement gouvernée par le recours massif aux :
- Engrais Chimiques (NPK)
- Pesticides (fongicides, insecticides, désherbants,
biocides…)
➯ Alternatives : production intégrée
Les pesticides :
un marché mondial colossal
Marché mondial des pesticides
(source UIPP)
Utilisation des pesticides
en Europe et en France
La France est aujourd’hui :
• 3ème consommateur mondial de pesticides :
76 000 tonnes en 2004
• 1er utilisateur européen avec 34% volume
total de EU 15
• 90% du volume utilisé par secteur agricole
•Volume de substance active appliquée :
France = 5,4Kg/ha (derrière Portugal, Pays
Bas et Belgique) (données 2001)
• Un marché de 1,867 Mds d’euros (2005)
Commission Européenne 2005
(Source UIPP)
La contamination par les pesticides
25 à 70 %
Présence de
pesticides :
• 96 % des
échantillons en
cours d’eau
• 61 % des
échantillons en
eaux souterraines
Un long processus permanent qui touche tous les compartiments de l’environnement (cycle de l’eau)
Certains pesticides s’accumulent
Ours polaires,
alligators de
Floride,
poissons,
bélugas … sont
contaminés et
disparaissent.
 Bioaccumulation
16 POP interdits, dont 11 pesticides organochlorés
Les analyses du WWF révèlent
une contamination généralisée
- La faune et la flore mais aussi les humains.
-Les pesticides sont dans nos aliments (DDE et
HCB – viande, hareng fumés fromage, jus
d’orange)
-Mais aussi dans notre sang/placenta (lindane)
-100% des personnes testées sont touchées
Trop d’inconnues et trop de soupçons
- Quels effets en cascade sur
l’ensemble de la chaîne alimentaire
(bioaccumulation –disparition
d’espèces sensibles) ?
- La question des faibles doses (OMS)
- La question de l’« effet cocktail »
- Quel effet sur un organisme
immature à des stades cruciaux de
son développement ?
Une question de santé publique
 + de 60 études publiées dans des revues scientifiques en 2005 et 2006
- Effets neurotoxiques
- Atteintes du système immunitaire
- Cancérigènes
- Perturbateurs endocriniens
© Gilles Rigoulet
Pour la santé de l’agriculteur et de ses enfants
- 27 fois plus de risques d’infertilité pour les femmes qui
manipulent des pesticides ( ”Risk factors for female infertility in an
agricultural region”, Greenlee AR, Arbuckle TE, Chyou PH, Epidemiology. 2003).
- 5 fois plus de cas de maladie de Parkinson chez les
agriculteurs. (American Journal of Epidemiology, 2003)
- 2 fois plus de risques de leucémies chez les enfants exposés
(Inserm, 2006)
La Mutualité Sociale Agricole lance des études à grande échelle
(dispositif Phyt’attittude – Agrican : 2015 – Partage : 2008).
 Quid des riverains et des jardiniers ?
Pour la santé des consommateurs
- La moitié des échantillons de fruits,
légumes et céréales analysés présente des
résidus de pesticides, dont 4% au-dessus
des normes légales. Un quart des produits
présentent des résidus multiples (2 à 8).
 La pomme de Blanche-neige issue de
l’agriculture intensive : 27 traitements
chimiques en moyenne, 85% des pommes
contiennent des résidus de pesticides multiples.
Source : DGCCRF, 2006
L’agriculture durable :
une agriculture de proximité et de qualité
Remettre la nature au cœur du processus agricole
Ecologiquement soutenable
 Maintenir ou améliorer la biodiversité
sauvage et domestique
© Gilles Rigoulet
 Reconnaître les services rendus par la nature
Préserver la qualité des sols, de l’air et de l’eau
 Limiter la destruction des milieux naturels
 Promouvoir et soutenir la biodiversité sauvage et domestique
 Réhabiliter et maintenir le système agro-sylvo-pastoral
 Retrouver une agriculture économe en intrants
(pesticides, engrais, énergie, eau)
Remettre l’humain au cœur du processus agricole
Socialement équitable
 Rapprocher le producteur du consommateur
 Créer des emplois de proximité
 Valoriser l’occupation du territoire
 Valoriser et améliorer les savoir-faire techniques
 Travailler moins intensivement
 Pérenniser les exploitations / faciliter la transmission
Economiquement viable
© Gilles Rigoulet
 Réduire la dépendance aux aides (augmenter l’autonomie)
 Assurer l’autosuffisance alimentaire tout en réduisant les dégradations
environnementales supportées par la collectivité
 Augmenter les revenus des producteurs en réduisant les dépenses en intrants, et les
marges.
L’agriculture durable et l’alimentation saine :
un cercle vertueux
- Pour la santé des écosystèmes
- Pour la santé des utilisateurs et riverains
- Pour la santé des consommateurs
l’assiette
Zéro pesticide au consommateur
 Zéro OGM
à
Moins de nitrates et de pesticides de synthèse
pour l’agriculture .
 Moins d’additifs chimiques de synthèse pour le
du champ
Consommateurs :
moins de
médicaments,
zéro pesticide
Distributeurs :
moins de
conservateurs
Transformation :
moins d’additifs
Producteurs :
moins ou plus de
pesticides
transport et la conservation.
Plus de circuit court et de produit frais nature : davantage d’antioxydants, de
fibres alimentaires, de phénols, de vitamines et de certains minéraux et autres
substances bénéfiques à la santé.
Information du consommateur grâce à la traçabilité et à moins de médicaments.
MERCI
WWF-France 1, Carrefour de Longchamp 75016 – PARIS
tél 01 55 25 84 84
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